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5 décembre 2017 2 05 /12 /décembre /2017 10:44
Conseil Municipal du 4 décembre 2017 (première partie)

     Le principal sujet de l'ordre du jour a été abordé à la fin du conseil : il s'agit des rythmes scolaires.

 

     Marc Joulaud est d'abord intervenu en regrettant que le gouvernement n'ait pas pris ses responsabilités et demande à chaque conseil d'école et à chaque commune de se prononcer. On sent une tentation centralisatrice dans ce propos. Puis il a expliqué que c'est le DASEN (Directeur départemental des Services de l'Éducation Nationale) qui prendra la décision au vu des avis des conseils d'école et du conseil municipal. Enfin, il a précisé que les parents avaient été consultés et que des conseils d'école avaient été réunis ces jours derniers. Pour finir en critiquant le manque de temps imparti par les services de l'État pour engager un débat approfondi. En fait, il a fallu débattre et décider en quelques semaines (essentiellement en novembre 2017). Sur ce dernier point, nous sommes d'accord.

 

     Andrée Castel, adjointe aux affaires scolaires a renchéri sur la critique des délais trop courts en précisant que la municipalité aurait souhaité bénéficier de 3 mois de plus pour étudier tous les aspects du problème. Elle a indiqué qu'un questionnaire avait été remis aux parents et que ceux-ci avaient répondu à 79%, ce qui peut être considéré comme très satisfaisant. Par contre, en dehors de l'école Gilles Ménage (qui a, d'ailleurs, opté pour le maintien de la semaine de 4 jours et demi), les parents n'ont pas réalisé d'enquête et les réunions d'information ont été très peu suivies. Les résultats du questionnaire aux parents ainsi que ceux des conseils d'école sont mitigés : 58% des parents sont favorables au passage à la semaine de 4 jours (avec des différences selon les écoles que je n'ai pas eu le temps de noter) ; 3 conseils sur 5 se sont prononcés dans le même sens (j'ai oublié de demander qui avait voté quoi et quel avait été le vote des élus membres de ces conseils). On constate donc un courte majorité en faveur du changement. Marc Joulaud et Andrée Castel ont conclu qu'ils se ralliaient au point de vue majoritaire. Et l'adjointe de poursuivre en indiquant que la municipalité allait harmoniser les horaires des 5 écoles, que l'on réfléchirait sur la durée de la "pause méridienne" (actuellement, il y a 2 heures de coupure entre les cours du matin et ceux de l'après-midi avec des activités pour les élèves qui mangent à la cantine mais pas pour ceux - de plus en plus rares - qui rentrent manger chez eux), que l'on allait réfléchir aux modalités de l'accueil et aux activités du mercredi. Elle et Marc Joulaud auraient souhaité que toutes les communes de la Communauté de Communes adoptent le même dispositif mais rien n'est sûr. 

 

     Dans l'idéal, la décision devrait tenir compte principalement de l'intérêt de l'enfant. Mais quel est-il ? Pouvoir dormir suffisamment donc se coucher tôt mais cela ne dépend que des parents (et Andrée Castel fait remarquer qu'elle s'est fortement engagée sur ce point ce dont il faut lui savoir gré). Pouvoir couper sa semaine d'école par un jour de repos.  Avoir des journées d'école réduites. On voit bien que pour que ces deux dernières exigences soient satisfaites, la meilleure solution est de travailler le samedi matin et de se reposer le mercredi ou le jeudi. C'est ce que nous avions défendu, il y a une vingtaine d'années, en votant contre l'arrêt des cours le samedi matin (car, d'expérience d'enseignant, c'était la meilleure demi-journée de la semaine). Ce qui nous avait valu un flot de critiques virulentes (en particulier, on nous objectait le cas des familles séparées). Tout cela pour dire que ni les 4,5 jours avec cours le mercredi matin, ni les 4 jours ne sont les meilleures solutions.

 

     Partant de cette analyse, je suis intervenu dans le débat. Après avoir brièvement évoqué les avantages et inconvénients des deux solutions possibles, j'ai constaté que la municipalité décidait de se ranger au choix majoritaire (ce qui, à mon avis, est assez logique). J'ai posé quelques questions et fait quelques remarques :

          * Pourquoi ne pas décider tout de suite de passer à 1h30 de coupure. On m'a répondu qu'il y avait 2 services dans toutes les cantines scolaires).

          * Les activités extra-scolaires (TAP) seraient-elles encore gratuites si on restait à 4,5 jours ? On m'a répondu qu'il n'était pas question de revenir sur la gratuité  ; donc que cet aspect n'avait pas influé sur le vote des parents. 

          * Quand aurait lieu le soutien scolaire (sous entendu : après la classe ou le mercredi matin ? ). Là, la municipalité a botté en touche en déclarant que c'était du ressort des écoles. 

          * J'ai indiqué que les associations et les clubs ainsi que les écoles de musique et de danse pourraient utiliser le mercredi matin au cas où on passerait à 4 jours. 

          * J'ai regretté que la municipalité de Solesmes ait fait preuve de précipitation en décidant, avant les autres, de revenir à 4 jours. 

 

     Deux petites remarques pour terminer : 

          * Lors d'un débat en commission que j'avais lancé en signalant que le privé progressait considérablement aux dépens du public, il m'a été répondu que l'une des raisons était le fait que le privé était resté à 4 jours. 

          * Lors d'une autre commission, au moins 2 élus de la majorité ont semblé en désaccord par rapport à ce qui n'était alors qu'une hypothèse de retour à 4 jours. Quoi qu'il en soit, ils ne sont pas intervenus pas plus que d'autres élus de droite. ils ont voté comme le proposait le Maire. 

 

     En ce qui me concerne, tenant compte de tous ces éléments, je me suis abstenu

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5 décembre 2017 2 05 /12 /décembre /2017 08:13

     Roger Martelli est historien. Il est également journaliste à "Regards" et militant. Il a été, pendant longtemps, membre du PCF avant d'adhérer à Ensemble ! Il a été, très tôt, partisan du soutien à Jean-Luc Mélenchon. 

     Roger Martelli est Corse. Il a considéré que la liste d'alliance entre Ensemble ! le PCF et la majorité des Insoumis corses était positive. Au point de rédiger un texte de soutien à cette liste qui a été publié dans le tract électoral. 

     Jean-Luc Mélenchon n'est pas Corse mais il a des opinions bien tranchées sur ce qu'il fallait faire en Corse. Il a dénoncé de façon virulente l'alliance de ses partisans locaux avec le PCF (http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2017/11/elections-en-corse-a-quoi-joue-melenchon.html). Roger Martelli a été fort déçu de cette attitude mais n'a pas polémiqué avant les élections. 

 

     Les élections ont eu lieu qui se sont traduites par un raz de marée nationaliste. Roger Martelli a rédigé un texte d'analyse du scrutin que je vous livre avant d'émettre quelques critiques, de faire quelques remarques et de poser des questions. 

    Critique de ce texte : 

 

     1° Il est fort contestable de ranger la liste Mondoloni dans les régionalistes. Il s'agit d'une liste de droite qui s'est parée d'un vernis régionaliste pour améliorer son score. Ce qui lui a ;permis de dépasser la liste de droite plus classique. Néanmoins, un fait est absolument indéniable : les deux listes nationalistes (Rinnovu étant étiquetée à gauche) font un tabac en dépassant les 50% des voix exprimées. 

 

     2° Sans doute emporté par son ressentiment contre Mélenchon, Roger Martelli a tendance à charger la barque. Ainsi, il évoque l'alliance avec les écologistes à Grenoble qui s'est scellée avant le lancement de la France Insoumise, donc dans le cadre d'une stratégie différente. 

 

     3° Il émet l'hypothèse que la progression nationaliste de 2017 s'est faite principalement aux dépens de la droite. Ceci est plutôt contestable comme nous le verrons un peu plus loin. 

 

     Quelques éléments supplémentaires d'analyse : 

 

     - La liste PCF - Ensemble ! obtient un pourcentage quasiment identique à celui du Front de Gauche en  2015. Moins de 6% ce n'est pas glorieux mais il n'y a pas eu recul (du moins en pourcentage) par rapport aux régionales de 2015. Le recul (limité) se situe par rapport aux législatives de 2017 (PCF et Insoumis étant alors divisés). Est-ce qu'une liste FI pur sucre aurait fait mieux ? Possible mais pas certain : il aurait fallu que la liste mélenchoniste trouve les candidats et, d'autre part, le PCF aurait présenté sa liste ce qui aurait divisé les voix. Seule certitude : les oukases de l'ex candidat à la présidentielle combinées à un revirement contre nature ont démobilisé les électeurs de gauche. Ce qui doit inquiéter est le fait que la seule liste de gauche ait obtenu un score si faible. Ce que l'on peut regretter c'est que cette liste n'ait pas pu s'élargir aux "orphelins" du PS voire des radicaux de gauche. Certains mettront en avant le fait que la liste de gauche était quasiment muette sur la culture corse mais, bien que cette critique soit pertinente, il est peu probable que cela aurait permis de prendre des voix aux nationalistes ("les électeurs préfèrent l'original à la copie")

 

     - Le recul affecte principalement 2 courants politiques : 

 

          * D'une part la République En Marche dont le score est divisé par 2 par rapport aux législatives de 2017. Les macroniens ont principalement puisé leurs candidats dans la gauche modérée. Comment ont voté les "orphelins" des radicaux de gauche dont le clan a dominé le nord de l'île pendant longtemps et qui n'ont pas été capables de présenter une liste ? Il est fort probable que la majorité d'entre eux après avoir voté Macron a choisi de rester dans le camp des vainqueurs en votant nationaliste. De ce fait, la marge des partisans de Macron s'est révélée fort étroite. 

 

          * D'autre part, le Front National. Il s'agit d'un naufrage. Le FN perd les 2/3 de son pourcentage de 2015 et près de 90% de ses voix de la présidentielle de 2017. Certes, le score des législatives de 2017 était très médiocre mais quand même ! Ce qui pose une question : où sont partis les électeurs de Marine Le Pen ? Ou, ce qui revient au même, d'où provenaient les électeurs de Le Pen en 2017 ? La réponse n'est pas facile mais on doit constater qu'ils ne sont partis que très très peu à droite et pas du tout à gauche. Ne reste qu'une seule hypothèse : ceux les électeurs d'extrême-droite voteraient Le Pen lors des scrutins nationaux et nationaliste lors des scrutins locaux. Seule une analyse bureau par bureau permettrait de vérifier l'hypothèse mais si elle se confirmait, elle doit inquiéter sans que cela constitue totalement une surprise car il faut rappeler qu'une partie des cadres des indépendantistes a milité à l'extrême-droite autrefois. Je renvoie à un texte rédigé après les territoriales de 2015 par une fondation proche du PS : 

     La droite sauve les meubles. Son score cumulé (un peu plus de 27%) se situe dans les mêmes eaux que ceux de 2015 et 2017. Si les 2 listes fusionnent, ils seront la première force d'opposition aux nationalistes. 

 

     Et maintenant ? 

 

     Les nationalistes sont assurés d'être les vainqueurs du second tour même si le Rinnovu ne fusionne pas avec l'alliance autonomistes + indépendantistes. Mais pour quoi faire ? On peut supposer qu'ils pousseront les feux pour obtenir une plus grande autonomie, qu'ils essaieront de faire de la langue corse une langue officielle mais après ? Est-ce qu'ils vont rompre avec le clientélisme ? Est-ce qu'ils vont s'opposer frontalement au grand banditisme qui gangrène l'île ? Vont-ils mettre en place une politique économique, écologique et sociale radicalement différente ?  On verra à l'usage mais les 2 ans de leur gestion passée depuis 2015 ne laissent pas entrevoir une "révolution". 

 

     Et la gauche ? C'est un champ de ruines. On pourra toujours s'envoyer des anathèmes mais cela ne fera pas avancer d'un millimètre la solution du problème. Il faudrait changer radicalement le personnel militant à gauche, les modes d'intervention politique et proposer une vision d'avenir intégrant la volonté d'autonomie. Il y a du pain sur la planche. 

 

     La Corse n'est pas un cas isolé. Dans plusieurs pays, les nationalistes ont, ces dernières années, connu des succès politiques significatifs. On pense à l'Écosse, à la Catalogne, aux régions de peuplement kurde, à la Flandre belge, au nord de l'italie. Ces mouvements sont d'origine et de nature très diverses ; certains sont même fort peu recommandables. Il n'empêche : l'aspiration est là. Comment l'expliquer ? Comment faire en sorte que se conjuguent volonté de prendre son destin en main et justice sociale ? 

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2 décembre 2017 6 02 /12 /décembre /2017 18:46
  Conférence au Mans sur le désarmement nucléaire
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2 décembre 2017 6 02 /12 /décembre /2017 07:27

     Commençons par un résumé des épisodes précédents : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2017/11/multiplex-a-sable-du-nouveau.html    

 

     Dans "Les Nouvelles" de cette semaine, on trouve 2/3 de page consacrées au sujet. Il y a un petit encart dans lequel un de mes collègues de l'opposition déclare, entre autre : "ce n'est pas un besoin que nous avons mais un besoin qui a été créé"..." ce n'est pas une priorité"..."c'est disproportionné". Point de vue largement partagé à Sablé.

 

     L'hebdomadaire fait également, le point sur les derniers rebondissements du dossier. On y apprend que le second candidat renonce : il souhaitait seulement reprendre l'exploitation du cinéma actuel situé rue Carnot (dont les murs appartiennent à la ville). Ne reste plus en lice que M. Thum que le Maire et Président de la Communauté de Communes soutient. Il affirme que le projet sera accepté par le CNC et qu'il n'y aura donc pas de problème de financement. De deux choses l'une : ou bien, il a des assurances de la part du CNC (ce qui paraît douteux dans la mesure où il a retoqué un projet semblable à Gien) ou bien, c'est la méthode Coué.

     

     De toute façon, même si le CNC aidait au financement, on peut quand même se poser des questions (toujours les mêmes) : M. Thum a-t'il les reins suffisamment solides et les compétences nécessaires pour se lancer dans un tel projet ? Ce projet est-il pertinent pour une commune comme Sablé ? La Communauté de Communes a-t'elle raison de vouloir mettre autant d'argent dans un projet mal ficelé ?  A mon avis, la réponse est non à ces 3 questions. Par contre, M. Joulaud serait bien avisé de répondre à une autre question  : quand les élèves de l'école de danse pourront-ils bénéficier de la salle promise ? Car, sur ce point, il y a un véritable besoin et on a pris déjà beaucoup trop de retard. Les parents et les élèves pourraient lui rappeler. 

 

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29 novembre 2017 3 29 /11 /novembre /2017 09:30

      C'était en 2015.

     Juste une remarque concernant l'histoire de ce mouvement spectaculaire : Jacques dit que cette histoire reste à faire ; il a sans doute raison si on entend par là une étude universitaire approfondie ; par contre, s'il s'agit d'un livre "grand public" tout en étant rigoureux, je conseille de lire "La France de 68" de Alain Delale et Gilles Ragache, philosophe et historien nés juste après la guerre et acteurs de mai 68 (j'ai connu Gilles en 1965 quand il était le responsable de l'UNEF dans ma classe préparatoire) qui est parue en 1978 aux éditions du Seuil (curieusement, on ne trouve pas ce livre dans la plupart des bibliographies des auteurs)

     Une excellente présentation du livre se trouve ici : http://www.institut-tribune-socialiste.fr/1978/04/25/base-697-la-france-de-68/

 

     Quel dommage que Jacques ne soit plus là pour contrebalancer les commentaires qui seront faits dans quelques mois au sujet de cet événement majeur de l'histoire contemporaine. L'exposé est court (moins de 15 minutes) mais très clair.

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28 novembre 2017 2 28 /11 /novembre /2017 19:39
Concert de la chorale de Parcé le 16 décembre 2017
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28 novembre 2017 2 28 /11 /novembre /2017 11:27

     Tous les jours de la semaine, le mensuel "Regards" interroge un invité pendant 10 à 18 minutes. Les personnes qui répondent aux questions de Pierre Jacquemain sont très diverses - responsables politiques, syndicaux, associatifs, artistes, écrivains, essayistes, scientifiques...) mais, toutes, ont un point de vue de gauche dans toute la diversité de cet espace politique. 

 

     C'est cette pluralité qui fait l'intérêt de cette émission. 

 

     http://www.regards.fr/la-midinale/

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27 novembre 2017 1 27 /11 /novembre /2017 11:15

     Je rappelle que Monsieur Thum négocie avec la Communauté de Communes, un projet de multiplex à Sablé. Ceci dans des conditions pour le moins étranges

     (Voir mes articles précédents : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2017/08/multiplex-encore.html 

ainsi que : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2017/05/le-projet-de-mutiplex-de-gien-est-au-point-mort-mais-a-sable.html  ; 

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2016/12/multiplex-le-texte-de-la-deliberation-du-conseil-de-la-cdc.html ; 

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2016/12/multiplex-encore.html ; 

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2016/12/multiplex-suite.html ;

 http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2016/12/projet-de-nouveau-multiplex-a-sable-mefiance.html)

 

     Depuis quelques temps, il y a encore du nouveau. 

 

     1° J'ai retrouvé le texte de l'appel d'offres évoqué dans un précédent article : https://centraledesmarches.com/marches-publics/Sable-sur-Sarthe-Bail-a-construction-ou-cession-pour-l-implantation-d-un-cinema/3035818

 

     Il a été publié dans Ouest France du 18/08/2017 ce qui explique que ce quotidien soit au courant. Il faut lire attentivement et on se rend compte que le texte de l'appel d'offres est assez curieux et semble se démarquer du texte de la délibération de la CdC

 

     2° Le projet de Gien a du plomb dans l'aile : 

     M. Thum espérait 2 sources de financement extérieur. Outre la CdC de Gien qui lui reste favorable (pour le moment), il y avait le Centre National du Cinéma (CNC). Celui-ci refuse donc le versement de 450 000 euros d'aide. L'argument est clair : "surdimensionné". Comme les mêmes causes sont censées entraîner les mêmes effets, on peut supposer qu'en proposant un projet semblable à Sablé, le promoteur va se faire également retoquer. 

 

     Reste une question : la CdC (ou plutôt la commune car la CdC n'est que le financeur) a-t'elle un "plan B" ? En d'autres termes, va-t'elle se tourner désormais vers l'autre promoteur qui a répondu à l'appel d'offres ? On en saura peut-être plus bientôt. Par exemple lors de la prochaine séance du conseil de la CdC. En tout cas, on aimerait que les élus de cette intercommunalité soient plus curieux et exigeants (il y en a 2 qui le sont mais c'est bien peu)

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27 novembre 2017 1 27 /11 /novembre /2017 07:29

     "...n'est pas un Congrès". Quand j'ai lu ce surtitre dans un article du "Monde" d'hier, j'ai cru que le journal publiait à nouveau l'article que j'avais lu la semaine précédente. Erreur : en y regardant de près, le début ce la phrase n'était pas le même : au lieu de Conseil, on lisait Convention. Qui plus est, le lieu n'était pas identique : Lyon la semaine dernière ; Cournon près de Clermont-Ferrand, ce week-end. Mais dans les deux cas, une volonté exprimée de faire de la politique autrement. Voyons donc comment ça se passe ; et ce n'est pas triste ! 

 

     Lyon a donc été le lieu de réunion du Conseil national de La République en Marche qui est censé représenter les "adhérents". Il suffit d'un simple clic pour faire partie de ce beau parti. Par contre, pour avoir la chance de participer au groupe "dirigeant", il semble que ce soit assez compliqué si on ne fait pas partie des "notables" du parti présidentiel (voir https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9union_du_Conseil_de_La_R%C3%A9publique_en_marche_!_de_2017) Mais revenons au début : il ne s'agissait pas de débattre de l'orientation du mouvement (pas besoin de se casser la tête : c'est Macron qui s'en occupe) mais seulement d'élire les 20 membres du Comité exécutif (liste bloquée) et le Délégué général. En fait, ce dernier avait été choisi précédemment par le Président qui a donc délégué le soin de faire tourner la machine à Christophe Castaner qui fut triomphalement élu ("à vaincre sans péril...") malgré 2 petites voix contre. 

 

     L'observateur naïf pouvait donc se demander quel était l'intérêt de se déplacer dans la métropole des Gaules. C'est sans doute également le cas d'un bon quart des membres du Conseil National qui sont restés chez eux. Les ingrats ! Je suggère que, la prochaine fois, la réunion du Conseil National consacre plus de temps à découvrir les spécialités gastronomiques et le patrimoine de la ville hôte ! 

 

     Cournon, près de Clermont-Ferrand a accueilli la Convention de La France Insoumise. Environ 2000 personnes ("selon des organisateurs" pour reprendre la formule consacrée) avaient fait le déplacement dont une partie avait "gagné le tirage au sort" (dixit un heureux Sarthois). Dans le cas de cette "convention", pas d'élection au programme : officiellement, il n'y a pas de "chef" et le fonctionnement est "horizontal". Ceci étant dit, LFI est animée par une multitude de "machins" dont les animateurs ont été désignés précédemment. On a quand même voté pour confirmer les  3 grandes campagnes choisies par les "adhérents (là aussi, il suffit de cliquer sur Internet), pour adopter les "principes" du mouvement (voir : https://lafranceinsoumise.fr/2017/11/16/principes-de-la-france-insoumise/) et toute une série de textes non amendables.

     Curiosité : la FI compte 550 000 "inscrits" mais il n'y en a eu que 70 000 à s'exprimer. Et seulement 15 000 personnes ont pris part au vote sur la « charte » des groupes d’action, dont 93,14% ont voté oui. Et autour de 20 000 ont pris part au vote sur les « principes », dont 96,43% de oui (mais moins de 4% des "inscrits" la "citoyenneté" se porte mal chez les mélenchonistes. Il est vrai qu' on ne pouvait voter que oui ou non).

Et les "insoumis" ont écouté religieusement Jean-Luc Mélenchon (le sermon est un peu plus long qu'à la messe dominicale mais il faut savoir ce que l'on veut) et quelques "sous-chefs". Il y a bien eu des "cogitations" mais le temps imparti était si court qu'il était impossible de rédiger un texte (et, de toute façon, ça ne servait à rien).

 

     Au fait, me direz-vous, quelle est l'orientation politique de ce "non parti" (comme dirait Beppe Grillo). Mystère et boule de gomme : ce n'était pas à l'ordre du jour car, il faut bien le répéter : "cette convention n'est pas un Congrès". Mais, quand même, insistez-vous : il y a des "tendances" au sein de LFI ("socialistes insoumis", Parti de gauche, "Ensemble insoumis" et "insoumls Ensemble", "écologistes Insoumis", "communistes insoumis" et même "syndicalistes insoumis" ce qui va faire grincer des dents...). Erreur grossière : il y a bien des courants de pensée mais ils ne sont là que pour émettre des idées au sein de "l'espace politique" qui, avec d'autres "espaces", a un rôle consultatif (voir : https://lafranceinsoumise.fr/lespace-politique/ - je précise que ce n'est pas moi qui ai souligné la phrase sur le rôle de l'espace politique). Donc : cette convention n'a pas eu pour rôle de décider des orientations. Il devrait, quand même y avoir la mise en place d'une assemblée représentative (voir les principes), d'environ 250 personnes dont le rôle est flou. Devinez qui décidera !!!

     Pour une présentation assez simple du fonctionnement de LFI, un article de "L'Humanité" (horresco referens) qui me semble non polémique : https://humanite.fr/gauche-etape-cle-pour-la-france-insoumise-646118

 

     Prenons l'exemple de la Corse. Les militants locaux de LFI ont décidé à une large majorité (80%) de faire liste commune avec le PCF. Pour l'équipe parisienne qui dirige - de fait - LFI c'est de la "tambouille" inacceptable. Il fallait respecter deux conditions : primo, il fallait l'aval du chef ; secundo : il fallait que ce soit LFI qui dirige la liste. Là, l'observateur ne comprend pas car la tête de liste est un "Insoumis". Une mélenchoniste corse pure et dure explique  :  « rien n’empêche que sur une liste LFI il puisse y avoir des communistes, des gens du NPA ou des autonomistes de gauche. C’est ça le principe de LFI, on est déjà une plate-forme de rassemblement » (voir : http://www.regards.fr/web/article/elections-en-corse-la-gauche-se-dechire-sur-la-strategie#comments). Donc, l'union doit se faire au sein de LFI avec des individus qui ont le droit d'avoir des tendances politiques différentes mais qui laissent leurs étiquettes au vestiaire. Sachant que Mélenchon a obtenu moins de 20% à la présidentielle et que ses candidats ont perdu la moitié de ces voix aux législatives, on peut se poser des questions concernant la puissance de ce "rassemblement". 

 

     Dernière question : d'où vient l'argent ? Puisque les "adhérents" ne cotisent pas. Élémentaire mon cher Watson : il provient de la cagnotte gagnée lors des législatives qui est utilisée de façon discrétionnaire par le groupe parisien. Si vous voulez mener une action locale, il faudra vous débrouiller localement ou quémander "là-haut".

 

     C'était notre rubrique "Vive la politique". Que des cohortes de "bac+5" et de "CSP+" (qui peu ou prou composent la base de ces deux mouvements) acceptent de se plier à toutes ces pratiques anti-démocratiques et communient au culte du chef, tout en assurant vouloir développer la "citoyenneté" laisse pantois. Mais si c'est la condition pour gagner, toutes les couleuvres sont bonnes à avaler. Comme dit un "Insoumis" blasé :  "mais c'est là qu'il faut être". Moi je n'en suis pas : après plus de 50 ans de militantisme et des convictions autogestionnaires, je ne vais pas me renier. 

  

 

  

 

     

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26 novembre 2017 7 26 /11 /novembre /2017 21:54
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Présentation

  • : Le blog de Gérard FRETELLIERE
  • : Sabolien depuis plus de 40 ans. Conseiller municipal d'opposition de 1989 à 2008 puis de nouveau de 2016 à 2020. Ancien responsable syndical. Militant associatif (écologie, défense des demandeurs d'emploi, aide à l'intégration des étrangers). Je circule en ville à vélo ou à pied. Géographe de profession, je suis passionné de voyages et de jardinage. J'ai créé ce blog en 2011.
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