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26 mars 2024 2 26 /03 /mars /2024 08:16

     Dans un article, paru en novembre 2023 (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/11/forum-des-mobilites-a-sable.html), j'ai évoqué une première réunion consacrée à la réalisation, à terme, d'un "Plan de mobilités simplifié" dans la Communauté de Communes du Pays Sabolien. Cette première rencontre avait pour but d'établir un diagnostic. Une seconde réunion s'est tenue le 21 mars 2024 : cette fois-ci, il s'agissait de proposer des solutions

 

     La participation était un peu meilleure que la fois précédente bien que certaines personnes présentes le 15 novembre ne soient pas venues le 21 mars. En particulier, Daniel Chevalier, président de la communauté de communes (qui a été excusé par son directeur de cabinet) et Jean-Louis Lemaître, maire d'Auvers le Hamon, responsable du dossier pour la C.d.C. En fait, je n'ai vu que 2 maires (celles de Vion et de Souvigné). Le maire de Sablé, encore une fois, était absent ; il était représenté par l'adjoint aux travaux et le conseiller municipal délégué au développement durable. Par contre, j'ai dénombré près d'une dizaine d'autres élus venant de Précigné, Parcé, Courtilliers, Sablé (3 élus d'opposition) mais, au total, pas plus de 6 communes (sur 17) étaient représentées. Si on y ajoute les cadres de la C.d.C., les membres du bureau d'études, les simples citoyens et les journalistes, on atteignait environ une quarantaine de participants. 

 

     Les présents étaient - comme le 15 novembre - répartis entre 3 tables et planchaient sur le même sujet à partir des préoccupations, évoquées lors de la première rencontre et synthétisées par le bureau d'études. Concrètement, il s'agissait de donner un avis sur les propositions élaborées par les techniciens et, éventuellement, d'en faire d'autres.

 

     Dans mon groupe, j'ai dénombré 5 Saboliens et 6 personnes habitant dans les communes périphériques (parfois en pleine campagne). De toute évidence, les besoins n'étaient pas les mêmes.

 

     Par exemple, on a beaucoup parlé de vélo mais circuler dans Sablé quotidiennement ou enfourcher sa bicyclette de temps en temps pour une sortie en campagne, ce n'est pas du tout pareil. En définitive, on a surtout évoqué le schéma cyclable élaboré par le Pays Vallée de la Sarthe regroupant 3 communautés de communes https://paysvalleedelasarthe.fr/?page_id=1372. Celui-ci a été élaboré après un questionnaire auquel ont répondu 750 personnes (mais il n'y a pas eu d'enquête sur le terrain ce qui change tout) https://paysvalleedelasarthe.fr/wp-content/uploads/2023/08/Principaux-resultats-enquete-velo_Pays-VDS.pdf. Le projet est ambitieux ; par conséquent, est-il réaliste financièrement ? Question subsidiaire : est-il possible de déclasser des voies routières pour les réserver à "la mobilité douce" ; la réponse a été "non" hormis pour une portion de l'ancienne voie ferrée entre Sablé et Vion qui serait aménagée en voie verte.  Concernant le vélo, on a également parlé du stationnement sécurisé, de l'entretien des deux roues et d'autres sujets mais il n'y a pas eu de débat concernant l'aménagement de la rue Gambetta (sinon un tollé général de la part des Saboliens présents) pas plus que de la réalisation d'une piste en dur le long de la Vaige et d'un projet du même type le long de l'Erve. Le mot de la fin a été pour un Sabolien (pas moi !) : il serait préférable d'entretenir les voies cyclables existantes que d'en créer de nouvelles mal conçues. Pour ma part, j'ai fortement insisté sur deux points : primo, il y a eu une augmentation spectaculaire, dans les rues de Sablé, des utilisateurs de vélos et de trottinettes depuis 15 ans ; secundo : beaucoup trop de ces adeptes des deux roues circulent sur les trottoirs ou empruntent la rue de l'Ile piétonne ce qui met en danger les piétons qui, pourtant, doivent être notre priorité absolue. D'autant plus que ces comportements dangereux se produisent souvent là où on a réalisé des aménagements cyclables ! En tout cas, je me félicite que la police municipale ait commencé à sévir : à deux reprises, j'ai vu les agents arrêter des cyclistes fautifs (l'un rue de l'Ile, l'autre qui roulait sur le trottoir de la rue Carnot) ; résultat : finalement je suis allé plus vite qu'eux ! Il faut continuer avant qu'il y ait un accident grave affectant un piéton. 

 

     L'autre grand sujet abordé a concerné les transports en commun. La gratuité du bus urbain est plébiscitée mais il y a saturation aux heures de rentrée et de sorties des établissements scolaires. Autre problème : si on veut aller de Gastines ou de Montreux jusqu'à la zone commerciale de la Tuilerie cela prend quasiment une heure ; ne serait-il pas possible de prévoir des semi-directs à certains moments ? Autre question sur ce sujet : faut-il étendre les lignes au-delà de la commune de Sablé ? Elle est restée sans réponse mais il s'agit d'un sujet à creuser. Par contre, les avis étaient plus mitigés pour la navette qui relie la gare et les 3 principales usines de Sablé. L'opinion dominante (qui est la mienne depuis le début voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/06/navette-gare-zones-d-activite.html) étant qu'il est anormal que l'on favorise les cadres des grandes entreprises n'habitant pas à Sablé plutôt que les enseignants et autres fonctionnaires venant également de l'extérieur et, surtout, que les ouvriers saboliens travaillant en horaires décalés. Autre critique : le coût du service repose sur la collectivité et non sur les entreprises qui en bénéficient. Il serait souhaitable de recouvrer une taxe mobilités auprès des employeurs et il faudrait demander aux grandes entreprises de prévoir des services de cars pour le ramassage de leur personnel (à une petite échelle et seulement en fin et en début de semaine, cela existe pour le CRRP et le LEGTAP). 

 

     Ce ne sont que quelques remarques sur des débats assez riches. Il reste à en élaborer une synthèse qui sera soumise à des délibérations. Nouvelle occasion d'apporter sa pierre au débat mais il serait nécessaire que l'on essaie de mieux consulter ceux qui ne peuvent venir à ce type de réunions. 

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8 mars 2024 5 08 /03 /mars /2024 08:21

     Après la traite de la fourrure et la découverte de l'Amérique du Nord par les Français (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/08/chroniques-canadiennes-25.html ; il y a une erreur de numérotation : c'est bien 26), évoquons le français tel qu'on le parle Canada. 

 

     Un Français (de France) croit souvent qu'au Canada il n'y a que dans la province du Québec que l'on parle français et imagine qu'on y utilise un français plus pur mais plus archaïque. En réalité, on peut trouver des francophones dans tout le pays mais la langue qu'ils parlent varie assez nettement selon l'origine du locuteur. 

 

     Il y a tout d'abord, les "franco-canadiens". Ce sont les descendants des colons arrivés à partir du tout début du XVIIème siècle et d'autres immigrants venus jusqu'au début du XXème (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-chroniques-canadiennes-4-119670200.html. On notera que certains de ces immigrants ne venaient pas de France ; les individus nommés  Litalien, très nombreux, sont les descendants d'un immigré venu de Ligurie mais on trouve des Anglais ou des Irlandais qui se sont assimilés au groupe francophone. 

 

     Les "Franco-canadiens" représentent la grande majorité des francophones mais il faut distinguer d'une part les Québécois, habitants d'une province officiellement francophone, les Acadiens du Nouveau-Brunswick (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2016/09/chroniques-canadiennes-12.html), qui ont obtenu un statut de bilinguisme pour leur province, les minorités francophones du reste du pays qui se battent pour préserver leur originalité linguistique dans un océan anglophone. Je n'ai pas eu l'occasion de parler avec un franco-manitobien (francophone du Manitoba) ou un franco-ontarien (francophone de l'Ontario). Par contre ce qui m'avait frappé, en 1980, lorsque j'étais allé en Acadie, c'était que les francophones avaient un accent difficilement compréhensible alors qu'en y retournant en 2016, j'ai constaté que la différence avec le "français de France" semblait souvent minime. 

 

      Quant aux Québecois, leur langue s'est distinguée du français de France au cours de 2 siècles et demi de séparation. Cependant, il y a une différence entre l'écrit et l'oral. Les "Franco-canadiens" du Québec (et d'ailleurs) écrivent dans une langue qui est très proche du français de France : il suffit de lire la lettre d'information de Saint Pamphile pour s'en convaincre (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2024/01/des-idees-pour-sable-et-le-pays-sabolien.html). Il y a quelques différences dans le vocabulaire (des anglicismes, des archaïsmes, des termes administratifs) mais il n'y a aucune difficulté de lecture. Inversement, le Québecois moyen peut lire un journal français ou une oeuvre littéraire française sans aucun problème. Par contre, pour l'oral, c'est une autre paire de manche. Autrefois, les notables et les intellectuels se faisaient un devoir d'utiliser un français "académique" (un exemple parmi tant d'autres : le chanteur Félix Leclerc). Celui-ci était fort différent du québecois populaire des villes et des campagnes qui est encore en vigueur. Essayer de comprendre deux habitants d'un petit bourg des Appalaches québecoises parlant entre eux relève de l'exploit (faites l'essai en écoutant le conseil municipal de Saint Pamphile) : le vocabulaire et, surtout, l'accent nécessitent un long temps d'acclimatation pour que l'on puisse deviner ce qu'ils disent. Par contre, quand ils s'adressent à un Français de France, ils font des efforts pour parler lentement. Inversement, un Québecois nous comprend facilement car il s'agit, pour eux du français scolaire (même s'il y a des différences de vocabulaire). 

 

     Il y a un second groupe de francophones : certains Autochtones. Les uns ne parlent plus que le français comme les Hurons-Wendats ; d'autres parlent leur langue et le français appris à l'école ; d'autres, qui étaient francophones ou parlaient une langue franco-indienne (les Métis des Prairies parlaient le mitchif) ont perdu l'usage de notre langue malgré leurs patronymes francophones (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2015/11/chroniques-canadiennes-10.html)

 

     Le dernier groupe est composé des immigrants récents. Ceux qui sont originaires d'un pays francophone (du moins officiellement) gardent le français avec ses nuances (le français d'Haïti n'est pas le même que celui de Wallonie ou celui d'Algérie ou du Liban) et adoptent plus ou moins le français du Canada. Par contre, il est rare que les "allophones" (dont la langue maternelle n'est ni le français, ni l'anglais) adoptent le français, même au Québec d'où la volonté des gouvernements nationalistes (P.Q. et C.A.Q.) d'accentuer les efforts de francisation. Inversement, on remarque qu'à Montréal, des Franco-canadiens se mettent à l'anglais à cause du travail ou du lieu de leur habitation. A fortiori pour les immigrants francophones à Montréal ou dans le Canada anglophone (ex : Toronto).

 

     

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2 mars 2024 6 02 /03 /mars /2024 21:35
Eau en bouteille : cher pour pas grand chose

     Les producteurs d'eau en bouteille se frottaient les mains. Du fait d'une peur irraisonnée, les consommateurs se précipitaient pour acheter des "packs" entiers d'eau dans des bouteilles plastiques. Ce n'est pas pas nouveau : il y a une quinzaine d'années, en cours de géographie, quand j'interrogeais mes élèves, la quasi totalité d'entre eux consommaient de l'eau sous plastique. Et ce n'était pas seulement parce que leurs parents pensaient que c'était meilleur pour leur santé mais, parce que, eux aussi, ils y croyaient dur comme fer. 

 

     Pour notre part, nous n'avons jamais cédé au champ des sirènes et nous n'avons jamais consommé que l'eau du robinet, fourni par le service des eaux de la commune de Sablé. Quand nous sommes en voyage, il nous est arrivé, très rarement, de déroger à ce principe : quand l'eau potable était fournie par des usines de dessalement (en particulier sur des îles dont la ressource en eau était insuffisante comme à Malte : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/04/periple-dans-une-ancienne-colonie-anglaise-3.html ou à Majorque). 

 

     Il faut savoir que l'eau fournie par une collectivité locale est soumise à des normes très strictes et que la qualité est surveillée régulièrement. D'ailleurs, la facture est complétée par un document d'une page précisant les différents paramètres de la qualité. Qui plus est, une collectivité locale est obligée de fournir une eau potable de qualité ou, sinon, de suppléer aux carences. Bien évidemment, rien n'est parfait et certains composants indésirables peuvent subsister comme les perturbateurs endocriniens ; il faut être vigilant pour que la qualité soit toujours meilleure. Lorsque j'étais élu au syndicat d'eau de Sablé, j'ai toujours poussé à la roue dans ce domaine et soutenu tous les efforts engagés (à commencer par la lutte contre la pollution de l'eau). Pour tout savoir sur l'eau dans le bassin Sarthe Sud, voir cet article (un peu ancien en ce qui concerne quelques données) : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-reunion-sur-l-eau-a-sable-le-21-septembre-85419275.html

 

     Contrairement à ce que veulent nous faire croire les publicités, il n'y a quasiment aucun avantage à consommer de l'eau en bouteille plastique. En effet, il est rare qu'il s'agisse d'une eau "minérale naturelle" c'est à dire produite en dehors de toute pollution et contenant des sels minéraux spécifiques ; dans ce cas, cette eau paut être prescrite à un certain nombre de personnes plus fragiles (personnes carencées, nourrissons...) Le plus souvent, il s'agit d'une eau pompée dans la nappe qui, certes, est censée être exempte de pollution mais n'a pas de propriétés particulières. Et, surtout, elle est souvent conservée en vrac dans la maison et finit par donner une eau tiède au goût de plastique. Sans oublier que l'eau en bouteille est cent fois plus chère que celle du robinet ce qui n'est pas négligeable (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-manger-sain-et-pas-cher-c-est-possible-111614601.html). Enfin, du fait d'une très grosse consommation, la ressource s'épuise ce qui amène des industriels à étendre de plus en plus les captages au risque d'assécher les parcelles agricoles voisines voire des villages entiers comme on le voit autour de Vittel. 

 

     On en était là quand un article du quotidien "Le Monde" a révélé que cette eau tant vantée était polluée aux nanoparticules. Un petit article de l'hebdomadaire "Les Nouvelles" allait dans le même sens. Ce n'était pas fini car, quelques temps après, un gros dossier paru dans le même quotidien dévoilait les pratiques peu conformes de certains industriels pour obtenir une eau de bonne qualité. En définitive, une eau censée être naturelle était souvent "traitée" comme une vulgaire eau potable sortie de l'usine des eaux. On peut espérer que les consommateurs vont réagir. 

 

     

 

     

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24 février 2024 6 24 /02 /février /2024 18:23

     Il y a 2 ans Poutine envahissait l'Ukraine. (voir aussi : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/02/1-an-deja.html). Ce ne devait être qu'une promenade de santé : on occupe tout le littoral ; on achève la conquête de l'est du pays ; on s'empare de Kharkiv et de Kyiv, la capitale ; on capture le président Zelensky qui, peu après, meurt "accidentellement" ; on annexe les territoires occupés ; on installe un gouvernement fantôche dans le reste du pays. (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/03/les-buts-de-guerre-de-poutine.html). Ce plan a échoué du fait de la résistance du peuple ukrainien face à l'agression mais au prix de dizaines de milliers de victimes militaires et civiles, de dizaines de milliers de blessés, de dizaines de milliers de disparus, de dizaines de milliers de déportés vers la Russie, de dizaines de milliers de patriotes torturés, massacrés, prisonniers. Plus que jamais, nous devons apporter notre soutien résolu à toutes les formes de résistances armées et non armées face à l'impérialisme russe. 

 

     J'ai écrit, dès le début que la seule différence entre Hitler et Poutine était que ce dernier ne portait pas de moustache (https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/10/8-mois-de-resistance.html ou https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/06/saint-adolphe.html) ;  j'aurais pu nuancer : Hitler ne parlait pas le russe (mais Poutine parle allemand) ; Hitler vilipendait les démocraties et les communistes alors que le nouveau Tsar prétend dénazifier. Sinon, comment ne pas être troublé par la même volonté revancharde et expansionniste dans les deux cas. 

 

     Hitler a bâti tout son programme de politique internationale sur la remise en cause du Traité de Versailles (et des autres traités mettant fin à la première guerre mondiale). Ceux-ci se traduisaient par l'affaiblissement considérable de l'Allemagne  : fin de l'Empire, pertes territoriales, interdiction de l'union avec l'Autriche (regroupant la plupart des populations de langue allemande de l'ancien Empire d'Autriche-Hongrie) , désarmement, paiement d'indemnités considérables, protectorat français sur la Sarre, occupation de la rive gauche du Rhin...). Dès son arrivée au pouvoir, il viole un à un tous les traités sans que la Société des nations ou les anciens adversaires de l'Allemagne ne réagissent à la hauteur du défi : réarmement, récupération de la Sarre après le succès d'un référendum gagné par la propagande et la terreur, remilitarisation de la rive gauche du Rhin, annexion de l'Autriche (ratifiée par un référendum), annexion des territoires frontaliers de la Tchécoslovaquie, démembrement de ce pays (après avoir kidnappé son président qui, le couteau sous la gorge, signe tout) avec une partie devenant protectorat, une autre à qui on accorde une indépendance sous tutelle et l'annexion de territoires par la Pologne et la Hongrie. Enfin, invasion de la Pologne qui sera obligée de cesser le combat quand l'URSS la poignardera dans le dos en l'envahissant à son tour.

 

     Poutine a vécu comme un traumatisme la fin du soviétisme : écroulement des États satellites d'Europe centrale dites "démocraties populaires" ; implosion de l'URSS en 15 États indépendants ; présence de minorités russophones dans nombre des nouveaux États hors de Russie ; pillage des ressources par une poignée "d'oligarques" devenus plus puissants que l'État. On peut comprendre sa volonté de réagir mais il l'a fait à la façon du "tchékiste" qu'il était : autoritarisme et interventionnisme dans les ex-Républiques Soviétiques. Sur ce point, il utilisé les mêmes leviers que Hitler en instrumentalisant les minorités au sein des nouveaux États et en violant sans vergogne les traités que la Russie avait signés. Cela n'a pas très bien marché en Estonie et Lettonie où la majorité des russophones (en grande partie des colons ou leurs descendants installés par les Tsars et, surtout, après 1945) n'a pas joué le rôle de cinquième colonne espéré. Par contre, les non roumanophones de la rive gauche du Dniepr ont créé un région dissidente de la Moldavie (la Transnistrie) qui peut compter sur la présence d'une armée russe sur place. En Géorgie, en 2008, il a utilisé le ressentiment des minorités Ossète et Abkhaze pour s'installer plus avant sur le littoral de la Mer Noire et pour contrôler la principale route à travers le Caucase. Concernant la Biélorussie, il a soutenu un nostalgique de l'URSS qui a pu se maintenir au pouvoir en acceptant que son pays devienne un protectorat russe. Voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/02/le-nouvel-imperialisme-russe.html

 

     Vis à vis de l'Ukraine, à partir de 2014, les prétextes ont été les mêmes mais les méthodes un peu différentes. Les troupes spéciales ont occupé la Crimée qui a, ensuite, été annexée grâce à un référendum illégal (salué, en son temps par ses thuriféraires français Le Pen et Mélenchon) puis il a envahi l'est du pays sous couvert d'une pseudo révolte des russophones. Quant à l'agression du 24 février 2022, elle est quasiment la copie de l'invasion de la Pologne : comme Hitler, Poutine attaque de trois côtés (le nord depuis la Biélorussie et une partie de la Russie ; le sud depuis la Crimée occupée ; l'est en provenance d'autres territoires occupés). Seule différence mais elle est essentielle : l'Ukraine n'a pas été envahie d'un quatrième côté ou par un autre larron : l'armée russe de la  Transnistrie moldave n'a pas bougé et, inversement, les Roumains et les Polonais soutiennent l'agressé ce qui permet de faire passer des armes à l'Ukraine même si c'est encore très insuffisant. 

 

     Le drame est que la réaction à ces violations des frontières n'ait pas été à la hauteur hormis dans les pays les plus proches. En France, malheureusement, les manifestations de soutien ont été bien maigres et se sont souvent limitées à afficher le drapeau ukrainien (https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/02/faux-amis-et-vrais-amis-de-l-ukraine.html ou https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/02/24-fevrier-suite.html). Macron a oscillé entre la volonté de ne pas provoquer Poutine (mais si !) et un soutien en parole (et très peu en actes). Quant à la gauche, elle a été très en deçà de ce que l'on aurait pu espérer. Les Verts et le PS en sont restés aux paroles. Le PCF a condamné l'agression mais appelé à "la paix" dès le premier jour ce qui voulait dire capituler. Nombre de ses adhérents vont plus loin en reprenant la propagande moscoutaire comme si l'URSS existait encore. Les trotskistes de Lutte Ouvrière comme les frères ennemis trotsko-lambertistes du POI et du POID (redevenu Parti des Travailleurs) mettent sur le même pied l'agresseur et l'agressé. La France Insoumise a été obligée de dénoncer l'invasion mais s'en tient là ; il est vrai que Mélenchon a, dans le passé, fait preuve d'une très grande complaisance vis à vis de Poutine (il a traité les dirigeants ukrainiens de "nazis", il n'a pas dénoncé l'invasion de l'est du pays, il a soutenu l'annexion de la Crimée). Je ne parle pas des staliniens du groupuscule nommé PRCF qui, eux, ont applaudi la guerre d'agression et se font des relais zélés de la propagande russe. Le "campisme" a de l'avenir (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/03/campisme.html). Par contre, les syndicats français ont réussi à s'unir pour soutenir le peuple ukrainien ; de la part de Sud, ce n'est pas surprenant  ; de la part de la CGT, c'est fort louable à cause du poids des staliniens, des lambertistes et des communistes nostalgiques au sein de la confédération. 

 

     De la même façon, on ne peut que saluer des formes de soutien aux Ukrainiens prises ici ou là par des élus de toutes tendances ; par exemple le président de la CdC du Pays Sabolien avec Drohobytch : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/10/drohobytch.html (le maire de Sablé étant bien plus réticent). Et, surtout, le soutien sans faille de la part d'une fraction de la gauche : le NPA et Ensemble, en particulier. Pour en savoir plus, voir ma page facebook : https://www.facebook.com/search/top?q=gerard%20fretelliere

 

 

 

 

 

 

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3 février 2024 6 03 /02 /février /2024 07:46

     Cet article est la suite de l'article étudiant les projets de constructions de logements à Sablé pour les 3 ans à venir (https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2024/02/200-logements-annonces-a-sable-2024-2027.html). 

 

     Commençons par un paradoxe. La population sabolienne a atteint son maximum en 1999 avec 12.716 habitants. En 2021, la population municipale est de 12.096. Il faut prendre ces statistiques avec précaution parce qu'il y a eu une modification de la méthode statistique et, aussi, parce qu'il n'est pas certain que tous les résidents soient comptabilisés. Si on reste quand même à ces statistiques, on constate donc que la population a baissé de 620 habitants. Or, approximativement dans le même temps (entre 1999 et 2020), le nombre de logements disponibles a augmenté de 632 unités (passant de 6.034 à 6.666). Cela parait incompréhensible. 

 

     Comment expliquer ce paradoxe ? (toutes les informations se trouvent dans le dossier INSEE : https://www.insee.fr/fr/statistiques/2011101?geo=COM-72264#chiffre-cle-3)

 

          La première cause est lié à l'évolution du taux d'occupation par résidence principale. Il s'agit d'un phénomène national. En 1968, à Sablé, il y avait plus de 3 occupants par logement (hors résidence secondaire) ; en 1999, on était à 2,3 environ ; en 2020, on est à un tout petit peu moins de 2. Par conséquent, si on veut que la population ne diminue pas, il est nécessaire de construire. Il faut, néanmoins, ajouter une nuance : depuis 2009, ce taux diminue très lentement (il était un peu au-dessus de 2 à cette date). 

 

          La seconde cause est un peu plus spécifique : il s'agit du nombre de logements vacants. Il y en avait 360 à Sablé en 1999 (environ 5,9%) ; il y en a 782 en 2020 (11,7%). On constate donc que le nombre a augmenté de 422 unités et que le pourcentage a doublé. Conséquence : le nombre de logements disponibles a peu augmenté : + 203 (il faut tenir compte d'une très légère augmentation des résidences secondaires : de 160 à 168). Imaginons que le nombre de logements vides n'ait pas augmenté pendant cette période et que le taux d'occupation se situe autour de 2 ; on aurait environ 850 habitants supplémentaires et, par conséquent, la population aurait augmenté entre 1999 et 2020.

 

          Comment expliquer ce fort pourcentage ? Pour l'ensemble du pays, ce taux a également augmenté mais il n'est que de 8,2% (et de 9,6% dans les zones urbaines de moins de 50.000 habitants comme Sablé). Par conséquent, notre commune a un taux anormalement élevé. Il y a, sans doute, plusieurs raisons à cette situation. La première qui vient à l'esprit est l'inadaptation des logements à la demande : logements très vétustes ou inconfortables, trop grands ou trop petits. Une autre hypothèse est que certains quartiers sont décrits comme étant "difficiles" ce qui n'incite pas à s'y installer. Il devient, aussi, plus compliqué de devenir propriétaire avec l'augmentation du coût du crédit. Par ailleurs, le faible taux de rotation des maisons occupées par leur propriétaire (en moyenne, elles sont habitées par le même ménage depuis plus de 22 ans contre un peu plus de 7 ans pour les locataires) bloque en partie le marché immobilier. Par contre, il n'est pas sûr que les prix à l'achat augmentent fortement : certes les F5 sont très recherchés mais les prix des maisons plus grandes (F7 et +) stagnent depuis belle lurette hormis les produits de luxe (et encore !). Une étude plus fine de tous ces mécanismes serait nécessaire. 

 

    Est-ce que Sablé va continuer à perdre des habitants ? Jusqu'en 1999, on constatait une augmentation à la fois dans notre commune et dans la communauté de communes. Ensuite, la population a baissé dans la ville centre et continuait d'augmenter autour : la CdC gagnait encore des habitants. Ce n'est plus le cas aujourd'hui et on constate même que la population de Sablé baisse à un rythme moins rapide que celle de la CdC. Soit parce ceux qui travaillent à Sablé et la CdC vont s'installer encore plus loin ; soit parce que les emplois stagnent désormais ; soit, justement, parce que l'on a construit à Sablé.

 

          Question subsidiaire : est-il possible d'inverser la tendance ? C'est à dire : peut-on imaginer une augmentation significative de la population sabolienne dans la décennie à venir ? En gardant en tête une statistique qui va à l'encontre de ce qu'on croit. En effet, tout le monde pense que la population sabolienne vieillit. C'est à la fois vrai et faux. En effet, si on constate que le pourcentage des moins de 15 ans baisse et que celui des plus de 65 ans augmente, Sablé n'est pas un cas à part car le pourcentage des moins de 15 ans et celui des plus de 65 ans y est quasiment le même que pour l'ensemble de la France. 

 

     Et surtout : qui attirer à Sablé ? La municipalité actuelle est claire : il faut faire venir des cadres et, pour cela, construire, de préférence des maisons plutôt que des appartements, inciter à devenir propriétaire plutôt que locataire... De fait, sur le site de l'ancienne gendarmerie, où étaient prévus 15 logements HLM, les moutons paissent. De même, deux immeubles HLM ont été détruits ou vont l'être (HLM de la rue Fleury sur Orne et Place Mermoz : dans un cas, il y a une friche ; dans l'autre, ce n'est pas clair). Il semble que la majorité des projets mise sur l'habitat individuel et l'accession à la propriété voire le standing. Pourtant, ces derniers attirent surtout les retraités et non les cadres qui - dans un premier temps - cherchent du locatif. 

 

     Mais où construire (une fois que les projets présentés dans l'article précédent auront été réalisés) ? Il faut tenir compte des nouvelles règles qui exigent de ne plus empiéter sur les terres agricoles ou les espaces boisés. par conséquent, miser sur les friches urbaines ou les zones déjà prévues pour l'urbanisation. Outre l'ancienne gendarmerie, il y a la Pellandière 2 ainsi que : l'ancienne école Gambetta, l'ancienne piscine de Montreux, l'actuelle maison médicale. Pour ces 3 derniers espaces, il faudra quand même attendre que les lieux soient libérés. J'en oublie sans doute mais les possibilités sont quand même limitées. Voir les débats concernant la mise à jour du PLUiH (https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2020/02/compte-rendu-du-conseil-municipal-du-10-fevrier-2020-1.html et https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/11/compte-rendu-de-la-reunion-sur-pluih.html)

 

     Il y a donc d'intéressants débats à avoir sur le sujet. En tout cas, il me semble qu'il faut, à la fois, construire, rénover et détruire pour reconstruire. 

 

     

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2 février 2024 5 02 /02 /février /2024 08:27

      Il s'agit du titre des "Nouvelles" du 25 janvier. Si ces projets se concrétisent, cela permettrait de loger environ 500 personnes supplémentaires. Examinons-les. 

 

     - "Rive Sud". Projet phare de la Municipalité précédente, sous le nom d'"éco-quartier" (voir cet article de 2012 ; vous noterez qu'il prévoyait de construire 113 logements et de conserver 2,5 hectares de "zone humide" : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-ecoquartier-ou-ville-ecologique-111909929.html). Sans doute trop ambitieux car les lots individuels ont eu du mal à trouver preneur. Sarthe Habitat a acheté des lots. Le maire se fait fort de combler le vides. Par ailleurs, dans le même quartier, un promoteur privé doit construire 36 logements ; d'après Rémi Mareau qui s'est exprimé lors du dernier conseil municipal, il était prévu de réserver le terrain pour aménager un espace vert. Si on comprend bien, ce projet ne fait que compléter (en partie ? ) ce qui était programmé il y a 12 ans. 

 

     - Rue de la Pommeraie. Il s'agit d'une voie assez récente qui a été créée plus ou moins dans le prolongement de la rue des Pommiers. Un lotissement y a été construit, sur les terres d'un "herbager" récemment décédé. La presse annonce que 29 terrains seront viabilisés par une société privée mais les maisons seront libres de constructeur. Ces habitations combleront donc le vide entre le stade, la salle Henri Bonnet, la gendarmerie, l'écoquartier et le reste de la rue de la Pommeraie. 

 

     - Les Montforts. Il y avait une ferme mais ses terres ont été progressivement grignotées par l'urbanisation du quartier Saint Exupéry (ex Rocade), le lotissement de l'allée des Montforts, la zone d'activité. Si on comprend bien, il est prévu d'achever le processus : 90 logements seraient construits par un promoteur privé. Curieusement, le maire évoque la construction de logements locatifs sociaux ce qui semble contradictoire. 

 

     - Cache-Bouton (situé dans le quartier de Gastines selon la presse). Le terme est ambigu car Cache-Bouton est le nom d'un hameau privé qui, selon mes informations, appartient à une famille. Quant à le localiser à Gastines, c'est trompeur car il est de l'autre côté de la route de Laval. En fait, le projet - assez ancien car évoqué il y a bien longtemps en Conseil Municipal - se situe entre Cache-Bouton et le lotissement de la rue de la Libération. Le Maire annonce 100 lots ce qui semble ambitieux pour une surface assez réduite ; il faudra , également, tenir compte du relief pentu, d'une ancienne carrière et d'autres contraintes (il faut que je recherche le dossier !). 

 

     - Quartier de Plaisance. Il restait des terrains entre la rue de Plaisance, la rue des Mines et la maison de quartier. La nouvelle municipalité avait vu grand : 70 logements. C'était sans compter avec les contraintes ; à coup sûr, l'existence d'une zone humide et, peut-être un risque minier (il faut que je vérifie). La mairie a dû revoir ses ambitions à la baisse. L'aménageur sera Sarthe Habitat (organisme HLM) mais "ce n'est pas du logement social" selon le maire. 

 

     - Rue de Sarthe. Les projets sont différents car il est prévu de raser des bâtiments actuellement occupés appartenant à la Municipalité. Deux lots seront proposés au privé  : l'un à la place de l'actuel gymnase Marcelle Thébault  et sur d'autres parcelles voisines ; l'autres à la place de l'ancienne caserne des pompiers et du bâtiment voisin. Dans le premier cas, on aurait 40 à 50 logements sur plus de 6.000 m²ce qui permettrait de garder de vastes espaces verts ; dans l'autre on tasserait 20 à 30 logements sur 1.200 m² soit un coefficient d'occupation du sol (C.O.S.) 3 fois supérieur (donc avec plusieurs étages). Où seront relogées la société de gymnastique, le Secours Catholique, l'Union Locale CFDT et le Panier Sabolien installés dans ces locaux ? Pour la première, le maire a fait la proposition de la reloger là où devait être construite une partie du Pôle Culturel. L'idée a été abandonnée par la CdC du fait du coût trop élevé ; ce lieu est donc libre mais il n'est pas adapté aux activités gymniques (et le président de la CdC aurait voulu avoir son mot à dire). Pour les 3 associations (toutes à caractère social), je n'ai aucune information sur le point de chute prévu mais j'ai ma petite idée. je vais me renseigner auprès de ces associations pour en savoir plus. 

 

     - Ancien foyer de la Piscine. Il se situe à Montreux. Il est inoccupé depuis plusieurs années. pour le moment, une partie du rez-de-chaussée sert au "Trait d'Union". Il était prévu de tout raser et de densifier les lieux. Ce qui est présenté dans la presse semble aller dans ce sens mais ça demeure confus. 

 

     - "Habitat inclusif". Il s'agit du projet lancé par la filiale Oui Care de la multinationale O2. J'ai présenté le projet il y a quelques temps (voir ces 3 articles : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/12/la-municipalite-realise-des-operations-immobilieres.html ; https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/12/au-sujet-du-projet-oui-care-a-sable.html ;  https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/04/on-reparle-du-projet-oui-care.html). J'ajoute que l'on peut voir sur les réseaux sociaux une maquette de l'insertion du projet dans le quartier qui n'a aucun rapport avec la réalité : le bâtiment est fictivement encadré par des habitations et situé le long d'un grand axe !!!). 

 

     A suivre 

 

     

 

     - 

 

 

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31 janvier 2024 3 31 /01 /janvier /2024 21:39

     Saint Pamphile est un gros bourg, d'environ 2.300 habitants, situé dans les Appalaches québecoises à 160 km au nord-ouest de Québec et 50 km à l'ouest des rives de l'estuaire du Saint Laurent. Comme cette petite ville est éloignée d'autres bourgades plus peuplées (Saint Jean Port Joli - L'Islet mais surtout Montmagny et La Pocatière), elle est bien équipée : supermarché ("épicerie"), collège et lycée, dispensaire (où un médecin est régulièrement présent), "Arena" pour le hockey... Il s'agit surtout d'un centre industriel grâce aux usines de transformation du bois (https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2021/11/chroniques-canadiennes-25.html et https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2018/11/chroniques-canadiennes-21.html

 

     Le fonctionnement du Conseil Municipal est fort différent de celui d'une commune de Sarthe de même importance (par exemple : Malicorne).

          - Tout d'abord, il n'y a que 7 élus (il y  en aurait 19 en France) : le Maire et 6 conseillers qui ont, eux aussi, une fonction précise. Le mode d'élection est également différent car le Maire et les élus sont élus, séparément, un par un (scrutin uninominal), au scrutin majoritaire à un tour (mais en 2021, il n'y avait qu'un seul candidat au poste de Maire et pour 4 des sièges de conseiller ; et 2 candidats seulement pour les 2 autres sièges). Autre différence : les candidats ne sont pas présentés par un parti qu'il soit "national" ou "fédéral" (même dans les plus grandes villes). 

          Les réunions du Conseil ont lieu tous les mois. Elles sont diffusées en direct sur la chaîne locale de télévision (c'est fort intéressant mais assez difficile à comprendre si vous n'êtes pas familier du français parlé dans le Québec rural). Chaque projet de délibération est présenté par deux conseillers puis on vote après en avoir éventuellement discuté. Le compte-rendu des conseils est publié sur le site de la commune (dans ce cas, aucune difficulté de langue). Au début du Conseil, chaque citoyen peut poser des questions (voir, également : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-expression-des-citoyens-124845194.html) ; à la fin, chaque conseiller peut intervenir (souvent pour faire une annonce). A titre d'exemple, le dernier compte-rendu : https://saintpamphile.ca/mod/file/BlockFile/dc5689792e08eb2e219dce49e64c885b.pdf.

 

     Les villes, municipalités et paroisses rurales sont regroupées dans un équivalent des communautés de communes nommées : Municipalités Régionales de Comté (MRC) dont le conseil regroupe les maires des municipalités locales. Le président - nommé "préfet" - est élu par ses pairs (sauf rares exceptions). Les compétences des MRC sont moins importantes que celles des CdC françaises. Saint Pamphile appartient à la MRC de l'Islet (17.500 habitants pour près de 2.500 km² soit presque la moitié de la Sarthe).     

 

     La Ville édite une "Infolettre" mensuelle très intéressante. En la lisant, on se dit que Sablé et la communauté de communes pourraient trouver des idées intéressantes. Je vais vous en livrer quelques-unes. 

          - Celle de novembre 2023 annonce le "gala de reconnaissance des bénévoles" qui aura lieu le 7 décembre 2023. Cela rappelle un évènement ayant eu lieu à Sablé il y a quelques années.

          - Celle de juillet 2023 fait le compte-rendu d'une consultation publique sur le "milieu de vie" qui a eu lieu le 30 mai. 

          - Celle de juin 2023 propose la location de vélos électrique avec un essai le 1er du mois ; ce service est gratuit pour les habitants de Saint Pamphile âgés de plus de 50 ans. 

          - La même présente :  la "journée de la famille" du 3 juin ; le "registre des loyers" pour augmenter la transparence dans le marché résidentiel ; le programme "rénorégion" (aide à la rénovation des maisons des citoyens modestes).

          - Celle d'avril 2023, outre une chasse aux "cocos" pour les enfants, cherche des bénévoles pour le service d'accompagnement transport pour les rendez-vous médicaux.

          - Celle de février 2023 annonce un programme de "francisation" des travailleurs étrangers. En effet, cette ville est francophone à plus de 99% ; quelques étrangers sont francophones de naissance ; d'autres ont appris le français. Cependant, des travailleurs immigrés ont été embauchés récemment sous contrat par les industries du bois et ils ont besoin d'apprendre la langue officielle du Québec (même si beaucoup d'habitants se débrouillent très bien en anglais). 

          - Celui de janvier 2023 fait le compte-rendu de la fête de Noël. 

 

     On peut ajouter que la ville loue des skis et raquettes pour explorer les sentiers et qu'elle a mis au point tout un programme dans le cadre "Municipalité Amie des Aîné-e-s"

 

     Pour en savoir plus 

l'infolettre : https://saintpamphile.ca/infolettre

facebook :  https://www.facebook.com/saintpamphile

le site de la ville : https://saintpamphile.ca/

    

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23 janvier 2024 2 23 /01 /janvier /2024 11:12
Vivre ensemble : les immigrés parmi nous

     Il s'agit d'une brochure de 16 pages publiée par le Secrétariat d'État chargé des immigrés. Je l'ai retrouvée en faisant du ménage dans mes archives. Elle a fait l'objet d'une diffusion importante. Elle n'est pas datée mais on a une idée de la période quand on constate, page 3, qu'elle est préfacée par François Autain (1935 - 2019). Celui-ci, qui fut maire de Bouguenais (dans la banlieue de Nantes) était un militant de gauche, successivement membre du PSU, du PS, du Mouvements des Citoyens de Jean-Pierre Chevènement, du Parti de Gauche, fondé par Jean-Luc Mélenchon. Il était l'oncle de Clémentine Autain, députée LFI depuis 2017. Il fut également député puis sénateur et, donc, secrétaire d'État au début du premier septennat de Mitterrand. Il a occupé différents postes mais celui qui nous intéresse dura de juin 1981 à mars 1983. 

 

     Que contient ce document ? 

Vivre ensemble : les immigrés parmi nous

     L'introduction est très courte et c'est la dernière phrase qui la résume : "Comprendre l'immigration, combattre les idées fausses, tel est l'objet de notre brochure". 

 

     Les informations qui sont fournies par cette brochure sont résumées dans le sommaire. Il en ressort qu'il ne faut pas combattre les immigrés mais, au contraire, faire en sorte qu'ils soient mieux intégrés dans la société. 

 

     Une telle brochure gouvernementale serait impensable aujourd'hui car le macronisme épouse toutes les thèses de la droite, y compris les plus extrême. Raison de plus pour la faire connaître car si les statistiques que l'on y trouve sont en grande partie périmées (plus de 40 ans ont passé), les arguments présentés n'ont pas pris une ride. Ceux que ça intéresse peuvent me demander de leur envoyer le texte intégral. 

 

     Voir également : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/11/pastorale-des-migrants.html et, d'une façon générale : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/tag/immigres%20a%20sable%20et%20en%20sarthe/

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22 janvier 2024 1 22 /01 /janvier /2024 08:03

  Suite de l'article concernant les projets à l'intention des piétons et cyclistes de Sablé (voir :  https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2024/01/ponts-passerelle-peripherique-nature.html)

 

     Passons au "Périph'Nature". Il est présenté ainsi sur le site de la commune de Sablé (Actualités/Mobilités). On notera que l'article n'est pas daté mais qu'il doit avoir été écrit en 2020 : 

 

     UN PROJET DE CIRCULATION DOUCE POUR 2024  : 

 

     À vélo, à pied, en trottinette… La nouvelle municipalité propose une alternative à la voiture : la réalisation du Périph’nature. « Nous avons rencontré des Saboliens qui trouvent les rues trop dangereuses pour se déplacer à vélo. Ils n’ont pas la possibilité de changer de moyen de transport », d’autres « souhaitent la construction d’une passerelle sur la Sarthe, depuis une dizaine d’années », explique Benoît Legay, adjoint au maire en charge de l’espace public, des espaces verts et de la mobilité. « Nous répondrons à ces besoins et faciliterons l’ensemble des déplacements doux par la réalisation du Périph’nature. Il s’agit d’une boucle sécurisée autour de Sablé accessible aux joggeurs, aux promeneurs, aux cyclistes ». 

 

     Cette boucle valorisera les aménagements existants, mais aussi les points remarquables tels que le parc du château, le port fluvial, le viaduc, le jardin public. Une passerelle sur la Sarthe facilitera l’accès du quartier du Pré à l’hippodrome. Le projet entrera dans le cadre d’un plan de circulation global sur l’ensemble de la ville destiné à offrir une meilleure qualité de vie aux saboliens et participer à la réduction de l’effet de serre.

 

     Ce Périph’nature devrait voir le jour d’ici 2024 pour un budget évalué à 2.5 millions d’euros.

 

     Curieusement, on ne trouve aucune carte sur le site de la commune. Pour vous aider à vous y retrouver, je vous joins cet article qui comporte le dit plan que certains - non Saboliens - ont pris pour le "plan vélo" de la Municipalité : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/12/plan-velo-de-la-municipalite-sabolienne.html    

 

     Depuis quelques mois, les travaux ont démarré et une nouvelle phase est annoncée pour 2024. Commentaires : 

 

          - Cet équipement est censé répondre à un besoin de sécurité pour les cyclistes circulant dans Sablé. Néanmoins, on constate que le projet est périphérique comme son nom l'indique et est surtout destiné aux promeneurs et aux touristes. Sauf exceptions : de Montreux jusqu'au centre-ville ; entre les quartiers de la rive droite et ceux de la rive gauche ; entre le vieux Gastines et le centre-ville. Néanmoins, il n'est pas écrit que ces pistes seront éclairées ce qui veut dire qu'elles ne seront pas empruntées lorsqu'il fera nuit. De toute façon, les problèmes de sécurité pour les vélos se situent essentiellement là où circulent les camions et surtout aux carrefours ; or, la Municipalité ne semble pas avoir de projet pour les résoudre ou pour améliorer l'existant. Donc, la justification de ces travaux par la "sécurité" des cyclistes est fallacieuse. 

 

          - Il sera ouvert à la fois aux piétons et cyclistes comme toute "voie verte". Ce qui pose un gros problème pour les piétons qui devront se méfier des cyclistes (pour les enfants c'est encore plus dangereux) et, accessoirement, pour les cyclistes qui devront rouler à allure très modérée aux périodes "de pointe". Il aurait été nettement plus économique et plus sécurisé de réaliser un simple chemin enherbé réservé exclusivement aux piétons. 

 

          - Cette voie verte va longer la Vaige et l'Erve sur une partie significative de son parcours. Quel sera l'impact sur la faune et la flore d'une voie en dur de 3 mètres de large au moins ? Je ne connais pas d'autres exemples de voies de ce type le long d'une petite rivière. Il faut rappeler que les bords de la Vaige à Montreux et dans le parc du Château sont refuges LPO. Qu'en pense la Ligue pour la Protection des Oiseaux ? Est-ce qu'elle a été consultée ? Je signale, par ailleurs, que les riverains ne semblent pas être au courant.

 

          - Dans le quartier de Montreux, les travaux sont quasiment achevés pour la somme "modique" de 110 000 euros. Or, il existait déjà un chemin enherbé sur toute la longueur ; quel est donc l'intérêt  de l'élargir et de de créer une piste en "dur" d'autant que les cyclistes peuvent emprunter des rues parallèles de bonne qualité où ils rouleront plus vite ? Ce sont 110.000 euros dépensés inutilement. Je pense qu'il aurait fallu commencer par l'amélioration du chemin qui passe au pied du parc du Château entre le gymnase du lycée et la Sarthe et qui est très utilisé ; il est un peu dégradé : une réfection complète aurait été peu dispendieuse. 

 

         - La somme annoncée (2,5 millions d'euros) correspond-elle seulement à la construction de cette voie verte ou est-ce qu'elle incluait la passerelle et, également, les acquisitions foncières ? 

 

     L'idée était bonne mais la réalisation semble fort coûteuse pour une utilité limitée. 

 

     Pour tout savoir au sujet du vélo à Sablé et dans les environs, voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/tag/velo/

 

     On entend de plus en plus des personnes habitant des communes voisines de Sablé demandant la création de pistes cyclables entre leur lieu de résidence et Sablé.  Si on veut que l'aménagement se situe le long de la route, c'est totalement déraisonnable (et pas seulement pour des raisons financières). D'autres semblent plus sérieux en demandant à ce que les chemins piétonniers le long de la Sarthe soient ouverts aux cyclistes ; pour ma part, j'y suis très hostile surtout  pour des raisons de sécurité. Il n'y a quand même pas de grand danger à emprunter la route en vélo entre Sablé et Solesmes ou entre Sablé et Juigné. Et si c'est pour copier les aménagements réalisés rue Gambetta, franchement NON MERCI. 

 

 

 

 

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19 janvier 2024 5 19 /01 /janvier /2024 12:13

     Lors de la cérémonie des voeux qui s'est déroulée vendredi dernier, nous avons pu assister à un petit film présentant ce qui devrait constituer la grande oeuvre du mandat de Nicolas Leudière : la passerelle sur la Sarthe. Ce documentaire était assez curieux (avec fond blanc comme si on se trouvait dans le Grand Nord enneigé) et ne permettait pas du tout de comprendre où il allait se situer. Dommage !

 

     Le maire a annoncé que l'ouvrage allait coûter plus de 3,5 millions d'euros hors taxes ce qui n'est pas une petite somme mais il a précisé que nous aurions droit à d'importantes subventions. Acceptons-en l'augure tout en sachant que ce n'est que quand TOUTES les factures sont acquittées que l'on a une idée précise des sommes dépensées. 

 

     Je n'ai pas d'hostilité de principe à ce projet. Du reste, comme pour nombre d'autres éléments du programme du candidat Leudière en 2020, c'était directement piqué aux propositions faites par l'opposition de gauche depuis des années. D'ailleurs, nous avons, nous aussi, fait paraître un projet précis sur ce point lors de la campagne électorale (voir :  https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2020/06/demandez-le-programme.html et  https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2020/06/le-programme-une-passerelle-sur-la-sarthe.html) ; on remarquera que la passerelle se situait plus en aval donc aurait coûté moins cher. Nous pensons qu'une passerelle pourrait permettre de mieux relier entre eux les quartiers situés de part et d'autre de la Sarthe en évitant de passer par le centre-ville mais nous ne promettons pas la lune. 

 

     En effet, le maire a indiqué, lors des mêmes voeux, qu'il y avait 13 000 véhicules par jour qui traversaient la rivière par la pont de la déviation et 10 000 par le pont situé entre la mairie et l'église. Il pense que c'est trop et semble considérer que ce trafic diminuera de façon sensible grâce à la passerelle. Je pense qu'il se trompe. 

 

     Certes, on peut espérer que ceux utilisaient leur voiture pour aller de Montreux jusqu'à la piscine ou au stade Rémy Lambert ou, inversement, du quartier du Pré jusqu'aux équipements de l'Hippodrome, à la Médiathèque, à l'école de musique, au Lycée ou à la gare emprunteront la passerelle mais il y a des limites. Si la distance aller- retour dépasse les 4 km à pied, les usagers chercheront d'autres solutions ; les parents ne laisseront pas leurs jeunes enfants aller seuls sur la passerelle et les voies qui y mènent (surtout le soir) ; quant aux jeunes cyclistes on peut faire les mêmes pronostics. Par contre, pour la pratique de loisirs, la passerelle prouvera son utilité de lien entre les deux rives. 

 

     Mais, alors, comment réduire la circulation automobile dans Sablé ? 

 

     Il faut distinguer la circulation de transit et la circulation locale.

 

          Concernant la première, la principale solution aurait été de réaliser le contournement dont on parle depuis plus de 40 ans (voir le dernier article en date : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2018/12/le-departement-de-la-sarthe-joue-au-pere-noel.html et quelques-uns plus anciens : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-deviation-de-sable-a-la-saint-glinglin-108115121.html et, pour les détails, https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-deviation-de-sable-suite-114048226.html).  Or, Fillon a occupé tous les postes hormis celui de Président de la République et, pourtant, le dossier n'a toujours pas avancé sérieusement (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2016/01/poisson-d-avril-en-janvier.html). Autant dire qu'il ne faut pas se bercer d'illusion : le projet est enterré faute d'argent. D'autant que certains "écologistes" sont vent debout contre ce projet soit parce que ça détruirait l'environnement soit parce que ça inciterait à utiliser sa voiture. Les riverains de la rue du Général Leclerc ou de la déviation actuelle apprécieront. 

          Une autre solution, plus générale, est de réduire la circulation des véhicules au profit du train ou d'une relocalisation des activités. Cela risque de prendre du temps malgré les beaux discours. 

 

          Pour ce qui est de la circulation dans un rayon de 30 km autour de Sablé, des remarques et propositions ont été émises lors du débat sur les mobilités (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/11/forum-des-mobilites-a-sable.html). Le vélo, la trottinette, la moto ont un rôle à jouer mais il sera modeste. Le développement des transports en commun (train, bus, autocars) et la gratuité du bus urbain sont décisifs mais ne résolvent pas tout. Il faut y ajouter le co-voiturage qui en est encore aux limbes. Une mesure immédiate pourrait être de mettre en place une navette gratuite pour les ouvriers en 3x8 très nombreux.  Il faut, cependant rappeler que la commune propose plus de 12.000 emplois ce qui signifie que la majorité des salariés viennent d'autres communes ; une partie vient en train ; quelques-uns se déplacent en vélo ; tous les autres utilisent leur voiture. 

 

     Il y a, cependant, deux obstacles de taille à la réduction de la circulation locale. Tout d'abord, le fait que les zones commerciales se situent à la périphérie ; certes on peut prendre le bus ou utiliser son vélo pour quelques courses mais si on remplit son caddie !!! Ensuite, il ne faut pas oublier que notre commune est le second centre industriel du département ce qui attire une intense circulation de camions pour approvisionner les usines et pour, ensuite, livrer la production. Ceci est particulièrement évident pour l'agro-alimentaire. 

 

     Par contre, des mesures "punitives "auront un impact limité. Je pense, en particulier aux chicanes (au sens propre et figuré) qui sont mises en travers des automobilistes rue Gambetta. Qui sont d'autant plus stupides qu'elles gênent désormais les cyclistes qui y circulaient sans problème antérieurement (voir le dernier article d'une très longue série car il s'agit d'un sujet qui me tient à coeur : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2023/12/rue-gambetta-un-bilan-peu-reluisant.html). 

 

     A suivre (au sujet des voies "vertes")

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  • : Le blog de Gérard FRETELLIERE
  • : Sabolien depuis plus de 40 ans. Conseiller municipal d'opposition de 1989 à 2008 puis de nouveau de 2016 à 2020. Ancien responsable syndical. Militant associatif (écologie, défense des demandeurs d'emploi, aide à l'intégration des étrangers). Je circule en ville à vélo ou à pied. Géographe de profession, je suis passionné de voyages et de jardinage. J'ai créé ce blog en 2011.
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