C'est tous les ans pareil : la commune de Sablé enregistre au moins une fermeture de classe dans l'enseignement primaire public. Le"cru" 2017 ne déroge pas à la tradition avec l'annonce de 2 fermetures pour la rentrée de septembre 2017.
Sablé : deux fermetures de classe à la rentrée
L'inspecteur d'académie a, mardi, arrêté la carte scolaire 2017, deux écoles de Sablé vont perdre une classe à la rentée. Les dernières décisions d'ouvertures et fermetures de classes ont ...
Pendant ce temps, que se passe-t'il dans le privé ? Il se porte très bien : pas de fermeture de classe à prévoir. Au contraire, on bourre les classes au maximum et il est probable que les directions vont refuser des élèves par manque de place (même si des ouvertures de classe sont probables à l'avenir, il faut les loger !)
Jean qui rit et Jean qui pleure ! Le phénomène n'est pas nouveau. J'ai réalisé une étude il y a un peu moins d'un an et l'évolution est saisissante : il y a un transfert systématique du public vers le privé depuis 15 ans au moins. http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2016/10/ecoles-de-sable-de-2001-a-2016-progression-du-prive-recul-du-public.html. Et au vu des évolutions récentes, on peut imaginer que la part du privé va encore s'accroître. Jusqu'à quand avant que les élus de la majorité ne réagissent ?
Une discussion récente avec quelques-uns d'entre-eux m'a permis de mieux cerner leurs explications. Ils admettent que le public n'est pas attractif. D'une part parce que - dans certains quartiers (surtout Montreux et La Rocade), le pourcentage d'élèves ayant des difficultés scolaires va croissant mais également parce le corps enseignant du public est moins stable que celui du privé sans oublier le fait que le privé est resté à la semaine de 4 jours. Tout cela n'est pas faux mais mérite quelques explications. Tout d'abord, parce que le privé peut se permettre en partie de choisir ses élèves (en particulier : le privé est payant). Et aussi parce que le recrutement du public étant régional, un certain nombre d'enseignants recrutés viennent d'autres départements contre leur gré et souhaitent y retourner.
Le débat est donc lancé et je me félicite d'y avoir contribué. Mais il ne faudrait pas en rester là. Car si les élèves désertent le public, cela aura un coût : il faut toujours entretenir les bâtiments quel que soit le nombre d'enfants scolarisés. Donc, je pose, à nouveau, la question : que fait la Municipalité pour inverser la courbe ? Les Saboliens seraient intéressés par la réponse et par des faits concrets.