Il regroupe plus de 70 organisations nationales et collectifs locaux diversifiés qui font vivre les semences paysannes dans les fermes et les jardins (syndicat paysans, artisans semenciers, groupements d’agriculteurs biologiques ou biodynamiques, associations de jardiniers, organisations environnementales, citoyennes et de solidarité internationale, parc naturel…).
Depuis 10 ans, il accompagne le développement des initiatives locales de promotion et de valorisation de la biodiversité cultivée (mise en réseau, échanges de pratiques, rencontres…), promeut les démarches collectives de gestion et de protection des semences paysannes (Maisons des Semences Paysannes), participe à la reconnaissance scientifique des savoir-faire paysans associés (programmes de recherche participative), et agit pour la reconnaissance des droits des paysans et des artisans semenciers de sélectionner, reproduire, protéger, échanger et vendre leurs semences (analyse juridique, actions de plaidoyer).
Il participe au "Réseau Semons la Diversité" qui regroupe un grand nombre d'organisations regroupées sur la base de la plateforme commune du 21 juin 2011.
- Agir pour l’environnement,
- Amis de la Terre,
- Artisans du Monde,
- ASPRO-PNPP,
- ATTAC,
- BEDE (Biodiversité, Echange et Diffusion d’expériences)
- Chrétiens dans le Monde Rural,
- Coordination Nationale pour la Défense des Semences de Ferme (CNDSF)
- Confédération Paysanne,
- Croqueurs de Carottes,
- Demeter France,
- Fédération Nationale des Agriculteurs Biologiques,
- Fondation Sciences Citoyennes,
- Générations Futures,
- Les Amis de la Confédération paysanne
- Minga,
- Mouvement d’Agriculture Biodynamique,
- Nature et Progrès,
- OGM Dangers,
- Réseau Semences Paysannes,
- Union nationale de l’apiculture française
- MIRAMAP
D’autres organisations locales soutiennent cette campagne :
- Lien en pays d’Oc
- Les Compaillons
- Alliance terre et Vie
- Foll’Avoine
- Veille au grain
- Association des jardins du XIXe
Ces organisations mènent campagne contre la loi du 8 décembre 2011 sur les COV (Certificat d’Obtention Végétale) considérée comme une loi scélérate car, pour eux, les intérêts privés de l’industrie semencière sont prioritaires sur ceux des paysans. En effet ette loi impose le paiement de royalties par tout paysan qui utilise comme semences sa propre récolte de 21 espèces cultivées, et interdit toute réutilisation pour les autres espèces. Malgré ce qui a été souvent mis en avant, cette loi ne constitue pas un rempart contre les brevets. Au contraire, elle facilite la double appropriation des mêmes plantes par un brevet et un COV!
Cette loi qualifie les semences de ferme de contrefaçon et refuse aux agriculteurs le droit d’utiliser une variété protégée pour en sélectionner une nouvelle. Elle organise la divulgation des informations à caractère personnel appartenant aux agriculteurs afin de faciliter le travail des multinationales semencières avides de récupérer des royalties. Par contre, les agriculteurs ne pourront pas savoir si les semences qu’ils ont achetées sont protégées par des brevets ou des COV. Dans l’ignorance, ils seront contraints de renoncer à leur droit d’utiliser leurs propres semences.
Cette loi organise aussi un contrôle disproportionné des semences destinées à l’agriculture vivrière et au jardinage amateur. Enfin, elle ne reconnaît nullement les semences paysannes qui constituent pourtant une des réponses indispensables aux défis de la diminution des pesticides, du changement climatique et de la souveraineté alimentaire.
François Hollande s'est engagé à "revenir" sur cette loi MAIS le 20 novembre prochain, les sénateurs discuteront et voteront en séance publique une proposition de loi « tendant à renforcer la lutte contre la contrefaçon ». Un sommet dans la recherche de profit absolu.
Une campagne est lancée pour faire reculer les sénateurs. En tant que jardinier amateur qui réutilise parfois ses semences (voire des graines de fruits et légumes achetés dans le commerce) , je me sens particulièrement concerné.
http://www.semonslabiodiversite.com