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26 mars 2024 2 26 /03 /mars /2024 08:16

     Dans un article, paru en novembre 2023 (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/11/forum-des-mobilites-a-sable.html), j'ai évoqué une première réunion consacrée à la réalisation, à terme, d'un "Plan de mobilités simplifié" dans la Communauté de Communes du Pays Sabolien. Cette première rencontre avait pour but d'établir un diagnostic. Une seconde réunion s'est tenue le 21 mars 2024 : cette fois-ci, il s'agissait de proposer des solutions

 

     La participation était un peu meilleure que la fois précédente bien que certaines personnes présentes le 15 novembre ne soient pas venues le 21 mars. En particulier, Daniel Chevalier, président de la communauté de communes (qui a été excusé par son directeur de cabinet) et Jean-Louis Lemaître, maire d'Auvers le Hamon, responsable du dossier pour la C.d.C. En fait, je n'ai vu que 2 maires (celles de Vion et de Souvigné). Le maire de Sablé, encore une fois, était absent ; il était représenté par l'adjoint aux travaux et le conseiller municipal délégué au développement durable. Par contre, j'ai dénombré près d'une dizaine d'autres élus venant de Précigné, Parcé, Courtilliers, Sablé (3 élus d'opposition) mais, au total, pas plus de 6 communes (sur 17) étaient représentées. Si on y ajoute les cadres de la C.d.C., les membres du bureau d'études, les simples citoyens et les journalistes, on atteignait environ une quarantaine de participants. 

 

     Les présents étaient - comme le 15 novembre - répartis entre 3 tables et planchaient sur le même sujet à partir des préoccupations, évoquées lors de la première rencontre et synthétisées par le bureau d'études. Concrètement, il s'agissait de donner un avis sur les propositions élaborées par les techniciens et, éventuellement, d'en faire d'autres.

 

     Dans mon groupe, j'ai dénombré 5 Saboliens et 6 personnes habitant dans les communes périphériques (parfois en pleine campagne). De toute évidence, les besoins n'étaient pas les mêmes.

 

     Par exemple, on a beaucoup parlé de vélo mais circuler dans Sablé quotidiennement ou enfourcher sa bicyclette de temps en temps pour une sortie en campagne, ce n'est pas du tout pareil. En définitive, on a surtout évoqué le schéma cyclable élaboré par le Pays Vallée de la Sarthe regroupant 3 communautés de communes https://paysvalleedelasarthe.fr/?page_id=1372. Celui-ci a été élaboré après un questionnaire auquel ont répondu 750 personnes (mais il n'y a pas eu d'enquête sur le terrain ce qui change tout) https://paysvalleedelasarthe.fr/wp-content/uploads/2023/08/Principaux-resultats-enquete-velo_Pays-VDS.pdf. Le projet est ambitieux ; par conséquent, est-il réaliste financièrement ? Question subsidiaire : est-il possible de déclasser des voies routières pour les réserver à "la mobilité douce" ; la réponse a été "non" hormis pour une portion de l'ancienne voie ferrée entre Sablé et Vion qui serait aménagée en voie verte.  Concernant le vélo, on a également parlé du stationnement sécurisé, de l'entretien des deux roues et d'autres sujets mais il n'y a pas eu de débat concernant l'aménagement de la rue Gambetta (sinon un tollé général de la part des Saboliens présents) pas plus que de la réalisation d'une piste en dur le long de la Vaige et d'un projet du même type le long de l'Erve. Le mot de la fin a été pour un Sabolien (pas moi !) : il serait préférable d'entretenir les voies cyclables existantes que d'en créer de nouvelles mal conçues. Pour ma part, j'ai fortement insisté sur deux points : primo, il y a eu une augmentation spectaculaire, dans les rues de Sablé, des utilisateurs de vélos et de trottinettes depuis 15 ans ; secundo : beaucoup trop de ces adeptes des deux roues circulent sur les trottoirs ou empruntent la rue de l'Ile piétonne ce qui met en danger les piétons qui, pourtant, doivent être notre priorité absolue. D'autant plus que ces comportements dangereux se produisent souvent là où on a réalisé des aménagements cyclables ! En tout cas, je me félicite que la police municipale ait commencé à sévir : à deux reprises, j'ai vu les agents arrêter des cyclistes fautifs (l'un rue de l'Ile, l'autre qui roulait sur le trottoir de la rue Carnot) ; résultat : finalement je suis allé plus vite qu'eux ! Il faut continuer avant qu'il y ait un accident grave affectant un piéton. 

 

     L'autre grand sujet abordé a concerné les transports en commun. La gratuité du bus urbain est plébiscitée mais il y a saturation aux heures de rentrée et de sorties des établissements scolaires. Autre problème : si on veut aller de Gastines ou de Montreux jusqu'à la zone commerciale de la Tuilerie cela prend quasiment une heure ; ne serait-il pas possible de prévoir des semi-directs à certains moments ? Autre question sur ce sujet : faut-il étendre les lignes au-delà de la commune de Sablé ? Elle est restée sans réponse mais il s'agit d'un sujet à creuser. Par contre, les avis étaient plus mitigés pour la navette qui relie la gare et les 3 principales usines de Sablé. L'opinion dominante (qui est la mienne depuis le début voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/06/navette-gare-zones-d-activite.html) étant qu'il est anormal que l'on favorise les cadres des grandes entreprises n'habitant pas à Sablé plutôt que les enseignants et autres fonctionnaires venant également de l'extérieur et, surtout, que les ouvriers saboliens travaillant en horaires décalés. Autre critique : le coût du service repose sur la collectivité et non sur les entreprises qui en bénéficient. Il serait souhaitable de recouvrer une taxe mobilités auprès des employeurs et il faudrait demander aux grandes entreprises de prévoir des services de cars pour le ramassage de leur personnel (à une petite échelle et seulement en fin et en début de semaine, cela existe pour le CRRP et le LEGTAP). 

 

     Ce ne sont que quelques remarques sur des débats assez riches. Il reste à en élaborer une synthèse qui sera soumise à des délibérations. Nouvelle occasion d'apporter sa pierre au débat mais il serait nécessaire que l'on essaie de mieux consulter ceux qui ne peuvent venir à ce type de réunions. 

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19 janvier 2024 5 19 /01 /janvier /2024 12:13

     Lors de la cérémonie des voeux qui s'est déroulée vendredi dernier, nous avons pu assister à un petit film présentant ce qui devrait constituer la grande oeuvre du mandat de Nicolas Leudière : la passerelle sur la Sarthe. Ce documentaire était assez curieux (avec fond blanc comme si on se trouvait dans le Grand Nord enneigé) et ne permettait pas du tout de comprendre où il allait se situer. Dommage !

 

     Le maire a annoncé que l'ouvrage allait coûter plus de 3,5 millions d'euros hors taxes ce qui n'est pas une petite somme mais il a précisé que nous aurions droit à d'importantes subventions. Acceptons-en l'augure tout en sachant que ce n'est que quand TOUTES les factures sont acquittées que l'on a une idée précise des sommes dépensées. 

 

     Je n'ai pas d'hostilité de principe à ce projet. Du reste, comme pour nombre d'autres éléments du programme du candidat Leudière en 2020, c'était directement piqué aux propositions faites par l'opposition de gauche depuis des années. D'ailleurs, nous avons, nous aussi, fait paraître un projet précis sur ce point lors de la campagne électorale (voir :  https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2020/06/demandez-le-programme.html et  https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2020/06/le-programme-une-passerelle-sur-la-sarthe.html) ; on remarquera que la passerelle se situait plus en aval donc aurait coûté moins cher. Nous pensons qu'une passerelle pourrait permettre de mieux relier entre eux les quartiers situés de part et d'autre de la Sarthe en évitant de passer par le centre-ville mais nous ne promettons pas la lune. 

 

     En effet, le maire a indiqué, lors des mêmes voeux, qu'il y avait 13 000 véhicules par jour qui traversaient la rivière par la pont de la déviation et 10 000 par le pont situé entre la mairie et l'église. Il pense que c'est trop et semble considérer que ce trafic diminuera de façon sensible grâce à la passerelle. Je pense qu'il se trompe. 

 

     Certes, on peut espérer que ceux utilisaient leur voiture pour aller de Montreux jusqu'à la piscine ou au stade Rémy Lambert ou, inversement, du quartier du Pré jusqu'aux équipements de l'Hippodrome, à la Médiathèque, à l'école de musique, au Lycée ou à la gare emprunteront la passerelle mais il y a des limites. Si la distance aller- retour dépasse les 4 km à pied, les usagers chercheront d'autres solutions ; les parents ne laisseront pas leurs jeunes enfants aller seuls sur la passerelle et les voies qui y mènent (surtout le soir) ; quant aux jeunes cyclistes on peut faire les mêmes pronostics. Par contre, pour la pratique de loisirs, la passerelle prouvera son utilité de lien entre les deux rives. 

 

     Mais, alors, comment réduire la circulation automobile dans Sablé ? 

 

     Il faut distinguer la circulation de transit et la circulation locale.

 

          Concernant la première, la principale solution aurait été de réaliser le contournement dont on parle depuis plus de 40 ans (voir le dernier article en date : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2018/12/le-departement-de-la-sarthe-joue-au-pere-noel.html et quelques-uns plus anciens : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-deviation-de-sable-a-la-saint-glinglin-108115121.html et, pour les détails, https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-deviation-de-sable-suite-114048226.html).  Or, Fillon a occupé tous les postes hormis celui de Président de la République et, pourtant, le dossier n'a toujours pas avancé sérieusement (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2016/01/poisson-d-avril-en-janvier.html). Autant dire qu'il ne faut pas se bercer d'illusion : le projet est enterré faute d'argent. D'autant que certains "écologistes" sont vent debout contre ce projet soit parce que ça détruirait l'environnement soit parce que ça inciterait à utiliser sa voiture. Les riverains de la rue du Général Leclerc ou de la déviation actuelle apprécieront. 

          Une autre solution, plus générale, est de réduire la circulation des véhicules au profit du train ou d'une relocalisation des activités. Cela risque de prendre du temps malgré les beaux discours. 

 

          Pour ce qui est de la circulation dans un rayon de 30 km autour de Sablé, des remarques et propositions ont été émises lors du débat sur les mobilités (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/11/forum-des-mobilites-a-sable.html). Le vélo, la trottinette, la moto ont un rôle à jouer mais il sera modeste. Le développement des transports en commun (train, bus, autocars) et la gratuité du bus urbain sont décisifs mais ne résolvent pas tout. Il faut y ajouter le co-voiturage qui en est encore aux limbes. Une mesure immédiate pourrait être de mettre en place une navette gratuite pour les ouvriers en 3x8 très nombreux.  Il faut, cependant rappeler que la commune propose plus de 12.000 emplois ce qui signifie que la majorité des salariés viennent d'autres communes ; une partie vient en train ; quelques-uns se déplacent en vélo ; tous les autres utilisent leur voiture. 

 

     Il y a, cependant, deux obstacles de taille à la réduction de la circulation locale. Tout d'abord, le fait que les zones commerciales se situent à la périphérie ; certes on peut prendre le bus ou utiliser son vélo pour quelques courses mais si on remplit son caddie !!! Ensuite, il ne faut pas oublier que notre commune est le second centre industriel du département ce qui attire une intense circulation de camions pour approvisionner les usines et pour, ensuite, livrer la production. Ceci est particulièrement évident pour l'agro-alimentaire. 

 

     Par contre, des mesures "punitives "auront un impact limité. Je pense, en particulier aux chicanes (au sens propre et figuré) qui sont mises en travers des automobilistes rue Gambetta. Qui sont d'autant plus stupides qu'elles gênent désormais les cyclistes qui y circulaient sans problème antérieurement (voir le dernier article d'une très longue série car il s'agit d'un sujet qui me tient à coeur : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/12/rue-gambetta-un-bilan-peu-reluisant.html). 

 

     A suivre (au sujet des voies "vertes")

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7 janvier 2024 7 07 /01 /janvier /2024 17:57

     Depuis le 18 décembre, on peut lire le dernier bulletin municipal sur le site de la commune de Sablé. Par contre, à ce jour, soit 20 jours plus tard, nous n'avons toujours pas reçu la version "papier" dans notre boîte aux lettres. Ce n'est pas la première fois que le problème se pose et je n'ai pas d'explication. Cela s'était produite l'an dernier au même moment. De ce fait, c'est plus compliqué pour lire ce "journal" et pour en produire une analyse critique. Je vais quand même m'y atteler car la nouvelle majorité y publie son bilan à mi mandat. En effet, elle y consacre 3 pages plus 2 autres évoquant la voirie et les "mobilités douces".

 

     Bien évidemment, cette rétrospective ne met en avant que ce qui l'arrange et "oublie" les échecs ou les insuffisances. C'est de bonne guerre. Par ailleurs, ce bilan révèle des choix politiques dont certains sont contestables. 

 

    La démocratie locale. La majorité évoque "une ville proche de ses habitants" et insiste sur quelques nouveautés mais le bilan est fort décevant. Rappelons donc que les élus d'opposition sont considérés comme des "élus de seconde zone" : locaux totalement insuffisants en contradiction avec la loi, absence de débat au conseil municipal sur des sujets importants (passerelle, rue Gambetta), information insuffisante sur certains projets (par exemple : projet de O2)...Vis à vis de la population ce n'est pas mieux comme le montre l'exemple de la rue Gambetta : tentative de passage en force, interdiction de la presse lors d'une réunion "publique", consultation biaisée, abandon du projet qui en était issu, aucune information sur le nouveau projet. On n'a aucun compte-rendu de l'activité des commissions extra-municipales (il semble qu'elles soient aux oubliettes) hormis une allusion à celle sur les "mobilités douces" (le mot de la majorité parle du "lien" avec cette commission mais il faut rappeler que celle-ci est généralement mise devant le fait accompli). 

 

     Les finances. Le bilan évoque une "gestion financière saine" en se targuant du fait que la dette n'a pas augmenté. On se console comme on peut ! Pourtant, on aurait pu éviter des dépenses inutiles : la forte augmentation de l'indemnité du maire, un audit sur les finances, l'aménagement de la rue Gambetta et de la place du Champ de Foire, l'augmentation du nombre de policiers municipaux...Et puis, cette stabilisation n'a été obtenue qu'au prix d'une augmentation des impôts et d'une baisse des subventions aux associations. 

 

     La population. Je passe rapidement sur les statistiques sur son évolution, brandies par les uns ou les autres, qui devraient être commentées avec plus de circonspection. Une seule certitude : il y a eu un pic pour Sablé à la fin du XXième siècle puis une baisse ; celle-ci fut, ensuite, compensée par la croissance de la population des autres communes de la Communauté de Communes mais ce n'est plus le cas ; bien au contraire car la part de la population de Sablé dans la CdC a tendance à augmenter. Notre commune est donc encore attractive, en particulier pour les personnes âgées et les étrangers. 

 

     L'habitat. Le maire considère qu'il y a, donc, un manque cruel de logements et qu'il faut construire ; pour lui, il s'agit avant tout d'attirer des cadres. La majorité privilégie donc la  construction de logements de standing par le secteur privé  Je pense qu'il y a quelques erreurs d'analyse. D'une part, parce que les cadres préfèreront les grandes villes proches facilement reliées par le train (et la navette gratuite - pour eux et pour eux seuls - risque de les conforter dans cette idée). D'autre part, parce qu'il n'y a pas de réelle pénurie mais inadaptation des logements à la demande ce qui se manifeste par le fort pourcentage de logements vides. Et, surtout, on prévoit de détruire des locaux sportifs ou associatifs pour trouver des terrains alors que celui de l'ancienne gendarmerie est vide depuis plusieurs années. 

 

     Les quartiers populaires. Le maire se vante d'avoir institué des référents de quartier et d'organiser des réunions de quartier de temps en temps. Certes, il s'agit de bonnes idées mais on constate que ça n'intéresse pas grand monde (6 personnes à la Rocade dernièrement). La majorité se console en remarquant que le taux d'abstention dans ce dernier quartier atteint des sommets (et, c'est même bien pire car il faut tenir compte du pourcentage non négligeable des non inscrits et du nombre important d'étrangers qui ne peuvent voter). La bonne question à se poser est : comment intéresser ces habitants à la vie de leur quartier ? Manifestement, la nouvelle majorité ne se la pose pas et, d'ailleurs, ne s'intéresse pas à ces habitants. Il y a du grain à moudre : revivifier les conseils citoyens, créer des régies de quartier, entretenir les espaces verts, organiser des fêtes de quartier, soutenir les associations qui y sont présentes... 

 

     La circulation. Les priorités de la nouvelle municipalité ne semblent destinées qu'à certaines catégories sociales. On nous rappelle les travaux de réfection à Gastines et dans d'autres lieux, les aménagements pour la "mobilité douce" ; on nous parle du "périph'nature". Pendant ce temps, la rue de Plaisance n'a ni trottoir ni éclairage public, la voirie est dans un triste état en maints endroits, la rue Gambetta et la place du Champ de Foire sont plus dangereux pour les cyclistes, la voie le long du parc du Château n'est pas entretenue alors qu'on dépense pour aménager un chemin qui existait déjà...

 

     Le patrimoine municipal. Des travaux urgents ont été réalisés dans l'église mais il y a encore des besoins : la façade de la mairie n'est toujours pas rénovée, on ne sait pas quel sera l'avenir de plusieurs bâtiments (ancienne école Gambetta, Château, maison de garde du jardin public, maisons de l'impasse du Château, , anciennes écuries...). Des travaux d'urgence ont été réalisés dans le jardin public mais on ne semble pas avoir d'idée sur sa vocation et sur la suite des aménagements. D'autres espaces verts attendent une meilleure mise en valeur. 

 

     Je pourrais évoquer, également, le commerce, la tranquillité publique, la culture, le sport, l'éducation, l'action sociale, etc. mais j'ai déjà beaucoup écrit sur ces sujets. 

 

     Si vous souhaitez approfondir le bilan réel de l'actuelle majorité, je vous conseille de lire tous les articles que j'ai publiés, depuis 3 ans et demi. On peut commencer par les 5 articles du bilan à mi-mandat que j'ai rédigés à l'été dernier :  https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/06/bilan-a-mi-mandat-5.html  puis continuer par tous ceux de la rubrique  Vie Municipale à Sablé : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/tag/vie%20municipale%20a%20sable/

 

     Il y a donc du pain sur la planche pour les Saboliens qui veulent une politique centrée sur les besoins de l'ensemble des habitants. Je souhaite que des citoyens plus jeunes se regroupent pour commencer à y réfléchir et à chercher ceux qui accepteraient de s'engager au service de leurs concitoyens. Il ne reste qu'un peu plus de 2 ans avant les prochaines élections ; dès maintenant, il est possible et nécessaire de prendre des initiatives pour rassembler dans un esprit d'ouverture. N'hésitez pas à vous manifester. Et à faire connaître mon blog et ma page facebook (à mon nom car je n'ai aucun homonyme connu). 

 

 

 

 

 

 

 

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5 décembre 2023 2 05 /12 /décembre /2023 17:14

     Un article d'un quotidien local est censé tenter un premier bilan des travaux réalisés rue Gambetta. En réalité, pour des raisons qui m'échappent, il s'agit d'un "papier" très déséquilibré qui donne principalement la parole à une personne qui n'habite plus à Sablé depuis de nombreuses années. 

 

     L'article commence par "Il va falloir un temps d'adaptation pour satisfaire tous les usagers qui cohabitent désormais dans cette rue". Le mot souligné est curieux car depuis que cette rue existe, il y a toujours eu des véhicules, des cyclistes, des piétons qui utilisaient cette voie sans que l'on ait comptabilisé beaucoup d'accidents, en particulier depuis que le passage à niveau a disparu du fait de l'électrification de la voie ferrée en 1980 - 1981. 

 

     Un peu plus loin, on lit "110 000 euros pour créer un environnement cyclable dans cette rue courte mais névralgique". Il y a une petite inexactitude car la somme, que l'on retrouve sur des panneaux à l'entrée et à la sortie de la rue, ne correspond pas uniquement à cet portion mais intègre, également, la création d'une piste cyclable d'une centaine de mètres au début de la rue du Général Leclerc. Donc, c'est un petit peu moins (mais c'est déjà trop). 

 

     Où ça devient plus embêtant c'est quand il est écrit : "Après plusieurs débats, c'est une solution pour satisfaire le plus grand nombre qui avait été adoptée". Il faut quand même rappeler (voir mes très nombreux articles sur le sujet : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/tag/velo/) que la majorité municipale avait commencé à vouloir passer en force sur un premier projet de mise à sens unique. Le maire avait dû rétropédaler en proposant 3 projets : le sens unique plus deux autres totalement inapplicables. Il y avait eu une pseudo concertation - dont avaient été sciemment écartés les 8 élus d'opposition - pour finalement déboucher sur un projet dont j'avais signalé la dangerosité (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/02/velo-a-sable-quelques-actualites.html et https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/02/apres-la-consultation-sur-la-rue-gambetta.htmlPuis il n'y eut pas la moindre tentative de concertation : le maire annonça, à 3 commerçants (pas un de plus), qu'il abandonnait le projet puis sortit de son chapeau une énième version : celle qui vient d'être réalisée ; précisons que ce projet n'a jamais été présenté publiquement. Est-il nécessaire d'ajouter que le Conseil Municipal n'a pas eu la possibilité d'en débattre ? Non car c'est une habitude à Sablé et cela ne s'est pas arrangé avec la nouvelle majorité. 

 

     En lisant l'article, on peut croire que les critiques concernant cet aménagement vont bientôt se tarir. Pour mémoire, l'article donne quand même la parole à un moniteur d'auto-école qui déplore qu'il faille désormais "Dix minutes pour remonter la rue Gambetta aux heures de pointe". Il est vrai que les automobiles sont sérieusement ralenties et que selon plusieurs témoignages concordants, ça bouchonne fortement le matin à partir de 8h10. Apparemment, cela ne semble pas gêner une personne qui pense que l'on va ainsi convaincre les automobilistes de se tourner vers "la mobilité douce". On peut rêver ! 

 

     L'article donne très, très brièvement la parole à une cycliste ingrate (qu'il a entendu lors du Forum des Mobilités) qui ne se sent plus en sécurité. Une honte ! On fait tout pour elle et elle ose prétendre qu'il n'y a pas eu progrès mais régression ! Elle représente pourtant une opinion largement répandue ; en tout cas, c'est ce que j'ai retenu des discussions que j'ai eues avec des cyclistes et piétons qui - comme moi et mon épouse - empruntent cette rue quotidiennement. J'ai écrit un article - un peu optimiste - sur ce sujet le 29 octobre, donc avant la fin des travaux (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/10/travaux-inutiles-travaux-necessaires.bis.html).

 

     Maintenant que les travaux sont achevés depuis un mois, je peux désormais le compléter en tenant compte, également, des remarques faites au cours d'une réunion récente, des discussions avec des commerçants et riverains, des rencontres avec d'autres cyclistes quotidiens ou des critiques récentes des motards. 

 

     Quelques exemples. Les 4 ralentisseurs sont un danger pour les cyclistes (il y a déjà eu une chute) et les motards ; ils ne se justifient absolument pas (surtout ceux situés à quelques mètres d'un feu tricolore). Les séparations bétonnées installées à deux endroits afin de créer un goulet d'étranglement pour les voitures n'ont aucun intérêt pour les cyclistes qui doivent, en plus, désormais, s'arrêter du fait que des voitures sont bloquées sur leur piste. Pour contourner la difficulté, la plupart des cyclistes doublent par la droite, en particulier en roulant sur le trottoir. On m'a signalé deux accidents dont ont été victimes des piétons (allant jusqu'à des fractures) sans doute du fait de ces obstacles. Aux heures de pointe (par exemple de 8h15 à 8h30), il y a de gros bouchons et certaines conducteurs mordent sur les obstacles pour pouvoir passer. La chaussée n'a pas été refaite comme je l'espérais alors que chacun sait que la principale demande des usagers de la bicyclette concerne la qualité de la bande de roulement. Enfin, j'ai eu un entretien avec une personne habitant à la résidence Gambetta : du fait de la nouvelle disposition de la voirie, il est impossible de rentrer en voiture dans leur garage en venant de la place du Champ de Foire sauf quand il n'y pas de circulation.

     Quant aux commerçants, il est assez osé de prétendre qu'ils sont contents : d'après des témoignages que j'ai recueillis, ils constatent que les clients ont de plus en plus de mal à se garer à proximité des goulets d'étranglement (il faut quand même signaler qu'on a supprimé 6 places de parking ; quant à une des places situées devant le café, elle ne sera pas toujours utilisable) ; quant à savoir combien de clients potentiels des commerces de la rue, de la place du Champ de Foire et du centre sont découragés de s'y rendre en voiture, il faudrait une enquête approfondie. 

 

   En tout cas, si vous trouvez un Sabolien (ou une Sabolienne) - ou une personne non Sabolienne circulant régulièrement dans cette rue - qui soit satisfait, prévenez-moi.

 

     Pour faire croire que tout le monde est content, la parole est donc longuement donnée à une personne ayant des responsabilités dans une association environnementaliste dont je suis adhérent. Pourquoi pas ! A condition de savoir que la dite association n'a JAMAIS eu l'occasion de débattre de ce sujet (malgré mes demandes) et, par conséquent que le fait de citer une association dont on est membre ne signifie pas que l'on est mandatée par elle pour s'exprimer. Il s'agit d'un point de vue purement personnel et qui n'engage absolument pas l'association. D'autant moins que cette personne n'habite pas Sablé et que je ne l'ai jamais vue faire du vélo dans la rue Gambetta. 

 

     Manifestement, il lui a suffi de venir trois fois pour se faire une idée très précise et  très positive des aménagements. C'est quand même léger par rapport à des personnes qui savent de quoi elles parlent car elles font du vélo à Sablé depuis parfois plus de 50 ans et empruntent la rue quasiment tous les jours - à pied ou en vélo -  parfois depuis plus de 30 ans. Donc, si ces usagers ne sont pas rassurés il s'agit d'une "question de rodage". Comme si, au bout de décennies de pratique, on était encore des novices. C'est quand même assez désagréable. Ceci dit, les cyclistes ne sont pas des demeurés ; ils s'adapteront mais le plus simple aurait été de laisser la rue en l'état moyennant quelques modifications et on peut se demander comment réagiront les personnes venant de l'extérieur. 

 

     Un autre passage est assez stupéfiant quand on entend toujours la même personne dire "Il n'y avait rien pour les vélos avant donc c'est forcément mieux". Primo, c'est ignorer superbement les quelques 12 à 14 km de pistes et voies cyclables créées à Sablé par les municipalités précédentes (même s'il y aurait à redire sur certains aménagements et je ne m'en suis pas privé) ; à moins que la remarque ne concerne que cette rue mais comme il n'y avait pas de nécessité, il était logique que l'on n'ait rien fait. Secundo, c'est abdiquer tout sens critique (en gros, ça veut dire : mieux vaut faire n'importe quoi que ne rien faire). Quant à l'allusion au "plan vélo" de la ville, je dois rappeler ce que c'est : des traits, de couleurs différentes, indiquant seulement l'état de la situation et la localisation des projets. Si quelqu'un peut me fournir un échéancier précisant, rue par rue, ce qui va être réalisé et quand ce sera achevé, je serais très heureux. En tout cas, ce ne sera pas un élu car les projets évoluent sans cesse comme on l'a vu rue Gambetta. 

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20 novembre 2023 1 20 /11 /novembre /2023 07:40
Forum des mobilités à Sablé

     Il se tenait à la salle Madeleine Marie, mercredi 15 novembre de 18h à 20 h. La presse a signalé qu'il n'y avait pas eu une grosse affluence ce qui a semblé paradoxal à un journaliste car il note qu'il y a beaucoup de commentaires lorsqu'est annoncé un nouveau plan de circulation. Pourtant, cette faible participation s'explique aisément. Tout d'abord, à cause de l'horaire qui ne convient pas à ceux qui finissent plus tard (c'est le cas d'une commerçante qui m'a, ensuite, interrogé pour savoir ce qui s'était dit) ainsi qu'aux familles. Ensuite, parce que le sujet ne concernait pas les travaux en cours ou à venir à Sablé. 

 

     Un petit rappel s'impose. Depuis le premier juillet 2021, la communauté de communes (CdC) du Pays Sabolien a adopté une nouvelle compétence "Mobilités" dont l'élu responsable est Jean-Louis Lemaître, maire de Auvers le Hamon (voir : https://www.payssabolien.fr/le-pays-sabolien/delegations/mobilites/. La CdC est gestionnaire du réseau de bus urbain de Sablé (incluant la navette) et du service d'autopartage Mouv' n go. De plus, la CdC a décidé de mettre en place un Plan de Mobilité Simplifié. Il s'agit de planifier "les actions à engager autour de la mobilité des populations" en ayant pour objectif de réduire la place de la voiture individuelle dans les déplacements (voir : https://www.payssabolien.fr/le-pays-sabolien-concoit-son-plan-de-mobilite-simplifie/). Pour ce faire, la CdC a embauché un chargé de mission "Mobilités" et a confié - pour la somme de 30 000 euros - au cabinet Indiggo (voir : https://www.inddigo.com/fr/expertises/mobilite/collectivites-territoriales/) le soin de préparer un plan d'action qui sera, ensuite, adopté par la CdC. 

 

     Ce "cabinet conseil en ingénierie et développement durable" en est à la première phase : diagnostic. Depuis septembre, les élèves et les chefs d'entreprises ont été interrogés. La réunion du 15 novembre avait pour but d'engager une "démarche participative" sous forme d'ateliers. Combien y avait-il de personnes ? On peut distinguer 3 groupes. D'une part, les élus : si le maire de Sablé était absent, le président de la CdC était bien là et est intervenu en introduction et en conclusion ; on notait, également, la présence des maires de 6 autres communes, de 3 adjoints de Sablé et de 3 élus d'opposition. Deuxième groupe : les cadres de la commune de Sablé et de la CdC qui étaient une bonne demi-douzaine et quelques salariés d'Indiggo. Et, enfin, une vingtaine de "citoyens" dont la plupart venaient de Sablé ce qui est logique. Autour des 3 tables, l'osmose s'est faite assez facilement entre ces 3 composantes. 

 

     La discussion s'est déroulée sur 3 thèmes successifs : les déplacements à l'intérieur des communes (dans les faits, on a distingué la cas de Sablé de celui des autres communes) ; les déplacements à l'intérieur de la CdC ; les déplacements vers l'extérieur de la CdC. pour résumer sous une autre forme : les déplacements à courte, moyenne et longue distance. Après avoir écouté le résumé des discussions fait par les chargés d'étude, on se rend compte que les mêmes sujets ont été abordés autour des 3 tables. 

 

     Les débats ont été intéressants et ont embrassé tous les thèmes liés au sujet. On a très peu parlé de l'aménagement de la rue Gambetta car la cause est entendue : de l'argent jeté par les fenêtres. Par contre, on a évoqué l'absence de trottoirs dans certaines rues (pas seulement à Sablé), des problèmes de circulation des cyclistes, trottinettistes et piétons. Pour les déplacements sur des distances un peu plus longues, l'avis général était qu'il y avait un bon maillage de transports en commun pour une zone rurale à condition que ça fonctionne sans à coup. On a, aussi, beaucoup parlé du covoiturage mais il semble que ce ne soit pas si simple même dans les grandes entreprises. Il ne reste plus qu'à espérer que la synthèse qui sera rédigée prendra en compte toutes les remarques qui ont été faites. 

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27 août 2023 7 27 /08 /août /2023 09:50

     Encore un article de souvenirs de mes voyages avant les années 1980. Voir le précédent :https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/07/voyager-il-y-a-50-ans-12.html

 

     On parle beaucoup du retour des trains de nuit, je vais donc évoquer les voyages de nuit que j'ai effectués en train ou avec d'autres moyens de transport. 

 

     Le premier voyage en train de nuit a dû avoir lieu au milieu des années 1950. Avec mon père, ma mère et ma soeur, nous nous rendions au Congrès des Cheminots anciens prisonniers (ACCAP) à Nice. J'ai quelques souvenirs du séjour mais pas du voyage si ce n'est que mon père avait joué aux cartes toute la nuit avec des collègues. 

 

     L'année suivante et pendant 2 autres années, j'ai emprunté le Paris-Nîmes de nuit pour aller en colonie de vacances à Chambon le Château en Lozère, perché à 1 000 m d'altitude. Nous sommes descendus à la gare de Chapeauroux au fond des magnifiques gorges de l'Allier, à 750 m d'altitude, avant de remonter vers le lieu de la colonie. Petite précision : à l'époque, pour aller de Paris à Nîmes, on empruntait obligatoirement cette voie en passant par Clermont-Ferrand alors qu'aujourd'hui on passe par Lyon et la vallée du Rhône dans la mesure où la très belle ligne Clermont-Ferrand - Nîmes est très lente du fait de son tracé (mais elle vaut le détour). 

 

     Dans les années 1960, nous allions en vacances près de Perros-Guirec en Bretagne et nous empruntions le train de nuit Paris - Brest et nous changions à Plouaret au petit jour pour finir le voyage en train vers Lannion puis nous terminions en bus. En général, je me réveillais à Rennes mais je me rendormais après malgré l'exigüité du compartiment. 

 

     A la même époque, j'ai pris des trains de nuit afin de rejoindre des camps scouts dans les Alpes. Paris - Briançon (en passant par Lyon et Grenoble) jusqu'à Veynes puis, le matin, train local de Veynes à Manosque. Une autre année, ce fut la Paris - Turin jusqu'à Saint Jean de Maurienne. En 1966, j'ai enchaîné les transports pour aller du Monastier sur Gazeille (Haute Loire) jusqu'à Perros-Guirec : je suis parti en fin d'après-midi, en bus, jusqu'au Puy, là j'ai pris le train vers Lyon en changeant à Saint Étienne avant d'emprunter le Lyon - Nantes de nuit et de continuer en passant par Redon, Rennes, Plouaret, Lannion. Un troupeau de vaches ayant eu le malheur de passer sous le train, je suis arrivé en retard à destination pour un périple qui a duré près de 24 h.

 

     Mes premier voyages de nuit à l'étranger ont concerné l'Algérie. D'une part, en 1967, le Alger - Constantine jusqu'à la gare de Chelghoum Laïd (ex Châteaudun du Rummel) située sur les Hauts Plateaux (il faisait frisquet en arrivant du fait de l'altitude, fin août) puis, l'année suivante, le bateau Skikda (ex Philippeville) - Marseille sur lequel nous étions les seuls touristes. Nous n'avions pas le choix car nous étions en voiture (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2018/08/voyager-il-y-a-50-ans-3.html).

 

     Puis ça s'est enchaîné à un rythme de plus en plus rapide.

          D'une part, des voyages au long court en avion. Les plus longs étant Paris - Lima (avec escales aux Canaries, à Rio de Janeiro, à Buenos Aires et Santiago du Chili ; entre ces 2 villes, survol de l'Aconcagua), Lima - Paris (avec une escale à Panama), Paris - Hanoï (avec escales à Moscou, Koweit, Bombay, Rangoon, Vientiane), Pékin - Paris (avec plusieurs escales dont une à Rawalpindi où disparut la valise d'une de nos compagnes de voyage et, juste avant, le survol du Karakorum massif culminant à plus de 8 000m ), Paris - Los-Angeles (avec une escale à Chicago sauf erreur). 

          Puis des voyages en bus sur de longues distances : Paris - Lisbonne, Paris - Prague, Chicago - Yellowstone (de 7 h du matin à 17 h le lendemain), Yellowstone - Seattle (moins long mais moins intéressant car je suis arrivé vers 3 h du matin), Winnipeg - Toronto (un peu moins de 24 h). 

          Des voyages de nuit en train encore. Dakar - Bamako et retour ; épique ! Le TAZARA entre Dar es Salam et Iringa. De nouveau Paris - Nice afin de prendre le bateau pour la Corse ; plusieurs voyages vers l'Italie à la fin des années 1960 et au début des années 1970 (vers Orvieto en effectuant une halte à Milan ; vers Naples en passant par Rome ; un autre Paris - Rome ; un Pise - Paris...) ; Paris - Copenhague et retour (pour traverser le Fehmarn Belt, le train rentrait dans le ferry) ; Oslo - Bergen.

          Et pour finir, en 1980, deux voyages de nuit en bateau : de Tromsø à Honningsvag (j'ai peu dormi car je voulais voir le soleil de minuit) et Vaasa - Sundsvall. 

 

     Quand je voyage, j'aime beaucoup regarder le paysage, une carte dans une main et l'appareil photo dans l'autre (à condition d'être installé près de la fenêtre ou du hublot). Bien évidemment, on ne bénéficie pas de ce plaisir la nuit.

Néanmoins, il y a des très beaux souvenirs. Des levers du jour magnifiques : la Riviera orientale en quittant Gênes ; la côte norvégienne quand il fait jour 24h/24 en été ; le "mur" des Rocheuses au bout des Hautes Plaines ;  la sortie des Alpes au nord de Milan ; la neige éclairant la voie sur le coup de 3h45 du matin, en mai, à Finse située à 1 222 m d'altitude, en bordure du Hardangervidda, avant de descendre vers Bergen ; un petit-déjeuner dans une auberge aux environs de Plzen/Pilsen qui était "dans son jus" des années 30. Quelques haltes de nuit sont dans aussi dans ma mémoire comme les bords du lac à Sault Sainte Marie ou une promenade dans Hammerfest vers 5 h du matin à la mi-juillet (il faisait plein jour mais les rues étaient vides). 

     Par ailleurs, on dort moins bien que dans son lit sauf si on a loué une couchette (mais, même dans ce cas, ce n'est pas l'idéal car il faut tenir compte des desiderata de ses voisins). Par contre, on gagne du temps et une nuit d'hôtel. De toute façon, quand on vole jusqu'au bout du monde, on n'a pas le choix. Quand on circule d'est en ouest ou inversement, on est, en plus, affronté au décalage horaire et on perd un peu la notion du temps. 

 

     A suivre... 

 

 

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27 juillet 2023 4 27 /07 /juillet /2023 13:34

     Suite du feuilleton, inauguré il y a 6 ans, concernant les voyages à la fin des années 1960 et dans les années 1970. Il y a déjà 11 articles (voir le 11ème : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/06/voyager-il-y-a-50-ans-11.html). Il y en aura, peut-être, d'autres. 

 

     Une question doit tarauder mes lecteurs : comment faisais-tu pour voyager quand il n'y avait pas Internet, pas de smartphone ? Effectivement, cela interroge des personnes de mon entourage qui n'ont pas atteint la quarantaine mais ma réponse est simple : on n'en ressentait pas le besoin. 

 

     Comment préparer son voyage ? Il faut, tout de suite, préciser que j'ai habité la proche banlieue de Paris jusqu'en 1981. Cela constituait un énorme avantage. Les agences de voyage, les compagnies de transport, les offices de tourisme étrangers, les ambassades et consulats, les grandes librairies, les centres de vaccination, les banques, etc. étaient pléthore dans la capitale. Il n'était même pas toujours nécessaire de se déplacer. Le téléphone se payait à la communication : je me souviens qu'à cette époque (quelle année ???) le prix était de 70 centimes de francs (10,5 centimes d'euro) quelle que soit la durée de la conversation. Quant au courrier, il était rapide : il y avait 2 levées et 2 distributions par jour. On récupérait donc, assez facilement, la documentation puis on choisissait.

     Quand j'ai passé 6 semaines en Europe du Nord en 1980, j'ai acheté, dans une gare, mon billet Paris-Copenhague aller-retour ainsi qu'un forfait 30 jours sur le réseau ferré européen ;  dans les offices de tourisme, j'ai récupéré une très grosse documentation en français dont les horaires de tous les transports en Norvège (et dans d'autres pays ?) ; faute de guide Michelin j'ai acheté un guide Fiodor (très médiocre et qui, de plus, ne parlait pas de la Finlande) ; j'ai acquis la dernière version du guide international des auberges de jeunesse ; j'ai changé un peu d'argent français contre des monnaies locales (mais j'ai emporté des travellers-chèques, des dollars et des francs suisses).

     Pour l'Amérique du Nord en 1976, ce fut plus compliqué du fait des États-Unis (nécessité d'obtenir un visa, absence d'office de tourisme à Paris, médiocrité de l'offre des auberges de jeunesse). Après avoir acheté mon billet d'avion auprès de "Nouvelles Frontières", j'avais acquis un forfait 30 jours sur les cars Greyhound, dont le réseau est dense aux États-Unis et au Canada, et 5 "vouchers" pour loger dans les YMCA (Young Men Christian Association), plus onéreux que les A.J. mais plus répandues ; j'avais en main, également, la carte internationale et le guide international des Auberges de Jeunesse.

 

     Comment se débrouiller sur place ? Le circuit était défini avant le départ mais je l'adaptais en fonction des circonstances (problèmes de logement ou de transport, rencontre avec d'autres voyageurs, découverte d'un nouveau centre d'intérêt). Quand je ne circulais pas en voiture, j'attachais une attention toute particulière aux horaires des trains, des bus, des bateaux (pas toujours facile de s'y retrouver quand il y avait décalage horaire ou quand c'était rédigé en finnois). Arrivé à l'étape, soit il y avait une ou plusieurs A.J. et je m'y précipitais (impossible de réserver d'avance hormis en 1980 en Europe du Nord ; après quelques déboires, je téléphonais le jour même vers 18 h pour m'assurer d'avoir un lit) ; parfois, il fallait aller voir ailleurs si le lieu était complet ; soit j'allais chercher une autre forme d'hébergement à l'office du tourisme. Je n'ai pas eu trop de problèmes et je n'ai dormi "à la belle étoile" qu'une seule fois.  En tout état de cause, je m'efforçais de compléter mes informations touristiques sur place (à New York, je suis allé, au siège d'une compagnie pétrolière, récupérer toutes les cartes routières des États que j'allais traverser ; au Canada et en Europe, j'ai accumulé les brochures). 

 

     Quand je circulais en voiture, seul ou avec d'autres, l'organisation était la même avec, cependant, l'avantage d'avoir un "toit" en cas de besoin. 

 

     Quand je participais à un voyage dans un groupe (j'y reviendrai), c'était plus simple. Je réunissais, quand même, une bonne documentation sinon, il suffisait de trouver l'organisme de voyages ad hoc qui s'occupait de tout hormis les vaccins. 

 

     Pour communiquer avec la famille, le plus simple était le courrier. J'envoyais des lettres ou des cartes postales à intervalle régulier. S'il s'agissait d'un voyage itinérant effectué seul ou à deux, j'indiquais les villes où on pouvait m'écrire "poste restante". Une fois, nous avions cassé la clé de contact de la voiture : depuis le Sahara algérien, on a envoyé un télégramme à nos parents restés en France qui nous ont envoyé un double que nous avons reçu quelques jours après (on avait bricolé pour pouvoir continuer à rouler). Idem une autre fois quand j'avais perdu la clé d'une autre voiture. 

 

     A suivre. 

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24 juin 2023 6 24 /06 /juin /2023 16:40

     La gare de Sablé est un carrefour ferroviaire. On peut y arriver en venant de Paris, Chartres, Le Mans, Angers, Nantes, Le Croisic, Laval, Rennes et bien d'autres lieux après changement. Comment sont informés les visiteurs en sortant du train ? 

 

     Dans le passage souterrain, on trouve des flèches indiquant la gare routière (gare nord) et la place de la gare (gare sud) et c'est tout ! Pas le moindre plan de ville, pas de panneau indicateur hormis un petit panneau vert indiquant un itinéraire cyclable vers Solesmes (par le boulevard de la gare). Par ailleurs, il est prévu depuis 2019, d'installer, sur la place de la gare, un  panneau d'informations interactives comme sur la place Raphaël Élizé ou, dans une version plus grande, comme à l'entrée du port de Juigné (au pont reliant Solesmes). On attend toujours.

 

     On m'objectera que tout un chacun possède un smartphone qui lui permet de se situer facilement. Ce n'est pas vrai. Il serait quand même peu onéreux de coller un plan ou d'installer un panneau d'information ou de planter des panneaux indicateurs. C'est l'un des seuls lieux de la ville où on n'en trouve pas. Ainsi, les visiteurs sauraient par où passer pour se rendre au centre-ville, aller à l'abbaye de Solesmes, rejoindre une foule d'autres lieux.

 

     J'entends une autre objection : puisque les voyageurs descendent du train, il n'y a pas besoin de panneaux indicateurs qui ne servent que pour les voitures. Erreur : les piétons ont le droit à l'information ainsi que les deux roues. Par ailleurs, un automobiliste qui vient chercher une personne à la gare pourrait avoir besoin d'informations pour quitter les lieux. 

 

     Bien évidemment, il faut mieux signaler les accès à la gare pour les piétons, les cyclistes et les automobilistes venant de Sablé ou des environs. Il y a, par exemple, un problème en venant de la rue Gambetta et il en existe sans doute d'autres. 

 

     Et il serait souhaitable que l'on augmente la durée d'ouverture du guichet mais comme la mobilisation a été inexistante en 2019, c'est, sans doute perdu d'avance (voir le bilan de mes interventions : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/12/guichets-de-la-gare-le-maire-me-repond.html et la réponse de l'ancien maire ; depuis 3 ans et demi, RIEN)

 

     Dans le même ordre d'idées, il serait quand même utile d'y fournir une meilleure information concernant les places de stationnement d'autant qu'elles sont très importantes. On constate que les parkings gare nord sont souvent pleins mais que ceux situés à proximité de la gare sud (à une distance de 300 m. maximum) ne sont jamais remplis (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2017/12/conseil-municipal-du-4-decembre-seconde-et-derniere-partie.html ;  https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2017/05/faut-il-construire-un-nouveau-parking-a-la-gare-de-sable.html). Des possibilités existent sans mettre en péril les finances communales. La remarque vaut également pour se garer à moins de 300 m. des principaux lieux culturels et sportifs ainsi que du centre-ville. 

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21 juin 2023 3 21 /06 /juin /2023 10:48

     Suite de ce bilan (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/06/bilan-a-mi-mandat-1.html ; https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/06/bilan-a-mi-mandat-2.html ; https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/06/bilan-a-mi-mandat-3.html)

 

     L'économie est du ressort de la communauté de communes. Depuis 3 ans, il n'y a pas eu d'implantations significatives mais il n'y a pas eu non plus de disparition d'une grosse entreprise. Celles de l'agro-alimentaire semblent tirer leur épingle du jeu de même que Mécachrome, Posson et d'autres. Quelques espaces de "co-working" ont été créés ou sont en projet mais pas la "Virgule" qui devait s'installer près du square de la Gare car la CdC y a renoncé officiellement pour des raisons financières. Le président de l'intercommunalité a annoncé la mise en place d'un centre d'études à distance dans des locaux libérés à Reverdy par le départ de la médiathèque. A suivre...

 

     Le commerce est de la compétence de la commune. La nouvelle municipalité était très ambitieuse sur ce sujet mais ça n'a pas marché comme les nouveaux élus l'espéraient. Ils se sont fâchés avec les commerçants non sédentaires au sujet de l'emplacement du marché du vendredi mais l'incident semble clos. Par contre, ils n'ont pas tranché en ce qui concerne le nombre de marchés ; quand on constate la désaffection quasi totale du marché du lundi, il faudra bien choisir (voir cet article de 2019 : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/11/combien-de-marches-a-sable.html). Le projet de mettre la rue Gambetta à sens unique a mobilisé les commerçants saboliens bien au-delà de ce quartier ; un peu de concertation n'aurait pas été du luxe (idem pour la zone bleue). Avec le départ de la "manageuse" du commerce et de l'adjoint responsable du dossier, l'avenir ne semble pas rose (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/06/nouvelle-demission-au-conseil-municipal-de-sable.html). D'autant que l'extension du Super U a happé quelques commerces de la rue de l'Ile qui n'avait pas besoin de ça. Bonne nouvelle : la place Raphaël Élizé n'a pas perdu de commerces et pourrait même en retrouver un bientôt. 

 

     Le bus urbain est devenu définitivement gratuit depuis le changement de majorité. La gauche sabolienne militait dans ce sens depuis plusieurs années. La compétence transport est revenue à la CdC mais la commune rembourse à celle-ci le coût de la gratuité. D'après les élus saboliens, la fréquentation a augmenté ce qui est logique. 

 

     Le développement des "mobilités douces" est une des priorités annoncées de la nouvelle équipe. Pendant la campagne, les amis de Nicolas Leudière ont repris la proposition de la gauche de construire une passerelle sur la Sarthe. Pour le moment, il y a eu des annonces mais les élus ont eu peu d'information précises et il n'y a pas eu de débat sur le détail du projet alors que des contre propositions existent (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2020/06/le-programme-une-passerelle-sur-la-sarthe.html). La nouvelle majorité a également prévu un "périph'nature" ; il s'agit d'un chemin de randonnée pour lequel quelques travaux ont été annoncés. Enfin, la municipalité a annoncé un ambitieux programme de voies et pistes cyclables qui sont en totale contradiction avec les besoins réels ; les premières réalisations sont, au mieux, sans grand intérêt alors que des travaux urgents sont nécessaires partout où circulent des camions. Voir les dizaines d'articles dur le sujet dans la rubrique "vélo" (https://gerard-fretelliere.over-blog.com/tag/velo/). Quant aux piétons, ils sont mis en danger de plus en plus souvent par des vélos qui circulent sur les trottoirs ou dans les voies piétonnes. 

 

     La majorité va vendre des terrains pour des opérations d'urbanisme privé. Près de l'ancienne école Gambetta, ce sera la venue de la multinationale Oui Care qui vise à concurrencer les associations (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/04/on-reparle-du-projet-oui-care.html). Un ensemble de standing est prévu à la place du gymnase sans que l'on sache où iront les gymnastes (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/12/la-municipalite-realise-des-operations-immobilieres.html). Enfin, un lotissement privé est prévu à Gastines. Inversement, Sarthe Habitat a détruit un immeuble vétuste rue Fleury sur Orne et la municipalité ne nous dit pas quels sont ses projets pour l'ancienne gendarmerie. 

 

     Par contre, on ne sait pas ce que la Municipalité va faire de plusieurs bâtiments vides (https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/09/quel-usage-pour-ces-batiments-suite.html) qu'elle possède sans parler du château qui va être abandonné par la B.N.F. dans quelques années (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/12/la-municipalite-realise-des-operations-immobilieres.html). 

 

     Les travaux de la terrasse du Jardin Public ont été terminés mais vu d'en dessous, l'impression n'est pas fameuse ; il faudrait "végétaliser" ou peindre le béton. Il reste encore énormément à faire dans cet espace vert qui n'a pas été entretenu pendant des décennies et pour lequel il faudrait élaborer un projet. Par contre, des aménagements ont eu lieu dans le Parc du Château ; il faudrait d'urgence protéger les chênes verts et autres espèces remarquables. Sur le sujet des espaces verts, qui ne concerne pas que ces deux parcs, voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2021/03/du-nouveau-pour-les-espaces-verts-a-sable.html. D'une façon générale, les petits espaces verts situés à des carrefours ou dans les quartiers sont délaissés. 

 

     Un petit satisfecit pour finir cet article : la ville est plus propre. On pourrait faire mieux encore en nettoyant plus souvent la voie cyclable de la déviation. Quelques rues ont été refaites comme la seconde partie de la rue de Bel Air mais il reste encore beaucoup à faire. par exemple, certaines rues n'ont pas de trottoir ; c'est surtout vrai dans le quartier de Gastines mais on le constate aussi avec la rue de la Chartrie (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/01/travaux-inutiles.travaux-necessaires.html)

 

     A suivre.

 

     

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6 juin 2023 2 06 /06 /juin /2023 09:50

     J'ai parlé de la 4L (https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2018/08/voyager-il-y-a-50-ans-4.html) avec laquelle nous avons effectué un vaste périple en 1968 (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2018/08/voyager-il-y-a-50-ans-3.html) ; elle nous a également servi pour un voyage en Italie du Nord-Ouest en 1969. Comme je l'ai dit, ce n'était pas ma voiture (elle avait été achetée par ma soeur, de 2 ans mon aînée, qui l'avait acquise avec 1 an d'économies). De toute façon, je n'aurais pas pu la conduire jusque là car je n'ai obtenu le permis de conduire qu'au printemps 1969 (les épreuves étaient plus difficiles que de nos jours mais, depuis 54 ans, je suis un conducteur modèle n'ayant causé aucun accident de voiture de ma seule responsabilité). Ensuite, j'ai emprunté, épisodiquement, ce véhicule et nous avons réalisé un petit périple en août 1969, en famille. Puis j'ai acquis ma première voiture. je l'ai évoquée un peu dans l'article indiqué plus haut mais je souhaite développer. 

 

     J'ai acheté mon AMI6 Citroën en juin 1969. Pour ma première acquisition, j'avais opté pour un véhicule d'occasion qui appartenait précédemment à un collègue. Funeste erreur car ce dernier avait eu des ennuis avec son moteur et s'était bien gardé de m'en parler avant de me la vendre. Au bout d'un certain temps, les ennuis mécaniques vont apparaître et j'ai donc décidé de m'en débarrasser : en novembre 1972, je prenais possession d'une Renault R6 ; neuve cette fois-ci. Je la garderai jusqu'en 1981 après avoir parcouru environ 10 000 km par an. 

 

     L'AMI6 avait une allure assez particulière mais il est vrai que les autres modèles phares de la marque étaient tout aussi originaux que ce soit la "Traction avant", la 2CV ou la DS19. Elle avait une forme de Z que l'on n'a jamais retrouvée dans aucune autre voiture. Ses concepteurs voulaient un véhicule intermédiaire entre la mythique "deudeuche" et la DS présidentielle. Elle allait sans doute un peu plus vite que la première citée (on pouvait espérer des pointes à 110 km/h) et semblait plus solide mais n'en était pas moins fort rustique.

     J'ai déjà évoqué son manque de reprise qui obligeait à monter les cols en première ; il y avait d'autres défauts. Par exemple, il fallait fréquemment démonter les bougies pour pouvoir espérer démarrer. Si elle ne voulait pas partir, on pouvait, soit tenter de démarrer en seconde (avec un peu de pente), soit utiliser une manivelle. Petite explication pour ceux qui n'ont pas connu cet engin qui a fini par disparaître : on insérait la manivelle dans une ouverture située à l'avant, au centre, sous le garde-boue et on tournait en faisant extrêmement attention à ne pas se prendre un retour de manivelle particulièrement dangereux pour le visage (et, surtout, le nez) ; dans l'idéal, ça "démarrait au quart de tour". Quant à la carrosserie, elle se dégradait facilement ; à la fin, la porte avant gauche s'écroulait sous son propre poids car les gonds étaient rouillés : je la fermais à clé et je rentrais par la porte droite (mais elle ne fermait pas à clé !).

     On avait, quand même quelques satisfactions : un maîtrise sans équivalent des virages en descente (comme un train pendulaire) et la possibilité d'ouvrir le véhicule avec une simple lime à ongle (utile quand on j'ai égaré mes clés que je retrouverai par miracle le lendemain). 

 

     Je n'utilisais pas ce véhicule pour aller dans ma "grande école" ou à l'Université ou à mon travail. En effet, il y avait des transports en commun intéressants. Par contre, comme le suivant, il était fort utile pour circuler le soir de banlieue à banlieue, pour s'aérer dans les forêts de la Région Parisienne et pour découvrir la France et les pays voisins. L'AMI6 a donc visité les Alpes françaises, suisses, italiennes et autrichiennes (un supplice) et quelques autres lieux moins pentus. 

 

     Avec l'achat de ma Renault R6, j'entrai dans une autre catégorie. D'une part, elle n'avait jamais roulé ; d'autre part, c'était une version fort améliorée de la 4L. Elle était donc nettement plus fiable que la Citroën précédente ; par contre, il ne fallait surtout pas oublier d'éteindre les phares sinon la batterie se déchargeait. Dans ce cas, je la démontais et je la rechargeais avec un petit appareil peu coûteux. 

 

     Cette fois-ci, je m'en servais quotidiennement car je me rendais de Colombes à Argenteuil en voiture. Gros avantage : j'étais à contre sens de la circulation et, par conséquent, j'évitais les encombrements ; il me fallait 20 minutes (et 15 le samedi matin) ; durée incompressible du fait des feux tricolores fréquents. Ce véhicule a vu du pays en 9 ans de bons et loyaux services et il était plus à l'aise pour grimper les cols (y compris quand la route était encore un peu enneigée). 

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Présentation

  • : Le blog de Gérard FRETELLIERE
  • : Sabolien depuis plus de 40 ans. Conseiller municipal d'opposition de 1989 à 2008 puis de nouveau de 2016 à 2020. Ancien responsable syndical. Militant associatif (écologie, défense des demandeurs d'emploi, aide à l'intégration des étrangers). Je circule en ville à vélo ou à pied. Géographe de profession, je suis passionné de voyages et de jardinage. J'ai créé ce blog en 2011.
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