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27 août 2023 7 27 /08 /août /2023 09:50

     Encore un article de souvenirs de mes voyages avant les années 1980. Voir le précédent :https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/07/voyager-il-y-a-50-ans-12.html

 

     On parle beaucoup du retour des trains de nuit, je vais donc évoquer les voyages de nuit que j'ai effectués en train ou avec d'autres moyens de transport. 

 

     Le premier voyage en train de nuit a dû avoir lieu au milieu des années 1950. Avec mon père, ma mère et ma soeur, nous nous rendions au Congrès des Cheminots anciens prisonniers (ACCAP) à Nice. J'ai quelques souvenirs du séjour mais pas du voyage si ce n'est que mon père avait joué aux cartes toute la nuit avec des collègues. 

 

     L'année suivante et pendant 2 autres années, j'ai emprunté le Paris-Nîmes de nuit pour aller en colonie de vacances à Chambon le Château en Lozère, perché à 1 000 m d'altitude. Nous sommes descendus à la gare de Chapeauroux au fond des magnifiques gorges de l'Allier, à 750 m d'altitude, avant de remonter vers le lieu de la colonie. Petite précision : à l'époque, pour aller de Paris à Nîmes, on empruntait obligatoirement cette voie en passant par Clermont-Ferrand alors qu'aujourd'hui on passe par Lyon et la vallée du Rhône dans la mesure où la très belle ligne Clermont-Ferrand - Nîmes est très lente du fait de son tracé (mais elle vaut le détour). 

 

     Dans les années 1960, nous allions en vacances près de Perros-Guirec en Bretagne et nous empruntions le train de nuit Paris - Brest et nous changions à Plouaret au petit jour pour finir le voyage en train vers Lannion puis nous terminions en bus. En général, je me réveillais à Rennes mais je me rendormais après malgré l'exigüité du compartiment. 

 

     A la même époque, j'ai pris des trains de nuit afin de rejoindre des camps scouts dans les Alpes. Paris - Briançon (en passant par Lyon et Grenoble) jusqu'à Veynes puis, le matin, train local de Veynes à Manosque. Une autre année, ce fut la Paris - Turin jusqu'à Saint Jean de Maurienne. En 1966, j'ai enchaîné les transports pour aller du Monastier sur Gazeille (Haute Loire) jusqu'à Perros-Guirec : je suis parti en fin d'après-midi, en bus, jusqu'au Puy, là j'ai pris le train vers Lyon en changeant à Saint Étienne avant d'emprunter le Lyon - Nantes de nuit et de continuer en passant par Redon, Rennes, Plouaret, Lannion. Un troupeau de vaches ayant eu le malheur de passer sous le train, je suis arrivé en retard à destination pour un périple qui a duré près de 24 h.

 

     Mes premier voyages de nuit à l'étranger ont concerné l'Algérie. D'une part, en 1967, le Alger - Constantine jusqu'à la gare de Chelghoum Laïd (ex Châteaudun du Rummel) située sur les Hauts Plateaux (il faisait frisquet en arrivant du fait de l'altitude, fin août) puis, l'année suivante, le bateau Skikda (ex Philippeville) - Marseille sur lequel nous étions les seuls touristes. Nous n'avions pas le choix car nous étions en voiture (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2018/08/voyager-il-y-a-50-ans-3.html).

 

     Puis ça s'est enchaîné à un rythme de plus en plus rapide.

          D'une part, des voyages au long court en avion. Les plus longs étant Paris - Lima (avec escales aux Canaries, à Rio de Janeiro, à Buenos Aires et Santiago du Chili ; entre ces 2 villes, survol de l'Aconcagua), Lima - Paris (avec une escale à Panama), Paris - Hanoï (avec escales à Moscou, Koweit, Bombay, Rangoon, Vientiane), Pékin - Paris (avec plusieurs escales dont une à Rawalpindi où disparut la valise d'une de nos compagnes de voyage et, juste avant, le survol du Karakorum massif culminant à plus de 8 000m ), Paris - Los-Angeles (avec une escale à Chicago sauf erreur). 

          Puis des voyages en bus sur de longues distances : Paris - Lisbonne, Paris - Prague, Chicago - Yellowstone (de 7 h du matin à 17 h le lendemain), Yellowstone - Seattle (moins long mais moins intéressant car je suis arrivé vers 3 h du matin), Winnipeg - Toronto (un peu moins de 24 h). 

          Des voyages de nuit en train encore. Dakar - Bamako et retour ; épique ! Le TAZARA entre Dar es Salam et Iringa. De nouveau Paris - Nice afin de prendre le bateau pour la Corse ; plusieurs voyages vers l'Italie à la fin des années 1960 et au début des années 1970 (vers Orvieto en effectuant une halte à Milan ; vers Naples en passant par Rome ; un autre Paris - Rome ; un Pise - Paris...) ; Paris - Copenhague et retour (pour traverser le Fehmarn Belt, le train rentrait dans le ferry) ; Oslo - Bergen.

          Et pour finir, en 1980, deux voyages de nuit en bateau : de Tromsø à Honningsvag (j'ai peu dormi car je voulais voir le soleil de minuit) et Vaasa - Sundsvall. 

 

     Quand je voyage, j'aime beaucoup regarder le paysage, une carte dans une main et l'appareil photo dans l'autre (à condition d'être installé près de la fenêtre ou du hublot). Bien évidemment, on ne bénéficie pas de ce plaisir la nuit.

Néanmoins, il y a des très beaux souvenirs. Des levers du jour magnifiques : la Riviera orientale en quittant Gênes ; la côte norvégienne quand il fait jour 24h/24 en été ; le "mur" des Rocheuses au bout des Hautes Plaines ;  la sortie des Alpes au nord de Milan ; la neige éclairant la voie sur le coup de 3h45 du matin, en mai, à Finse située à 1 222 m d'altitude, en bordure du Hardangervidda, avant de descendre vers Bergen ; un petit-déjeuner dans une auberge aux environs de Plzen/Pilsen qui était "dans son jus" des années 30. Quelques haltes de nuit sont dans aussi dans ma mémoire comme les bords du lac à Sault Sainte Marie ou une promenade dans Hammerfest vers 5 h du matin à la mi-juillet (il faisait plein jour mais les rues étaient vides). 

     Par ailleurs, on dort moins bien que dans son lit sauf si on a loué une couchette (mais, même dans ce cas, ce n'est pas l'idéal car il faut tenir compte des desiderata de ses voisins). Par contre, on gagne du temps et une nuit d'hôtel. De toute façon, quand on vole jusqu'au bout du monde, on n'a pas le choix. Quand on circule d'est en ouest ou inversement, on est, en plus, affronté au décalage horaire et on perd un peu la notion du temps. 

 

     A suivre... 

 

 

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27 juillet 2023 4 27 /07 /juillet /2023 13:34

     Suite du feuilleton, inauguré il y a 6 ans, concernant les voyages à la fin des années 1960 et dans les années 1970. Il y a déjà 11 articles (voir le 11ème : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/06/voyager-il-y-a-50-ans-11.html). Il y en aura, peut-être, d'autres. 

 

     Une question doit tarauder mes lecteurs : comment faisais-tu pour voyager quand il n'y avait pas Internet, pas de smartphone ? Effectivement, cela interroge des personnes de mon entourage qui n'ont pas atteint la quarantaine mais ma réponse est simple : on n'en ressentait pas le besoin. 

 

     Comment préparer son voyage ? Il faut, tout de suite, préciser que j'ai habité la proche banlieue de Paris jusqu'en 1981. Cela constituait un énorme avantage. Les agences de voyage, les compagnies de transport, les offices de tourisme étrangers, les ambassades et consulats, les grandes librairies, les centres de vaccination, les banques, etc. étaient pléthore dans la capitale. Il n'était même pas toujours nécessaire de se déplacer. Le téléphone se payait à la communication : je me souviens qu'à cette époque (quelle année ???) le prix était de 70 centimes de francs (10,5 centimes d'euro) quelle que soit la durée de la conversation. Quant au courrier, il était rapide : il y avait 2 levées et 2 distributions par jour. On récupérait donc, assez facilement, la documentation puis on choisissait.

     Quand j'ai passé 6 semaines en Europe du Nord en 1980, j'ai acheté, dans une gare, mon billet Paris-Copenhague aller-retour ainsi qu'un forfait 30 jours sur le réseau ferré européen ;  dans les offices de tourisme, j'ai récupéré une très grosse documentation en français dont les horaires de tous les transports en Norvège (et dans d'autres pays ?) ; faute de guide Michelin j'ai acheté un guide Fiodor (très médiocre et qui, de plus, ne parlait pas de la Finlande) ; j'ai acquis la dernière version du guide international des auberges de jeunesse ; j'ai changé un peu d'argent français contre des monnaies locales (mais j'ai emporté des travellers-chèques, des dollars et des francs suisses).

     Pour l'Amérique du Nord en 1976, ce fut plus compliqué du fait des États-Unis (nécessité d'obtenir un visa, absence d'office de tourisme à Paris, médiocrité de l'offre des auberges de jeunesse). Après avoir acheté mon billet d'avion auprès de "Nouvelles Frontières", j'avais acquis un forfait 30 jours sur les cars Greyhound, dont le réseau est dense aux États-Unis et au Canada, et 5 "vouchers" pour loger dans les YMCA (Young Men Christian Association), plus onéreux que les A.J. mais plus répandues ; j'avais en main, également, la carte internationale et le guide international des Auberges de Jeunesse.

 

     Comment se débrouiller sur place ? Le circuit était défini avant le départ mais je l'adaptais en fonction des circonstances (problèmes de logement ou de transport, rencontre avec d'autres voyageurs, découverte d'un nouveau centre d'intérêt). Quand je ne circulais pas en voiture, j'attachais une attention toute particulière aux horaires des trains, des bus, des bateaux (pas toujours facile de s'y retrouver quand il y avait décalage horaire ou quand c'était rédigé en finnois). Arrivé à l'étape, soit il y avait une ou plusieurs A.J. et je m'y précipitais (impossible de réserver d'avance hormis en 1980 en Europe du Nord ; après quelques déboires, je téléphonais le jour même vers 18 h pour m'assurer d'avoir un lit) ; parfois, il fallait aller voir ailleurs si le lieu était complet ; soit j'allais chercher une autre forme d'hébergement à l'office du tourisme. Je n'ai pas eu trop de problèmes et je n'ai dormi "à la belle étoile" qu'une seule fois.  En tout état de cause, je m'efforçais de compléter mes informations touristiques sur place (à New York, je suis allé, au siège d'une compagnie pétrolière, récupérer toutes les cartes routières des États que j'allais traverser ; au Canada et en Europe, j'ai accumulé les brochures). 

 

     Quand je circulais en voiture, seul ou avec d'autres, l'organisation était la même avec, cependant, l'avantage d'avoir un "toit" en cas de besoin. 

 

     Quand je participais à un voyage dans un groupe (j'y reviendrai), c'était plus simple. Je réunissais, quand même, une bonne documentation sinon, il suffisait de trouver l'organisme de voyages ad hoc qui s'occupait de tout hormis les vaccins. 

 

     Pour communiquer avec la famille, le plus simple était le courrier. J'envoyais des lettres ou des cartes postales à intervalle régulier. S'il s'agissait d'un voyage itinérant effectué seul ou à deux, j'indiquais les villes où on pouvait m'écrire "poste restante". Une fois, nous avions cassé la clé de contact de la voiture : depuis le Sahara algérien, on a envoyé un télégramme à nos parents restés en France qui nous ont envoyé un double que nous avons reçu quelques jours après (on avait bricolé pour pouvoir continuer à rouler). Idem une autre fois quand j'avais perdu la clé d'une autre voiture. 

 

     A suivre. 

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6 juin 2023 2 06 /06 /juin /2023 09:50

     J'ai parlé de la 4L (https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2018/08/voyager-il-y-a-50-ans-4.html) avec laquelle nous avons effectué un vaste périple en 1968 (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2018/08/voyager-il-y-a-50-ans-3.html) ; elle nous a également servi pour un voyage en Italie du Nord-Ouest en 1969. Comme je l'ai dit, ce n'était pas ma voiture (elle avait été achetée par ma soeur, de 2 ans mon aînée, qui l'avait acquise avec 1 an d'économies). De toute façon, je n'aurais pas pu la conduire jusque là car je n'ai obtenu le permis de conduire qu'au printemps 1969 (les épreuves étaient plus difficiles que de nos jours mais, depuis 54 ans, je suis un conducteur modèle n'ayant causé aucun accident de voiture de ma seule responsabilité). Ensuite, j'ai emprunté, épisodiquement, ce véhicule et nous avons réalisé un petit périple en août 1969, en famille. Puis j'ai acquis ma première voiture. je l'ai évoquée un peu dans l'article indiqué plus haut mais je souhaite développer. 

 

     J'ai acheté mon AMI6 Citroën en juin 1969. Pour ma première acquisition, j'avais opté pour un véhicule d'occasion qui appartenait précédemment à un collègue. Funeste erreur car ce dernier avait eu des ennuis avec son moteur et s'était bien gardé de m'en parler avant de me la vendre. Au bout d'un certain temps, les ennuis mécaniques vont apparaître et j'ai donc décidé de m'en débarrasser : en novembre 1972, je prenais possession d'une Renault R6 ; neuve cette fois-ci. Je la garderai jusqu'en 1981 après avoir parcouru environ 10 000 km par an. 

 

     L'AMI6 avait une allure assez particulière mais il est vrai que les autres modèles phares de la marque étaient tout aussi originaux que ce soit la "Traction avant", la 2CV ou la DS19. Elle avait une forme de Z que l'on n'a jamais retrouvée dans aucune autre voiture. Ses concepteurs voulaient un véhicule intermédiaire entre la mythique "deudeuche" et la DS présidentielle. Elle allait sans doute un peu plus vite que la première citée (on pouvait espérer des pointes à 110 km/h) et semblait plus solide mais n'en était pas moins fort rustique.

     J'ai déjà évoqué son manque de reprise qui obligeait à monter les cols en première ; il y avait d'autres défauts. Par exemple, il fallait fréquemment démonter les bougies pour pouvoir espérer démarrer. Si elle ne voulait pas partir, on pouvait, soit tenter de démarrer en seconde (avec un peu de pente), soit utiliser une manivelle. Petite explication pour ceux qui n'ont pas connu cet engin qui a fini par disparaître : on insérait la manivelle dans une ouverture située à l'avant, au centre, sous le garde-boue et on tournait en faisant extrêmement attention à ne pas se prendre un retour de manivelle particulièrement dangereux pour le visage (et, surtout, le nez) ; dans l'idéal, ça "démarrait au quart de tour". Quant à la carrosserie, elle se dégradait facilement ; à la fin, la porte avant gauche s'écroulait sous son propre poids car les gonds étaient rouillés : je la fermais à clé et je rentrais par la porte droite (mais elle ne fermait pas à clé !).

     On avait, quand même quelques satisfactions : un maîtrise sans équivalent des virages en descente (comme un train pendulaire) et la possibilité d'ouvrir le véhicule avec une simple lime à ongle (utile quand on j'ai égaré mes clés que je retrouverai par miracle le lendemain). 

 

     Je n'utilisais pas ce véhicule pour aller dans ma "grande école" ou à l'Université ou à mon travail. En effet, il y avait des transports en commun intéressants. Par contre, comme le suivant, il était fort utile pour circuler le soir de banlieue à banlieue, pour s'aérer dans les forêts de la Région Parisienne et pour découvrir la France et les pays voisins. L'AMI6 a donc visité les Alpes françaises, suisses, italiennes et autrichiennes (un supplice) et quelques autres lieux moins pentus. 

 

     Avec l'achat de ma Renault R6, j'entrai dans une autre catégorie. D'une part, elle n'avait jamais roulé ; d'autre part, c'était une version fort améliorée de la 4L. Elle était donc nettement plus fiable que la Citroën précédente ; par contre, il ne fallait surtout pas oublier d'éteindre les phares sinon la batterie se déchargeait. Dans ce cas, je la démontais et je la rechargeais avec un petit appareil peu coûteux. 

 

     Cette fois-ci, je m'en servais quotidiennement car je me rendais de Colombes à Argenteuil en voiture. Gros avantage : j'étais à contre sens de la circulation et, par conséquent, j'évitais les encombrements ; il me fallait 20 minutes (et 15 le samedi matin) ; durée incompressible du fait des feux tricolores fréquents. Ce véhicule a vu du pays en 9 ans de bons et loyaux services et il était plus à l'aise pour grimper les cols (y compris quand la route était encore un peu enneigée). 

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25 janvier 2023 3 25 /01 /janvier /2023 15:28
Bernard Ravenel

     A peine un mois après la disparition de Serge Depaquit (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/01/rocard-mousel-depaquit.html), c'est au tour d'une autre figure de l'ex-PSU de nous quitter

 

     Bernard Ravenel a été membre du Parti Socialiste Unifié dès sa fondation en 1960. Après avoir été, très, très brièvement, membre du Parti Communiste, il fit, ensuite, partie d'un petit groupe d'anciens communistes - Tribune du Communisme - dirigé par Jean Poperen. Ce mouvement sera une des composantes très minoritaire de la constitution du PSU aux côtés des anciens socialistes du Parti Socialiste Autonome (PSA) - dont faisait partie le premier secrétaire national du PSU, Édouard Depreux - et de l'Union de la Gauche Socialiste (UGS), rassemblement plus hétéroclite dont la composante principale était constituée de syndicalistes catholiques du MLP. 

 

     J'ai fait connaissance avec Bernard au tout début des années 1970 quand nous militions tous les deux au PSU dans la région parisienne. Il était un des animateurs de la commission "École" de ce parti. Néanmoins, c'est surtout lors d'un voyage au Chili de l'Unité Populaire, organisé par "Découvertes et Cultures" (l'agence de voyages du PSU), en juillet 1972, que j'ai pu mieux le connaitre. 

 

     Il avait été, au début des années 1960, l'un des animateurs de l'UNEF, le grand syndicat étudiant de l'époque, à la Cité Universitaire d'Antony (au sud de Paris) puis avait enseigné l'histoire -géographie à Amiens avant de revenir dans un lycée parisien quelques années plus tard. Il sera, ultérieurement, professeur en classe préparatoire et à Sciences-Po. 

 

     Après mai 1968, le PSU s'est renforcé, renouvelé et rajeuni. Il se dote d'un corps de doctrine original avec les "17 Thèses" du Congrès de Dijon en mars 1969. Les différents groupuscules maoïstes et trotskistes vont néanmoins attirer un certain nombre de militants (parfois grâce à un travail d'infiltration) ce qui entraîne des scissions et des départs vers certains de ces groupes (Bernard Ravenel écrit que certains le regretteront ensuite). A partir de 1972, Bernard est associé au Bureau Politique d'un parti dirigé par Michel Rocard qui s'est fait connaître des Français en étant candidat aux présidentielles de 1969. 

 

     Mitterrand n'était pas candidat à cette occasion et il va profiter de l'échec de Defferre, candidat socialiste, pour s'emparer du Parti Socialiste au Congrès d'Épinay en juin 1971. Un an plus tard, le PS signe le programme Commun de Gouvernement avec le PCF et les Radicaux de Gauche. L'Union de la Gauche pose un redoutable problème de positionnement au PSU. Il va se diviser d'autant plus que Pompidou meurt en avril 1974 provoquant une présidentielle anticipée. Un Conseil National a lieu à Colombes peu de temps après ; j'étais responsable de la section locale et j'y ai donc assisté. Rocard, qui prépare son entrée au PS, propose que le PSU soutienne Mitterrand. La minorité du PSU, dont fait partie Bernard, propose une candidature autonome en la personne de Charles Piaget, militant ouvrier qui a animé la lutte chez LIP en 1973. Bernard sort un petit carnet et prend la parole : "Michel, lors du Bureau Politique,  tu as dit..." (j'ai oublié la suite mais c'était pour le mettre devant ses contradictions). Cette intervention posée, structurée et précise sera néanmoins insuffisante (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2017/03/1974-l-echec-de-la-candidature-piaget.html)

 

     Mitterrand échoue de très peu (j'ai toujours pensé que l'absence d'une candidature Piaget a empêché une mobilisation plus importante au second tour) et, quelques mois plus tard, Rocard et une partie des ses partisans rejoint le PS sans avoir pu entraîner une fraction significative du PSU car il a été mis en minorité au Conseil National d'Orléans (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2016/07/rocard-et-le-psu.html). Une direction provisoire, confirmée, peu après, au Congrès d'Amiens, est mise en place. Michel Mousel (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/01/rocard-mousel-depaquit.html) devient secrétaire national et Bernard entre au Bureau Politique avec la responsabilité du secteur international. Il y restera 10 ans et tissera de nombreux liens avec les forces progressistes (ou réputées telles !) en Europe et autour de la Méditerranée. 

 

     En 1984, après une autre crise au PSU, il ne fait plus partie du Bureau Politique stricto sensu mais demeure très actif au PSU. Il commence à considérer que les partis de masse ont vécu et va jusqu'à remettre en cause les partis eux-mêmes. L'autodissolution du PSU en 1969 est, pour lui, une suite logique de ses analyses. 

 

     Il ne fera pas partie de ceux qui créeront l'Alternative Rouge et Verte, résultat de la fusionnent du PSU avec la "Nouvelle Gauche" née après la candidature Juquin en 1988. Pas plus qu'il n'adhérera aux Alternatifs et à Ensemble qui en sont la suite. Ce qui ne l'empêchera pas d'être présent comme invité lors de Congrès ou d'Universités de ces mouvements ; ce qui me permettra de le rencontrer lors de ces réunions. 

 

     Pendant un temps, il se rapprochera d'anciens communistes ("rénovateurs" et "reconstructeurs") qui animeront, avec d'autres sensibilités, la revue "M" (Mensuel, Marxisme, Mouvement), le journal Confluences et La "Convention pour une Alternative Progressiste" créée en 1994 ; il en sera le porte-parole. En 1997, il publie une brochure de 95 pages ("L'effet Jospin - L'alternative en question") qui questionne le rôle de la gauche alternative après la victoire surprise de la gauche après la dissolution de l'Assemblée par Chirac (3ème cohabitation de 1997 à 2002). Quand ce mouvement s'étiole, il s'éloigne de l'action politique au sens étroit. 

 

     Il ne chaussera pas les pantoufles pour autant. En effet, il a eu d'importantes responsabilités associatives dans trois domaines.

 

     La paix et le désarmement. Il avait été, dès les années 1960, membre du Mouvement Contre l'Armement Atomique (MCAA) créé en 1963 à l'initiative de Claude Bourdet, grand résistant et membre du PSU. Ce mouvement se transformera en 1968 en Mouvement pour le Désarmement, la Paix et la Liberté (MDPL), dont il sera président. Il sera, enfin, membre actif du COmité pour le DÉsarmement Nucléaire en Europe (CODÉNE). 

 

     La Palestine qu'il a découverte dans les années 1970 ; il deviendra un animateur des mouvements de défense des Palestiniens tout en condamnant toute forme d'antisémitisme (voir : https://blogs.mediapart.fr/bernard-ravenel/blog/050216/peut-etre-antisioniste-sans-etre-antisemite). C'est ainsi qu'il acceptera de présider l'Association France Palestine Solidarité (AFPS) de 2001 à 2009 et la Plate-Forme des ONG sur la Palestine. Il sera, par ailleurs, membre du comité de rédaction de la revue "Confluences-Méditerranée" (voir par exemple : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2017/11/un-nouveau-livre-de-bernard-ravenel.html)

 

     A la charnière de ces deux engagements, une brochure sur le nucléaire au Proche et au Moyen Orient : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-denucleariser-le-proche-et-le-moyen-orient-suite-109514512.html

 

     L'histoire et la mémoire du PSU. Il était le plus à même d'écrire une histoire du PSU. Ce gros livre sera publié en 2016 (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2016/06/presentation-du-livre-sur-le-psu-par-son-auteur.html ainsi que : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2016/03/le-psu-histoire-d-un-parti-visionnaire-1960-1989.html mais, aussi : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2018/07/la-strategie-du-psu-de-1960-a-1968.html. La même année, il prend la présidence de l'Institut Tribune Socialiste (ITS), créé en 2013. Il succède à Michel Mousel. Au sujet de l'histoire du PSU, je vous signale 2 articles reproduisant un long entretien avec Charles Piaget (aller jusqu'au bout de la seconde partie) : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-entretien-avec-charles-piaget-118381483.html et https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2018/05/entretien-avec-charles-piaget-seconde-partie.html

 

     Bernard était un homme de conviction mais très respectueux des idées des autres. Il ne "prêchait" pas comme le font trop de doctrinaires ; il cherchait à convaincre. Ses interventions étaient toujours écoutées avec attention car il était à la fois modeste - faisant part de ses interrogations - et scrupuleux - en étayant ses affirmations. 

 

     Il était, aussi, ouvert à tous les questionnements que ce soit sur les rapports entre la foi chrétienne et l'action révolutionnaire tel qu'il l'a exprimé lors d'un hommage à Jean-Paul Hébert, un ancien du PSU militant dans un Mouvement d'Action Catholique, disparu en 2010 ou que ce soit sur le sujet de la "Non Violence" à laquelle il a consacré son dernier livre en 2020 (voir : https://www.institut-tribune-socialiste.fr/2020/09/23/le-choix-de-la-non-violence-par-bernard-ravenel-video/)

 

     Il avait des attaches familiales en Sarthe et acceptait volontiers de se rendre dans notre département pour y présenter ses livres ou brochures et pour participer à des réunions. 

 

     Pour plus de documents concernant Bernard, voir le site de l'ITShttps://www.institut-tribune-socialiste.fr/

 

     Une cérémonie d'adieu aura lieu au crématorium du Père Lachaise le 27 janvier 2023 à 13h30

 

 

 

 

 

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5 janvier 2023 4 05 /01 /janvier /2023 17:51

     Cette année, des photos insolites. 

Vu près de Bordeaux

Vu près de Bordeaux

Malte pendant la semaine sainte

Malte pendant la semaine sainte

Le tableau et le paysage peint près de Lassay.

Le tableau et le paysage peint près de Lassay.

A Ouessant sous le soleil

A Ouessant sous le soleil

Retour sur les lieux de mon mémoire de maîtrise 53 ans plus tard. Il existe désormais un circuit avec panneaux explicatifs mais les paysages ont bien changé.

Retour sur les lieux de mon mémoire de maîtrise 53 ans plus tard. Il existe désormais un circuit avec panneaux explicatifs mais les paysages ont bien changé.

Le petit train entre Soller et le port de Soller à Majorque.

Le petit train entre Soller et le port de Soller à Majorque.

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8 décembre 2022 4 08 /12 /décembre /2022 17:45

     Suite et fin de ce récit de voyage dans la plus grande des Iles Baléares (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/12/decouverte-de-majorque-2.html)

 

     On pourrait croire que le tourisme a "tué" l'agriculture. Cela ne semble pas être le cas. De ce point de vue, le contraste est assez net avec Malte et Ouessant. On voit rarement des terres en friche ou des terrasses  abandonnées dans les zones montagneuses ; au contraire, les exploitations agricoles sont bien tenues. Les vergers et la vigne occupent les pentes, surtout à l'ouest et les cultures céréalières ou l'élevage se rencontrent dans l'intérieur. Les moulins à vent étaient autrefois très nombreux : soit pour moudre les céréales, soit pour pomper l'eau dans ces zones où les précipitations sont médiocres et l'évaporation importante. Curieusement, on note deux types : les "classiques" proches de ceux que l'on voit chez nous et une forme particulière. 

Luxuriance du Val de Soller

Luxuriance du Val de Soller

Découverte de Majorque (3)
Découverte de Majorque (3)

     La capitale, Palma, est une belle ville qui a gardé de nombreux témoignages de son passé.  Le palais de l'Almudaina est d'origine arabe car ceux-ci ont dominé l'île de 903 à 1232 et on retrouve leur trace également dans la toponymie comme Alcudia et Benyalbufar. La cathédrale et plusieurs palais datent de la période ultérieure quand le Royaume de Majorque (qui comprenait des terres continentales comme le Roussillon) était quasiment indépendant de 1229 à 1339. Ensuite, l'île fut rattaché au Royaume d'Aragon puis celui-ci, uni au royaume de Castille et Leon forma le royaume d'Espagne. 

 

     Toute ile a tendance à cultiver son particularisme ; en particulier linguistique. Si l'irlandais a quasiment disparu en Irlande, si le breton est en fort déclin à Ouessant, le maltais est bien vivant à Malte et le catalan majorquin se maintient face au castillan. Tous les noms de lieux sont en catalan et cette langue est présente dans tous les lieux officiels et les panneaux routiers ou les plaques des rues (souvent en catalan seul)

Inscription en catalan à l'entrée du monastère de Cura au sommet d'une butte située centre de l'île

Inscription en catalan à l'entrée du monastère de Cura au sommet d'une butte située centre de l'île

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3 décembre 2022 6 03 /12 /décembre /2022 10:30

     Nous sommes donc allés à Majorque au mois d'octobre (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/11/decouverte-de-majorque.html)

Découverte de Majorque (2)

   Les Baléares couvrent, environ, 5 000 km² soit un peu moins que la Sarthe et ont 1 0210 000 habitants en 2021 soit plus du double de notre département ; la densité est donc nettement plus élevée (plus de 240habitants/km²) . Majorque (Mallorca en catalan majorquin) couvre 3 625 km² et est peuplée de  925 000 habitants soit environ 72% de la superficie et 76% de la population baléare et une densité un peu plus élevée que le total de l'archipel.  Il faut dire que l'agglomération de Palma de Majorque, la capitale de l'île et de l'archipel dépasse les 400 000 habitants. Les Baléares et Majorque font partie, avec Malte et la Sicile, des îles méditerranéennes les plus densément peuplées. 

 

     La forme de l'île est, très grossièrement, rectangulaire et orientée du sud-ouest vers le nord-est. Elle est entaillée, au nord par une grande baie (badia d'Alcudia où se situe un port important) et une plus petite (badia de Pollença) et, au sud, par la baie (badia) de Palma. Le centre de l'île est formé par un plateau de faible altitude d'où émergent quelques buttes au sommet desquelles ont été bâtis des monastères (ex : Cura à 540 mètres). L'ouest est occupé par les montagnes de la Tramuntana, culminant à 1 445 mètres, formant une muraille seulement entaillée par le val de Soller ; cette montagne exposée aux vents d'ouest, est le château d'eau de l'île ; la montagne se jette dans la mer formant de magnifiques falaises, en partie accessibles par une route côtière. A l'est, on trouve des hauteurs (Serres de Llevant : monts de l'est) qui, cependant, ne forment pas un ensemble continu et dépassent rarement les 500 m ; la côte orientale est ourlée de petites criques (les calas) et comporte quelques grottes marines. 

 

Entre Estellencs et Bunyalbufar. On remarquera l'importance de la forêt.

Entre Estellencs et Bunyalbufar. On remarquera l'importance de la forêt.

     Du fait de sa situation en latitude (la même que celle de Valence en Espagne et à peu près la même que Naples et Lisbonne) et, aussi, de sa situation maritime, Majorque bénéficie d'un climat doux pendant l'automne et le printemps et il ne gèle sans doute jamais l'hiver, sauf en altitude. Par contre, l'été est chaud et sec comme dans tout climat méditerranéen. De ce fait, l'île a attiré les touristes à la recherche de lieux où pouvoir se baigner pendant une bonne partie de l'année ; puis les promoteurs ont bétonné la côte comme ils l'ont fait sur quasiment toute la côte de l'Espagne continentale (depuis la "Costa brava" jusqu'à la "Costa del Sol"). C'est la "baléarisation". Je m'attendais au pire mais il subsiste des espaces préservés. Quant à l'intérieur, il échappé au tourisme de masse. Néanmoins, les touristes se pressent à Majorque quasiment en toutes saisons : quand on constate l'affluence dans la seconde partie d'octobre, on se dit qu'il ne doit plus rester un millimètre carré de plage pour étaler sa serviette en été. Manifestement, les plus présents sont les Allemands ; les congés scolaires d'automne doivent commencer au moins une semaine plus tôt qu'en France car on voyait beaucoup de familles et l'allemand était ultra dominant dans les conversations. 

La plage de Palmanova à l'ouest de Palma

La plage de Palmanova à l'ouest de Palma

     De plus en plus, les touristes ne se limitent pas à la plage. La Tramunatana est sillonnée de sentiers de randonnée qui reprennent le plus souvent possible d'anciennes voies empierrées et les routes tortueuses de la  même région sont empruntées par des armadas de cyclistes goûtant, à la fois, la douceur du climat et la technicité des parcours. 

Dans les environs de Soller

Dans les environs de Soller

    Le val de Soller est le paradis des randonneurs qui peuvent admirer les vergers en terrasses et les villages construits sur les pentes. 

Le village de Fornalutx.

Le village de Fornalutx.

     Le reste de l'île est moins pittoresque mais ne manque pas de charme. Je pense, en particulier aux pittoresques villes d'Arta au nord-est (avec son ancienne forteresse arabe) et d'Alcudia, au nord-ouest, entourée de remparts. 

Les remparts d'Arta

Les remparts d'Arta

   A suivre. 

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30 novembre 2022 3 30 /11 /novembre /2022 16:20

     Cette année, nous avons visité 3 îles : Malte et Gozo en avril, Ouessant en juillet et Majorque en octobre. Certes de façon très différente du fait de leur taille et de leur situation géographique. 

 

     Nous nous sommes rendus sur l'île de l'extrême Ponant (https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/12/cap-a-l-ouest.html) en train puis en bus puis en bateau. Sur place, nous avons parcouru l'île (qui ne couvre que 15,6 km²) à pied pendant 4 jours, à partir de notre lieu d'hébergement situé dans le Bourg de Lampaul. Le temps était de plus en plus chaud et le vent, qui a soufflé les premiers jours, réduisait à peine la sensation de chaleur d'autant que l'on ne trouve quasiment aucun arbre sur le littoral et qu'il y en a très peu dans l'intérieur. Mer d'huile dans les nombreuses criques et peu de vagues spectaculaires ; assez loin de l'idée que l'on se fait d'une île au large de la Bretagne. Là aussi, on n'est pas à l'abri de la canicule même si elle est moins marquée qu'ailleurs en France. Cette année, pour ceux qui souffrent de la chaleur, la meilleure solution était l'Islande qui a connu une saison anormalement froide en 2022 (gel et neige en août) sans oublier les valeurs sûres que sont les côtes ouest de l'Irlande, de la Grande-Bretagne et de la Norvège. 

     Voir :  https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2018/08/periple-dans-une-ancienne-colonie-anglaise.html et les 3 articles suivants de la série. Voir également : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2015/07/knivskjellodden.html ainsi que : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2021/03/la-ville-la-plus-septentrionale-du-monde.html et les articles suivants sur la même ville. 

   J'ai déjà raconté longuement notre séjour à Malte et Gozo (voir le premier article d'une série de 4 articles ayant le même titre mais numérotés de 3 à 6 : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/04/periple-dans-une-ancienne-colonie-anglaise-3.html) où, inversement, nous avons dû affronter un vent violent lors d'une belle randonnée côtière et un temps souvent frais, humide et venté d'autres jours. Bien évidemment, nous nous étions rendus en avion et nous avons utilisé les transports en commun pour découvrir une grande partie de l'archipel de 316 km²

 

     Pour rallier Majorque, nous sommes, également, arrivés par le ciel dans un aéroport au trafic important du fait de la forte fréquentation touristique pendant la plus grande partie de l'année. Et, sur place, nous avons loué une voiture. Il aurait été plus économique d'utiliser les transports en commun qui sont bien développés mais nous n'avons pas trouvé un forfait à la semaine qui aurait été bien utile (ça existe pourtant presque partout, à commencer par la République de Malte) et le mode de paiement des trajets est fort compliqué. La voiture donne plus de liberté dans un île assez vaste (11,5 fois plus grande que Malte et Gozo) ; elle évite de jongler avec les horaires et les correspondances et de chercher les arrêts. Par contre, alors que nous croyions avoir fait une bonne affaire, le loueur nous a rajouté, sur place, des frais qui ont quasiment doublé le prix de la location sans compter d'autres pratiques contestables.  Par contre, nous avons bénéficié d'un temps très estival (18° la nuit - 28° l'après-midi) quoique un peu brumeux mais sans vent et sans pluie. Quant aux routes, elles sont d'excellente qualité et le réseau est dense ; la circulation dans les montagnes de l'ouest est quand même assez sportive du fait des nombreux virages et de la présence de cyclistes attirés par le relief et le climat fort clément. 

 

     Majorque se situe au centre des îles Baléares (Illes Balears en catalan). Cet archipel se situe au large des côtes méditerranéennes de l'Espagne, plus loin du continent que ne le sont la République de Malte et Ouessant.  Elle est, de loin,  la plus grande (72%) et la plus peuplée (plus de 76%). Nous aurions pu, également, visiter Minorque ou Ibiza mais cela aurait nécessité plus de temps et toute une série de voyages en bateau que l'on hésite à entreprendre à notre âge. Mais d'autres personnes de ma famille sont allés dans l'une ou l'autre de ces autres îles et nous ont montré des photos. 

Découverte de Majorque (1)

     Avec cette visite de Majorque, j'ai quasiment achevé ma découverte de toutes les Régions d'Espagne (y compris les archipels). Celle qui est la plus vaste, l'Andalousie, est celle où je suis allé le plus souvent ; puis c'est la plus peuplée : la Catalogne. Dans d'autres comme l'Estrémadure, la Nouvelle Castille, la Rioja, je n'ai fait que passer. Il n'y a qu'une seule région où je ne suis jamais allé : celle de Murcie qui ne comporte qu'une seule province. Par ailleurs, il n'y a qu'un seul pays que j'ai visité quasiment de fond en comble (tous les cantons et demi-cantons) ; c'est la Suisse mais c'est un pays plus petit. Sinon, le pays où j'ai effectué le plus de séjour est l'Italie (mais je ne connais ni la Sardaigne, ni les Pouilles). 

 

     A suivre

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20 octobre 2022 4 20 /10 /octobre /2022 08:58

     A en croire nombre de commentateurs à gauche, le fascisme est aux portes du pouvoir dans plusieurs pays à moins qu'il n'y soit déjà.

 

      Passons rapidement sur la propagande poutinienne qui dit avoir déclenché une "opération spéciale" en Ukraine pour liquider les "fascistes" et les "nazis" qui dirigeraient ce pays. Tout le monde a compris qu'il s'agissait d'un mensonge éhonté. Les partis d'extrême-droite ukrainiens peuvent être bruyants, ils ne pèsent pas grand chose sur l'échiquier politique du pays même si on peut être choqué que des nationalistes ayant participé à l'extermination des Juifs et de Polonais puissent être honorés. Par contre, le pouvoir russe est nettement plus proche de l'extrême-droite que celui de Kiyv. D'ailleurs, l'extrême-droite européenne a les yeux de Chimène pour Poutine qui les finance parfois.

 

    Par contre, les récents succès des Démocrates de Suède (Sveriges Demokraterne ; voir cet article ancien : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-elections-du-14-septembre-2014-en-suede-124597004.html) et de la coalition de droite en Italie menée par Giorgia Meloni cheffe des Frères d'Italie (Fratelli d'Italia ; début de l'hymne italien) sont à examiner de plus près. En effet, ces deux partis ont comme point commun d'avoir été fondés par d'anciens militants fascisants ou qui se situent dans la lignée de Mussolini, fondateur du fascisme italien. Et, ayant obtenu 26% des voix à lui seul, et 43% avec ses alliés de droite ou d'extrême-droite (Berlusconi et Salvini), Fratelli d'Italia va diriger le pays. 

 

     En France, le Rassemblement National s'est, encore une fois, hissé au second tour de la présidentielle avec Marien Le Pen et a obtenu, dans la foulée, 89 députés. Il faut rappeler que le parti d'où est issu le R.N., qui s'appelait le Front National, avait été fondé par des militants fascisants qui avaient porté à leur tête Jean-Marie Le Pen, vieux briscard de l'extrême-droite, partisan de l'Algérie Française et dont plusieurs amis avaient été des collaborateurs pendant l'occupation. Il faudrait y ajouter, malheureusement, Reconquête, fondé par Éric Zemmour (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2021/12/z.html ) sur une base xénophobe et qui a obtenu le soutien de groupuscules fascisants. 

 

     En Europe, d'autres partis d'extrême-droite ont une filiation fascisante, pro-nazie, franquiste ou salazariste comme : Vox (en Espagne), Alternative pour l'Allemagne (Alternative für Deutschland), ça suffit (Chega ; Portugal), le Parti du Progrès (Fremskittspartiet ; en Norvège), le Parti Libéral d'Autriche (Freiheitliche Partei Österreichs), Finnois de base (Perussuomalaiset - Finlande), Parti de l'Indépendance du Royaume-Uni (UKIP), Intérêt Flamand (Vlaams Belang) ainsi que plusieurs partis néerlandais. 

 

     Mais peut-on parler de fascisme ? Peut-on accoler cette épithète également à Trump et Bolsonaro ?  Avant d'aller plus loin, il convient de définir très, très sommairement ce qu'est le fascisme en partant de l'exemple italien et du parti fondé par Benito Mussolini. Ce parti cultive le culte de la force et du chef. Il souhaite transformer radicalement la vie politique en liquidant la démocratie libérale. Ce sont surtout ses moyens d'action qui le définissent le mieux : il se dote de milices paramilitaires qui font régner la terreur dans le pays aux dépens des partis de gauche et des syndicats. Arrivé au pouvoir, il met en place une dictature à prétention totalitaire.

 

       Or, aujourd'hui, on ne constate quasiment nulle part l'existence de puissantes milices paramilitaires sauf cas marginaux. Les partis d'extrême-droite peuvent s'appuyer sur des groupes violents mais ceux-ci ne tiennent pas la rue ; tout au plus sont-ils des supplétifs utilisés pour le "service d'ordre". Il existe, également, des groupuscules ou des individus ouvertement fascistes qui, dans la clandestinité, préparent des attentats dont certains ont été particulièrement meurtriers comme ceux perpétrés par Anders Breivik en Norvège. Ou d'autres qui multiplient les provocations voire les bagarres ou les attaques contre les étrangers, les musulmans ou la gauche mais sans regrouper plus que quelques milliers de membres. Il faut, bien sûr, les combattre avec la plus extrême fermeté. Le seul exemple de parti ouvertement pro-nazi, en Europe, l'Aube Dorée, en Grèce, avait obtenu des députés au Parlement avant d'être poursuivi en justice (en particulier pour des crimes) et de s'affaiblir. 

 

     Par conséquent, traiter de fasciste tout mouvement d'extrême-droite est un contresens. D'autant plus dangereux que s'il y a tant de "fascistes" personne ne l'est. Et surtout, parce que cela bloque la réflexion sur la nature des partis d'extrême-droite qui enchaînent les succès ces temps-ci. En fait, ils sont fort divers et, d'ailleurs, ils ont le plus grand mal à s'unir : il n'existe pas (pas encore) d'Internationale de l'extrême-droite. On peut quand même dégager quelques points communs dans leur programme : nationalisme, dénonciation du "mondialisme", de l'Union Européenne, de la perte de l'identité nationale, de l'immigration et de l'islam, de l'insécurité ; appel au peuple contre les élites...bref, ils dénoncent "le système" (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-un-blog-uniquement-consacre-au-front-national-123851609.html). Leur méthode préférée : la provocation afin que l'on parle d'eux ; et ça marche. Cependant, ils ne comptent que sur les élections pour s'approcher du pouvoir. 

 

     Ce qui fait leur force, c'est l'affaiblissement des partis dits "traditionnels". Les partis socialistes, socio-démocrates ou travaillistes ont perdu le contact avec les classes populaires et ne se distinguent pas de la politique menée par la droite, du moins aux yeux de l'opinion. Les écologistes cultivent un électorat petit-bourgeois qui ne parvient pas à rejoindre les classes populaires. Les partis communistes ont été considérablement affaiblis par la chute de l'URSS, leur modèle ; il en est de même des partis trotskistes, frères ennemis des précédents. Quant aux partis de droite, dans l'espoir de se renforcer, ils enfourchent certains des  thèmes de prédilection de l'extrême-droite mais l'électeur préfère l'original à la copie. 

 

     L'électeur déçu, généralement  soit se tourne vers l'abstention, soit va voir chez "ceux que l'on n'a pas encore essayé". C'est encore plus vrai pour ceux qui vivent dans des régions en crise ou à la périphérie (du moins en France) : le sentiment d'abandon est un puissant moteur de vote à l'extrême-droite. 

 

     Du fait de leurs origines, la quasi totalité de ces partis d'extrême-droite ont été rejetés par les autres partis (y compris de droite) qui refusaient de s'aller avec eux instituant une sorte de "cordon sanitaire". Mais la digue a connu des fissures :  dans plusieurs pays, l'extrême-droite a été associée au pouvoir au cours de ces dernières années comme en Autriche ou en Norvège (alliance avec la droite qui a entraîné leur recul) et surtout en Italie ou un mouvement "populiste" inclassable (Movimiento Cinque Stelle - Mouvement Cinq Étoiles) a gouverné, pendant un temps, avec la Ligue (La Lega), qui avait viré vers l'extrême-droite (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2018/06/le-mariage-de-la-carpe-et-du-lapin.html et tous les liens). Ou bien ont soutenu des gouvernements de droite sans y participer. En France, du fait de l'élection présidentielle au suffrage universel (que j'ai toujours combattue), le RN pourrait s'emparer du sommet de l'État si la gauche ne se ressaisit pas. 

 

     Que faire ? La dénonciation ne sert strictement à rien ; crier au "fascisme" à tout bout de champ comme le fait une grande partie de la gauche depuis des décennies n'a pas fait reculer le FN puis le RN. Au contraire ! Car l'extrême-droite aime bien la position victimaire et s'en renforce. D'autant que les citoyens ne perçoivent pas de danger fasciste dans la mesure où le RN s'est "dédiabolisé" pour apparaître comme un parti comme les autres, soucieux de l'ordre et aux aspirations sociales (sur ce point, quand Mélenchon a dit "la police tue", il a gagné des voix dans les banlieues mais en a perdu énormément dans le reste du pays). Résultat : pour un électeur de droite "classique", il n'y a plus du tout de répugnance à voter à l'extrême-droite comme on l'a vu en 2022 : report d'une partie importante de l'électorat Fillon sur Zemmour ou Le Pen ; report massif de cet électorat sur les candidats lepénistes quand ils étaient opposés à la gauche au second tour des législatives (et ce fut pire encore face aux candidats LFI considéré comme les candidats du désordre ; voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/06/legislatives-2022-dans-la-4eme-circonscription.html et https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/06/legislatives-2022-en-sarthe.html puis https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/06/legislatives-2022-a-sable-sur-sarthe.html). Voir aussi : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-tentative-d-analyse-du-vote-front-national-124092935.html et https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2015/04/thoire-sous-contensor.html ainsi que https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-desintegration-123783997.html et, pour évoquer la situation locale : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-resultat-des-departementales-dans-le-canton-de-sable-1-125641196.html

 

     La seule voie -étroite certes mais obligatoire - est de convaincre les classes populaires et les habitants des zones périphériques ou en crise. Une députée comme Élise Leboucher qui consacre l'essentiel de son temps à parcourir sa circonscription en est un bon exemple. Fabien Roussel ou François Ruffin ont bien saisi le problème et, d'ailleurs, ils ont été réélus dans des circonscriptions qui avaient choisi Le Pen aux présidentielles. Et avec quel discours ? Les fondamentaux de gauche : un emploi, un bon salaire, de meilleures conditions de travail, des services publics de proximité... (voir aussi : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-le-fn-ne-vous-defend-pas-123778885.html). En définitive : "liberté, égalité, fraternité", une devise toujours pertinente mais qu'il faut faire vivre. Il y a du boulot. 

 

    

 

   . 

 

 

 

   

 

 

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20 mai 2022 5 20 /05 /mai /2022 10:56

     Quel que soit le nom (département du Finisterre, cap Finisterre, cap Lands'End, etc.) il s'agit des lieux où la terre disparaît face à l'immensité de l'Océan. Aussi loin que portent les jumelles ou les longues vues, on ne voit que la "Grande Bleue", hormis, parfois, des petites îles ou des récifs. Au-delà, autrefois, c'était l'inconnu de "l'Outre-Mer" qui faisait peur aux navigateurs. Pourtant, certains téméraires s'y sont risqués ; beaucoup ont disparu sans laisser de traces - mais ils avaient, peut-être découvert une terre nouvelle - d'autres ont pu raconter leur exploit en revenant sains et saufs mais sans vraiment savoir ce qu'ils avaient découvert (d'où une multitude d'interprétations possibles). Aujourd'hui, nous savons exactement ce qu'il y a à des milliers de kilomètres mais ces lieux mythiques nous secouent encore du grand frisson de l'aventure. 

 

     Depuis un peu plus d'un demi - siècle, j'ai eu l'occasion de découvrir ces "fins de terre", impressionnantes ou banales et je souhaite vous faire profiter de mes impressions et de quelques photos. Brève remarque sur ce dernier point : certaines visites ont eu lieu il y a plusieurs décennies et il n'en est rien resté dans mes archives sinon, au mieux, une mauvaise diapositive ; pour d'autres, bien plus récentes, j'ai pu "immortaliser" le site mais il est très difficile de "rendre" l'émotion ressentie ; parfois, enfin, je n'ai fait que passer sans pouvoir m'arrêter. 

 

     Commençons par l'Europe et, à tout seigneur tout honneur : le Cap Nord (Nordkapp). Je m'y étais rendu, en bus, en juillet 1980, au cours d'un long périple de 6 semaines en Europe du Nord (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2015/05/retours-en-europe-du-nord-1.html) ; je crois que, à l'époque, tout était gratuit hormis les souvenirs et j'en avais profité pour acheter une carte postale afin d'immortaliser ma présence en ce lieu. 

Finisterres

     J'y suis retourné en 2015 et nous sommes allés plus au nord, en en lieu accessible seulement à pied : magnifique randonnée jusqu'au Knivskellodden (https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2015/07/knivskjellodden.html) d'où j'ai rapporté la photo du cap Nord ci-dessus.

 

     Il faut, cependant, préciser que le cap Nord se situant sur une île (Magerøya), le point le plus septentrional d'Europe continentale est Kinnarodden (ou cap Nordkinn) qui se situe un peu plus à l'est ; il est difficile d'accès car situé au bout d'un sentier à plus de 20 km de Mehamm (port desservi par Hurtigruten/"La ligne rapide" dit "Express côtier" dont j'ai parlé dans un de mes articles sur Tromsø - voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2021/10/la-ville-la-plus-septentrionale-du-monde-fin.html) - alors que la ligne maritime ne passe pas au pied du Cap Nord). 

 

   

Kinnarodden vu depuis un navire d'Hurtigruten

Kinnarodden vu depuis un navire d'Hurtigruten

     Restons en Norvège avec un autre cap, beaucoup moins connu : le Vestkapp ("Cap Ouest"). Il ne s'agit pas de la pointe la plus occidentale de ce pays mais le site est enchanteur ; n'hésitez pas à faire le détour car ça vaut le coup. Il se situe au bout de la péninsule de Stadlandet ("le pays de Stad"), frangée de petits ports et de plages (mais l'eau n'est pas très chaude malgré le "Gulf Stream") ; pour aller tout en haut, il faut emprunter une route étroite encombrée de moutons. On arrive à quasiment 500 m. d'altitude et, de là, la vue est splendide. Nous nous y sommes rendus fin juin : comme le lieu est en-dessous du cercle polaire, on ne peut pas voir le soleil de minuit mais on peut admirer un très beau coucher de soleil et il fait jour 24h/24. Les tempêtes étant fréquentes au large, les Norvégiens, qui ne reculent devant aucun chantier de travaux publics, ont décidé d'y construire un tunnel pour navires.

Les moutons regardent l'ombre immense du photographe. On ne voyait pas trop le paysage à cause du brouillard bas et le vent soufflait fort.

Les moutons regardent l'ombre immense du photographe. On ne voyait pas trop le paysage à cause du brouillard bas et le vent soufflait fort.

     Le lieu le plus à l'ouest de l'Europe se situe en Irlande : c'est l'île de Valentia, réputée pour son climat hyperocéanique ; c'est le point de départ des câbles transatlantiques. Nous logions à deux pas mais nous avons manqué de temps, ce soir-là, pour visiter l'ile (la faute à une grande fête locale à plusieurs dizaines de kilomètres de là). Le lendemain matin, un temps "irlandais" gâchait la vue. Un peu plus au nord, dans la péninsule de Dingle, on peut découvrir l'anse d'où serait parti, au début du 6ème siècle, un célèbre moine irlandais, nommé Brendan, pour découvrir le monde au-delà de l'Océan à bord d'une "coque de noix" (nommé "coarcle"). Il aurait découvert des îles au milieu de l'Atlantique voire les Antilles et l'Amérique du Nord. 

Finisterres

    Lors d'un très long périple de près de 8 semaines en 1968 (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2018/08/voyager-il-y-a-50-ans-3.html), en suivant les côtes de la péninsule ibérique, j'ai pu voir trois "finsterres" mythiques. Tout d'abord le cap du même nom (Fisterra en galicien) qui m'a plutôt déçu car je croyais que l'on retrouverait les mêmes paysages qu'en Bretagne. Puis, au Portugal central, le Cabo da Roca, situé au nord-ouest de Lisbonne ; lui aussi assez banal. Par contre, j'ai gardé un excellent souvenir du Cabo Sao Vicente (Cap Saint Vincent) à Sagres, en Algarve ; l'auberge de jeunesse, où nous logions ce soir-là, se situait dans l'ancienne école fondée par Henri le Navigateur. Lui-même n'a jamais navigué mais il a formé les marins qui se sont lancés à la découverte des côtes de l'Afrique puis celles de l'Océan Indien. 

 

     A suivre !

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Présentation

  • : Le blog de Gérard FRETELLIERE
  • : Sabolien depuis plus de 40 ans. Conseiller municipal d'opposition de 1989 à 2008 puis de nouveau de 2016 à 2020. Ancien responsable syndical. Militant associatif (écologie, défense des demandeurs d'emploi, aide à l'intégration des étrangers). Je circule en ville à vélo ou à pied. Géographe de profession, je suis passionné de voyages et de jardinage. J'ai créé ce blog en 2011.
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