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5 décembre 2023 2 05 /12 /décembre /2023 17:14

     Un article d'un quotidien local est censé tenter un premier bilan des travaux réalisés rue Gambetta. En réalité, pour des raisons qui m'échappent, il s'agit d'un "papier" très déséquilibré qui donne principalement la parole à une personne qui n'habite plus à Sablé depuis de nombreuses années. 

 

     L'article commence par "Il va falloir un temps d'adaptation pour satisfaire tous les usagers qui cohabitent désormais dans cette rue". Le mot souligné est curieux car depuis que cette rue existe, il y a toujours eu des véhicules, des cyclistes, des piétons qui utilisaient cette voie sans que l'on ait comptabilisé beaucoup d'accidents, en particulier depuis que le passage à niveau a disparu du fait de l'électrification de la voie ferrée en 1980 - 1981. 

 

     Un peu plus loin, on lit "110 000 euros pour créer un environnement cyclable dans cette rue courte mais névralgique". Il y a une petite inexactitude car la somme, que l'on retrouve sur des panneaux à l'entrée et à la sortie de la rue, ne correspond pas uniquement à cet portion mais intègre, également, la création d'une piste cyclable d'une centaine de mètres au début de la rue du Général Leclerc. Donc, c'est un petit peu moins (mais c'est déjà trop). 

 

     Où ça devient plus embêtant c'est quand il est écrit : "Après plusieurs débats, c'est une solution pour satisfaire le plus grand nombre qui avait été adoptée". Il faut quand même rappeler (voir mes très nombreux articles sur le sujet : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/tag/velo/) que la majorité municipale avait commencé à vouloir passer en force sur un premier projet de mise à sens unique. Le maire avait dû rétropédaler en proposant 3 projets : le sens unique plus deux autres totalement inapplicables. Il y avait eu une pseudo concertation - dont avaient été sciemment écartés les 8 élus d'opposition - pour finalement déboucher sur un projet dont j'avais signalé la dangerosité (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/02/velo-a-sable-quelques-actualites.html et https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/02/apres-la-consultation-sur-la-rue-gambetta.htmlPuis il n'y eut pas la moindre tentative de concertation : le maire annonça, à 3 commerçants (pas un de plus), qu'il abandonnait le projet puis sortit de son chapeau une énième version : celle qui vient d'être réalisée ; précisons que ce projet n'a jamais été présenté publiquement. Est-il nécessaire d'ajouter que le Conseil Municipal n'a pas eu la possibilité d'en débattre ? Non car c'est une habitude à Sablé et cela ne s'est pas arrangé avec la nouvelle majorité. 

 

     En lisant l'article, on peut croire que les critiques concernant cet aménagement vont bientôt se tarir. Pour mémoire, l'article donne quand même la parole à un moniteur d'auto-école qui déplore qu'il faille désormais "Dix minutes pour remonter la rue Gambetta aux heures de pointe". Il est vrai que les automobiles sont sérieusement ralenties et que selon plusieurs témoignages concordants, ça bouchonne fortement le matin à partir de 8h10. Apparemment, cela ne semble pas gêner une personne qui pense que l'on va ainsi convaincre les automobilistes de se tourner vers "la mobilité douce". On peut rêver ! 

 

     L'article donne très, très brièvement la parole à une cycliste ingrate (qu'il a entendu lors du Forum des Mobilités) qui ne se sent plus en sécurité. Une honte ! On fait tout pour elle et elle ose prétendre qu'il n'y a pas eu progrès mais régression ! Elle représente pourtant une opinion largement répandue ; en tout cas, c'est ce que j'ai retenu des discussions que j'ai eues avec des cyclistes et piétons qui - comme moi et mon épouse - empruntent cette rue quotidiennement. J'ai écrit un article - un peu optimiste - sur ce sujet le 29 octobre, donc avant la fin des travaux (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/10/travaux-inutiles-travaux-necessaires.bis.html).

 

     Maintenant que les travaux sont achevés depuis un mois, je peux désormais le compléter en tenant compte, également, des remarques faites au cours d'une réunion récente, des discussions avec des commerçants et riverains, des rencontres avec d'autres cyclistes quotidiens ou des critiques récentes des motards. 

 

     Quelques exemples. Les 4 ralentisseurs sont un danger pour les cyclistes (il y a déjà eu une chute) et les motards ; ils ne se justifient absolument pas (surtout ceux situés à quelques mètres d'un feu tricolore). Les séparations bétonnées installées à deux endroits afin de créer un goulet d'étranglement pour les voitures n'ont aucun intérêt pour les cyclistes qui doivent, en plus, désormais, s'arrêter du fait que des voitures sont bloquées sur leur piste. Pour contourner la difficulté, la plupart des cyclistes doublent par la droite, en particulier en roulant sur le trottoir. On m'a signalé deux accidents dont ont été victimes des piétons (allant jusqu'à des fractures) sans doute du fait de ces obstacles. Aux heures de pointe (par exemple de 8h15 à 8h30), il y a de gros bouchons et certaines conducteurs mordent sur les obstacles pour pouvoir passer. La chaussée n'a pas été refaite comme je l'espérais alors que chacun sait que la principale demande des usagers de la bicyclette concerne la qualité de la bande de roulement. Enfin, j'ai eu un entretien avec une personne habitant à la résidence Gambetta : du fait de la nouvelle disposition de la voirie, il est impossible de rentrer en voiture dans leur garage en venant de la place du Champ de Foire sauf quand il n'y pas de circulation.

     Quant aux commerçants, il est assez osé de prétendre qu'ils sont contents : d'après des témoignages que j'ai recueillis, ils constatent que les clients ont de plus en plus de mal à se garer à proximité des goulets d'étranglement (il faut quand même signaler qu'on a supprimé 6 places de parking ; quant à une des places situées devant le café, elle ne sera pas toujours utilisable) ; quant à savoir combien de clients potentiels des commerces de la rue, de la place du Champ de Foire et du centre sont découragés de s'y rendre en voiture, il faudrait une enquête approfondie. 

 

   En tout cas, si vous trouvez un Sabolien (ou une Sabolienne) - ou une personne non Sabolienne circulant régulièrement dans cette rue - qui soit satisfait, prévenez-moi.

 

     Pour faire croire que tout le monde est content, la parole est donc longuement donnée à une personne ayant des responsabilités dans une association environnementaliste dont je suis adhérent. Pourquoi pas ! A condition de savoir que la dite association n'a JAMAIS eu l'occasion de débattre de ce sujet (malgré mes demandes) et, par conséquent que le fait de citer une association dont on est membre ne signifie pas que l'on est mandatée par elle pour s'exprimer. Il s'agit d'un point de vue purement personnel et qui n'engage absolument pas l'association. D'autant moins que cette personne n'habite pas Sablé et que je ne l'ai jamais vue faire du vélo dans la rue Gambetta. 

 

     Manifestement, il lui a suffi de venir trois fois pour se faire une idée très précise et  très positive des aménagements. C'est quand même léger par rapport à des personnes qui savent de quoi elles parlent car elles font du vélo à Sablé depuis parfois plus de 50 ans et empruntent la rue quasiment tous les jours - à pied ou en vélo -  parfois depuis plus de 30 ans. Donc, si ces usagers ne sont pas rassurés il s'agit d'une "question de rodage". Comme si, au bout de décennies de pratique, on était encore des novices. C'est quand même assez désagréable. Ceci dit, les cyclistes ne sont pas des demeurés ; ils s'adapteront mais le plus simple aurait été de laisser la rue en l'état moyennant quelques modifications et on peut se demander comment réagiront les personnes venant de l'extérieur. 

 

     Un autre passage est assez stupéfiant quand on entend toujours la même personne dire "Il n'y avait rien pour les vélos avant donc c'est forcément mieux". Primo, c'est ignorer superbement les quelques 12 à 14 km de pistes et voies cyclables créées à Sablé par les municipalités précédentes (même s'il y aurait à redire sur certains aménagements et je ne m'en suis pas privé) ; à moins que la remarque ne concerne que cette rue mais comme il n'y avait pas de nécessité, il était logique que l'on n'ait rien fait. Secundo, c'est abdiquer tout sens critique (en gros, ça veut dire : mieux vaut faire n'importe quoi que ne rien faire). Quant à l'allusion au "plan vélo" de la ville, je dois rappeler ce que c'est : des traits, de couleurs différentes, indiquant seulement l'état de la situation et la localisation des projets. Si quelqu'un peut me fournir un échéancier précisant, rue par rue, ce qui va être réalisé et quand ce sera achevé, je serais très heureux. En tout cas, ce ne sera pas un élu car les projets évoluent sans cesse comme on l'a vu rue Gambetta. 

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12 octobre 2023 4 12 /10 /octobre /2023 16:30

     Si j'ai bien compris, Jean-Luc Mélenchon et sa garde rapprochée sont cloués au pilori pour ne pas vouloir attribuer l'étiquette "terroriste" au Hamas. De là à le faire passer pour un antisémite, il n'y a pas loin et certains ne se privent pas de sauter allégrement le pas. Il est pourtant évident que le chef de la France Insoumise n'est pas antisémite mais dans la bataille politique tous les moyens sont bons. Je me rappelle d'avoir lu de telles accusations sur la page facebook d'un Sabolien se revendiquant hautement de la gauche sous prétexte que Mélenchon soutenait Jeremy Corbyn qui aurait été antisémite parce qu'il n'aurait pas condamné des propos antisémites dans son parti. "Quant on veut tuer son chien...". Je le dis d'autant plus sereinement que je ne suis ni adhérent, ni militant de LFI et que je n'ai même pas voté pour Mélenchon en 2022. Le plus stupéfiant dans cette affaire est qu'un parti - le RN - qui a été fondé par la fille d'un antisémite notoire et qui compte de tels individus dans ses rangs, n'est même pas mis en cause. 

 

     Mais revenons au corps du délit : le Hamas est-il un mouvement "terroriste" ? Formellement oui car il est désigné comme tel par diverses instances politiques mais concrètement ? Une chose est certaine : il a usé, ces derniers jours de méthodes terroristes avec une très grande violence. Il faut les condamner avec la plus grande vigueur. Malheureusement, il n'est ni le premier ni le dernier (voir cet article qui n'a pas pris une ride même s'il date d'il y a 12 ans : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2011/09/petite-histoire-du-terrorisme.html). En ce sens, il est "terroriste" et je suis surpris que Mélenchon et certains de ses amis n'aient pas fait cette concession. On m'objectera, à juste titre, que, l'ancien socialiste étant l'homme à abattre, quoi qu'il dise, il sera catalogué comme faisant preuve d'une indulgence coupable vis à vis du terrorisme selon la formule d'un triste sire qui fut Premier Ministre "Expliquer, c'est justifier" ; ce qui est faire l'éloge de la bêtise. 

 

     Mélenchon est également attaqué pour avoir accusé d'être d'extrême-droite, le président du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF). Celui-ci, créé, dans la clandestinité, pendant la guerre, visait à regrouper toutes les organisations juives - quelles que soient leurs activités et leurs tendances (y compris communistes et bundistes) - afin d'aider les "israélites" victimes des persécutions. Petit à petit, elle va évoluer vers un soutien sans condition à l'État d'Israël et à son gouvernement, y compris quand celui-ci dérive vers la droite extrême ; ce qui met en question sa représentativité. De toute façon, même si le propos du chef de LFI est un peu excessif, on peut, quand même constater qu'il y a des Juifs racistes et d'extrême-droite aussi bien en Israël qu'en France (Z. en est le parfait exemple).

 

     Laissons le triple candidat à l'élection présidentielle et revenons au fond du problème. 

 

          1° Qualifier un mouvement de "terroriste" permet de le stigmatiser et de justifier la répression mais ne résout pas le problème essentiel : pourquoi cette organisation a-t-elle basculé dans la violence ? Qui plus est, les dits "terroristes" ne le sont pas pour tout le monde. Les Résistants français étaient appelés "terroristes" par le régime de Vichy ; le FLN était tout aussi "terroriste" avant que le gouvernement français ne négocie l'indépendance avec lui. Et pour rester en Palestine, rappelons que Menahem Begin, avant de devenir Premier Ministre d'Israël, fut le dirigeant d'une organisation "terroriste" nommée Irgoun tandis que l'Organisation de Libération de la Palestine fut cataloguée de la même façon avant que le gouvernement israélien ne négocie avec elle. 

 

          2° Il fut une époque où les militants anticolonialistes en France (et, aussi, ailleurs) considéraient qu'il fallait laisser à ceux qui luttaient pour leur indépendance le libre choix de leurs moyens de lutte donc sans les juger. Ou, pour le dire autrement, on ne doit pas affaiblir une juste cause par des critiques publiques. Redoutable responsabilité car on se trouve obligé de cautionner des actes moralement et politiquement condamnables ce qui, à terme est fort dommageable ; en particulier pour la cause que l'on défend. Relire Camus et "L'homme révolté" ( "Quelle que soit la cause que l'on défende, elle subit un déshonneur permanent si l'on recourt à des attaques aveugles contre des foules d'innocents...". On peut craindre que certains gardent ces scrupules vis à vis du Hamas.

 

          3° Pour justifier l'injustifiable, nombre de mouvements "terroristes" disent qu'ils ne font que répliquer à la violence terroriste de l'État qu'ils combattent ; version moderne de "oeil pour oeil, dent pour dent". Argument repris trop souvent par leurs soutiens. Un groupe d'extrême-droite pose des bombes dans les quartiers "musulmans", on va faire de même dans les lieux fréquentés par les "européens" ; la police espagnole torture, l'ETA torture ou assassine ; des extrémistes juifs ou l'armée assassinent des civils palestiniens, on se lance dans une série d'attentats "aveugles". Chacun comprend bien que l'on s'engage dans une spirale de violence croissante comme on le voit actuellement à la puissance 10 : face au "terrorisme" du Hamas, l'armée israélienne bombarde des cibles civiles. Il ne peut pas y avoir d'indignation sélective : tous les massacres sont condamnables ; la fin ne justifie jamais les moyens.

 

          4° Comme je l'écrivais en 2011, il y a deux formes de "terrorisme". D'une part, les attentats ou les massacres perpétrés par une organisation minoritaire luttant pour une cause qu'elle considère comme juste mais sans avoir les moyens militaires de l'État auquel elle s'attaque : une sorte de "dissuasion du faible au fort" (on parle, aujourd'hui, de "guerre asymétrique"). D'autre part, la violence extrême d'un État que ce soit en temps de guerre ou en temps de paix ; j'inclus dans cette catégorie, celle de groupes extrémistes contre lesquels le dit État ne fait rien. La presse évite d'en parler mais la violence des colons ou de l'armée contre les Palestiniens est permanente. Par ailleurs, quelle est le différence entre un attentat contre des civils et le bombardement d'autres civils par une armée surpuissante ? Aucune. 

 

          5° Le "terrorisme" a un grand "avantage" médiatique mais le coût humain et politique est lourd. Et la situation actuelle dans l'ex Palestine mandataire est catastrophique à ce sujet : un mouvement national palestinien qui est de plus en plus contrôlé par un mouvement islamiste réactionnaire et dictatorial face à un gouvernement israélien où l'extrême-droite raciste et intégriste donne le la. On peut craindre le pire car plus le Hamas est fort, plus les extrémistes israéliens se renforcent. D'ailleurs, le mouvement islamiste a été favorisé pour faire pièce au Fatah et à l'OLP par un calcul machiavélique (voir : https://www.telerama.fr/debats-reportages/comment-la-droite-nationaliste-israelienne-a-fait-le-jeu-du-hamas-l-eclairage-de-charles-enderlin-7017578.php). Raison de plus pour condamner les deux et chercher les chemins de la paix. On peut le faire en soutenant toutes les organisations pacifistes en Israël et en Palestine (qui, d'ailleurs, ne sont pas épargnées), en intervenant auprès du gouvernement français pour qu'il apporte sa médiation (au lieu de se déconsidérer par une attitude unilatérale), en expliquant encore et toujours. 

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22 mai 2023 1 22 /05 /mai /2023 10:41

     Ils sont peu nombreux mais n'hésitent pas à recourir à l'intimidation et même à la violence. Des groupuscules d'extrême-droite (je ne les citerai pas pour éviter de leur faire de la publicité) se sont manifestés à de nombreuses reprises ces derniers mois et semblent pouvoir agir en toute impunité. 

 

     Cela a commencé à Callac, ancien chef-lieu de canton des Côtes d'Armor, qui fut, pendant longtemps un fief du Parti Communiste (Félix Leyzour, dernier député communiste de Bretagne, fut maire de Callac de 1983 à 2008 ; conseiller général de 1970 à 2008 et député de 1997 à 2002). Actuellement, la députée est membre de La France Insoumise. 

 

     La municipalité (le maire est désormais "divers gauche") soutenait un projet privé de centre d'accueil des demandeurs d'asile nommé Horizon. Quelques habitants étaient en désaccord. A partir de la fin de l'année 2022, la violence se déchaîne. Les partisans de Z. et tous les militants d'extrême-droite de Bretagne et d'ailleurs y ont vu l'occasion de propager leur haine de l'étranger et leur théorie du "Grand Remplacement". Non seulement, ils ont organisé une manifestation dans cette ville mais, surtout, les élus et les partisans du projet ont été victimes de menaces (y compris des menaces de mort ou de viol) et même d'intrusions à leur domicile sans parler de menaces contre un journal local (Le Poher) et ses journalistes. Le reportage d'Envoyé Spécial du 6 avril 2023 faisait froid dans le dos (voir : https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/envoye-special/video-la-bataille-de-callac_5753249.html) auquel il faut ajouter le témoignage d'une adjointe particulièrement visée (https://www.youtube.com/watch?v=JHaZ6dnboa4). On peut, également, lire la fin de l'article concernant cette petite ville. 

 

     Finalement, l'extrême-droite a gagné : le Conseil Municipal a décidé, le 23 janvier, de ne pas donner suite au projet. 

 

     Encouragés par cette victoire, ces groupuscules racistes violents décident de récidiver à Saint Brévin, cité balnéaire de la Loire-Atlantique dont le maire, Yannick Morez, est lui, divers droite. Autre différence : il s'agit d'un projet, porté par l'État, de déplacement du CADA (Centre d'Accueil pour demandeurs d'Asile) déjà existant. 

 

     Les mêmes groupuscules, soutenu par un militant local (qui n'habite pas à Saint Brévin), ont organisé des manifestations, dès le 11 décembre 2022. Puis ils ont récidivé le 25 février. Comme à Callac, les partisans du projet ont toujours été nettement plus nombreux mais les racistes ont pu défiler au centre de la commune. Pourtant, d'après un reportage de "66 minutes" du dimanche 21 mai, certains étaient cagoulés et une voiture a été incendiée dans la rue où habitait le maire. 

 

     Les militants d'extrême-droite sont allés plus loin qu'à Callac. En effet, en plus de tracts nauséabonds et de menaces, des terroristes ont lancé, dans la nuit du 21 au 22 mars, un engin incendiaire en pleine nuit qui a détruit les voitures de la famille du maire et une partie de sa maison. Dans le reportage de "Envoyé Spécial" évoqué plus haut, le maire dénonçait la passivité de l'État : aucune protection du maire pourtant menacé, pas un mot pour s'indigner de l'attentat. sans oublier le mutisme du député macronien, ancien maire de la commune.

 

     Sans vergogne, les racistes ont organisé une nouvelle manifestation, le 29 avril dans le but de mettre la pression sur la municipalité. Et ils ont réussi : Yannick Morez a démissionné le 9 mai et a décidé de quitter la commune. Démission saluée par tous les racistes de France et de Navarre qui en ont profité pour continuer à traiter la victime dans la boue. 

 

     Je vous invite à écouter le témoignage de Yannick Morez devant le Sénat : https://www.publicsenat.fr/actualites/politique/saint-brevin-le-temoignage-accablant-du-maire-yannick-morez

 

     C'est à ce moment que Macron, la première ministre et divers ministres ont versé des larmes de crocodile hypocrites tout en tentant de noyer le poisson en mettant dos à dos les "extrêmes" qui alimentent le terrorisme.     

 

     Quelques leçons doivent être tirées de ces évènements. 

 

     Primo : la complaisance du pouvoir en place et des forces de l'ordre vis à vis des groupuscules d'extrême-droite.  On les laisse déverser leur boue, on les laisse manifester (ajoutons la manifestation d'extrême-droite à Paris, il y a quelques temps), on ne protège pas ceux qui sont la cible de menaces, d'intimidations, de violences. S'il s'agit d'une manoeuvre pour faire monter Z au dépense de Le Pen, c'est à la fois scandaleux et dangereux. Il se pourrait que le sous-préfet voire le préfet "sautent" mais c'est Darmanin qui devrait dégager. 

 

     Secundo : la réaction bien trop faible de la gauche et des démocrates. Certes, il y a toujours eu des contre-manifestations mais elles n'ont pas empêché les démonstrations de groupuscules qui, somme toute, sont bien faibles (quelques centaines de manifestants venant de toute la France) ; est-ce la peur d'être catalogués "pro-migrants" qui a empêché la mobilisation alors même que 10 à 20 fois plus de personnes se retrouvaient à Sainte Soline pour un enjeu autrement moins important.

     Pire encore : on a vu tourner dans les "réseaux" un texte d'un obscur spécialiste belge des migrations environnementales qui mettait dans le même sac les fascisants et le secrétaire général du PCF ! (le titre de son pamphlet est "Pourquoi l'extrême-droite a déjà gagné de Saint Brévin au PCF").

     Le Parti Socialiste organise le 24 mai une manifestation de soutien au maire de Saint Brévin ; initiative soutenue par toute la gauche et plusieurs syndicats. 

 

     Tertio : l'extrême-droite ne va pas laisser tomber. Ils ne désarmeront pas tant que le projet de Saint Brévin ne sera pas abandonné ; ils vont envahir toutes les communes où existent des projets de C.A.D.A. Nous sommes prévenus et il faudrait, peut-être, enfin, utiliser les grands moyens. 

 

     Quatrio : pendant ce temps, Darmanin a remis sur le tapis son projet de limitation de l'immigration et Les Républicains ont rendu public un projet qui est un copié-collé de celui du R.N. sur le sujet. Bien évidemment, pour aggraver considérablement les conditions d'immigration comme si c'était le problème numéro 1 des Français ; ce qui n'est pas le cas. Là encore, la mobilisation à gauche est très, très insuffisante. 

 

     Pour plus de détails voir ma page facebook qui fournit d'autres informations et analyses sur le sujet.

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4 février 2023 6 04 /02 /février /2023 17:49

    Après le tollé provoqué par le choix de la municipalité de Sablé de mettre la rue Gambetta (et la rue Paul Doumer) à sens unique (https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/10/mobilisation-contre-le-sens-unique-rue-gambetta.html), le maire et son équipe municipale ont été obligés de rétropédaler (voir cet article qui est le 4ème consacré au compte-rendu de la réunion du 8 novembre et, surtout, les nombreux autres articles mis en lien : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/11/reunion-publique-du-8-novembre-sur-le-plan-de-circulation-a-sable-4.html). Pour faire taire la contestation, ils ont annoncé, le 8 novembre, que les Saboliens auraient le choix entre 3 propositions lors d'une consultation qui se déroulerait du 19 décembre au 31 janvier (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/12/consultation-participative.html)

 

     Dès le lendemain 1er février,  les élus de la majorité (et eux seuls) aidés par deux agents territoriaux) réalisaient le dépouillement et à 18h30, le maire annonçait les résultats. 

 

     530 participants (soit autour de 6 à 7% de la population adulte). 117 bulletins ont été invalidés (le site de la mairie indique certaines causes : non Saboliens, participation multiple... ; la presse en indique une autre : refus des 3 propositions). Le projet primitif de mettre la rue à sens unique a été massivement rejeté (58 voix) de même que le projet 3 qui était tellement compliqué (30 voix quand même). Il y a eu 11 voix pour la fausse proposition 4 ("peu importe"). C'est donc la position 2 qui a été retenue par la majorité des participants (314 voix). En toute logique, le maire s'est félicité de cette forme de démocratie "participative" et a annoncé que le projet ayant obtenu le plus de voix serait réalisé. Mais est-ce aussi simple ? Pas du tout ! 

 

     Il y a, tout d'abord, un très gros problème de démocratie. 

 

      Un bref retour en arrière est nécessaire. Rappelons, pour commencer, que les 3 listes ayant obtenu des élus en 2020 avaient fait des propositions pour favoriser la circulation des vélos en ville. La liste qui a gagné (la liste Leudière) mettait surtout l'accent sur un "périphérique nature" pour les piétons et les cyclistes, sur une passerelle traversant la Sarthe entre l'Hippodrome et le quartier du Pré (plagiat de la proposition des élus de gauche) et sur des liaisons entre les quartiers et le centre-ville. C'est, grosso modo, la carte qui a été présentée, en avant-première, il y a plus d'1 an (fin 2021 ?) à l'association AIME puis, fin mai 2022, à la commission extra-municipale puis, enfin, à la population le 8 novembre 2022 soit environ 9 mois plus tard (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/12/plan-velo-de-la-municipalite-sabolienne.html). On remarquera que le Conseil Municipal n'a JAMAIS eu à en débattre. Curieuse conception de la démocratie !

     On aurait pu imaginer que la municipalité aurait lancé une consultation des usagers réguliers du vélo, des commerçants, des riverains et, d'une façon générale, de tous les Saboliens pour recueillir leur avis sur les aménagements nécessaires. Que nenni ! Le nouveau maire a une idée précise : "En plaçant ma liste en tête aux élections, les Saboliens ont voté pour mon programme" et, par conséquent, pour lui, il n'y a pas lieu de discuter. Pourquoi pas mais il ne faut pas être surpris que ce passage en force déplaise. Il fallait quand même bien affiner les projets.

     En décembre 2020, une commission extra-municipale sur les "mobilités douces" a donc été créée par un vote du Conseil Municipal ; le commun des mortels imaginait qu'elle aurait pour rôle de faire des propositions très précises. Erreur : le temps que la majorité se rende compte que "extra-municipale" signifiait qu'il y avait des non élus et que l'on se mette à la recherche des dits "non élus" il s'est écoulé 17 mois. Et au bout de ce laps de temps, les membres de la dite commission ont découvert des projets tout ficelés (sur papier et non sur le terrain ; ce qui change tout). Bref, si plusieurs personnes ont pu être toute heureuses qu'on les "informe" (je mets entre guillemets car la soli disant information se résumait à une carte sommaire) avant tout le monde, d'autres, dont moi, ont été plus que surpris par ces méthodes (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/09/plan-velo-de-la-nouvelle-municipalite-sabolienne.html ).

     Il y a plus fort encore : dans le Journal Municipal de l'hiver 2021 - 2022, on trouve une "photo" des aménagements cyclables de la rue Saint Denis sans qu'il soit précisé qu'il s'agit d'un photomontage et un encart précise que les travaux ont commencé (alors qu'ils ne débuteront, en fait, qu'en juin 2022) 

     Il a fallu attendre la fin septembre pour que la municipalité annonce ses projets pour la rue Saint Denis, la place du Champ de Foire, la rue Paul Doumer et la rue Gambetta (voir le 5ème article de présentation de la réunion  et de ses suites : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/10/presentation-du-pal-velo-de-la-municipalite-5.html). Et, là encore, la démocratie a été bafouée car la presse a été interdite ce soir là (bien qu'il soit écrit sur l'écran "Réunion Publique"). Par contre, les journaux étaient invités le 8 novembre et il y avait beaucoup de monde pour savoir quel lapin la maire sortirait de son chapeau.

 

     Et ce fut donc la "consultation participative". A première vue, c'est censé être encore mieux que la démocratie "représentative" par laquelle des élus votent. En réalité, c'est une caricature. En effet, si la majorité avait voulu donner de la légitimité à sa consultation, elle aurait agi ainsi : consultation des commissions spécifiques (municipale et extra-municipale) puis débat au Conseil Municipal pour valider une méthode de consultation et le type de propositions qui seraient soumises au vote. Le maire n'a pas consulté les commissions, n'a pas consulté le Conseil Municipal, a écarté sciemment les élus d'opposition (y compris pour le dépouillement) et a refusé de prendre en compte 2 propositions : réduire les trottoirs ou bien ne réaliser que des modifications minimes. C'était à prendre ou à laisser. 

 

     Il y a plus grave : la consultation était très différente d'un référendum et quand on y réfléchit bien, il y a une grave anomalie. En effet, les votants devaient indiquer leurs nom et adresse. Par conséquent, l'anonymat du vote n'était absolument pas respecté : le maire et ses amis savent comment j'ai "participé" (ceci dit, ce n'est pas un scoop) et ils le savent pour les 540 personnes qui se sont exprimées. Et on ne nous dit pas ce que sont devenus les bulletins. Je me demande ce que pourraient en penser les juges du Tribunal Administratif si on leur demandait leur avis. En tout cas, c'est plus que contestable. 

 

     Le second problème est celui de la faisabilité du projet retenu. 

 

     Mon opinion n'a pas changé et je l'ai exprimée à de nombreuses reprises sur mon blog et lors de réunions publiques (ainsi qu'en commission) : il n'y a aucune nécessité de réaliser des aménagements cyclables d'envergure dans la rue Gambetta (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/01/travaux-inutiles.travaux-necessaires.html). Ce point de vue est largement partagé, aussi bien par les cyclistes réguliers que par les riverains (comme le dit un commerçant : "on n'est pas à Angers ou au Mans"). Ce n'est pas un question de positionnement politique (je signale qu'une personne que je connais bien et qui est très proche de la municipalité m'a agressé verbalement en public le 31 janvier en m'accusant vertement de n'agir que par hostilité à Nicolas Leudière !!!) c'est du pragmatisme : on étudie la question et on prend position en fonction de son expérience. 

 

     Admettons que la municipalité ait de l'argent dans les caisses (ce n'est pas le cas) et veuille quand même dépenser pas mal d'argent pour réaliser un aménagement rue Gambetta. Il aurait quand même fallu aller voir sur place et se poser les bonnes questions. Or, manifestement, l'option 2 a été proposée sans étude préalable minimum. En effet, on découvre tous les jours que la circulation y sera un véritable casse-tête. C'est logique car on n'a jamais vu un tel type de projet : des pistes cyclables aller-retour d'un seul côté.

     Prenons quelques exemples.  1° Vous circulez sur la piste cyclable  vers la ville et vous voulez aller de l'autre côté de la rue : vous devrez couper et la piste cyclable sortante et les deux files de voitures ; plus compliqué qu'aujourd'hui.  2° Vous sortez de la rue Traversière des Terres en vélo, vous devrez couper une piste cyclable si vous voulez aller vers le centre-ville. 3° Si vous venez de la gare, il faudra couper toute la circulation automobile pour rejoindre la piste cyclable et, cela, juste à la sortie de la trémie ; à moins d'installer un stop pour les automobilistes, ce sera extrêmement dangereux. 4° Même problème quand vous sortirez de la trémie en venant de la route de Laval. J'attends que l'on me fournisse des réponses à ces 4 problèmes. 

 

       Enfin, on supprime 25 places de stationnement ce qui n'est pas rien et on comprend que les commerçants râlent. D'autant que les pistes cyclables seront réalisées du côté où se situent les commerces et la plupart des habitations sans garage ce qui n'est pas logique car les commerçants et les riverains n'auront plus de places de stationnement de leur côté et qu'ils devront couper à pied 2 pistes cyclables pour rejoindre leur véhicule. Heureusement, il y a peu de cyclistes empruntant la rue Gambetta (ce qui, encore une fois, montre l'inutilité de l'aménagement proposé). 

 

     A suivre... 

 

 

 

 

 

 
 
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20 décembre 2022 2 20 /12 /décembre /2022 12:09

     Est-ce une erreur ou un rectificatif ? Je n'en sais rien mais toujours est-il que j'ai reçu (sans doute parce que j'ai été président d'une association pendant une petite dizaine d'années) pas moins de 3 invitations pour les voeux 2022. 

 

     La première, reçue le 8 décembre, émanait du cabinet du président de la communauté de communes, Daniel Chevalier, également maire de Juigné. Celui-ci avec Nicolas Leudière, maire de Sablé, 1er vice-président de la communauté de communes m'invitait à la "Cérémonie des voeux communs" (sic) le vendredi 13 janvier 2023, à 18h sur "la scène Joël Le Theule" (nouveau nom de la salle Joël Le Theule) suivi d'un cocktail dinatoire salle Madeleine Marie. Il est précisé : "Invitation pour 1 personne"

 

     La seconde invitation, reçue quelques heures plus tard, était strictement identique mais émanait du cabinet du maire de Sablé. 

 

     Puis, ce matin, 20 décembre,  je trouve un mail, émanant, encore une fois du cabinet du maire avec une troisième invitation, rédigée ainsi : "Nicolas Leudière, Maire de Sablé sur Sarthe, a le plaisir de vous convier à la cérémonie des voeux aux associations saboliennes - Jeudi 12 janvier 2023, à 18h30, salle Madeleine Marie - Invitation strictement personnelle et valable pour 2 personnes". Il n'est pas précisé si la commune régalera les participants. 

 

     On pourrait m'objecter que les invitations pour le 13 janvier concernaient les personnalités mais pas les associations. Pas du tout ! Car l'association dont j'ai été le président a reçu, également les 3 invitations. On se perd alors en conjectures. Est-ce que le maire de Sablé va, finalement, boycotter la cérémonie du 13 janvier ? Dans ce cas, l'invitation pour le 12 annulerait celle pour le 13.  Sinon, quel est l'intérêt d'inviter les associations saboliennes deux fois de suite ? Est-ce pour leur annoncer des bonnes nouvelles du genre : vos subventions ne seront pas diminuées de 5% comme en 2022 ou, inversement, pour les préparer à en apprendre de mauvaises du genre : on continue à baisser les subventions ou bien : les gymnastes et les danseurs devront attendre des années et des années avant de retrouver une salle adaptée ? Je ne suis pas dans le secret des dieux pour trancher. Ce qui est certain c'est que ce n'est pas ainsi que la commune fera des économies d'énergie, de personnel et d'alimentation. 


 

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13 décembre 2022 2 13 /12 /décembre /2022 18:13

     Depuis quelques temps, des barrières métalliques sont installées sur le trottoir au pied de deux immeubles situés juste avant le pont sur la Sarthe, au 3 et au 5 Grande Rue ; à gauche en venant de la mairie. L'explication est simple : des pierres se sont détachées de la façade et il faut éviter que des piétons soient victimes d'autres chutes de morceaux de calcaire. Le propriétaire est mis en demeure de procéder rapidement à des travaux de réfection et de sécurisation. Jusque là, il n'y a rien à redire. 

 

     Il y a d'autres exemples dans le centre de Sablé, où trop de maisons sont quasiment laissées à l'abandon, comme aux 9 et 11 rue d'Erve

 

     Néanmoins, la municipalité serait bien inspirée de "balayer devant sa porte" au sens propre comme au sens figuré. En effet, des bâtiments appartenant à la commune sont dans une situation semblable et ceci depuis des mois voire des années. Deux exemples mais je ne prétends pas à l'exhaustivité. 

 

     A tout seigneur tout honneur : la mairie elle-même. Dans ce cas, pour éviter les chutes de gravats, on a posé depuis, au moins, 4 ans, des filets de protection. A cette époque, je m'étais enquis auprès des élus sur la somme nécessaire pour restaurer la façade ; on m'avait indiqué une somme de 300 000 euros. Et, le 16 décembre 2019, lors du Débat d'Orientations Budgétaires 2020, la somme figurait effectivement dans les projets de la municipalité pour 2020 (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/12/compte-rendu-du-conseil-municipal-16-decembre-2019-1.html). Puis, lors de la séance du 10 février 2020, le budget primitif est adopté. Une délibération spécifique (la n° 20) précise les choses : il s'agit d'une demande de subvention dans le cadre du programme "Coeur de Ville". Le budget estimé est tombé à 250 000 euros dont 100 000 d'aide de l'État, 150 000 € restant à la charge de la commune (https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2020/02/compte-rendu-du-conseil-municipal-du-10-fevrier-2020-3.html). Par la même occasion, on apprenait que la maison du gardien située à l'entrée du jardin public serait réhabilitée pour être louée. On attend encore. 

     Nous sommes le 13 décembre 2022 soit près de 3 ans plus tard et nous sommes comme soeur Anne. Ne soyons pas pessimistes car la nouvelle municipalité a prévu un budget ad hoc pour 2021 ou 2022 je ne sais plus exactement en commençant par des "études" (grand classique sabolien") avant d'entamer la réfection proprement dite (c'est le cas de la dire). On peut donc espérer que la façade de la mairie sera comme neuve en 2023 ou 2024 ou 2025 ! Néanmoins, je ne sais pas s'il y avait une date butoir pour consommer la subvention ; auquel cas, ça coûterait plus cher à la commune. 

 

     Et, maintenant l'église Notre Dame. Celle-ci ayant été construite avant 1905, elle est la propriété de la commune qui est donc chargée d'entretenir le gros oeuvre. Et on ne peut pas dire qu'il y ait précipitation hormis quand éclate un bel orage ; ce sont alors des vraies "précipitations" qui peuvent arroser la nef (surtout du côté gauche) ; dans ce cas, les services municipaux agissent souvent avec une certaine célérité mais c'est poser une emplâtre sur une jambe de bois car ça fuit ailleurs.

     Plus grave : une partie d'un meneau séparant 2 vitraux, à droite, au début du choeur, s'est cassé et est tombé dans le choeur, il y a plusieurs années. Pas de victimes mais il a fallu poser un grillage ; néanmoins, comme cela a semblé insuffisant, une partie du choeur a été condamné. On remarque un autre grillage, dans la partie droite de l'abside et on constate facilement qu'une portion de vitrail manque à peu près au milieu de l'abside. Régulièrement, les affectataires de l'église ou les organistes sont avisés que des travaux auront lieu prochainement et rien ne vient (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/12/concert-d-orgues-a-sable.html). 

 

     On peut supposer qu'il n'y a pas assez d'argent dans les caisses et que ces travaux - pourtant nécessaires - ne sont pas considérés comme urgents. On avait constaté la même inertie après la destruction de l'orgue par une tempête en 1990 : il avait fallu attendre 5 ans pour que les travaux commencent alors même que l'assurance avait remboursé la commune (et, en plus, le travail avait été très mal fait). On ira, au mieux, à la même vitesse puisque des travaux étaient prévus en 2018. Pourtant si on avait évité des dépenses inutiles (forte augmentation de l'indemnité du maire dès le début du mandat, embauche de nouveaux policiers municipaux que l'on voit très peu, plan "vélo" peu nécessaire mais fort dispendieux, "études" inutiles comme l'audit des finances...) il serait possible de commencer dès le 2 janvier. Avant un arrêté de péril ! Petite conclusion : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/08/retrospective-2014-2019-13.html

 

     Je n'ai pas parlé d'autres bâtiments appartenant à la commune et qui sont mal entretenus. La liste serait longue ; j'ai recensé les bâtiments inutilisés (voir :  https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/09/quel-usage-pour-ces-batiments-suite.html) mais d'autres auraient besoin soit d'être démolis, soit totalement rénovés. 

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30 octobre 2022 7 30 /10 /octobre /2022 07:18

    Depuis un peu plus de 8 mois, le peuple ukrainien résiste à l'invasion russe déguisée sous le vocable "opération spéciale". Pour tenter de convaincre son opinion publique, le numéro 1 du Kremlin, Adolf Yossip Poutine, a expliqué qu'il s'agissait de liquider les "nazis",  ayant pris le pouvoir en Ukraine, qui menaçaient la pacifique Russie comme Hitler en 1942. Plus c'est gros, plus on espère que ça va passer ! A ce sujet, il faut rappeler que quand Hitler a envahi la Pologne en 1939, il avait, juste avant, mis en scène une provocation : des prisonniers, revêtus d'uniforme polonais, avaient "attaqué" une station radio allemande. Il est, également, intéressant de rappeler les récriminations du chef nazi : il accusait la Pologne, la France et le Royaume-Uni de vouloir démembrer l'Allemagne (ce qui était, évidemment, totalement faux) et la Pologne de persécuter la minorité germanophone du pays. Qui ne voit pas que c'est exactement ce que dit Poutine. Sa connaissance de l'allemand a dû lui être utile (mais il ne s'est pas encore fait pousser la moustache). 

 

     En parlant de moustache, il faut évoquer son autre maître : Staline. Même si le régime poutinien est moins brutal que le régime stalinien, il en reprend les méthodes. Que ce soit à l'intérieur du pays où il musèle toute opposition par la fraude électorale, le chantage, la prison, le poison.. Ou en Ukraine où les crimes de guerre son monnaie courante : déportation de civils, bombardements de lieux publics, torture et liquidation des résistants, violation des accords de Genève concernant les prisonniers de guerre. Sur ce point, on est surpris de la passivité du CICR qui est chargé de faire appliquer les dits accords en temps de guerre et, sur l'ensemble des violations des droits de l'homme, le quasi silence de la Ligue des Droits de l'Homme. 

 

     Comme je l'ai écrit à de nombreuses reprises, quand on lance une guerre c'est parce que l'on pense la gagner. Ce fut le cas d'Hitler en 1939, enhardi par le laxisme des autres pays - qui l'ont laissé violer les traités et perpétrer ses annexions -  et encouragé par la puissance retrouvée de l'armée allemande. Tout s'est bien passé pour lui jusqu'à ce qu'une série d'évènements non prévus change le rapport de force : la résistance anglaise qui l'empêcha de contrôler les mers, la victoire de la Grèce face à l'invasion italienne qui retarda l'attaque contre la Russie, le pacte de non agression russo-japonais qui permit à l'URSS de n'avoir à lutter que sur un seul front et de recevoir un puissant soutien américain, l'entrée en guerre des États-Unis, l'erreur stratégique de Stalingrad et la résistance de Léningrad. 

 

     Poutine, lui aussi, a pu, jusqu'en 2022, occuper des fractions de pays voisins sans rencontrer de résistance : invasion de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie qui sont devenues des républiques fantoches détachées de la Géorgie ; maintien d'une armée en Transnistrie, partie orientale de la Moldavie ; invasion et occupation de la Crimée et du Donbass aux dépens de l'Ukraine puis rattachement pur et simple à la Russie. Puis, il a lancé son offensive contre l'Ukraine. Il pensait, sans doute que ça se passerait comme en 1956, en Hongrie ou en 1968, en Tchécoslovaquie, quand les chars du Pacte de Varsovie sont intervenus pour remettre au pas leur satellite : il n'y avait pas eu de résistance massive de l'armée de ces pays. Le but de Poutine était simple : on occupe tout le littoral de la Mer Noire et toute la frontière nord (avec la complicité du dictateur biélorusse) pour isoler l'Ukraine, on s'empare de la capitale et on liquide les dirigeants ukrainiens afin d'installer des fantoches tous dévoués. Cela a réussi, en partie, à cause de la supériorité militaire écrasante et de la trahison de responsables locaux devenus, ensuite collabos. Puis la situation s'est retournée grâce à la détermination du peuple ukrainien et à l'aide militaire des pays de l'OTAN. Jusqu'à ce qu'une contre-offensive ukrainienne sème la panique à Moscou. 

 

     Le néo stalino - nazi joue sur du velours, dans une certaine mesure car, pour éviter l'escalade, les Ukrainiens ne mènent pas d'actions dans le territoire de la Russie (c'est à dire à l'intérieur des frontières internationalement reconnues) alors que l'agresseur ne se gêne pas. Fou de rage, il a décidé de punir les civils : comme Hitler avec le "blitz" contre Londres, il envoyé des salves de missiles et de drones contre les villes et, surtout, les installations électriques de l'Ukraine quitte à liquider tout son stock. A ce sujet, on a remarqué qu'une partie des armes était d'origine iranienne : quel marché a été conclu avec la dictature des mollahs ? (mais, elle aussi, elle est de plus en plus contestée). 

 

     On a appris qu'un ex-député UMP devenu parlementaire européen lepéniste et un ex-sénateur UDI étaient mis en cause pour des opérations financières en relation avec la Russie et qu'un proche de la fille Le Pen était également sue la sellette. On voit bien que c'est l'extrême-droite et une partie de la droite qui soutient surtout Poutine et on comprend donc mal la complaisance dont bénéficie le dictateur russe au sein de la gauche. Certes, personne n'a osé soutenir  l'agression même si quelques vieux débris du stalinisme le font à mot caché comme le PRCF qui, à partir de Moscou, envoie une aide humanitaire aux communistes du Donbass "victimes de bombardements" sans préciser que ce sont des fantoches du gouvernement russe et que le Donbass est occupé par la Russie.  Et, surtout, beaucoup trop se taisent. Un seul exemple : je voudrais savoir combien de drapeaux ukrainiens étaient visibles lors de la manif mélenchoniste soutenue par les autres partis de gauche. Poser la question c'est, sans doute, y répondre. Quant aux Verts ou au PS, on ne les entend pas. Cette lâcheté de la gauche et cette renonciation à l'internationalisme le plus basique, sont un scandale et je continuerai, à mon humble mesure, à le dénoncer. Ils auront l'air malin quand ils dénonceront "l'impérialisme américain" ou "l'impérialisme français". 

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13 octobre 2022 4 13 /10 /octobre /2022 07:26

     Environ 70 personnes se sont retrouvées hier soir dans une petite salle voisine de la rue Gambetta pour dire leur mécontentement par rapport au projet de la municipalité de mettre la rue Gambetta à sens unique. 

 

     La réunion était animée par deux commerçants : la boulangère de la place du Champ de Foire et l'épicier de la rue Gambetta. Ils ont critiqué vertement l'absence de concertation en considérant qu'il y aurait dû avoir une réunion préalable qui aurait même pu être l'occasion de dévoiler l'ensemble du projet "vélo". Ils ne voient pas l'intérêt de mettre la rue Gambetta à sens unique ; au contraire, cela va obliger les camions de livraison à faire de grands détours et ils craignent de perdre des clients qui seront rebutés par le trajet supplémentaire en voiture (environ 1,5 km). Des démarches ont déjà été faites auprès du maire, du préfet, de la chambre des métiers. Objectif : on arrête les travaux et on recherche des solutions. 

 

     D'autres commerçants, du quartier ou d'un peu plus loin étaient présents. Tous solidaires et inquiets des répercussions de la création de sens uniques sur leur activité. Des professionnels de santé étaient également là. Une infirmière a évoqué le rallongement des tournées. Un parent d'élèves de Sainte Anne s'est inquiété des problèmes créés par le sens unique en sortant de la rue Alain de Rougé. 

 

     Question de l'un des présents : quel projet a été présenté au Conseil Municipal ? Question subsidiaire : quel a été le rôle de la commission extra-municipale ? Il y a eu trois séries de réponses. 

 

     - Un élu de l'opposition de droite a dénoncé le fait que les élus n'étaient au courant de rien ; il affirme qu'on leur fait voter des crédits sans avoir de précisions : c'est toujours flou. Pour lui (et pour les 7 élus d'opposition présents : 1 de gauche et 6 de droite) tout se fait en catimini ; c'est inacceptable. 

 

     - L'un des 4 élus de la majorité qui étaient présents a pris la parole. Il faut signaler qu'il est riverain de la rue Gambetta et qu'il était aux côtés du maire quand celui-ci a fait son mea culpa devant la presse (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/10/presentation-du-pal-velo-de-la-municipalite-5.html ; je suppose que vous avez repéré le lapsus). La salle a été assez surprise car il a déclaré tout de go qu'il partage totalement le mécontentement des riverains et des Saboliens. Il a continué en déclarant que rien n'était figé, que les marchés publics n'étaient pas passés (étonnant !) et, même que la rue Gambetta n'était pas la priorité. Il a conclu en disant qu'ils ont été élus pour avoir de bonnes relations avec les citoyens. En terme de rétropédalage, on ne fait pas mieux. Il a, enfin, affirmé que la commission extra-municipale travaille sur le sujet. 

 

     - Je suis donc intervenu pour expliquer comment a fonctionné la dite commission extra-municipale jusque-là en résumant ce que j'ai déjà écrit sur mon blog (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/09/plan-velo-de-la-nouvelle-municipalite-sabolienne.html et https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/09/presentation-du-plan-velo-de-la-municipalite-1.html). J'ai conclu qu'on n'avait jamais vu une telle absence de concertation. 

 

     La responsable de la commission "mobilités douces" de l'association AIME qui oeuvre pour la défense de l'environnement est intervenue pour souligner la nécessité de réduire considérablement les déplacements en voiture et de développer l'usage du vélo (elle cite le témoignage de nouveaux arrivants à Sablé, des "classes moyennes"). Elle soutient donc le "plan vélo de la municipalité" (qu'elle semble connaître mieux que les élus) et ne veut pas se mêler de la polémique au sujet du manque de concertation (elle reviendra plus tard sur cette affirmation).

 

     Cette intervention a été mal reçue par la majorité des présents. Ils ont rappelé qu'ils étaient très mécontents aussi bien sur la forme que sur le fond. Les intervenants ont insisté sur le fait que tout le monde ne peut pas se déplacer en vélo, qu'il faudrait réaliser la déviation de Sablé pour réduire le nombre de véhicules sur la rocade et les routes quittant Sablé (surtout les camions). Et, surtout, qu'ils n'étaient pas opposés à des aménagements à condition que cela se fasse dans la concertation. Un élu d'opposition a bien précisé que toutes les listes de 2020 étaient pour le développement du vélo en ville et avaient un plan précis. Il ne faut donc pas laisser entendre que l'alternative serait entre le plan de l'actuelle municipalité ou rien du tout. 

 

     J'ai expliqué que le dit "plan vélo" avait été effectivement fourni aux membres de la commission extra-municipale mais qu'il s'agissait, pour l'essentiel, d'une carte coloriant en bleu les équipements existants (avec des erreurs et des confusions) et en rouge ou jaune ce qui est prévu MAIS sans que l'on sache quels aménagements sont prévus (ex : sens unique ou pas ?) ni quel est l'échéancier (je n'ai pas évoqué le coût). Donc, parler de "plan vélo" est un peu abusif. 

 

     Je suis revenu, également, sur les projets actuels (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/09/presentation-du-plan-velo-de-la-municipalite-2.html  et https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/10/entretien-avec-des-cyclistes-chevronnes.html). J'ai donc réitéré mon opposition à la mise en sens unique de la rue Gambetta (145 000 euros jetés par les fenêtres pour un remède qui risque d'être pire que le mal) et j'ai exprimé des inquiétudes au sujet des voies partagées (même avec des délimitations) entre piétons et cyclistes. Soit les piétons seront en danger si les cyclistes vont trop vite ou si cyclistes ou piétons débordent de leur couloir) ; soit les cyclistes iront moins vite qu'avant du fait de l'encombrement. En Allemagne de telles voies sont généralisées mais la population s'y est adaptée depuis longtemps. 

 

     D'autres interventions ont demandé des projets précis et chiffrées et ont insisté sur la spécificité géographique et sociale de Sablé. Puis une autre a proposé que l'on fasse des essais avant les travaux définitifs. 

 

     Les organisateurs ont conclu par un plan d'actions. Et ils espèrent pouvoir discuter avec la maire le plus tôt possible. Prochain rendez-vous le 8 novembre pour une réunion publique (mais si mais si) organisée par la municipalité. 

 

     

 

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4 octobre 2022 2 04 /10 /octobre /2022 15:41

     Suite des quatre articles précédents et de quelques autres que vous retrouverez dans la rubrique "Vélo" (https://gerard-fretelliere.over-blog.com/tag/velo/)

 

     Il y a encore du nouveau et on ne compte plus les rebondissements

 

     Une pétition a été rédigée pour s'opposer à la mise à sens unique de la rue Gambetta. L'impression qui domine est qu'elle a beaucoup de succès : non seulement elle est signée par de nombreux Saboliens et Saboliennes mais elle est, également, soutenue par des habitants d'autres communes qui circulent dans Sablé. Quant aux commerçants, il n'y a pas que ceux du quartier qui sont mécontents mais l'opposition au projet se retrouve jusqu'à l'autre bout de la ville. 

 

    Les deux oppositions (l'élu de gauche et les 7 élus de la liste Joulaud) se sont réunies dernièrement avec des commerçants et des riverains et ont annoncé leur volonté d'organiser une réunion publique qui devrait se tenir dans le courant de la semaine prochaine. 

 

     Le Maire et sa garde rapprochée ont commencé à contre-attaquer. En refusant le débat lors du Conseil Municipal du 26 septembre. Puis en prétendant que l'ancienne majorité était favorable au projet en se basant sur le résultat d'une étude commandée au cabinet CITEC. Cette étude que j'ai déjà évoquée (https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/10/le-velo-au-menu-du-c.m.du-30-septembre-2019.html   puis https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/10/developper-la-pratique-du-velo-a-sable.html et https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2020/02/conseil-municipal-du-10-fevrier-2020-2.html), avait été présentée, oralement, au Conseil Municipal du 10 février pour appuyer une délibération demandant une subvention, dans le cadre du dispositif "Coeur de Ville", pour réaliser un ambitieux "plan vélo". Il y a ambiguïté car, ce soir-là, la majorité avait précisé que ces préconisations n'engageaient pas vraiment la Municipalité et que ce serait, en tout état de cause, la nouvelle majorité qui déciderait ce qu'il faudrait faire. En tout cas, dans le procès verbal de la séance, que j'ai retrouvé, l'idée de mettre la rue Gambetta à sens unique ne se trouve nulle part. Bien évidemment, j'étais intervenu pour faire part de mes craintes et pour indiquer d'autres priorités. En tout cas, je suis disposé à fournir, à qui le demanderait, les pages concernées de ce compte-rendu. Enfin, le Maire, a annoncé une réunion publique sur l'ensemble des projets de "mobilité douce" qui aurait lieu le 8 novembre (vous avez bien lu : dans 5 semaines). 

 

     Puis, c'est tout chaud, "Les Nouvelles" annoncent une nouvelle approche de la part du Maire qui a eu lieu lors d'une rencontre avec la presse (ou une partie ? ) ce 4 octobre. A ce sujet, on remarque que le Maire est accompagné, non pas de l'adjoint chargé des travaux pas plus que du conseiller municipal qui a beaucoup travaillé sur le dossier mais d'un autre conseiller municipal qui est riverain de la rue Gambetta. 

 

     Que dit le Maire ? Du moins, qu'est-ce que la journaliste a retenu ? "On s'est planté sur la méthode" commence par avouer Nicolas Leudière dans un style tout macronien. C'est le moins que l'on puisse dire ! Puis il souligne que "la réalisation d'un réseau cyclable sécurisé pour relier chaque quartier de la ville faisait partie de nos engagements de campagne". Ce qui est tout à fait vrai mais, d'une part, la liste de gauche et la liste Joulaud avaient, également, des projets ambitieux (plus ou moins coûteux) pour favoriser la pratique du vélo et, surtout, je n'ai pas souvenir d'avoir lu que la liste Leudière prévoyait de mettre la rue Gambetta à sens unique. On note également une formule merveilleuse qui est, au moins, à double sens : "On croit tellement dans ce projet que l'on pense que c'est une évidence pour les autres". Comme je ne veux pas vous mâcher le travail, je vous laisse le soin d'analyser ce morceau de bravoure. Je passe ensuite sur la querelle au sujet des invitations qui ne seraient pas parvenues (mais le Maire n'explique pas pourquoi il n'a invité que les riverains et pourquoi la presse a été écartée) pour en arriver à l'essentiel : ce que la journaliste nomme un "mea culpa". Promis, juré, désormais on sera plus à l'écoute ; le projet n'est pas figé (mais les travaux ont commencé) ; on rectifiera le tir éventuellement. Acceptons-en l'augure ! 

 

     Pour en revenir aux projets, j'ai observé les flux dans la rue Paul Doumer. Une évidence s'impose : le flux descendant (de la place du Champ de Foire vers l'extérieur) est bien plus faible que le sens montant. Ce qui est logique dans la mesure où beaucoup de véhicules se dirigent vers le centre de Sablé. Or, c'est dans cette direction - la plus fréquentée donc - que l'on va interdire la circulation des véhicules (du moins en partie). C'est logique si on met la rue Gambetta à sens unique (il faut bien que ceux qui viennent par la route de Laval rentrent chez eux) mais cela va à l'encontre des habitudes et, par ailleurs, les automobilistes venant de Loué ou Brûlon (et venant de l'autoroute) seront obligés de faire un détour (soit par la rue Gambetta, soit par la rue Michel Vielle). 

 

     A suivre !

 

 

 

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28 septembre 2022 3 28 /09 /septembre /2022 09:39

     Suite des 3 articles précédents en commencer par celui-ci puis en remontant ou l'inverse :  https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/09/presentation-du-plan-velo-de-la-municipalite-3.html plus tous les articles de la rubrique "vélo" dont celui-ci : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/09/plan-velo-de-la-nouvelle-municipalite-sabolienne.html.

 

     En effet, il y a eu de nombreuses réactions à mes articles (n'hésitez pas à les diffuser) et au déni de démocratie de la part du maire et de sa garde rapprochée. 

 

     J'ai, tout d'abord, appris pourquoi les journalistes n'étaient pas présents le 20 septembre. Plusieurs sources concordantes m'ont assuré que l'équipe du maire leur avait interdit d'assister à la réunion. En effet, les journalistes n'étaient absolument pas au courant. Certains ont été alertés par mon message sur facebook et ont souhaité pouvoir y participer. Dans un cas, au moins, le cabinet du maire a indiqué qu'il ne s'agissait pas d'une réunion publique et que les journalistes n'étaient pas conviés. Dans un autre cas, le journaliste est venu à la réunion et on lui a dit de sortir. Un autre journal est tombé des nues quand il a lu mon blog et lu l'article d'un confrère. Soyons clairs : j'ai répondu aux questions qui m'étaient posées après le 20 septembre et pour insister : comme les documents ont été rendus publics (même si le dit public était restreint), je n'ai aucune gêne à les diffuser à qui le demande. Cette éviction de la presse est une première à Sablé (mais on m'a dit qu'il y avait eu un précédent avec le même maire) et c'est une grave atteinte à la démocratie. 

 

     Le quotidien Ouest France a décidé d'en savoir plus. Et à l'issue d'une enquête bien menée, le journaliste local a publié un article complet sur le nouveau plan de circulation dès lundi 26 septembre. Le lendemain, 27 septembre (hier), c'était au tour du Maine Libre d'enchaîner ; la journaliste n'a pas hésité à dénoncer l'éviction de la presse et, par ailleurs, m'a photographié et cité mon blog (merci !). Le même jour, Ouest France annonçait, sur facebook, un fait nouveau qui est repris dans l'édition d'aujourd'hui : une pétition contre le projet et une demande de dialogue. J'ai signé cette pétition et je vous invite à la signer. Je soutiendrai toute initiative visant à obliger le maire à débattre publiquement et, avant toute chose, à arrêter les travaux en cours. En effet, en réponse à une personne incrédule, j'ai bien précisé que les travaux allaient démarrer incessamment rue Gambetta. 

 

     Le lundi 26 (avant-hier soir), le Conseil Municipal avait lieu. Le nouveau plan de circulation n'était pas à l'ordre du jour. Néanmoins, les élus d'opposition ont tenté de lancer le débat. Par exemple, Rémi Mareau, élu de l'opposition de gauche, a dénoncé le détournement du rôle des commissions extra-municipales (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2020/12/commissions-extra-municipales.html ). Dans un cas, celui de l'écologie, elle se substitue à la commission municipale composée d'élus pour organiser la semaine du développement durable. Dans un autre cas, celui de la commission extra-municipale sur les mobilités douces, elle court-circuite totalement la commission chargée des travaux. Le maire n'a pas répondu mais a attaqué l'élu de façon totalement fausse. Quant à l'opposition de droite, elle a demandé un débat que le maire a refusé. 

 

     On constate donc que le nouveau maire méprise tout à la fois les élus d'opposition (et, peut-être ceux de sa majorité car je ne suis pas certain qu'ils sont au courant de tous les projets), les habitants de Sablé et la presse. C'est en totale contradiction avec ce qui était affirmé dans son programme et ce n'est pas ce qu'attendaient les Saboliens et Saboliennes qui espéraient un renouveau de la vie démocratique. Certains pourraient lui pardonner si, par ailleurs, ils constataient une nouvelle dynamique pour la ville mais ce n'est même pas le cas : on n'avance pas ! (petit rappel : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2020/12/scandaleux.html)

 

     J'invite tous les Saboliens et Saboliennes à s'opposer à cette régression qu'ils aient ou non voté pour la liste Leudière. D'ailleurs, deux conseillères de la majorité ont déjà démissionné considérant que les promesses n'étaient pas tenues(https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/05/demissions-au-conseil-municipal-de-sable.html) et d'autres s'inquiètent. Le maire doit comprendre qu'il ne peut pas gouverner seul, entouré d'une petite équipe, et qu'il doit respecter les citoyens. On peut espérer que ceux qui avaient voté Leudière pour "virer" Joulaud auront enfin compris qu'il y avait tromperie sur la marchandise.

 

     N'hésitez pas à partager mon blog (et particulièrement les articles sur le vie municipale : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/tag/vie%20municipale%20a%20sable/) et à envoyer des commentaires. 

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Présentation

  • : Le blog de Gérard FRETELLIERE
  • : Sabolien depuis plus de 40 ans. Conseiller municipal d'opposition de 1989 à 2008 puis de nouveau de 2016 à 2020. Ancien responsable syndical. Militant associatif (écologie, défense des demandeurs d'emploi, aide à l'intégration des étrangers). Je circule en ville à vélo ou à pied. Géographe de profession, je suis passionné de voyages et de jardinage. J'ai créé ce blog en 2011.
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