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5 janvier 2023 4 05 /01 /janvier /2023 10:48

     Au seuil d'une nouvelle année, il est de coutume d'émettre des voeux pour sa famille et ses amis mais, aussi - pourquoi pas - pour sa commune, pour son pays et pour le monde. Je vous ferai grâce de ceux que j'adresse à mes proches pour me concentrer sur ce qui me concerne en tant que citoyen de Sablé, de la France et du monde. 

 

     Pour moi, la liberté est un des biens les plus précieux dont, malheureusement, sont privés des centaines de millions d'individus de par le monde. Sans prétendre être exhaustif, je pense, tout d'abord, aux minorités ethniques en Chine dont les particularismes sont déniés et qui peuplent par centaines de milliers, des centres de rééducations et, puisque l'on parle de la Chine, je m'inquiète de la surveillance systématique de la population. La liberté, c'est, également, la liberté pour les femmes qui sont traitées comme des mineures en Afghanistan, en Iran , en Arabie Saoudite... dans un système de ségrégation qui ne dit pas son nom ; ces pays se singularisant, également, par la discrimination vis à vis des non-musulmans comme dans nombre d'autres pays dont la constitution fait référence à l'islam. Enfin, je forme des voeux pour la liberté de la presse mise en cause dans des pays aussi divers que l'Algérie, Cuba, le Russie, la Chine (encore), l'Iran (encore), la Turquie et j'en oublie beaucoup. 

 

     Je forme, également, des voeux pour la paix. Partout où la guerre ravage des pays et détruit des existences. C'est tout particulièrement le cas en Ukraine qui subit, depuis plus de 10 mois, l'agression de la Russie dirigée par Poutine, un clone de Hitler et de Staline. J'avoue, d'ailleurs, avoir été choqué d'entendre, l'autre jour, une personnalité importante évoquer "la guerre entre l'Ukraine et la Russie" comme s'il y avait une certaine forme d'équivalence entre l'agressé et l'agresseur qui, faute d'espérer l'emporter face à la détermination du peuple ukrainien, a décidé de détruire systématiquement l'Ukraine. Et serait-ce trop demander que de souhaiter que ceux qui se disent de gauche condamnent les impérialistes russes. Malheureusement, la guerre ne se limite pas au sol européen : elle frappe l'Éthiopie, le Congo, la Syrie, plusieurs pays du Sahel, la Birmanie. On ne peut que se réjouir de l'accord signé en Colombie mais l'inquiétude grandit avec l'arrivée au pouvoir, en Israël, de nombreux élus d'extrême-droite favorables à l'expulsion de la population autochtone déjà discriminée. 

 

     Pour la France, je souhaite surtout que le peuple ait la force de s'opposer aux projets les plus néfastes du Président de la République ; tout particulièrement le recul de l'âge de la retraite à 69 ou 70 ans (car, ce qu'il faut prendre en compte, c'est l'âge du départ sans décote et non l'âge minimum). Et que cesse cette fuite en avant vers toujours plus de radiations de chômeurs et de remise en cause permanente de leurs droits à indemnisation. Et que s'arrête la surenchère sécuritaire et la dénonciation d'une pseudo invasion migratoire. J'appelle donc de mes voeux l'union de la gauche autour de valeurs humanistes, sans hégémonie et sans renoncement. 


     Pour Sablé, j'espère que la nouvelle équipe municipale aura à coeur de favoriser la démocratie (les marges de progression sont importantes) et qu'elle s'intéressera, d'abord, aux Saboliens et, tout particulièrement à ceux qui habitent dans les quartiers populaires. Les caisses sont vides ; évitons de jeter l'argent par les fenêtres et commençons par améliorer la vie quotidienne de nos concitoyens, relancer le commerce au centre-ville, faire participer les habitants. Il y a beaucoup d'autres initiatives que devrait prendre une municipalité vraiment consciente de l'intérêt général. Je souhaite, également, que la santé devienne une priorité mais quand je constate la déliquescence des urgences au Bailleul, le retard pris dans la construction de la Maison de Santé, et le soutien à des projets mercantiles dans le domaine du handicap, il y a de quoi être pessimiste. Je forme, enfin, des voeux pour que notre députée reste à l'écoute et au service des habitants de sa circonscription. 

 

     Je souhaite, en guise de conclusion, pouvoir tisser des liens plus étroits avec nos voisins et tous les Saboliens que nous croisons, à qui nous disons bonjour, qui nous contactent, avec qui nous échangeons sur facebook, qui m'encouragent pour mon blog.. mais que nous connaissons à peine. La richesse des relations interpersonnelles est un des secrets du bonheur. Bonne année 2023 !

 

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3 février 2022 4 03 /02 /février /2022 11:15

     Suite de l'article : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/01/la-gauche-la-plus-bete-du-monde-1.html

 

     Commençons par une petite rétrospective : les résultats des candidats de gauche au premier et au second tour.

     On constate que la gauche n'a été majoritaire au premier tour qu'une seule fois : en 1981.  Si on inclut Brice Lalonde, candidat écologiste, elle atteignait 50,70% ; Mitterrand, candidat du Parti Socialiste obtenait, à lui seul, 25,85% ; le deuxième à gauche était la candidat du Parti Communiste, Georges Marchais, avec 15,35% ; le reste étant apporté par 4 autres candidats. Le gain entre les deux tours sera faible en points de pourcentage (+1,06) et Mitterrand sera le premier Président de la République issu de la gauche. 

 

     Le reste du temps, elle était minoritaire au premier tour mais dépassait souvent les 40% : 47,27% en 1974 ; 49,11% en 1988 ; 40,56% en 1995 ; 42,89% en 2002 ; 43,75% en 2012. La victoire ne sera obtenue que deux fois : 1995 (Mitterrand étant Président sortant) et 2012 (Hollande récupère la majorité de l'électorat centriste de Bayrou qui avait appelé à voter pour le candidat socialiste). Inversement, elle sera absente au second tour en 2002 du fait du faible score du meilleur candidat de gauche, Lionel Jospin, plombé par une mauvaise campagne et la multiplication des candidatures dont celles de Chevènement et Taubira qui lui feront directement concurrence.

 

     Il faudrait ajouter deux cas particuliers de remontée spectaculaire entre les deux tours. En 2007 : la gauche ne fait que 36,44% mais la candidate socialiste, Ségolène Royal, obtient 46,94% au second tour (+ 10,5%) ; la moitié provenant des électeurs centristes de Bayrou qui avait fait un malheur au premier tour). En 1965, la gauche était à 32,87% au premier tour mais Mitterrand passera à 44,80% au second (+12 points environ) du fait de reports importants venant du candidat centriste (Lecanuet) et de l'appel du candidat d'extrême-droite en faveur de Mitterrand. 

 

     Dans deux autres élections, la gauche a été à la fois, très faible au premier tour et absente au second. En 1969, elle ne fait que 30,95%  ; cette fois-là, le candidat socialiste est dans les profondeurs avec 5,01% et c'est le candidat communiste, Jacques Duclos, qui est le meilleur à gauche avec 21,27%. Le second qualifié du second tour est le candidat centriste, Alain Poher, qui a rallié une partie conséquente de l'électorat socialiste dès le premier tour. En 2017, le scénario est assez proche. Non seulement, la gauche obtient son plus mauvais score (27,67%) mais, comme en 1969, le candidat socialiste, Hervé Hamon, ayant sombré (6,36%), le meilleur candidat de gauche est un ancien socialiste, soutenu par le PCF, Jean-Luc Mélenchon (19,58%) et il y a un candidat centriste, Emmanuel Macron, qui récupère plus de la moitié des électeurs de Hollande en 2012. Il s'agit donc de l'inverse du cas précédent : quand le candidat de gauche le mieux placé est communiste ou soutenu par le PCF et que les socialistes sont dans les choux, nombre d'électeurs socialistes préfèrent voter centriste dès le premier tour. 

 

     Quand la gauche est rassemblée dès le premier tour autour d'un "candidat unique" soutenu par les socialistes, les communistes, les radicaux et le PSU, il existe une forte dynamique mais elle est insuffisante pour gagner. En 1965, Mitterrand n'avait aucune chance mais il n'a pas démérité. En 1974, la victoire semblait à portée de voix mais la gauche avait fait son plein dès le premier tour et le gain entre les deux tours a été très faible (moins de 2 points). J'ai toujours pensé que l'absence de candidature Piaget est la cause de l'échec : il aurait obtenu les quelques points de pourcentage qui auraient sans doute permis de créer une dynamique plus forte encore. 

 

     Le reste du temps, il y avait un fort pluralisme à gauche. Et, si on divise la gauche en deux blocs : le bloc que l'on pourrait appeler "modéré" composé des socialistes, des radicaux et des écologistes (le cas Chevènement est très particulier) et un bloc "révolutionnaire" composé du PCF, des trotskistes et de candidats "alternatifs", les évolutions sont intéressantes. En 1969, le premier est quasiment groupusculaire alors que le second frôle les 26%. En 1981, le bloc "modéré" domine nettement mais le second dépasse les 18%. Le rapport des forces est du même type en 1995 alors qu'en 1988, le premier "bloc" écrasait la concurrence du fait de la personnalité de Mitterrand. En 2002, le rapport des forces était plus équilibré mais il y avait une double originalité : le faible score socialiste et la prédominance trotskiste (avec, cependant 3 candidats) dans le camp "révolutionnaire" : autour de 10% ! En 2007, le camp "modéré" représente plus des 2/3. Ce sera encore plus net en 2012. Cependant, le camp "révolutionnaire" sera dominé par le "Front de Gauche", alliant le PCF avec un dissident PS (Mélenchon) et d'autres forces alors que les trotskistes sont laminés. Ces derniers seront tout autant laminés en 2017 et Mélenchon profitera de l'effondrement socialiste pour s'approcher du second tour comme l'avait fait le PCF en 1969. 

 

Une grande partie de ces évolutions provient du "vote utile". Il intervient de façon variée. En 1969, le candidat centriste est apparu comme le seul à même de pouvoir mettre à bas le pouvoir gaulliste ; en 2017, il semblait être le seul pouvant éviter un quinquennat de la droite dure ou de l'extrême-droite. En 1969 aussi bien qu'en 2017, les électeurs socialistes ont délaissé le candidat de leur parti soit pour le centre, soit pour une gauche plus affirmée car le candidat présenté ou soutenu par le PCF a réalisé un bon score. Le vote utile peut donc se faire vers la droite ou vers la gauche. Les autres fois, le vote utile a surtout profité aux socialistes. La seule fois où il n'y a eu de vote utile pour personne est 2002 et Jospin a été éliminé. 

 

     A suivre. 

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30 juin 2020 2 30 /06 /juin /2020 10:01

     Le jugement rendu hier 29 juin 2020 au sujet des emplois de Pénélope Fillon par son époux François et par Marc Joulaud est clair et net. Il s'agissait d'emplois fictifs. Peu de gens à Sablé et dans les environs imaginaient que l'épouse de l'ancien Premier Ministre ait réellement travaillé. 

 

     Les peines prononcées vont, en partie au-delà des réquisitions du parquet. Ce qui est, semble-t'il, désormais, la norme dans des procès concernant les hommes politiques. Ceci au nom du devoir de "probité et d'exemplarité". Ironie de l'histoire : c'est en se présentant comme un homme irréprochable au plan judiciaire que Fillon avait pu devancer Juppé et, surtout, Sarkozy lors de la primaire de la droite de 2016. Terrible retour du boomerang. 

 

     Je précise quand même que le jugement n'est sans doute pas définitif dans la mesure où les condamnés ont 10 jours pour faire appel et que l'appel est suspensif. C'est à dire que tant que touts les recours ne sont pas épuisés, la peine n'est pas applicable car la condamnation n'est pas considérée comme exécutable. ce qui veut dire que François Fillon, Marc Joulaud et Pénélope Fillon sont encore considérés innocents jusque-là. 

 

     J'ai employé le mot "recours". La première étape est donc l'appel. Il est de droit. C'est à dire que si les personnes condamnées s'en saisissent, il y a obligatoirement un nouveau procès avec de nouveaux juges. On recommence en théorie tout à zéro. J'écris "en théorie" car ce qui a été dit reste dans les têtes. Pour que les accusés aient une chance de faire modifier le jugement, il ont intérêt à apporter des éléments nouveaux. Admettons que le jugement de la cour d'appel soit grosso modo identique et que les accusés ne l'acceptent toujours pas, ils peuvent arguer du fait que le droit a été malmené et qu'ils n'ont donc pas été jugés équitablement voire que l'instruction s'est faite uniquement à charge. Ils demanderont donc que le jugement de la cour d'appel soit cassé par la Cour de cassation, la chambre ultime. S'ils obtiennent gain de cause, on retourne à la case départ. Sinon, le jugement devient définitif. Et encore : car il y a également la possibilité de poser une question prioritaire de constitutionnalité pour savoir si les lois qui ont servi de socle aux poursuites étaient constitutionnelles. 

 

     On voit que cela peut prendre du temps mais c'est la condition de la bonne administration de la justice. On peut penser ce que l'on veut de François Fillon et de ses coaccusés, ils ont la possibilité de se défendre jusqu'au bout par tous les moyens de droit. C'est à cela que l'on reconnait les pays où règne l'état de droit. Les condamnations par la vox populi s'érigeant en tribunal sont détestables. 

 

     François Fillon et son épouse ont immédiatement décidé de faire appel.  On ne sait pas bien ce que fera Marc Joulaud. S'il ne fait pas appel, il peut être considéré comme un "lâcheur" par le couple Fillon. S'il le fait, il gagne du temps mais il prend un risque d'aggravation des peines. 

 

     Je termine par la question de l'inéligibilité. François Fillon est inéligible pour 10 ans mais c'est le cadet de ses soucis car il a abandonné la vie politique. ce qui n'est pas le cas des deux autres. On se demande qui a eu l'idée stupide de faire figurer Pénélope Fillon sur la liste du maire de Solesmes. Beaucoup penseront que c'était de la provocation ; une façon de crier haut et fort que Pénélope Fillon n'était pas coupable. Quoi qu'il en soit, elle restera élue si elle fait appel. Si elle est condamnée définitivement à de l'inéligibilité, le conseil municipal sera réduit à 14 personnes. On peut se poser la même question pour Marc Joulaud. On peut penser qu'il aurait été plus simple qu'il ne se représente pas car il avait une épée de Damoclès au-dessus de la tête et que ce choix a plombé sa liste (voir : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2019/05/municipales-a-sable-du-nouveau.html). Il a été rasséréné par les réquisitions du parquet qui ne prévoyaient pas de l'empêcher de continuer à exercer des fonctions électives. S'il avait été élu le 28 juin et devenu inéligible le lendemain, ça aurait été pour le moins particulier. Mais le jugement d'hier le condamne après qu'il ait été battu la veille. Par conséquent, qu'il fasse appel ou pas, il serait plus sage de sa part qu'il démissionne dès maintenant. Il n'a rien à gagner à siéger encore quelques jours ou quelques mois. A charge pour la liste qu'il dirigeait de trouver un animateur pour l'opposition de droite et, à terme, éventuellement, un nouvelle tête pour prétendre en 2026 ou avant.

 

     Lorsque Marc Joulaud avait été mis en examen, les élus d'opposition, dont Rémi Mareau et moi-même avions demandé au maire, Marc Joulaud, ce qu'il comptait faire. Il avait répondu qu'il n'entendait pas démissionner. Rétrospectivement, on peut considérer que nous avions tout à fait raison de poser la question et se demander si Marc Joulaud a eu raison de s'entêter (voir : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2017/03/conseil-municipal-du-28-mars-2017.html)

 

     Reste à savoir quelle sera la réaction du futur maire Nicolas Leudière. A plusieurs reprises, il a fait référence à une sorte d'âge d'or situé dans les années 1980 - 1990. Quand Fillon était maire. Il n'a jamais eu un seul mot de commentaire concernant le procès. Pourtant, il a été élu grâce à "l'affaire Fillon". Il doit sortir de l'ambiguïté. 

 

     Parmi les centaines d'articles que j'ai consacrés à François Fillon et à Marc Joulaud (en majorité pour des sujets autres que "l'affaire") que vous trouverez en cliquant sur ces deux noms sur mon blog, je vous signale quelques uns des derniers : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2020/03/francois-fillon-parle-de-moi.html et http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2020/02/au-sujet-du-proces-fillons-joulaud.html

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9 mars 2020 1 09 /03 /mars /2020 22:06

     Comme chacun le sait, je ne suis absolument pas responsable des articles parus dans "Le Canard Enchaîné" concernant l'emploi de Madame Fillon, comme assistante parlementaire, par son mari et par Marc Joulaud. Tout porte à croire que les "révélations" sont venues de "faux amis" au sein de son camp. Le travail bien rémunéré de Pénélope Fillon ayant été présumé fictif par la justice, le couple Fillon et Marc Joulaud sont actuellement en procès (voir : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2020/02/au-sujet-du-proces-fillons-joulaud.html). 

 

     Les enquêteurs ont convoqué un grand nombre de personnes pour en savoir plus. Je faisais partie de celles-ci. Il y a eu également des collaborateurs et collaboratrices de M. Fillon et Joulaud. J'ai dit ce que j'ai toujours dit. Ni plus, ni moins. A savoir que, comme la quasi totalité des Saboliens, j'ignorais que Pénélope Fillon travaillait pour son mari puis pour Marc Joulaud. Il suffit de relire les témoignages parus dans la presse locale ou nationale, en 2017 et au-delà, pour se convaincre que quasiment tout le monde avait le même point de vue. Pour être plus précis, j'ai indiqué que je n'avais jamais lu que Mme Fillon organisait des permanences à Sablé ou dans son château de Beaucé mais que je ne savais pas si elle n'en tenait pas ailleurs que ce soit à La Suze, Malicorne, Allonnes, Le Mans... Et j'ai énoncé une évidence : comme François Fillon a toujours cumulé plusieurs fonctions, les personnes qui voulaient le solliciter s'adressaient principalement à la mairie car il était impossible de distinguer le rôle du maire de celui du député, de l'élu départemental, régional, national... 

 

     Pour une raison qui m'échappe, François Fillon semble supposer que je suis le seul responsable de ses problèmes. Déjà, quelques jours après les premiers articles du "Canard Enchaîné", lors de son entrevue d'explication face à un journaliste (quand il avait dit qu'il renoncerait à sa candidature s'il était mis en examen), j'avais été la seule personne qu'il avait citée. Il évoquait son adversaire du Front de Gauche depuis 30 ans. Il reprend à nouveau cette formule en y ajoutant l'adjectif "acharné". En plus, selon la presse, il aurait laissé entendre qu'il était anormal que j'ai été le seul élu local à être interrogé. Si c'était vrai, ce serait effectivement étonnant mais je n'y suis strictement pour rien ; la justice était libre de convoquer qui elle voulait. Et, surtout,  la défense avait le droit de demander que les enquêteurs entendent untel ou untel. Plusieurs élus locaux ont produit des témoignages en faveur de Mme Fillon lors du procès. Pourquoi ne l'ont-ils pas fait avant ?

 

     Enfin, il aurait insinué que j'aurais dit que je ne savais pas où il habitait. Sur ce point, je dois préciser que, comme nombre de Saboliens, j'ai fini par apprendre qu'il s'était installé à Solesmes après avoir quitté son domicile d'Asnières sur Vègre. Par contre, je n'y suis jamais rentré. D'une part, je n'y ai jamais été invité ; d'autre part, je savais où contacter François Fillon : à la mairie ! C'est plus proche et plus logique. Il est assez déplaisant que l'on essaie de me faire passer pour un imbécile.

 

     Revenons aux choses sérieuses. Primo, François Fillon se trompe de cible. Et il le sait très bien. Il sait très bien que je n'ai jamais eu d'animosité particulière contre lui (et encore moins contre son épouse) hormis le fait que j'étais un opposant politique. Nos relations personnelles ont toujours été correctes que ce soit en public ou en privé, que ce soit avec lui ou avec son épouse. Idem avec Marc Joulaud. Je n'ai jamais magouillé ou fait des attaques ad hominem. D'ailleurs, personne à Sablé ne m'a reproché quoi que ce soit sur ce point. Personne ! J'ai combattu sa politique à visage découvert. Ce qui est normal de la part d'un militant de gauche déterminé. Secundo, il devrait mieux prendre en compte le fait que peu de gens à Sablé et dans les environs croient que ce qu'a fait Mme Fillon valait plus d'un million d'euros. Y compris la plupart de ses anciens amis politiques locaux. Et ceux qui se sont sentis trompés sont bien plus virulents. Donc : qu'il se défende mais sans oublier cela. Et cesse de me prendre pour bouc émissaire. Il a mieux à faire. 

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9 février 2020 7 09 /02 /février /2020 08:00

     Le procès de François Fillon, de son épouse Pénélope et de son ancien collaborateur Marc Joulaud devrait débuter le 24 février. C'est à dire pendant la campagne pour les élections municipales à Sablé sur Sarthe. On voit, à nouveau, des journalistes venir à Sablé ou en Sarthe. Soit pour faire la promotion de leur livre (dernier exemple en date "Apocalypse Now - Les années Fillon - Histoire secrète de la droite française" de Fabrice Lhomme et Gérard Davet). Soit pour interroger des Sarthois (des Saboliens en particulier). Et ce n'est sans doute pas fini.

 

     On pourrait se dire que cela est de peu d'intérêt ou, au moins, que c'est du réchauffé. Il est vrai que les Saboliens voudraient que l'on passe à autre chose. Cependant quand on habite Sablé (et les environs), on ne peut évidement pas se désintéresser de cet événement pour plusieurs raisons. 

 

     Tout d'abord parce que François Fillon fut maire de Sablé de 1983 à 2001 puis président de la communauté de communes de 2001 à 2012. Donc, pendant près de 30 ans, il fut "l'homme fort" de notre commune. Par conséquent, tout ce qui concerne Fillon concerne Sablé dans une large mesure. De façon ambivalente. En effet, si, en 2017, la France entière a découvert la ville de Sablé du fait de "l'affaire Fillon" - ce qui est une forme de publicité - ce ne fut pas principalement pour ses succès économiques ou pour des exploits sportifs.

 

     Ensuite parce que Marc Joulaud, qui sera dans le prétoire avec l'ancien Premier Ministre, est maire de Sablé depuis 2008 et président de la communauté de communes depuis 2012. Et ces postes il les a obtenus grâce à Fillon qui l'a imposé face à d'autres candidats potentiels après qu'il ait été son collaborateur à la mairie dès la fin de ses études, dans le courant des années 1990. En définitive, avec ces deux hommes, c'est près de 40 ans de l'histoire politique de Sablé. 

 

     La dernière raison est que Pénélope Fillon se représente à Solesmes (comme simple conseillère) et que Marc Joulaud est candidat à la mairie de Sablé alors qu'ils risquent fort d'être condamnés pour inéligibilité. Il faut, pour être très clair, préciser l'agenda. Le procès doit durer un peu plus de 2 semaines. Il se terminerait donc 4 jours avant l'élection municipale. Ensuite, comme dans tout procès pour un délit, donc devant un tribunal correctionnel, il faudra attendre la décision des juges qui prendra plusieurs semaines. A ce moment-là, pas avant l'été, l'élection aura eu lieu et on saura qui a été élu maire. Néanmoins, en fonction des réquisitions du parquet (c'est à dire ce que le tribunal va proposer comme peine), on aura une idée du sort qui attend les 3 prévenus. Une fois le jugement prononcé, la procédure judiciaire ne s'arrêtera peut-être pas là. Car les 3 inculpés peuvent faire appel s'ils jugent que la sentence est trop sévère. L'appel est de droit et suspend l'exécution du jugement. Il y aurait un autre procès (devant une cour d'appel) qui peut se conclure de façon différente. On n'en a pas encore fini car l'étape suivante éventuelle est la cour de cassation qui peut "casser" le jugement d'appel pour vice de procédure, ce qui entraîne un autre procès... Dans l'hypothèse la plus courte, le jugement définitif ne sera donc connu que dans plusieurs mois. Par contre, s'il y a des contestations successives, il faudrait attendre nettement plus longtemps. Et pendant tout ce temps, Marc Joulaud pourrait être maire de Sablé. Conclusion : si Marc Joulaud se présente, c'est qu'il est persuadé qu'il ne sera pas condamné à l'inéligibilité ou, au moins, pour montrer qu'il ne devrait pas l'être. La loi n'interdit pas à des personnes n'ayant pas fait l'objet d'un jugement définitif de se présenter mais la morale politique !

 

     Néanmoins, ce n'est quand même pas si simple car ce procès va avoir des conséquences considérables sur la campagne électorale à Sablé. 

 

     Tout d'abord, parce que les médias vont couvrir très largement le procès (d'autant que cela permettra de mettre au second plan le débat sur les retraites). Marc Joulaud va faire l'objet d'une couverture médiatique importante sans commune mesure avec celle dont bénéficieront les autres têtes de liste. Ce qui crée une inégalité de traitement avant le scrutin. On le voit très bien dans le "podcast" publié par Ouest-France il y a peu de temps (2 fois plus de temps que pour ses 5 concurrents réunis !). Premier problème. 

 

     Pendant le procès, on va sans doute assister à un grand "déballage" de linge sale. Il est possible que l'on découvre des faits qui concernent directement ou indirectement la commune de Sablé ce qui influerait sur le cours de la campagne. 

 

     Les peines proposées par les juges seront connues avant le premier tour. Tous les électeurs en auront connaissance avant d'aller voter. Une chose est sûre : cela ne satisfera personne. Il y aura obligatoirement une frange de l'électorat qui criera à l'injustice et qui se mobilisera pour ou contre la liste Joulaud. Ensuite, il faut bien comprendre que le jugement définitif ne sera pas nécessairement conforme aux réquisitions ; il peut être plus clément mais le problème essentiel reste celui de l'inéligibilité qui sera dans toutes les têtes pendant des semaines. Avec la question lancinante : si Marc Joulaud est élu et devient inéligible, qui sera choisi par la majorité pour prendre les rênes de la mairie ? Nous sommes actuellement dans l'ignorance totale d'autant qu'il très peu probable qu'il s'agisse de la personne placée en seconde position sur sa liste. 

 

     Des partisans de Fillon et Joulaud m'ont accusé, à cause d'un commentaire sur facebook, de ne pas tenir compte de la présomption d'innocence. Mais je n'ai fait que redire ce dont ils sont accusés. Et je connais peu de personnes qui aient souvenir d'un quelconque travail de Mme Fillon au service de son mari ou de son successeur. Par contre, j'ai rencontré nombre de partisans de Fillon qui ont été écoeurés par les révélations.   

 

      Nous pensons avec de nombreux Saboliens que 1,3 millions d'euros d'argent public perçus par le couple sans que l'on sache si cela correspond à un travail réel, ce n'est pas rien et bien des smicards auraient voulu gagner de telles sommes. Qu'il le veuille ou non, Marc Joulaud est, en partie, concerné par ces faits. Si les juges reconnaissent qu'il y a eu délit, il faudra que, d'une façon ou d'une autre, il y ait réparation. 

 

     C'est pourquoi, entendre une partie de la presse affirmer que les opposants ont la volonté de les épargner nous surprend. Il ne faut pas se tromper d'adresse. Effectivement, Nicolas Leudière, ancien partisan de Fillon, n'a jamais eu un seul mot de critique vis à vis de celui-ci. Il n'a jamais non plus critiqué Marc Joulaud sur ce sujet. C'est logique puisque c'est ce dernier qui lui a permis d'exister politiquement. Et on peut se demander si sa dissidence est vraiment liée à des désaccords politiques. Que, dans ces conditions, 3 personnes qui, dans le passé, ont été candidates à gauche soutiennent un tel candidat dépasse l'entendement.    

 

     Nous n'avons jamais injurié Marc Joulaud pas plus que François Fillon. Nous avons toujours respecté les personnes et les faits se suffisent à eux-mêmes. Nous n'avons jamais magouillé ni dénoncé par derrière. Nous avons toujours agi à visage découvert. L'ancien premier ministre sait où sont ses adversaires les plus déterminés. Chacun a vu que dès l'automne 2016, je n'ai cessé de dénoncer le programme réactionnaire de Fillon. D'ailleurs, la seule personne qui a été citée par celui-ci lors de son intervention à la télévision juste après les révélations du"Canard Enchaîné" ce fut moi, décrit comme son opposant de 30 ans. C'est une forme d'hommage à ma détermination.

 

     Ceci dit, mes attaques ont toujours porté sur sa politique et ses pratiques politiques. Il est évident que je ne suis responsable en rien des dénonciations au "Canard Enchaîné". Tout porte à croire qu'il s'agit d'un complot interne à la droite doublé d'une hargne particulière de l'hebdomadaire satirique contre un candidat affichant ostensiblement un catholicisme conservateur. Je signale que nous avons posé une question orale concernant l'aide très généreuse de la commune pour le fameux meeting de Sablé. C'était tout à fait justifié s'agissant d'argent public mais, bizarrement, la presse ne s'y est pas intéressé. 

 

     Nous, nous avons mis Marc Joulaud devant ses responsabilités quand il a été mis en examen. Il a décidé de ne pas démissionner. Nous avons également, à plusieurs reprises, fait la remarque suivante aux journalistes qui ne se sont jamais intéressés à cette piste : si Madame Fillon ne tenait pas de permanence parlementaire à Sablé (imaginer qu'elle recevait les demandeurs dans son château relève du roman), qui recevait ceux qui voulaient voir le député ? et où ? et qui étaient les collaborateurs réels ? Nous espérons que le procès permettra de répondre à ces questions.

 

     Nous souhaitons également que les auditions nous expliquent pourquoi Marc Joulaud a été choisi par François Fillon pour lui succéder à la tête de la mairie en 2008 après 7 ans d'intérim de Pierre Touchard et pourquoi, juste après avoir été élu au Conseil Municipal, Marc Joulaud est devenu le suppléant du futur ministre puis l'a remplacé pendant 10 ans au Parlement. 

 

     L'ombre du procès Fillons- Joulaud ne doit pas non plus cacher certaines autres "affaires" concernant directement la commune.

 

      Je passe rapidement sur les conditions de la privatisation du service des eaux par Joël Le Theule dans les années 1970. Décision lourde de conséquences à long terme pour les consommateurs dans la mesure où la compagnie qui a obtenu la gestion (dans quelles conditions ?) a fait de beaux bénéfices alors qu'une régie municipale aurait coûté moins cher au portefeuille des Saboliens. On a tendance à l'oublier.

 

     Je rappellerai également "l'affaire Jeusseaume". Celui-ci a été directeur général des services après le départ de Thierry Berthé parti servir Fillon au département puis à la région. En 1994, la Chambre Régionale des Comptes publia un rapport sévère sur la gestion financière de la commune (avec un doute sur la "sincérité" des comptes). Cela n'a pas dû plaire au maire car, dans un premier temps, les élus n'ont reçu que les remarques de Fillon et pas le rapport ; ce qui est, pour le moins, curieux. Nous n'avons eu le texte qu'à la dernière minute ; sans doute parce que j'étais intervenu en haut lieu. A l'époque, la presse ne fut pas très virulente et ne le fut pas beaucoup plus quand le DGS précité fut viré de façon très inélégante (la commune fut condamnée) après que l'un des élus fillonistes l'eût indirectement critiqué en plein conseil pour n'avoir pas défendu la politique du maire (ce qui n'était pas son rôle : son rôle étant de fournir tous les documents demandés par les enquêteurs ce qu'il fit). 

 

     Enfin, ,il serait intéressant de se pencher sur "l'affaire Thum". Celui-ci réussit à "vendre" à Marc Joulaud un projet fumeux de maxi-cinéma à Sablé. Dès le départ, il aurait fallu se méfier car le personnage en question n'avait aucune expérience en la matière mais pour faire passer ce miroir aux alouettes, le président de la communauté de communes ne fut pas très regardant. Il présenta une délibération que, malheureusement, la quasi totalité des élus votèrent. Un contrat d'exclusivité pendant un an, contraire aux règles publiques, avec une société qui n'existait pas... (véridique). Il a fallu un an pour que Marc Joulaud reconnaisse qu'il avait été trompé (mais il n'a pas admis qu'il nous avait trompés). Et en oubliant de signaler que cet épisode peu glorieux avait coûté cher à cause  du retard du projet de pôle culturel, de la prolongation de la location des studios préfabriqués de danse et de l'indemnisation des architectes de l'ancien projet de pôle culturel. Une dilapidation de l'argent public ! Je suis d'autant plus curieux d'en savoir plus que j'ai été récemment contacté par une personne du sud de la France ayant affaire avec le dit Thum. 

 

     Je lance donc un appel à tous ceux qui veulent en finir avec l'ère Fillon - Joulaud. Il ne sert à rien de crier dans le désert. Que ce soit Joulaud ou Leudière (et même Ballot) qui devienne maire, le système restera en place. Si vous voulez le renverser, il n'y a qu'une solution : il faut que la liste de rassemblement de la gauche et des écologistes (et non pas de "la gauche de la gauche" comme le prétend une journaliste sauf à imaginer que les verts et les sympathisants PS sont des gauchistes) gagne ces élections. Mais il y a un préalable : il faut que nous ayons assez de candidats. Il nous en manque une poignée pour présenter une équipe derrière Rémi Mareau. Rejoignez-nous. Le plus tôt sera le mieux. Merci d'avance pour Sablé. 

 

 

 

 

   

 

     

 

  

 

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12 janvier 2020 7 12 /01 /janvier /2020 14:08

     C'était ce matin à France 3 Pays de la Loire. Vous pouvez voir l'émission en "replay" pendant sans doute une semaine . C'est ici : https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/emissions/dimanche-politique

 

     Après un bref rappel des faits reprochés à François et Pénélope Fillon ainsi qu'à Marc Joulaud, on a surtout entendu 2 invitées : Véronique Jacquier qui a écrit un livre sur François Fillon et Julie Le Duff, rédactrice en chef de France Bleu Maine. J'avoue que j'ai été agréablement surpris par la première citée comparativement à ce que laissait entendre le titre de son livre et les commentaires qui avaient suivi sa parution (voir : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2019/03/encore-un-livre-sur-francois-fillon.html). Quant à la seconde, elle a relaté avec beaucoup de justesse les sentiments des Saboliens. Comme, en plus, on a eu droit à quelques informations supplémentaires (par exemple au sujet des costumes), on peut dire que l'émission était réussie.

 

     A la fin de l'émission, nous avons le droit à un bref micro-trottoir sans grand intérêt (comme souvent) et une courte allusion à l'opposition (dont je suis membre). Pour bien comprendre notre attitude, il faut, encore une fois rappeler quelques faits.

 

     Tout d'abord, face à François Fillon, nous n'avons jamais cessé de critiquer sa politique que ce soit à Sablé ou dans les autres fonctions qu'il a occupées. Un seul exemple : nous avons été les premiers, il y a plus de 25 ans, à dénoncer la dérive des finances saboliennes à l'époque du "fillonisme" triomphant ; ce qui a amené ses successeurs à mener une politique d'austérité (mais en continuant à pratiquer des dépenses inutiles).

 

     Et, en ce qui concerne plus particulièrement l'élection présidentielle, nous n'avons eu de cesse, très tôt, de dénoncer son positionnement très à droite. Il suffit de lire les très nombreux articles que j'ai écrits sur mon blog ou ailleurs (tapez François Fillon ou Fillon sur "rechercher" dans mon blog et vous aurez quasiment une centaine d'articles ; de quoi écrire un livre à mes heures perdues !) pour s'en convaincre. De ce point de vue, on doit nous attribuer le mérite de la constance. Ce qui n'est pas le cas de candidats qui ont oublié qu'ils avaient été fillonistes  ou qui déclarent tout de go, en 2019, que la commune décline depuis 18 ans (calculez : 2019 - 18 = 2001 ; date à laquelle Fillon n'a cessé d'être maire) donc qui sont nostalgiques de l'ère Fillon et se présentent comme "sans étiquette". 

 

     Et, tout aussi évidemment, nous avons également fait part urbi et orbi de nos doutes sur la réalité des emplois censés avoir été occupés par Mme Fillon. Il suffit de lire la presse de l'époque et de revoir de nombreuses émissions dans lesquelles nous avons été interrogés. Aucune excuse ! 

 

     Par rapport à Marc Joulaud, nous avons toujours voulu éviter d'être entraînés sur le terrain voulu par certains médias. Nous avons quand même demandé clairement à Marc Joulaud de s'expliquer sur ce qu'il allait faire après sa mise en examen et nous avons cherché à savoir si les finances de la commune avaient été utilisées à d'autres fins. Sur ce point, la réponse est difficile d'autant que quand une personne vient voir un collaborateur salarié de la collectivité pour une affaire quelconque, il est toujours délicat de savoir si ça concerne Sablé ou le député-maire.

 

     De tout cela, nous reparlerons lors des voeux de l'opposition le 21 janvier (voir : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2020/01/voeux-de-l-opposition-municipale-de-sable-sur-sarthe.html)

 

     Les Saboliens veulent tourner la page. Ils ne veulent pas d'un simple rafistolage mais d'un changement radical des buts et des méthodes. La liste "Mieux Vivre à Sablé" est la seule à répondre à cette exigence (voir sa page facebook). Néanmoins, beaucoup hésitent encore à s'y engager. Attention : dans un mois, il sera trop tard ! S'il n'y a pas de liste de gauche, vous n'aurez le choix qu'entre des têtes de listes ayant été liées au système Fillon quoiqu'elles en disent. Est-ce ce que vous souhaitez ?  Bien sûr que non. Il faut donc que chacun prenne conscience de l'enjeu. Devenez candidat(e)s sur cette liste en cours de constitution et ouvrons une nouvelle page de l'histoire de Sablé. A bientôt.

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18 mars 2019 1 18 /03 /mars /2019 22:26

     Véronique Jacquier, journaliste, est venue récemment à Sablé pour dédicacer son livre "L'homme qui ne voulait pas être président" consacré à François Fillon.

 

     Ce n'est pas le premier livre consacré à l'ancien Maire de Sablé. Ce sera sans doute le dernier car, depuis son échec, le châtelain de Beaucé a quitté la politique et n'intéresse donc plus la presse. Mme Jacquier suit donc les traces d'auteurs (Christine Kelly, Fabienne Ausserre, Mathieu Goar...) qui pensaient avoir tout compris sur le personnage. Précisons tout de suite que je laisse de côté les livres écrits à charge par d'anciens collaborateurs quelques temps après la défaite qui sont dans la même veine mais dont les auteurs ont l'avantage d'avoir côtoyé quotidiennement le personnage. On se demande, d'ailleurs, quel était l'intérêt pour l'éditorialiste varoise d'écrire ce livre après les enquêtes parues à la télévision et dans la presse (voir http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2018/02/retour-sur-l-echec-de-francois-fillon.html et http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2019/02/sarkozy-fillon-match-nul.html). Cela sent le réchauffé à moins que certains ne craignent un retour du Sarthois pour "sauver la droite". 

 

     Elle explique aux journalistes qui l'interrogent qu'elle a été "fillonniste" et qu'elle appréciait son programme. Mais, manifestement, d'après tout ce dont on a pu entendre parler, il ne s'agit pas, dans son livre, de livrer une analyse politique approfondie. Ce qui aurait pu combler un vide tant on réduit souvent la ligne politique de Fillon à la caricature du bourgeois catholique conservateur (voir : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2016/11/catholiques-integristes-fillonnistes.html) alors que l'ancien Premier Ministre campait, surtout, lors de la campagne présidentielle, sur une ligne ultra réactionnaire qui lui aliénait une partie de la droite et le centre (voir :  http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2016/09/fillon-a-droite-toute.html). Ce dont Macron a profité. Je pense, d'ailleurs, que s'il n'y avait pas eu les révélations sur les emplois de son épouse, il aurait été au second tour mais qu'il n'aurait, sans doute pas gagné contre le jeune loup qui a servi Hollande.

 

     Je n'ai pas lu le livre et je ne compte pas me ruiner pour une production qui ne semble pas présenter beaucoup d'intérêt car fondée principalement sur des anecdotes. J'aurais sans doute peut-être eu un avis différent si l'oeuvre avait été rédigée par une personne connaissant bien la Sarthe et qui avait suivi le parcours politique de l'ancien Premier Ministre pendant des décennies. Ce qui n'est pas le cas de Mme Jacquier pas plus que celui des autres journalistes cités. 

 

     Dans "Challenges" du 20 janvier 2019, on trouve cet extrait sidérant qui disqualifie les propos ultérieurs (et la compétence de l'auteur de l'article) : Autre anecdote ferroviaire révélatrice des pratiques de "l'ancien monde": en 2007, François Fillon fait détourner la ligne à grande vitesse des Pays de la Loire pour qu'elle passe par son fief de Sablé-sur-Sarthe, contre toute logique financière. "En octobre 2007, il signe le décret qui déclare la LGV Bretagne-Pays de la Loire projet d'utilité publique. La LGV s'arrêtera à Sablé-sur-Sarthe moyennant une virgule de trois kilomètres six cents à 36 millions d'euros. La ville de 12.000 habitants devient une gare de transit interrégionale. La liaison a été inaugurée le 2 juillet 2017." . C'est moi qui souligne. Je veux bien admettre (à regret) que l'autrice et le journaliste des "Challenges" ne lisent pas mon blog ; ils auraient tout compris (voir http://gerard.fretelliere.over-blog.com/article-virgule-de-sable-les-points-sur-les-i-86135754.html). En effet, les TGV desservent Sablé depuis 1989 et non depuis 2017. La nouvelle LGV sert surtout la Bretagne. Et si la ligne fait un coude vers Sablé, c'est parce que la SNCF en a profité pour faire gagner 8 minutes à la desserte de Nantes, Angers et...Sablé. Donc elle a fait, ainsi, des économies. Quant à la virgule, elle a été suggérée par la FNAUT et non pas imposée par l'ancien Maire. Par contre, il est vrai que notre gare devient un carrefour et on ne peut que s'en féliciter.

 

     On trouve également une allusion aux W.E. sarthois coûteux du Premier Ministre Fillon. Le problème n'étant pas, comme on le croit, que le titulaire du poste prenne l'hélicoptère, l'avion et la voiture pour se rendre dans sa maison de campagne. Car il n'a pas le choix sinon il se serait comporté comme il le faisait quand il était simple ministre : il prenait le T.G.V. (je l'ai vu à plusieurs reprises avant le train de 19 h). Mais c'est impossible pour des questions de sécurité. Ce qui est critiquable est qu'il aille en Sarthe quasiment toutes les fin de semaine.

 

     Comme tant d'autres, Mme Jacquier - selon les articles parus au sujet de son livre - insiste sur le rapport particulier de Fillon à l'argent. Qui ne semble "particulier" que parce que le candidat avait tenté de se présenter comme un homme irréprochable, sans casseroles et modeste ; à la différence de ses adversaires. On sait ce qu'il en était. Qu'il profite de ses amis ou de ses fonctions pour se payer des vacances de luxe, rien d'original : on peut penser à Chirac (toujours logé aux frais d'un milliardaire libanais) ou à Sarkozy (parti aux vacances aux E.U. sans rien débourser) et d'autres qui profitent des "châteaux" de la République. Les "grands" de ce monde (et pas seulement les hommes politiques) pensent que tout leur est dû sans avoir à rien payer. Et, comme le candidat malheureux, sont même radins si on en croit une anecdote (mais il se dit que Mitterrand n'avait jamais d'argent pour régler les notes).

 

     Ce qui surprend également est l'idée que l'ancien candidat n'aurait fait de la politique que pour gagner de l'argent. Alors que c'est plutôt l'inverse : c'est un homme qui n'a pas eu d'autre métier jusqu'à l'été 2017 et  qui, somme toute, était un bon professionnel. Cependant, il s'est vite rendu compte que la politique ne lui permettait pas de satisfaire ses goûts de luxe. D'où ... Chacun sait la suite.    

 

     Par contre, l'auteur touche juste en décrivant le caractère secret, "misanthrope" de Fillon. Elle le décrit comme fuyant les journalistes ce qui n'est pas faux mais peut-être souhaitait-il se donner de la hauteur bien qu'il ait sacrifié à une émission assez "people" avec l'animatrice de "L'amour est dans le pré". De toute façon, à Sablé, on ne le rencontrait jamais circuler à pied dans les rues comme si il voulait garder une certaine distance. 

 

     Fallait-il déballer les rumeurs sur la vie privée de François Fillon ? Apparemment, une certaine presse de caniveau s'apprêtait à dévoiler des photos "compromettantes". Comme elles n'ont pas été publiées, quel intérêt d'en parler si ce n'est pour ajouter les détails "croustillants" nécessaires pour réussir un "bon" livre de révélations. Je trouve cela déplorable ; que cela touche Fillon, Hollande ou d'autres. Même si les imbéciles disent "on ne doit rien cacher". Mais si ! Justement.

 

     Quand il était jeune, Fillon ne pensait certainement pas qu'il serait un jour candidat à l'élection présidentielle avec de fortes chances de gagner. D'ailleurs, il ne songeait pas spécialement à la politique. C'est la politique qui l'a rattrapé en la personne de Joël Le Theule. Celui-ci qui fut, en son temps, le benjamin de l'Assemblée Nationale, semblait promis à un brillant avenir du fait de son travail et de ses qualités d'homme d'État. Malheureusement, il disparut à 50 ans. Fillon fut choisi, très jeune, pour représenter une sorte de réincarnation du défunt Maire de Sablé. Contrairement à ce que pensent les journalistes "parisiens", il connaissait ses dossiers. Certes, il ne marchait pas dans sa ville (comme le fit Jarry) et n'était pas "un gars de chez nous" comme l'était "Joël" mais il avait du flair et savait saisir les occasions. Il grimpa marche par marche les escaliers du pouvoir et se persuada qu'il n'était pas le plus mauvais ; au contraire. Il alla même plus loin que son mentor en devenant Premier Ministre. Cependant, il était assez seul dans ce milieu qui s'apparente parfois au "milieu". Il était souvent méprisé et il le rendait bien. A une exception près : Philippe Séguin, son second modèle qui, lui aussi, ne put atteindre le pouvoir suprême. Il y a donc, sans doute, dans ses ambitions une forme de revanche et d'hommage posthume à ces deux hommes.

   

     Terminons par le titre. On ne trouvera personne à Sablé pour imaginer que l'ancien maire ne voulait pas être Président de la République. Mme Jacquier, dans un entretien avec "Les Nouvelles" du 14 mars 2019, nuance son propos : il n'aurait pas été prêt à tout pour gagner. Ce qui est vrai en partie. Effectivement, il a fait preuve, encore une fois, d'amateurisme (voir : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/article-amateurisme-125003785.html) voire de dilettantisme. Mais c'est parce qu'il était trop sûr de lui. Sarkozy fut dans le même cas. Et, d'ailleurs, tous les hauts dirigeants ont tendance à perdre le sens des réalités. Macron en fait une nouvelle démonstration. Raison de plus pour supprimer l'élection du Président de la République au suffrage universel et à réduire ses pouvoirs au même niveau que ceux de la reine d'Angleterre. 

 

     Pour en savoir plus, tapez "Fillon" sur le moteur de recherches de mon blog et vous pourrez lire des dizaines et des dizaines d'articles de grande qualité consacrés au personnage. Et tout cela gratuitement.

 

     

 

     

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4 février 2018 7 04 /02 /février /2018 22:46
Retour sur l'échec de François Fillon

     Un an après les révélations du "Canard Enchaîné" sur l'emploi de Mme Fillon comme "assistante parlementaire" de son mari, deux documentaires sont revenus sur les raisons de l'échec de l'ancien Premier Ministre à la présidentielle de 2017. 

     Il s'agit tout d'abord de "Qui a tué François Fillon ?" sur BFMTV le 29 janvier et le 3 février et, ensuite, "François Fillon, l'homme qui ne pouvait pas être président" sur France 5 le 4 février. 

    

     Comme j'ai longtemps côtoyé François Fillon et que j'ai été interrogé à son sujet une bonne cinquantaine de fois par les médias locaux, nationaux et internationaux, j'ai regardé ces deux émissions. J'ai trouvé qu'elles étaient intéressantes et bien documentées. Le schéma est le même : raconter l'histoire de l'échec en alternant des documents d'actualité et des entretiens avec des personnalités (quasi exclusivement des militants de droite) et des journalistes. Très souvent les mêmes. L'angle est, par contre, différent : le premier document essaie de trouver qui se cache derrière les révélations mettant en cause le candidat ; le second, plus long, essaie d'expliquer les causes de l'échec et remonte parfois plusieurs années en arrière. 

 

     Je ne vais résumer ces émissions que tout un chacun peut regarder en différé. Quelques remarques sans plus.

 

     Tout d'abord, je déplore que les journalistes aient passé trop de temps au sujet de Robert Bourgi qui n'a pas la réputation de dire toute la vérité. Il se vante d'avoir "tué" Fillon mais les motivations qu'il exprime sont assez superficielles. La question que l'on peut se poser est de savoir pourquoi l'ancien Premier Ministre a accepté le cadeau empoisonné de l'ami de Sarkozy qui, à l'évidence, jouait double jeu.

 

     Autre point intéressant : les journalistes du premier documentaire laissent entendre que "le Canard Enchaîné" n'avait récupéré les fiches de paie de Penelope Fillon que grâce à une "taupe" à l'Assemblée Nationale ce que le journal satirique semble avoir toujours nié. Il est curieux que cette assertion n'ait pas fait l'objet d'une enquête plus poussée.

 

     La personnalité de Fillon apparaît mieux à l'issue de ces documentaires. Son rapport à l'argent (à mon avis, il était obsédé par l'idée de ne pouvoir payer les mensualités d'emprunt et les frais d'entretien de son château). Son goût du secret qui l'empêche de révéler à ceux qui dirigent sa campagne les "affaires" qui pourraient le griller. Son amateurisme que j'avais déjà signalé (étonnant pour un professionnel de la politique) et son incapacité à anticiper. Sa combativité qui aurait pu payer si le premier tour avait eu lieu une ou deux semaines plus tard (mais il aurait perdu le second tour). Son attitude hautaine vis à vis de ses concurrents (non seulement ses "petites phrases" contre Sarkozy voire Juppé, mais, également, le fait incroyable et absurde qu'il ait mis des semaines voire deux mois pour contacter ces derniers) ; cet orgueil et cette incapacité à rassembler son camp lui avaient déjà joué un sale tour en 2004. Et, ce que je n'avais pas décelé jusque là : un certain dilettantisme dans les deux premiers mois de sa campagne. 

 

     Il est, cependant curieux que le second reportage soit si peu politique. Les journalistes n'évoquent pas le positionnement très droitier du candidat comme cause de sa défaite. En attaquant bille en tête le "modèle social" français et en s'affichant de façon ostentatoire sur des bases catholiques traditionalistes (alors qu'il est "chrétien conciliaire"), il a laissé un espace politique à Macron qu'il n'a pas venu venir sauf quand il était trop tard et qu'il était empêtré par ses "affaires". 

 

     Dans leur édition du 1er février, "les Nouvelles" publient quatre entretiens avec des proches de Fillon. Son partenaire de jogging ne dit pas grand chose. Le maire de Brûlon réfute ce qu'on a dit sur son rapport à l'argent. Les deux autres, qui l'ont connu dès le début de sa "vie" politique, jugent qu'il a mal réagi voire qu'il s'est donné les armes pour se faire tuer. Bref, qu'il n'a pas été à la hauteur de leurs attentes. Roger Server dont les propos sont remarquables de finesse va même plus loin en avouant qu'il ne connaissait pas bien Fillon dont il était pourtant très proche. 

 

     Pour les lecteurs qui voudraient en savoir plus sur ce que j'ai dit et, surtout, écrit, je vous donne, ci-dessous, les liens avec les articles publiés pendant cette campagne (hormis un article d'humeur contre une journaliste parisienne). Je n'ai rien changé. A vous de vous faire une opinion. Attention : ça commence par le plus récent pour remonter jusqu'au plus ancien. Et l'article sur l'amateurisme est indiqué en lien dans un autre article. Bonne lecture.

 

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2017/04/quel-avenir-pour-francois-fillon.html

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2017/04/apres-le-premier-tour.html

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2017/03/majorite-introuvable-aux-legislatives.html

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2017/03/le-programme-de-fillon-explique-par-lui-meme.html

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/tag/presidentielles%202017/4

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2017/02/plaidoyer-pour-francois-fillon.htm

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2017/01/madame-fillon.html

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2017/01/on-parle-de-moi-sur-un-site.proche-du-gouvernement-turc.html

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2017/01/le-volatile-vole-dans-les-plumes-du-chatelain.html

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2016/11/les-journalistes-a-l-assaut-des-catholiques-saboliens.html

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2016/11/francois-fillon-favorable-a-la-retraite-a-60-ans.html

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2016/11/le-micro-trottoir-encore-moins-credible-que-les-sondages.html

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2016/11/catholiques-integristes-fillonnistes.html

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2016/09/fillon-a-droite-toute.html

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2016/06/francois-fillon-en-campagne.html

 

 

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11 mai 2017 4 11 /05 /mai /2017 09:56

         Analyse de Roger Martelli.

     Le plus intéressant se trouve dans les tableaux que l'on trouve en annexe à la fin de l'article.

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10 mai 2017 3 10 /05 /mai /2017 13:20

     Analyse des résultats et, surtout, comparaisons (avec le premier tour de 2017 et avec d'autres élections)

 

     Commençons par un cocorico ironique : il paraît que notre commune a été la championne sarthoise de l'abstention ce dimanche. Il est vrai que 67,10% de participation (donc : 32,90% d'abstention) ce n'est pas glorieux. En tout cas, c'est sans doute un record pour une présidentielle (il faudrait que je retrouve les résultats du second tour de 1969 pour être totalement affirmatif). 

 

     Si on compare avec le premier tour, on constate que 606 personnes de moins se sont déplacées. Le pourcentage de participation baisse de 6,25 point de pourcentage. On était en-dessous de la moyenne nationale le 23 avril ; cette fois-ci, on est encore plus loin derrière. 

 

     Mais le fait majeur est l'explosion des votes blancs ou nuls. On passe de 166 (2,05%) à 723 (13,32%). 

 

     Conséquence : seuls 4705 électeurs ont choisi un des deux candidats. Le nombre des "exprimés" passe donc de 5767 à 4705 soit une baisse de 1062 (de 71,28% des inscrits à 53,78%). 

 

     La conclusion coule de source : ce millier de citoyens a fait un choix politique de refus des deux candidats rescapés. Il est évident que la plus grande partie de ces refus provient des rangs des électeurs de François Fillon au premier tour. D'ailleurs, dans mon bureau de vote, on a dénombré des bulletins Fillon. Le reste des opposants aux deux qualifiés vient probablement des électeurs Mélenchon (il y a eu, au moins, un bulletin à son nom dans mon bureau). Ces constats ne sont pas étonnants et il aurait pu y avoir encore plus de blancs et nuls ou d'abstentions. 

 

     La palme de la participation revient, encore une fois, à Gastines 2 avec 74,96% de participation tout juste devant Gastines 1. Et, comme au premier tour, on retrouve, en queue, Saint Exupéry avec seulement 51,24% de votants. Si on compare avec le premier tour, on constate que la baisse est générale mais qu'il y a une notable exception dans le taux de baisse : Saint Exupéry a à peine moins voté qu'au premier tour. Les électeurs de ce quartier étaient fort peu intéressés dès le premier tour et ça n'a pas beaucoup changé au second.. 

 

     La géographie des blancs et nuls est moins contrastée. Au premier tour, on allait de 1,48%(Gastines 2) à 4,38% (Maison des Associations). Le plus fort taux du second tour se situe à Anjou, le bureau le plus à droite au premier tour, avec 16,23% et le plus faible à Théophile Plé (11,18%). On remarque que quand l'abstention est très forte (Saint Ex.) les blancs et nuls sont sous la moyenne. 

 

     Si on additionne abstention, blancs et nuls, on constate que, dans un bureau, on est en-dessous des 50% d'exprimés. Il s'agit de Saint Exupéry (45%). A l'opposé, on a Gastines 1 avec 66% suivi de Gastines 2 avec 65,4%.

 

     Macron passe de 942 voix à 3260 soit + 2318 voix de plus (augmentation de 246%). Le Pen progresse de 650 voix (de 795 à 1445) soit + 81,46%. On se rend compte qu'elle a pris des voix en dehors de celles de Dupont Aignan. Quel pourcentage venant de Fillon voire de Mélenchon ? Difficile à dire. On peut cependant remarquer que c'est à la Mairie que sa croissance est la plus faible et qu'elle progresse moins que la moyenne à Saint Exupéry. où elle avait sans doute fait le plein au premier tous. 

 

     Quant aux résultats des candidats par bureau, on trouve toujours Macron en tête. Son meilleur score est à la Mairie suivie de près par les 2 MAE et Gastines 2 puis Théophile Plé. Ses plus mauvais sont Saint Exupéry avec 60,37% puis, un peu au-dessus, Le Pré et Montreux. Comme toujours, on a une opposition centre/périphérie mais le contraste est faible. 

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  • : Le blog de Gérard FRETELLIERE
  • : Sabolien depuis plus de 40 ans. Conseiller municipal d'opposition de 1989 à 2008 puis de nouveau de 2016 à 2020. Ancien responsable syndical. Militant associatif (écologie, défense des demandeurs d'emploi, aide à l'intégration des étrangers). Je circule en ville à vélo ou à pied. Géographe de profession, je suis passionné de voyages et de jardinage. J'ai créé ce blog en 2011.
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