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2 mars 2024 6 02 /03 /mars /2024 21:35
Eau en bouteille : cher pour pas grand chose

     Les producteurs d'eau en bouteille se frottaient les mains. Du fait d'une peur irraisonnée, les consommateurs se précipitaient pour acheter des "packs" entiers d'eau dans des bouteilles plastiques. Ce n'est pas pas nouveau : il y a une quinzaine d'années, en cours de géographie, quand j'interrogeais mes élèves, la quasi totalité d'entre eux consommaient de l'eau sous plastique. Et ce n'était pas seulement parce que leurs parents pensaient que c'était meilleur pour leur santé mais, parce que, eux aussi, ils y croyaient dur comme fer. 

 

     Pour notre part, nous n'avons jamais cédé au champ des sirènes et nous n'avons jamais consommé que l'eau du robinet, fourni par le service des eaux de la commune de Sablé. Quand nous sommes en voyage, il nous est arrivé, très rarement, de déroger à ce principe : quand l'eau potable était fournie par des usines de dessalement (en particulier sur des îles dont la ressource en eau était insuffisante comme à Malte : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/04/periple-dans-une-ancienne-colonie-anglaise-3.html ou à Majorque). 

 

     Il faut savoir que l'eau fournie par une collectivité locale est soumise à des normes très strictes et que la qualité est surveillée régulièrement. D'ailleurs, la facture est complétée par un document d'une page précisant les différents paramètres de la qualité. Qui plus est, une collectivité locale est obligée de fournir une eau potable de qualité ou, sinon, de suppléer aux carences. Bien évidemment, rien n'est parfait et certains composants indésirables peuvent subsister comme les perturbateurs endocriniens ; il faut être vigilant pour que la qualité soit toujours meilleure. Lorsque j'étais élu au syndicat d'eau de Sablé, j'ai toujours poussé à la roue dans ce domaine et soutenu tous les efforts engagés (à commencer par la lutte contre la pollution de l'eau). Pour tout savoir sur l'eau dans le bassin Sarthe Sud, voir cet article (un peu ancien en ce qui concerne quelques données) : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-reunion-sur-l-eau-a-sable-le-21-septembre-85419275.html

 

     Contrairement à ce que veulent nous faire croire les publicités, il n'y a quasiment aucun avantage à consommer de l'eau en bouteille plastique. En effet, il est rare qu'il s'agisse d'une eau "minérale naturelle" c'est à dire produite en dehors de toute pollution et contenant des sels minéraux spécifiques ; dans ce cas, cette eau paut être prescrite à un certain nombre de personnes plus fragiles (personnes carencées, nourrissons...) Le plus souvent, il s'agit d'une eau pompée dans la nappe qui, certes, est censée être exempte de pollution mais n'a pas de propriétés particulières. Et, surtout, elle est souvent conservée en vrac dans la maison et finit par donner une eau tiède au goût de plastique. Sans oublier que l'eau en bouteille est cent fois plus chère que celle du robinet ce qui n'est pas négligeable (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-manger-sain-et-pas-cher-c-est-possible-111614601.html). Enfin, du fait d'une très grosse consommation, la ressource s'épuise ce qui amène des industriels à étendre de plus en plus les captages au risque d'assécher les parcelles agricoles voisines voire des villages entiers comme on le voit autour de Vittel. 

 

     On en était là quand un article du quotidien "Le Monde" a révélé que cette eau tant vantée était polluée aux nanoparticules. Un petit article de l'hebdomadaire "Les Nouvelles" allait dans le même sens. Ce n'était pas fini car, quelques temps après, un gros dossier paru dans le même quotidien dévoilait les pratiques peu conformes de certains industriels pour obtenir une eau de bonne qualité. En définitive, une eau censée être naturelle était souvent "traitée" comme une vulgaire eau potable sortie de l'usine des eaux. On peut espérer que les consommateurs vont réagir. 

 

     

 

     

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27 juin 2023 2 27 /06 /juin /2023 09:52

     Hier je vous donnais quelques pistes pour des vacances "fraîches" (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/06/faire-face-a-la-canicule.html) que je dois compléter aujourd'hui car on m'a annoncé qu'hier il faisait 30° à Trondheim soit 5° de plus que chez nous alors que la ville se situe à plus de 63° de latitude nord. Aujourd'hui, quelques remarques pour que vous ou vos plantes supportent la chaleur (et/ou la sécheresse). 

 

     Tant que la température minimale nocturne ne dépasse pas 20°, il est possible d'avoir une température correcte dans une maison. J'ouvre les fenêtres quand la température extérieure est inférieure à la température intérieure (y compris pendant la nuit, quitte à fermer les volets au rez-de-chaussée pour éviter les mauvaises surprises). Si la température extérieure dépasse les 30° dans le courant de l'après-midi (ce fut le cas dimanche), je ferme tous les volets pendant quelques heures ; en tout cas pour les fenêtres exposées au soleil. Résultat : quand mes méthodes ne sont pas sabotées par d'autres personnes qui ont peur de "manquer d'air", la température à l'intérieur de notre maison ne dépasse pas 26 à 28° même quand il a fait plus de 40° dehors. Par ailleurs, comme je dors mal quand il y a de la lumière, je suis souvent réveillé tôt. Par temps de très forte chaleur, je suis dehors de 6h à 10 h et de 19h à 22h30. Le reste du temps, je reste enfermé quitte à faire une sieste pour compenser le manque de sommeil. 

 

     Pour les plantes, c'est plus compliqué. Il y a 2 éléments à prendre en compte : la température et l'eau. Les deux ne sont pas liées automatiquement. En effet, dans la plupart des climats, il pleut plus l'été que l'hiver ; on supporte alors un temps "lourd", chaud et très humide, ce qui se conclut par des orages. Par exemple et en règle générale, si vous habitez dans les Vosges, pas besoin d'arroser en juillet - août car vous aurez des trombes d'eau tous les 5 à 10 jours ; idem dans les hauteurs des Appalaches québecoises. Il existe des exceptions : le climat méditerranéen se caractérise par des étés chauds et secs où les orages sont assez rares ; le climat océanique est moins chaud que le précédent en été mais le total des précipitations est faible en saison "chaude" hormis quelques "grains" venus de la mer. A Sablé sur Sarthe, nous sommes sous le régime d'un climat océanique dégradé et l'influence méditerranéenne se renforce ces dernières années. Cette année, il y a un gros déficit de pluie depuis quasiment 2 mois alors que les températures sont à peine plus élevées que la "normale". Comment faire face à ce déficit hydrique ? 

 

     Dans notre jardin, le sol est très argileux. Quand il y a suffisamment d'eau, tout pousse l'été. Par contre, dès qu'il y a un manque, le sol durcit et devient comme du béton. L'idéal serait de biner très souvent (un binage vaut 2 arrosages) pour aérer le sol mais ce n'est pas toujours évident. Les plantes ont surtout besoin d'eau au démarrage. J'arrose les carottes ou les haricots 2 fois par jour tant que ça n'a pas levé et quand je sème ou plante des cucurbitacées (tomates, courges, potirons), je suis très généreux en eau au fond du trou. Ceci dit, l'eau ne suffit pas : il faut une terre riche. Par exemple, cette année, j'ai eu la surprise de voir des potirons pousser sur mon tas de compost et se développer très vite alors même que je n'arrosais pas car le sol était fertile et assez humide. Bref : quand on a du compost frais on en met une bonne dose au fond du trou en complétant avec une bonne quantité d'ortie. 

 

     Un sol argileux peut recevoir 80 l. d'eau par m² ce qui est considérable. Par exemple, si vous avez un rang de carottes de 4 m. de long sur une largeur de 20 cm, cela vous donne 0,8 m² et vous pouvez donc arroser avec 100 litres (soit environ 10 arrosoirs) ; c'est très théorique car le sol n'est - heureusement - jamais totalement sec mais cela donne un ordre d'idées. Pour les cultures "installées" l'idéal est de préférer un gros arrosage tous les 2 à 5 jours plutôt qu'un arrosage tous les jours en moins grande quantité car l'eau pénétrera mieux et l'évaporation ne se fera qu'en surface. 

 

     Où trouver l'eau ? L'idéal est l'eau de pluie bien évidemment. La pluie la plus efficace est, comme pour l'arrosage, un forte pluie (au moins 10 mm. en une heure) car elle pénètre dans le sol. Un bon orage de 50 mm vous épargne une bonne semaine d'arrosage. Quant il ne pleut pas, on peut souvent compter sur la rosée qui est surtout intéressante pour l'herbe. L'orage a, par contre, des inconvénients : il peut casser ou coucher vos cultures et il peut amener le mildiou ravageur pour le raisin et les tomates (pour cette plante, j'ai deux "trucs" assez efficace en plus d'un peu de "bouillie bordelaise" : enfoncer un fil de cuivre à la base de la tomate et couper toutes les feuilles qui touchent le sol). L'eau de pluie en excédent doit être stockée en récupérant l'eau tombant des toits mais il ne faut pas se leurrer : pour avoir suffisamment d'eau en cas de sécheresse prolongée, il faut avoir une réserve de 10 à 20 000 litres soit 10 à 20 m3 ou 2 à 4 m x 2 m x 1 m sans doute plus ; il faudrait équiper toutes les gouttières et creuser un gros réservoir. En tout cas, c'est quand même un appoint que l'on peut compléter avec l'eau qui a servi à laver les légumes

 

     En fait, l'idéal est de réduire l'évaporation autant que faire se peut. Deux solutions sont possibles.

     1° Cultiver à l'ombre les plantes les plus sensibles à la sécheresse (et à la chaleur) comme les radis (pour cette plante, inutile d'espérer un résultat quand la température dépasse les 25° par temps sec), les poireaux, les carottes, les navets ou les framboises, plantes océaniques par excellence. 

 

     2° Pailler ; c'est à dire couvrir le sol entre les plantes. On peut acheter de la paille mais on peut trouver d'autres paillages plus ou moins efficaces sachant que l'épaisseur minimale est de 10 cm. La tonte fraiche de gazon apporte de l'humidité mais peut faire pourrir. Les épluchures de carottes, pomme de terre, courges, pommes, poires... sont humides et plus aérées. Les feuilles fraiches des arbres que vous taillez (lilas, pommier, prunier, poirier, laurier, cognassier, cerisier) couvrent le sol et n'apportent pas de graines. Le "foin" (tonte de gazon séché) est également fort intéressant. L'idéal est de pailler après une forte pluie pour garder l'humidité (et la fraîcheur) le plus longtemps possible. Voir aussi : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/07/decouvertes-d-un-jardinier.html.

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22 juin 2020 1 22 /06 /juin /2020 15:27

     Deux propositions suggérées par le Parti Animaliste et les spécificités de notre région sabolienne. 

Programme : vie animale
Programme : vie animale
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22 juillet 2019 1 22 /07 /juillet /2019 10:10

     A force de jardiner, on fait des découvertes : aussi bien des évolutions intrigantes que des des trucs pour améliorer la culture. 

 

     J'avais semé un rang de carottes mais le résultat était irrégulier : trop serré d'un côté ; beaucoup de trous de l'autre. Solution : on éclaircit ce qui est trop dense et on replante là où il y  des manques. Bien évidemment, il est nécessaire d'humecter la "racine" (voire de la "praliner") et de planter dans une terre meuble et humide. On prendra également soin de couper un petit bout de la racine et des feuilles. Si l'opération se déroule pendant une période assez fraîche et humide, on obtient de belles carottes.

 

     Un jour, une personne de ma famille me donne 2 pommes de terres qui s'étaient perdues dans ses réserves depuis des semaines. Elles étaient toutes rabougries et germaient : immangeables. Par curiosité, je les ai mises en terre et j'ai récolté plusieurs belles pommes de terre de toute petite taille. Avec ce plant, j'ai recommencé l'opération et, année après année, je récolte de plus en plus de belles pommes de terres primeur, de plus en plus bio et au goût excellent. Je pense atteindre 4 à 5 kg cette année plus au moins 500 gr. de plant pour l'an prochain.

 

     Si vos tomates poussent vite et produisent des gourmands, vous avez deux solutions. Soit laisser ceux-ci se développer, soit les couper. En tout état de cause, il ne faut pas dépasser plus de 5 inflorescences. Si vous avez récupéré des gourmands d'une certaine taille, mettez les dans un pot de confiture vide que vous remplissez d'eau. Au bout de 8 à 10 jours, la tige produit des sortes de "moustaches" blanches. Vous pralinez et vous replantez. Vous obtiendrez un nouveau pied de tomate. Bien sûr, ça ne marche pas à tous les coups mais au moins 3 fois sur 4. Pour en rester aux tomates, il y a plusieurs solutions pour lutter contre le mildiou (cette année, le risque est encore limité). Outre la bouillie bordelaise, vous pouvez piquer le pied avec un fil électrique de cuivre dénudé ou, plus simplement, couper toutes les feuilles qui risquent de toucher terre. En tout état de cause, en cas d'attaque, couper les feuilles et les fruits atteints. En ce qui me concerne, j'ai désormais très peu de dégâts (en moyenne 1 à 2% des fruits). Dernière suggestion : ne pas hésiter à mettre une bonne brassée d'ortie dans le trou où vous plantez vos pieds de tomate. L'ortie sert également à réaliser de bonnes soupes et à confectionner du purin. C'est donc un excellent auxiliaire du jardinier.

 

     Quant au pissenlit qui vous envahit au printemps, vous pouvez manger les feuilles en salade mais les fleurs sont également utilisables. Vous en ramassez plusieurs centaines, vous les mettez à mijoter dans un bon volume d'eau (les quantités se font un peu "au pif" mais plus c'est dense meilleur ce sera), vous filtrez le jus et vous réalisez ensuite un "confit" (gelée obtenue avec des fleurs) qui a goût de miel.

 

     Les cassissiers, framboisiers, groseillers... peuvent être reproduits par la même méthode que les tomates. Vous coupez une branche et vous la mettez dans l'eau : quand elle a produit des racines, vous replantez et ça marche.

 

     L'été, il faut "pailler" (ou étaler du "mulch"). Le but est quadruple : éviter l'évaporation, empêcher la pousse des "mauvaises herbes", enrichir le sol, éviter le tassement d'un sol argileux après les pluies. L'idéal est d'utiliser de la paille mais si vous ne voulez pas en acheter il existe des dizaines de substituts : les branches inutiles de vos arbres fruitiers ; les épluchures de tous les fruits et légumes ; les fanes de carottes, haricots, pomme de terre....(mais pas celles de radis ou navets avec lesquelles vous ferez de la soupe) ; les copeaux de bois après broyage ; la tonte de gazon après l'avoir bien fait sécher comme du foin. Si le mulch atteint 5 à 10 cm d'épaisseur vous aurez à peine besoin d'arroser en période de sécheresse mais pour obtenir cette quantité, il faut de la matière d'autant que le mulch se rétracte peu à peu. Ce qui nécessite d'anticiper. Si le temps est très humide, il faut éviter d'apporter une couche trop épaisse ou trop humide au risque de faire pourrir les cultures. 

 

     Je récupère également l'eau qui coule depuis la gouttière de mes abris de jardin ou de la table de jardin. Problème : il faut stocker l'hiver pour utiliser l'été. Or, mes capacités de stockage sont faibles (moins de 500 litres) ce qui correspond à une tournée d'arrosage du jardin par temps sec. Certes, il pleut parfois l'été mais cela ne suffit jamais. Petit palliatif : récupérer l'eau de lavage des fruits et légumes mais ce ne sont que quelques litres par jour. Bref : la facture d'eau va grimper.

 

     Il se produit, parfois, des arrivées ou des hybridations curieuses

 

     Depuis 2 ans, nous avons vu apparaître ce que nous avons pris pour des fraises des bois. Les pieds se développent rapidement et donnent des fruits petits mais bons et nous ne sommes toujours pas tombés malades ce qui prouve qu'ils ne sont pas toxiques. Quelle est leur origine ? Mystère.

 

     Il y a plus de 30 ans, j'avais un rosier "classique" qui donnait très peu de fleurs. J'ai trouvé un rosier sauvage au fond du jardin et je l'ai replanté où j'ai trouvé de la place ; c'est à dire à quelques mètres du précédent. Le nouveau rosier est magnifique : tous les ans, il donne des milliers de petites roses qui me permettent de produite du "confit" de pétales de roses. Mais il y a mieux : depuis quelques années, le "vieux" rosier donne de plus en plus de fleurs et celles-ci sont plus rouges qu'auparavant. Merci le vent ou les abeilles.

 

     Phénomène déjà constaté ailleurs. Un vieux poirier (il était déjà là il y a 33 ans). Il y a quelques années, je vois des feuilles qui ne ressemblent en rien à celles de cet arbre. Il s'agit de feuilles d'un cognassier qui a poussé à partir du tronc du poirier. Pour le moment, je n'ai pas encore eu de coing car les fruits avortent rapidement mais je ne désespère pas.

 

     Puisque l'on parle de cognassier, je vous signale qu'une arbuste ornemental appelé communément "pommier d'amour" est, en fait, un cognassier du Japon. Le fuit est rond, plus petit et plus dur que celui du coing classique mais il est comestible. Une année, j'en ai récolté une trentaine et j'ai fait une bonne gelée (plus acidulée).

 

     Depuis 2017, je plante 2 pieds de concombres qui réussissent très bien. L'an dernier, j'ai semé des graines que l'on m'avait données sans que la personne sache exactement ce que c'était. En toute logique, j'ai obtenu plein de beaux concombres bien verts à l'extérieur (dont plusieurs dépassant 1 kg). Avec les graines mystère, ce furent des courges qui ressemblaient à des butternuts ou à des courges "spaghettis" (excellent en gratin). Curieusement, j'ai également obtenu un concombre plutôt blanc de peau que nous avons utilisé pour faire des confitures (je sais : ça surprend mais c'est bon comme sont bonnes les gelées à base de tiges de céleri branche). Cette année, j'ai semé les graines mystérieuses qui ont donné... des courgettes très grosses. Étonnant ! 

 

 

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4 septembre 2015 5 04 /09 /septembre /2015 06:45
Crise agricole : pour une agriculture paysanne.

     

En réponse à la manifestation de plus de mille tracteurs dans Paris le gouvernement va débloquer trois milliards sur trois ans.

Ce sont les politiques agricoles, libérales et productivistes, de la France et de l'UE, au service des firmes et des plus grandes exploitations qui sont responsables de la ,hausse des coûts de l'alimentation pour le bétail et de la chute des cours.

Les éleveurs "industriels" de porcs, souvent endettés et les producteurs de lait en phase d'investissement ont à supporter les choix et les incitations des multinationales et des politiques, alors qu'ils croyaient ainsi améliorer leur situation. De plus, ils ont à craindre que le développement des élevages de plus grande taille, des fermes-usines, constitue à terme une concurrence encore plus redoutable.

Les aides gouvernementales - allègement de charges, subventions - sont surtout favorable aux producteurs les plus productivistes tout en pénalisant la protection sociale et vont aux plus riches comme les céréaliers.

Comme l'a revendiqué la Confédération paysanne, il y a urgence à harmoniser, vers le haut, les normes fiscales et sociales dont les disparités entre pays sont lourdes de conséquences.

"Ensemble!" qui apporte son soutien aux actions de la Confédération paysanne et dénonce le comportement du gouvernement à son égard, comme par exemple, dans la nuit du 1 au 2, où les 70 militants qui occupaient pacifiquement la DRAAF à Lyon ont été délogés par la police.

 

Si beaucoup de changements attendus relèvent de l'UE, il est urgent d'arrêter la course à la concentration et à l'artificialisation des élevages laitiers et porcins, tout en favorisant les "systèmes autonomes et économes" beaucoup plus satisfaisants à tous points de vue : social, écologique alimentaire et territorial.

Il faut aller vers une agriculture paysanne respectueuse de l'environnement et permettant aux agriculteurs de vivre. Cela passe par la relocalisation de la production et de la distribution, la mise ne place de prix rémunérateurs, l'abandon des négociations d'accord de libre-échange.

Ces revendications seront au centre de la mobilisation à Bruxelles, le 7 septembre, lors du sommet européen de l'agriculture.

Communiqué de Ensemble ! le 3 septembre 2015.

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27 février 2015 5 27 /02 /février /2015 10:50

 

Non, le bonheur n'est pas dans l'agriculture industrielle que nous proposent la FNSEA et le ministre Le Foll !

À l'occasion du salon de l'agriculture qui vient d'ouvrir ses portes, la Confédération Paysanne a publié sur son site une carte interactive de l’industrialisation de l’agriculture. Cette carte, encore provisoire, montre, s'il était nécessaire de nous en convaincre, qu'une agriculture industrielle se met en place à marche forcée.

La lecture attentive des projets à ce jour recensés fait peur. Ici, c'est un projet de production de tomates hors-sol entièrement chauffé sur 25 hectares en capacité de produire 50 tonnes de tomates par jour ! Là c'est un poulailler de 1,2 million de volailles dans la Sarthe produisant 700 millions d’œufs par an et 13 000 tonnes d’ovoproduits (produits à base d’œufs pour l’industrie agroalimentaire) ! Là encore, à Vitry-le-François, un projet d‘élevage porcin de 15 600 places avec 1 100 truies reproductrices et 30 000 porcs engraissés par an, produisant 50 000 m3 de lisier à épandre sur 2 700 ha de terres réparties sur 15 communes !

D'une manière générale, ces projets se caractérisent par :

  • Un mépris des questions environnementales (projet en zone Natura 2000, épandage en zone humide, etc.)

  • Des bilans carbones catastrophiques (taurillons élevés dans la Creuse, découpés à Rennes pour être ensuite envoyés au Maghreb, etc.)

  • Une forte implication des grands groupes de distribution ou agroalimentaires (Carrefour, Intermarché, Lactalis, etc.)

  • Des financements publics souvent importants (dans un cas jusqu'à 75 % de subventions de l’État, et des collectivités locales).

  • Malgré de fortes oppositions, des avis défavorables, des procédures en cours, des autorisations d'exploiter maintenues à coup de dérogations préfectorales.

  • Une très faible création d'emplois en raison d'une automatisation extrême.

La Loi Macron et son adoption à coup de 49.3, les récentes déclarations du ministre Stéphane Le Foll qui pense que l'on « a besoin d’une industrie agroalimentaire [...] et pour la production de certains aliments, d’une production suffisamment industrialisée » montrent clairement une volonté gouvernementale, tout se mettant en place sous l’œil bienveillant de l'Europe, avec la FNSEA étant à la manœuvre. La Confédération Paysanne, pour sa part, explique que « quotidiennement, les paysans sont poussés par la profession agricole, les banques et les politiques vers l'agrandissement, la modernisation à outrance et la déconnexion de leur métier, accentuant leurs difficultés. »

Pour autant, ce n'est pas cette agriculture que les habitants de notre pays appellent de leurs vœux. Un sondage d'Odoxa pour le compte du journal « Le Parisien » nous apprend que 70 % de nos compatriotes estiment que l’agriculture est un secteur dont le développement doit être prioritaire et 76 % même qu’il faut continuer à la subventionner. L'immense majorité (87 %) souhaite que cette agriculture se base sur de petites exploitations qui privilégient la qualité des produits plutôt que de grandes exploitations qui privilégient la quantité.

Pour « Ensemble ! Mouvement pour une alternative de gauche, écologiste et solidaire », membre du Front de gauche, seule une agriculture paysanne, fortement ancrée dans le territoire, dans une logique de circuits courts, de respect de l'environnement, est viable à long terme. Il faut mettre fin à cette logique productiviste qui nous conduit à ces monstruosités agro-industrielles.

 

Article de René Durand sur le site d'Ensemble !

 

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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 17:18

     Livre écrit par un militant altermondialiste et autogestionnaire que je vous recommande.

     Ci-dessous, la première et la quatrième de couverture  et le lien : 

 

     http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=41507

 

 

 

 

9782343016863j

 

    9782343016863v-copie-1.jpg

 

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SOMMAIRE


Préface de Olivier DE SCHUTTER
Préface de Gustave MASSIAH


Chapitre I LA RICHESSE DU CONCEPT DE SOUVERAINETE ALIMENTAIRE
I EVOLUTION DES CONTENUS ET DES STRATEGIES POUR LA SOUVERAINETE ALIMENTAIRE
II REDONNER TOUTE SA FORCE AU CONCEPT DE SOUVERAINETE ALIMENTAIRE


Chapitre II POURQUOI CONQUERIR LA SOUVERAINETE ALIMENTAIRE ?
I LA SITUATION ACTUELLE ET LES PERSPECTIVES
II LES POLITIQUES DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES
III ETAT DU DROIT ET DE SON APPLICATION
IV LES RESULTATS ECONOMIQUES DES POLITIQUES
V L’INADEQUATION DES POLITIQUES DEPUIS 1990


Chapitre III QUELLES REGLES INTERNATIONALES POUR LA SOUVERAINETE ALIMENTAIRE ?
I QUELLE ARCHITECTURE ? PLURALISME VERSUS MONISME
II LE DROIT A LA SOUVERAINETE ALIMENTAIRE : BASE DE CE PLURALISME ORDONNE
III LES ACCORDS COMMERCIAUX


Chapitre IV QUELLE AGRICULTURE ET QUELLE ALIMENTATION ?
I QUELLE AGRICULTURE PROMOUVOIR ?
II QUELLE ALIMENTATION ?
III VERS UN NOUVEAU SYSTEME ALIMENTAIRE MONDIAL


Chapitre V COMMENT OBTENIR LA SOUVERAINETE ALIMENTAIRE ?
I UNE CONQUETE DIFFICILE MAIS POSSIBLE
II ELEMENTS DE STRATEGIE
____________________________________________

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16 novembre 2013 6 16 /11 /novembre /2013 18:57

 

Créé en 2003 à Auzeville (Haute Garonne) le Réseau Semences Paysannes (RSP) fête ses 10 ans.


 


     Il regroupe plus de 70 organisations nationales et collectifs locaux diversifiés qui font vivre les semences paysannes dans les fermes et les jardins (syndicat paysans, artisans semenciers, groupements d’agriculteurs biologiques ou biodynamiques, associations de jardiniers, organisations environnementales, citoyennes et de solidarité internationale, parc naturel…).

 

     Depuis 10 ans, il accompagne le développement des initiatives locales de promotion et de valorisation de la biodiversité cultivée (mise en réseau, échanges de pratiques, rencontres…), promeut les démarches collectives de gestion et de protection des semences paysannes (Maisons des Semences Paysannes), participe à la reconnaissance scientifique des savoir-faire paysans associés (programmes de recherche participative), et agit pour la reconnaissance des droits des paysans et des artisans semenciers de sélectionner, reproduire, protéger, échanger et vendre leurs semences (analyse juridique, actions de plaidoyer).

 

     Il participe au "Réseau Semons la Diversité" qui regroupe un grand nombre d'organisations regroupées sur la base de la plateforme commune du 21 juin 2011.

D’autres organisations locales soutiennent cette campagne :

 

     Ces organisations mènent campagne contre la loi du 8 décembre 2011 sur les COV (Certificat d’Obtention Végétale) considérée comme une loi scélérate car, pour eux, les intérêts privés de l’industrie semencière sont prioritaires sur ceux des paysans. En effet ette loi impose le paiement de royalties par tout paysan qui utilise comme semences sa propre récolte de 21 espèces cultivées, et interdit toute réutilisation pour les autres espèces. Malgré ce qui a été souvent mis en avant, cette loi ne constitue pas un rempart contre les brevets. Au contraire, elle facilite la double appropriation des mêmes plantes par un brevet et un COV!

 

     Cette loi qualifie les semences de ferme de contrefaçon et refuse aux agriculteurs le droit d’utiliser une variété protégée pour en sélectionner une nouvelle. Elle organise la divulgation des informations à caractère personnel appartenant aux agriculteurs afin de faciliter le travail des multinationales semencières avides de récupérer des royalties. Par contre, les agriculteurs ne pourront pas savoir si les semences qu’ils ont achetées sont protégées par des brevets ou des COV. Dans l’ignorance, ils seront contraints de renoncer à leur droit d’utiliser leurs propres semences.

 

     Cette loi organise aussi un contrôle disproportionné des semences destinées à l’agriculture vivrière et au jardinage amateur. Enfin, elle ne reconnaît nullement les semences paysannes qui constituent pourtant une des réponses indispensables aux défis de la diminution des pesticides, du changement climatique et de la souveraineté alimentaire.

 

     François Hollande s'est engagé à "revenir" sur cette loi MAIS le 20 novembre prochain, les sénateurs discuteront et voteront en séance publique une proposition de loi « tendant à renforcer la lutte contre la contrefaçon ». Un sommet dans la recherche de profit absolu.

 

     Une campagne est lancée pour faire reculer les sénateurs. En tant que jardinier amateur qui réutilise parfois ses semences (voire des graines de fruits et légumes achetés dans le commerce) , je me sens particulièrement concerné. 

 

         http://www.semonslabiodiversite.com

 

 

 

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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 07:42

L'AFDI (Agriculteurs Français et Développement International) de la Sarthe 


M. et Mmes GUÉRINEAU et LÉTARD


 

vous invitent à une : 


 

SOIRÉE D'ÉCHANGE


AVEC DES AGRICULTEURS


DU BURKINA FASO


 

 

A l’occasion de leur séjour


Chez Claire et Daniel GUERINEAU de Juigné sur Sarthe

et chez Blandine et Jean-Yves LETARD de Sablé sur Sarthe.


Le vendredi 24 MAI 2013 à 20h30

À la salle des Fêtes de Juigné sur Sarthe


 

Au programme :

 

  • Film de présentation du Burkina Faso et témoignage d’ ALI et HADIFATOU sur leur pays , la vie et l’agriculture au Burkina.

  • Présentation de l’AFDI et ses activités par Alain Mouy de l’AFDI Sarthe.

  • Échanges et questions réponses.

  • Vente de produits Artisanaux du Burkina Faso

 

N’hésitez pas à venir en famille et à parler de cette soirée autour de vous, vos enfants et amis seront les bienvenus!

La soirée se cloturera par le verre de l’amitié ainsi que la présentation et une vente de produits du Burkina.

Espérant vous compter parmi nous lors de cette soirée.

Cordialement.

 

Contacts :

Claire et Daniel GUERINEAU: 02.43.92.24.77

Blandine et Jean Yves LETARD : 02.43.95.04.57

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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 07:02

     Quand le budget familial est très serré, on a tendance à réduire le coût de l'alimentation. C'est une erreur à un double titre : 

          1° On peut réduire d'autres dépenses tout en ayant le même service mais en gérant mieux : transports, chauffage, téléphone....

          2° On peut manger mieux pour moins cher en suivant quelques conseils de bon sens.

 

Faire la cuisine.

 

     Cela coûte moins cher que d'acheter des plats cuisinés surtout si on a une famille. Évidement, cela prend plus de temps mais on peut composer des recettes très variées en fonction des goûts de chacun et des prix du marché

 

Cultiver son jardin.

 

     Ou bien le jardin attenant à la maison. Ou bien un jardin de la commune. La commune de Sablé loue 300 jardins familiaux pour une somme annuelle de 80 €. S'y ajoute l'adhésion à l'association de jardiniers qui permet d'obtenir des sachets de graines. Par contre, l'eau est gratuite (sacré cadeau en période de sécheresse) D'ailleurs, si vous avez votre propre jardin, vous pouvez récupérer l'eau des gouttières. Un potager de 100m2 rapporte au moins 200 à 400€ par an de nourriture. Si vous avez des arbres fruitiers ou des arbustes, la valeur double. Conclusion, un jardin vous fait économiser plusieurs centaines d'euros par an, vous permet de manger des produits sains et vous vivez plus vieux car vous faîtes de l'exercice.

 

Glaner (voir  Glaner dans la région de Sablé et  Fruits "sauvages" dans la région de Sablé

 

     On peut cueillir des fruits ainsi que des fleurs (pissenlits ou acacias...), des herbes (orties ou pissenlits...), des champignons.

     Si vous choisissez  les bonnes périodes  et les lieux les plus intéressants, vous pouvez économiser au moins 100€ par an voire nettement plus, 

 

Accommoder les restes

 

     Il ne faut jamais jeter de la nourriture sauf si elle est avariée. On peut réutiliser les restes au moins un soir par semaine. Par exemple, avec du pain rassis, on peut faire un pudding ou du "pain perdu". Avec de la viande, du hachis parmentier. Avec de la purée, des "boulettes". 

 

Bannir l'eau en bouteille

 

     L'eau du robinet est aussi bonne (sa qualité est rigoureusement contrôlée) et coûte nettement moins cher (50 à 100 fois moins cher). Il faut savoir qu'un litre d'eau en bouteille coûte de 10 à 15 centimes. Une famille de 4 personnes va dépenser, au minimum, 80 à 100 litres par mois soit de 8 à 15 euros par mois (parfois beaucoup plus) pour un produit qui est souvent stocké au chaud et qui aura goût de plastique.

 

Réduire sa consommation d'alcool

 

     C'est nécessaire, là encore, pour la santé et le porte monnaie. Avec un verre de moins par jour et par personne adulte, on économise de 10 à 15 euros par mois voire plus si on réduit également les apéritifs.

 

Acheter en gros

 

     C'est surtout vrai pour les familles et pour certains produits : pâtes, pommes de terre mais également pain. Ainsi, le pain de 1 kg coûte moins cher au kilo que la pain de 400g et celui ci revient moins cher au kilo que la baguette. De plus, plus le pain est gros, mieux il se conserve et plus il est nourrissant car le pourcentage de mie est plus élevé.

 

De la viande 5 fois par semaine au maximum en réduisant  la viande rouge et la charcuterie.

 

     La viande coûte cher et il n'est pas utile d'en consommer à tous les repas. Ainsi, il ne sert à rien d'en manger le soir. De plus, on peut manger du poisson au moins une fois par semaine (les meilleurs pour la santé sont parfois les moins chers). Idem pour les oeufs. 

     Le bifteck ou le rôti coûtent cher et ne sont pas - à mon goût - ce qui se fait de mieux. Je préfère les viandes bouillies (un bon pot au feu) ou braisées (un boeuf bourguignon ou une goulash). 

     Les viandes blanches sont meilleures pour la santé et parfois moins chères (veau pour la blanquette ou volaille de label)

 

Faire son marché

 

     Beaucoup de fruits et légumes y sont moins chers. Et la qualité n'est pas plus mauvaise (au contraire).

 

Consommer les produits de saison (et manger varié)

 

     Il est évident que vouloir manger des haricots en décembre ou des fraises à la chandeleur se paie au prix fort. En saison, c'est plus économique. Et l'hiver, il y a tous les choux, les poireaux, les pommes...

 

Faire ses confitures et conserves.

 

     Beaucoup de gens ont un congélateur mais on peut très bien faire des confitures ou des bocaux avec les produits de son jardin ou du glanage. Un pot de confiture fait maison, avec des fruits gratuits, revient à 50 centimes environ et c'est meilleur.

 

En guise de conclusion : 

 

     Sans se priver mais en "mangeant malin" on peut économiser au minimum 80 euros par mois pour une famille de 4 personnes. Et la nourriture est souvent plus saine.

 

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Présentation

  • : Le blog de Gérard FRETELLIERE
  • : Sabolien depuis plus de 40 ans. Conseiller municipal d'opposition de 1989 à 2008 puis de nouveau de 2016 à 2020. Ancien responsable syndical. Militant associatif (écologie, défense des demandeurs d'emploi, aide à l'intégration des étrangers). Je circule en ville à vélo ou à pied. Géographe de profession, je suis passionné de voyages et de jardinage. J'ai créé ce blog en 2011.
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