J'aurais dû écrire "morne campagne" mais cela faisait moins "classe" !
En effet, on se demande si la gauche et le centre sont en campagne électorale à Sablé.
Pour la fille de... il y a un léger début avec la distribution d'un tract dans quelques boîtes aux lettres (mais pas dans la mienne car cela aurait sans doute demandé trop d'effort aux militants FN de quadriller la ville.
Par contre, Fillon a collé son affiche pour les primaires, a distribué des bouts de tracts, a été la vedette des primaires de la droite et a attiré, de ce fait puis à cause de problèmes d'emploi, des nuées de journalistes. L'ancien maire de Sablé m'a même fait l'honneur de parler de moi (et de moi seul) lors de son entretien avec TF1 fin janvier. Les journalistes me connaissent et j'ai été sollicité des dizaines de fois, y compris par la presse étrangère.
L'UPR de François Asselineau colle régulièrement des affiches.
On a vu la bobine de Nathalie Arthaud, celle qui remplace la peite employée du Crédit Lyonnais au nom de Lutte Ouvrière.
Inversement, les "Marcheurs" de Macron ne savent sans doute pas encore que notre ville se situe à 1 h 20 de Paris par TGV. Pas la moindre trace de leurs pas à Sablé ou les environs.
Les "Insoumis" avaient organisé une réunion publique sur la laïcité il y a quelques mois. Réunion un peu confidentielle mais ils montraient qu'ils existaient. Depuis : silence radio à Sablé. Pas même une affiche pour annoncer la venue de Mélenchon au Mans.
Les socialistes et leurs satellites ont organisé leur primaire. Ce qui a permis de faire parler d'eux. Depuis que Hamon est leur candidat officiel, on ne les voit plus.
Le plus stupéfiant dans l'affaire est que manifestement les 2 candidats de gauche ne cherchent pas à contacter ceux qui pourraient voter pour eux. Y compris celui qui apparaît comme l'opposant la plus constant de Fillon depuis des décennies.
En attendant que la campagne démarre, je vais aller planter mes pommes de terre !
Fillon : la vidéo qui fait très mal
Elle n'a pas de rapport avec " l'affaire Pénélope " en cours, nous laisserons la justice faire son travail et chacun apprécier les limites de celui qui veut passer pour " un père la rigueur ". ...
http://www.tv83.info/2017/01/27/fillon-la-video-qui-fait-tres-mal/
Pourquoi parler de ce qui s'est passé il y a 43 ans ? Et au fait, qui est Charles Piaget et de quelle candidature est-ce que je parle ?.
Charles Piaget (né en 1928) fut le principal animateur de la lutte des LIP en 1973 http://gerard.fretelliere.over-blog.com/article-entretien-avec-charles-piaget-118381483.html
Cette lutte eut un retentissement considérable du fait de son caractère autogestionnaire et de l'imagination des militants de l'entreprise (Christian Rouaud, ancien du PSU, lui aussi, en a tiré un film remarquable).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Lip,_l%27imagination_au_pouvoir et http://gerard.fretelliere.over-blog.com/article-entretien-avec-charles-piaget-118381483.html
Et, il y a, enfin une raison personnelle : non seulement, j'ai soutenu activement la lutte des LIP mais, de plus, comme moi, Charles Piaget fut (pas toujours en même temps) membre de la CFDT, de l'ACO et du PSU et la soirée qu'il a passée, à l'invitation de mes parents, chez nous, à Colombes, après une réunion publique, reste dans ma mémoire.
Le 2 avril 1974, Georges Pompidou, Président de la République depuis 1969, meurt. Il y aura donc de nouvelles élections présidentielles quelques semaines plus tard. Or, pour la première fois depuis l'instauration du suffrage universel pour cette élection, le scrutin est ouvert.
Petite parenthèse : j'ai toujours combattu ces modalités ; non pas parce que je suis opposé au principe de la participation de tous les citoyens mais parce que le Président a des pouvoirs concurrents de l'Assemblée, élue aussi au suffrage universel. Fin de la parenthèse.
En effet, de Gaulle puis Pompidou écrasaient la concurrence. Eux disparus, la droite (et, au sein de celle-ci, le camp gaulliste) va se déchirer. En face, Mitterrand, auréolé de son bon résultat de 1965, a réussi à s'emparer du parti socialiste moribond puis a rallié le PCF autour du Programme Commun de Gouvernement. Candidat unique des partis du Programme Commun, il peut espérer gagner.
Déjà, en 1965, Mitterrand s'est imposé comme "candidat unique de la gauche" et a créé la surprise en mettant de Gaulle en ballottage et en réussissant un très bon score au second tour. A l'époque, le PSU avait décidé, sans enthousiasme, d'appeler à le soutenir mais en menant une campagne autonome tant il est vrai que le candidat personnifiait la IVème république, donc le passé.
En 1969, Mitterrand avait renoncé à se présenter pressentant qu'il subirait une déculottée. la gauche était éclatée entre 4 candidats : celui du PCF, Duclos, raflant la mise avec 21,27%. Rocard "candidat du socialisme", présenté par le PSU, obtient 3,6% quand Defferre, candidat du parti socialiste dépasse à peine les 5% (incroyable mais vrai !)
Que va faire le PSU en 1974 ? Il n'a pas signé le "Programme Commune de Gouvernement" qui a été paraphé par le PCF, le nouveau Parti Socialiste et les Radicaux de Gauche. La direction du PSU se divise en 2 camps : Rocard qui prépare secrètement son ralliement au PS, est favorable à un soutien à Mitterrand. Il est majoritaire au sein du Bureau Politique (mais ses partisans ne sont pas au courant de ses arrière-pensées) ; la minorité propose la candidature Piaget.
Très vite, cette hypothèse déborde le PSU. Les trotskystes de la LCR, qui avaient présenté Alain Krivine en 1969, se rallient à cette solution ce qui plombe un peu Piaget. Inversement, d'autres trotskystes, ceux de Lutte Ouvrière, dénoncent Piaget qui "va à la messe tous les jours" (péché impardonnable pour ces intégristes de l'athéisme) mais c'est pour pouvoir présenter leur égérie Arlette Laguiller. Le dirigeant de la CFDT, Edmond Maire, ami de Rocard et embarqué, avec ce dernier, dans une discussion secrète pour intégrer le PS, affirme que ce n'est pas le rôle d'un syndicaliste d'être candidat (ce qui, évidemment, est un faux prétexte visant à éviter le renforcement de l'aile gauche de sa confédération). Toutes ces prises de position ébranlent les militants du PSU.
Le vote a lieu le 15 avril à Colombes. Étant un des organisateurs de ce Conseil National, je suis aux premières loges. Et le vote est sans ambiguïté : la candidature Piaget est rejetée. Non pas que la majorité des adhérents soient favorables à l'entrée au PS mais parce que beaucoup d'entre eux voyaient probablement dans la candidature de l'ouvrier de LIP une forme de division.
Grossière erreur. En effet, cette non candidature n'a pas servi le candidat Mitterrand. Il manquera d'un cheveu la victoire face à Giscard alors qu'un ralliement de Piaget entre les deux tours aurait peut-être permis de créer une dynamique supplémentaire. Quant aux militants PSU, ils se sont un peu éparpillés. Certains feront campagne pour René Dumont premier candidat écologiste. D'autres ont, sans doute, voté LO. Peu feront la campagne Mitterrand. La minorité lancera les "Comités 20 mai" pour indiquer que si Mitterrand gagnait, il faudrait se mobiliser dès le lendemain de la victoire. L'absence de Piaget, enfin, aura deux autres conséquences : libérer de l'espace, au sein de la CFDT, pour les partisans de l'alignement sur le PS et favoriser les progrès d'Arlette (qui dépassera les 5% en 2002), version régressive de la "révolution".
Mitterrand vaincu, il réussira néanmoins à élargir le PS avec l'apport de cadres de la CFDT et d'une minorité du PSU (voir http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2016/07/rocard-et-le-psu.html). Quant au PSU, il survivra encore une quinzaine d'années alors qu'une candidature Piaget lui aurait redonné du souffle.
Il faudra donc attendre les élections de 2012 pour trouver un candidat ouvrier en la personne de Philippe Poutou, présenté par le NPA, mais avec un score fort médiocre.
Une analyse fort intéressante de Philippe Marlière
Benoît Hamon : un vote trompe-la-mort
Depuis 2012, c'est l'antienne dans certaines composantes de la gauche radicale : le Parti socialiste vacille, vit ses derniers jours et va mourir. Dès la fin 2012 - alors que l'impopularité de ...
https://www.ensemble-fdg.org/content/benoit-hamon-un-vote-trompe-la-mort
Et une autre de Laurent Lévy
C'est dans une conjoncture particulièrement mouvante et instable qu'a été prise par Ensemble !l'initiative de proposer aux candidats de gauche en concurrence à l'occasion de l'élection ...
https://www.ensemble-fdg.org/content/remarques-sur-la-conjoncture
2017 : floraison d'initiatives citoyennes pour l'unité
Depuis quelques semaines, surtout après la primaire dite " de la gauche ", diverses initiatives jaillissent dans le pays pour un rassemblement unitaire en 2017. Le vendredi 3 février 2017 à Pari...
https://www.ensemble-fdg.org/content/2017-floraison-dinitiatives-citoyennes-pour-lunite
Où l'on constate que les idées que je défends au sein de ce mouvement politique font leur chemin. Jean Luc Mélenchon ne peut pas continuer à persister dans son splendide isolement car, à plus ou moins long terme, quelle que soit la pertinence des grandes lignes de son programme, il aura besoin d'alliances.
Déclaration politique d'Ensemble!
Les élections françaises de 2017 se déroulent dans un contexte international lourd de tensions : arrivée de Donald Trump à la présidence des États-Unis, interventionnisme de Vladimir Poutine...
https://www.ensemble-fdg.org/content/declaration-politique-densemble-0
Je ne vais pas en rajouter sur les faits : tout a, sans doute, été dit ou écrit. J'ai été sollicité par plus d'une vingtaine de médias différents et vous avez pu me voir à la télévision, m'entendre à la radio ou lire des extraits de ce que j'ai pu dire à la presse écrite. Je n'ai pas de "révélations" à faire. Si les journalistes cherchent d'autres pistes, qu'ils s'adressent ailleurs.
Ce qui m'intéresse, ce sont les analyses et les réactions des uns et des autres. Procédons par ordre.
En l'état actuel de mes informations, personne n'a mis en cause ni Monsieur Fillon, ni Monsieur Joulaud, ni a fortiori Monsieur Touchard, en tant que maires ou présidents de l'intercommunalité. Par conséquent, en tant qu'élu municipal actuel et passé, je n'ai ,pas de question à leur poser sur le sujet. Je précise que tout citoyen qui aurait des doutes peut consulter toutes les factures des collectivités locales. Ceci étant, éplucher celles-ci n'est pas une mince affaire. Par contre, il me semblait légitime de demander au maire dans quelles conditions le parc du château avait été prêté à François Fillon pour sa réunion de rentrée car il s'agit d'un bien communal et qu'il n'y avait pas de précédent.
Il reviendra à la justice de décider si les sommes considérables perçues par la famille de l'ancien "homme fort" de la région sabolienne l'ont été indûment et sont pénalement condamnables. Par contre, on peut juger que ces versements sont moralement et politiquement criticables.
En effet, si on additionne les sommes versées sur les fonds du Parlement, celles versées par une revue et celles perçues par une société de conseil, on dépasse largement le million d'euros nets. Pour les saboliens modestes, cela frise l'indécence et ils l'ont dit. Au mieux, François Fillon a "profité du système" en utilisant des "astuces" légales. Au pire... !!!
On m'objectera que d'autres "politiques" ont, également, pu être mis en cause dans des "affaires" et, même, être condamnés. Donc, certains diront : pourquoi s'en prendre spécifiquement à lui ? La réponse est simple et a été donnée par le candidat lui-même : il proclamait haut et fort que le président devait être "irréprochable". Sa candidature était une candidature "morale". Ce décalage flagrant entre le dire et le faire est dévastateur. On comprend la déception de nombre de ses partisans. Qui peuvent se demander qui est le vrai Fillon. Bien que je n'ai jamais été fillonniste, je partage leur déception car je n'avais pas l'image d'un homme qui se sert des mandats pour "faire de l'argent". Je ne mettais pas François Fillon dans le même sac que Sarkozy, Chirac et d'autres.
Cette "affaire" a également remis en lumière l'amateurisme du chef de la droite. Assez étonnant de la part d'un professionnel de la politique. Ce n'est pas le premier "incident" comme je l'ai signalé dans un article http://gerard.fretelliere.over-blog.com/article-amateurisme-125003785.html. On aurait pu croire que son équipe de campagne et son armée de "communicants" auraient tenu compte de ces erreurs et fait preuve de moins d'improvisation avant et après les révélations du "Canard Enchaîné". Car un candidat à la présidentielle étant le futur "Roi", il est "déshabillé", parfois violemment. Qui plus est, un candidat qui se révèle incapable de gérer sa campagne (et ce, avant même la fin janvier), est il crédible ?
Faut-il exiger que le vainqueur de la primaire de droite renonce ? Certains, à Sablé ou ailleurs, sont sur cette ligne. Question : et après ? Si la droite choisit un autre candidat pour proposer une autre politique, quel est l'intérêt ? Sinon un combat moral.
Car cette "affaire" cache le programme du candidat Fillon que j'ai dénoncé il y a plusieurs mois et qui n'a été amendé qu'à la marge http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2016/09/fillon-a-droite-toute.html. Or, Fillon n'y va pas de main morte : violation délibérée de la laïcité, destruction de la Sécurité Sociale, mise à mal des services publics. Trois piliers de notre "identité" politique française. Et il devait affronter la résistance de la majorité des Français. Il ne faudrait pas se détourner de l'essentiel en se focalisant sur les failles personnelles du candidat (d'autant que certains voient la main d'ennemis de droite derrière les révélations). Personnellement, je pense que l'on a toujours plus intérêt à mener la bataille politique plutôt que de "jouer le bonhomme". Car, si les hommes changent les idées restent et imprègnent l'opinion.
Ci-dessous, un dessin de Catherine Beaunez, dessinatrice de presse professionnelle, sur le résultat du second tour de la primaire du P.S. et des ses satellites (elle écrit "primaire de gauche")
Vous pouvez retrouver ses dessins (et même les acheter) sur son site http://www.catherinebeaunez.net/