Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 février 2018 1 26 /02 /février /2018 19:21
Partager cet article
Repost0
23 février 2018 5 23 /02 /février /2018 18:12
A gauche, le débat est nécessaire

     La gauche, toutes tendances confondues, n'a rassemblé que 27% des voix aux dernières présidentielles. C'est le plus mauvais score d'une présidentielle voire de quelque élection nationale que ce soit. Le score aux législatives n'a pas été meilleur. Les dernières législatives partielles n'infirment pas la tendance ; au contraire. Tout le monde devrait donc bien comprendre que sans unité et sans dynamique, la gauche est condamnée à une longue opposition. 

 

     Au sein d'une gauche sinistrée, Jean-Luc Mélenchon et La France Insoumise ont été les seuls à tirer leur épingle du jeu aux présidentielles. Cependant, ils ont tiré une leçon erronée de leur score excellent : ils ont proclamé urbi et orbi que le rassemblement se ferait au sein de LFI ce qui n'a pas été très efficace pour les législatives (http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2017/05/quel-avenir-pour-la-gauche.html). 

 

     Ils ont cependant obtenu un groupe de 17 parlementaires à l'Assemblée Nationale grâce au renfort de 4 autres députés dont Clémentine Autain, membre de Ensemble, soutenue par le Parti Communiste et LFI. Mélenchon expliquait que ce groupe serait "discipliné" et on peut lui faire confiance pour "discipliner". 

 

     En Corse, les militants de LFI, dans leur grande majorité ont décidé de faire alliance avec la PC local ce qui a ulcéré Mélenchon qui a donné un coup de poignard dans le dos de ceux qui avaient fait campagne pour lui là-bas (http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2017/11/elections-en-corse-a-quoi-joue-melenchon.html)

 

     Ces ukases ne sont pas de nature à ,renforcer le mouvement d'autant que la Convention qui s'est réunie fin novembre 2017 n'a pas donné une image de démocratie (   http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2017/11/n-est-pas-un-congres.html)

 

     Quelques "happy few" ont le privilège d'exprimer la pensée mélenchonienne. Parmi eux, un jeune député du Nord, Adrien Quatennens qui, dans un entretien récent avec le "Journal du Dimanche", a enfoncé le clou du refus de l'union. Ce qui a amené quelques partisans de Mélenchon n'ayant pas abdiqué leur liberté de parole à réagir en lançant un débat de fond. Parmi eux, Catherine Tricot, ex militante communiste et rédactrice à "Regards"  et Clémentine Autain, une des responsable de "Regards" et militante d'Ensemble. La première a été incendiée par Manuel Bompard, l'homme fort de LFI. Quant à la seconde, "Le Monde" rapporte qu'elle a été la cible d'une série d'attaques de ses "amis" et que Mélenchon en personne a soutenu ses zélés partisans. Sans oublier quelques menues humiliations.

 

     Pour que chacun se fasse une opinion sur le crime de lèse-majesté commis par notre camarade dans un entretien récent à "Politis", je vous le livre intégralement ci-dessous. 

  

« La FI doit discuter sans humilier » 

La France insoumise veut-elle le rassemblement à gauche ? La députée insoumise CLÉMENTINE AUTAIN demande à Jean-Luc Mélenchon d’infléchir sa stratégie.
 

Creuser encore le sillon de l’autonomie stratégique. Telle est la leçon tirée par Jean-Luc Mélenchon à la suite des deux élections législatives partielles du dimanche 28 janvier, et qui ont écarté la France insoumise (FI) du second tour. Dans une intéressante interview au JDD, Adrien Quatennens, député « insoumis » du Nord, a enfoncé le clou, jugeant que l’unité de la gauche était devenue un « repoussoir », et que le rassemblement conduirait à reconstituer « le radeau de la méduse » avec du « vieux bois mort ». Clémentine Autain, élue députée FI avec le meilleur score de France à gauche (37,5 % au premier tour) avec le soutien du PCF, critique la ligne stratégique choisie par la direction de son mouvement et appelle à davantage de démocratie interne.


 

Quelles leçons tirez-vous des législatives partielles à Belfort et dans le Val-d’Oise où la droite l’a emporté dimanche dernier ?


Clémentine Autain : L’enseignement majeur, c’est l’abstention grimpante. Pour le reste, je ne vois pas comment on peut tirer de grandes conclusions stratégiques. Dans ces circonscriptions de droite, la baisse de La République en marche profite malheureusement au parti Les Républicains, qui engrange sur la chute du FN. Le PS s’effondre de façon impressionnante ! La France insoumise [FI] s’ancre, s’affirmant comme le seul mouvement qui tient debout sur le flan gauche, ce qui lui donne de grandes responsabilités pour l’avenir. Mais elle ne capitalise pas pour l’instant sur l’effacement des autres partis de gauche. Or, pour passer des près de 20 % de la présidentielle à la majorité, il nous faut devenir plus attractifs et convaincants pour les abstentionnistes mais aussi pour des électeurs de gauche qui désertent. La marche est haute.

 

Adrien Quatennens a estimé que, pour la partielle de Belfort, où la candidate de la FI était soutenue par le Mouvement républicain et citoyen (MRC) et le PCF, la « soupe de logos » avait agi comme un « repoussoir ». Est-ce aussi votre analyse ?

 

Non. D’abord, parce que la candidate de la FI à Belfort avait un matériel de campagne siglé FI, loin de la kyrielle des logos. Ensuite, parce que le résultat dans le Val-d’Oise n’est pas meilleur. Enfin, parce que l’on pourrait voir les choses à l’inverse : le score de la candidate FI étant à peu près le même qu’en juin, où elle n’était soutenue par aucun autre parti, on pourrait aussi se dire que les électeurs du MRC et du PCF ne sont pas allés voter pour une candidate FI, pas plus que les anciens électeurs PS. Il faut s’interroger.

 

Sur la capacité de la FI à faire l’unité à gauche ?


J’ai toujours prôné l’unité. Mais, si pas plus aujourd’hui qu’hier les militants et électeurs de notre gauche ne veulent la division, le cartel d’organisations a perdu sa force propulsive. Jean-Luc Mélenchon l’a compris en se lançant dans la présidentielle avec un nouveau mouvement, la France insoumise. L’addition de sigles n’est pas l’élément déclencheur de la dynamique politique. L’unité des partis existants ne suffit plus, ne serait-ce que parce qu’ils se sont terriblement affaiblis. Pour autant, je suis convaincue que le pluralisme politique est un atout indispensable pour nous faire grandir, que la diversité des parcours militants est une richesse. Une force à vocation majoritaire est nécessairement diverse, et non un bloc monolithique.

 

Jean-Luc Mélenchon s’est montré rude avec les syndicats cet automne...


Sur le fond, il a posé la bonne question : comment peut-on construire un front social et politique ? Les syndicats y ont vu une forme d’arrogance ou de domination, je le regrette. Il faut travailler au dépassement du clivage entre syndicalisme et politique sans penser que cela signifiera la fin des distinctions entre les deux sphères. Depuis un siècle, les syndicats veulent, à raison, se défaire de leur inféodation aux partis politiques, mais cela nuit à tout le monde de penser le social et la politique comme deux univers distincts. Infliger une défaite à Macron suppose d’unir les forces qui n’acceptent pas ce mélange de libéralisme effréné et d’autoritarisme. La FI a un rôle moteur à jouer dans la constitution d’un front d’opposition sociale et politique.

 

Que dire de vos rapports avec le PCF ?

 

La discussion stratégique doit être menée clairement avec eux mais sans humilier ou mépriser. Sur le fond, la FI et le PCF partagent l’essentiel, même s’il reste des désaccords, sur le nucléaire par exemple. D’ailleurs, le PCF a fini par soutenir Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle et les deux groupes à l’Assemblée nationale (FI et GDR) rament de concert contre la majorité. C’est sur la stratégie que le bât blesse aujourd’hui. Reste à savoir quelle est l’orientation du PCF pour les années à venir...

 

Celle de la FI semble claire, en tout cas.

 

La boussole stratégique de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, qui s’est clairement démarqué du PS, a permis de crédibiliser notre proposition politique, totalement distincte du naufrage socialiste. Mélenchon a rempli le mot « gauche » au lieu de le brandir comme un étendard. Il a mis l’accent sur le mouvement, la nouveauté. Aujourd’hui, nous devons agréger plus encore pour bâtir l’alternative à Macron : des individus écœurés par la gauche et par la politique, mais aussi des courants historiques, des forces constituées, des intellectuels et des artistes, des corps intermédiaires. Une chose est de dire : on range les drapeaux rouges, c’est passé de mode. Une autre est de donner le sentiment qu’on jette dans les poubelles de l’histoire les acteurs et héritiers du mouvement ouvrier. Si le neuf doit dominer, l’histoire ne peut être balayée d’un revers de la main, et si l’on vise la constitution de majorités, aucune voix éprise de rupture sociale et écologiste ne peut manquer.

 

Dans son interview au JDD, Adrien Quatennens fustige le rassemblement mais affirme que la FI pourrait rebâtir des liens avec le PS si celui-ci se choisissait Emmanuel Maurel pour premier secrétaire. N’est-ce pas contradictoire ?

 

La gauche est en lambeaux. Mais pas toutes ses composantes pour les mêmes raisons. Les socialistes s’étiolent de n’avoir pas su proposer une alternative au libéralisme débridé et généralisé. Nous nous séparons de la gauche qui s’est laissée prendre par le pouvoir et l’argent. Si nous voulons prendre le pouvoir à ces destructeurs de vie et de liens, il faudra bien refaire une majorité d’idée et des alliances politiques. Que chacun fasse son boulot. Et que le dialogue reprenne sur les bases de la rupture avec quarante ans de politiques néolibérales et productivistes. Je souhaite une stratégie cohérente et fédératrice. Porteuse de colère mais plus encore d’espoir. Il faut que nous passions plus nettement d’un statut d’opposant à un rôle de proposant.

 

À l’Assemblée, n’avez-vous pas peur d’être condamnés à l’impuissance comme l’étaient les frondeurs que vous critiquiez ?

 

Notre présence à l’Assemblée permet de faire caisse de résonance dans le pays. C’est un point d’appui. Nous apparaissons comme l’opposition principale à la macronie. La droite est pétrifiée devant ce gouvernement qui lui emprunte le cœur de son logiciel. Les socialistes, éclatés et déboussolés, peinent à frapper les esprits. Face à cette politique qui aggrave les précédentes mais leur ressemble, notre projet représente l’autre chemin. Et il se manifeste avec cohérence, énergie et créativité.

 

Quel bilan faites-vous de la construction du mouvement de la FI ?


Je trouve très intéressant que le mouvement FI se garde de reproduire les schémas classiques des partis traditionnels, avec leur fonctionnement pyramidal. Je plaide pour une forme plus polycentrique, s’appuyant sur différentes légitimités, différents espaces d’impulsion. Inventer de nouvelles façons de faire mouvement commun est un pari nécessaire mais audacieux, et forcément fragile. Une fois que l’on s’émancipe des formes classiques, il faut encore trouver les mécanismes qui permettent la délibération collective. En période électorale, un candidat, un programme et les militants s’activent pour les défendre, les populariser. En dehors des élections, le temps vient du débat, des sujets à trancher. Comment faire vivre la conflictualité aussi inéluctable que souhaitable pour un mouvement démocratique ? Qui décide de la manière dont on dépense l’argent ? Comment se tranchent les grandes orientations stratégiques ? C’est précisément parce que la FI est une force vivante et non une secte que ces discussions émergent. On doit réfléchir à comment faire vivre le pluralisme en interne, sinon cela va finir par aller à l’encontre de l’efficacité.


 

Partager cet article
Repost0
14 février 2018 3 14 /02 /février /2018 12:37
Conseil Municipal du 12 février 2018

     Ce Conseil, le premier de l'année 2018, a été, en grande partie, consacré au Rapport d'Orientation Budgétaire (autrefois nommé Débat d'Orientation Budgétaire, ce qui était plus logique sauf à imaginer que le maire puisse présenter un rapport sans débat !). Ce R.O.B. prélude au vote du budget. Pour en savoir plus voir : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/article-le-budget-municipal-pour-les-nuls-124166523.html

 

     Le maire et ses adjoints ont présenté leurs projets pendant près de 55 minutes. Les élus d'opposition sont  intervenus sur ce rapport pendant une vingtaine de minutes. Puis la majorité a répondu et complété pendant une quinzaine de minutes. En gros : 1 h 30 de débat. Le reste de la séance a été consacré, comme il est d'usage, à des questions concernant les attributions déléguées et à une série de délibérations. 

 

     Vous pourrez comparer avec les débats de l'an dernier (voir http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2017/02/conseil-municipal-du-6-fevrier-2017.html) auxquels je participais et ceux de 2015 (http://gerard.fretelliere.over-blog.com/article-sable-on-va-se-serrer-la-ceinture-suite-125487464.html) où je n'étais que spectateur. Il y a des similitudes évidentes dans mes remarques - tout particulièrement en ce qui concerne les fameuses "contraintes" budgétaires - ce qui n'a rien d'étonnant pour plusieurs raisons. D'une part, la Municipalité défend le programme pour lequel elle s'est engagée devant les électeurs ; ce qui est logique. De la même façon, l'opposition enfonce le clou sur les points de fragilité de la politique municipale ; ce qui est dans son rôle. Enfin, les majorités parlementaires successives confirment le choix de réduction des dépenses publiques - y compris celles des communes - ce qui doit nous amener à continuer à dénoncer cette politique qu'elle soit le fait de la droite, des socialistes (et alliés) ou des macroniens.

 

     Je ne vais pas répéter ce que disent les journaux qui ont, d'ailleurs, choisi des angles différents. Je vais résumer ce que les élus d'opposition ont dit, préciser certaines analyses et critiquer éventuellement les réponses de la majorité. 

 

     Encore une fois, je suis surpris que Monsieur Joulaud critique aussi peu la majorité parlementaire (et il ne s'agit même pas de sombrer dans la polémique). Quand il analyse le contexte, on a parfois l'impression de lire la prose gouvernementale. Or, comme je l'ai déjà écrit, les finances communales sont de plus en plus sous tutelle. Nous allons encore perdre des recettes du fait des choix de la majorité présidentielle. Et, surtout, l'annonce de la suppression de la taxe d'habitation pour 80% des ménages est un piège. Pour 3 raisons. Tout d'abord, même si "l'État" s'est engagé à compenser au centime près la perte de recette, chacun sait que dans des situations identiques la promesse n'a pas été tenue. Ensuite, parce que les communes ne pourront plus, à l'avenir, modifier les taux de la TH. Il ne leur restera que les taux des taxes foncières que ne paient que les propriétaires. Enfin parce que l'on ne sait pas vraiment avec quel argent l'État va compenser cette suppression qui sera, d'ailleurs, progressive : hausse de ses impôts ou baisse de ses dépenses ; dans tous les cas, il y aura un dindon de la farce.

 

     Nous avons posé de nombreuses questions concernant les finances communales d'autant que les documents dont nous disposons ne sont pas toujours limpides. On peut espérer avoir des éclaircissements avant le vote du budget. 

 

     Nous sommes également intervenus sur l'attractivité de notre commune. A ce sujet, le maire m'a accordé une bonne publicité en indiquant qu'il lisait mon blog (en particulier cet article : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2018/01/rendre-sable-plus-attractive-oui-mais-comment.html) que je vous invite à lire également. Nous avons surtout mis l'accent sur les points suivants (et fait des propositions)

          - Si la Place Raphaël Élizé a retrouvé ses commerces, il n'en est pas de même partout. Ainsi rue de l'Ile où il y a également des logements vides, en partie parce que les habitations du premier étage sont liées au commerce. Partout, les commerçants non propriétaires de leurs fonds se plaignent des loyers trop élevés.

          - Montreux n'a toujours pas de commerce ce qui nuit à l'attractivité du quartier

          - Les menaces de fermeture de classes (3 étaient proposées mais une est "sauvée") montrent non seulement le vieillissement de la population mais également des transferts importants vers le privé (voir : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2016/10/ecoles-de-sable-de-2001-a-2016-progression-du-prive-recul-du-public.html)

 

     Mes collègues et moi avons abordé bien d'autres sujets (la presse les aborde généralement) : 

 

          - L'extension de IONISOS

          - La vente d'un bâtiment industriel à la Communauté de Communes

          - Le coût de La Folle Journée pour la commune

          - Les travaux au stade Sosthène Bruneau

          - Les travaux pour améliorer la sécurité des vélos (on ne va pas se ruiner)

          - La baisse régulière du nombre d'équivalents temps plein du personnel municipal (et il ne s'agit pas seulement de transferts vers la CDC)

          - Les travaux Place Raphaël Élizé. 

          - Des horaires aberrants sur la ligne Le Mans - Sablé

          - Le renouvellement des jeux pour enfants (en particulier au parc du Château)

          - etc... 

 

     Et nous avons appris que les impôts locaux allaient augmenter de 1,2%. La Municipalité n'y est pour rien car ce sont les députés (majorité LREM) qui ont décidé d'augmenter les bases taxables dans cette proportion.

 

     Pour ceux qui ne sont pas venus assister au Conseil du 12 février, il vous reste une séance de rattrapage : le lundi 9 avril. Ce jour-là, le Conseil votera le budget 2018. J'ai posé une question car il me semblait que le budget devait impérativement être adopté avant le 31 mars de l'année en cours. Il m'a été répondu que la date limite avait été repoussée au 15 avril. J'ai vérifié et, effectivement, le délai a été repoussé de 15 jours depuis une loi du 29 décembre 2012. Ce qui, en tout état de cause, me semble fort tardif. 

 

     Vous pouvez me contacter pour des demandes d'informations ou critiques en utilisant le lien de ce blog. Vous pouvez me retrouver sur facebook (où il y a plus d'articles). A bientôt.

Partager cet article
Repost0
7 février 2018 3 07 /02 /février /2018 18:31

     Vous la trouverez ci-dessous. Cette résolution relance une forte dynamique avec le lancement de campagnes et de débats. Il est dommage que certains, en son sein, donnent l'impression de privilégier leur activité dans La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon au risque d'affaiblir le mouvement.

Partager cet article
Repost0
4 février 2018 7 04 /02 /février /2018 22:46
Retour sur l'échec de François Fillon

     Un an après les révélations du "Canard Enchaîné" sur l'emploi de Mme Fillon comme "assistante parlementaire" de son mari, deux documentaires sont revenus sur les raisons de l'échec de l'ancien Premier Ministre à la présidentielle de 2017. 

     Il s'agit tout d'abord de "Qui a tué François Fillon ?" sur BFMTV le 29 janvier et le 3 février et, ensuite, "François Fillon, l'homme qui ne pouvait pas être président" sur France 5 le 4 février. 

    

     Comme j'ai longtemps côtoyé François Fillon et que j'ai été interrogé à son sujet une bonne cinquantaine de fois par les médias locaux, nationaux et internationaux, j'ai regardé ces deux émissions. J'ai trouvé qu'elles étaient intéressantes et bien documentées. Le schéma est le même : raconter l'histoire de l'échec en alternant des documents d'actualité et des entretiens avec des personnalités (quasi exclusivement des militants de droite) et des journalistes. Très souvent les mêmes. L'angle est, par contre, différent : le premier document essaie de trouver qui se cache derrière les révélations mettant en cause le candidat ; le second, plus long, essaie d'expliquer les causes de l'échec et remonte parfois plusieurs années en arrière. 

 

     Je ne vais résumer ces émissions que tout un chacun peut regarder en différé. Quelques remarques sans plus.

 

     Tout d'abord, je déplore que les journalistes aient passé trop de temps au sujet de Robert Bourgi qui n'a pas la réputation de dire toute la vérité. Il se vante d'avoir "tué" Fillon mais les motivations qu'il exprime sont assez superficielles. La question que l'on peut se poser est de savoir pourquoi l'ancien Premier Ministre a accepté le cadeau empoisonné de l'ami de Sarkozy qui, à l'évidence, jouait double jeu.

 

     Autre point intéressant : les journalistes du premier documentaire laissent entendre que "le Canard Enchaîné" n'avait récupéré les fiches de paie de Penelope Fillon que grâce à une "taupe" à l'Assemblée Nationale ce que le journal satirique semble avoir toujours nié. Il est curieux que cette assertion n'ait pas fait l'objet d'une enquête plus poussée.

 

     La personnalité de Fillon apparaît mieux à l'issue de ces documentaires. Son rapport à l'argent (à mon avis, il était obsédé par l'idée de ne pouvoir payer les mensualités d'emprunt et les frais d'entretien de son château). Son goût du secret qui l'empêche de révéler à ceux qui dirigent sa campagne les "affaires" qui pourraient le griller. Son amateurisme que j'avais déjà signalé (étonnant pour un professionnel de la politique) et son incapacité à anticiper. Sa combativité qui aurait pu payer si le premier tour avait eu lieu une ou deux semaines plus tard (mais il aurait perdu le second tour). Son attitude hautaine vis à vis de ses concurrents (non seulement ses "petites phrases" contre Sarkozy voire Juppé, mais, également, le fait incroyable et absurde qu'il ait mis des semaines voire deux mois pour contacter ces derniers) ; cet orgueil et cette incapacité à rassembler son camp lui avaient déjà joué un sale tour en 2004. Et, ce que je n'avais pas décelé jusque là : un certain dilettantisme dans les deux premiers mois de sa campagne. 

 

     Il est, cependant curieux que le second reportage soit si peu politique. Les journalistes n'évoquent pas le positionnement très droitier du candidat comme cause de sa défaite. En attaquant bille en tête le "modèle social" français et en s'affichant de façon ostentatoire sur des bases catholiques traditionalistes (alors qu'il est "chrétien conciliaire"), il a laissé un espace politique à Macron qu'il n'a pas venu venir sauf quand il était trop tard et qu'il était empêtré par ses "affaires". 

 

     Dans leur édition du 1er février, "les Nouvelles" publient quatre entretiens avec des proches de Fillon. Son partenaire de jogging ne dit pas grand chose. Le maire de Brûlon réfute ce qu'on a dit sur son rapport à l'argent. Les deux autres, qui l'ont connu dès le début de sa "vie" politique, jugent qu'il a mal réagi voire qu'il s'est donné les armes pour se faire tuer. Bref, qu'il n'a pas été à la hauteur de leurs attentes. Roger Server dont les propos sont remarquables de finesse va même plus loin en avouant qu'il ne connaissait pas bien Fillon dont il était pourtant très proche. 

 

     Pour les lecteurs qui voudraient en savoir plus sur ce que j'ai dit et, surtout, écrit, je vous donne, ci-dessous, les liens avec les articles publiés pendant cette campagne (hormis un article d'humeur contre une journaliste parisienne). Je n'ai rien changé. A vous de vous faire une opinion. Attention : ça commence par le plus récent pour remonter jusqu'au plus ancien. Et l'article sur l'amateurisme est indiqué en lien dans un autre article. Bonne lecture.

 

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2017/04/quel-avenir-pour-francois-fillon.html

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2017/04/apres-le-premier-tour.html

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2017/03/majorite-introuvable-aux-legislatives.html

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2017/03/le-programme-de-fillon-explique-par-lui-meme.html

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/tag/presidentielles%202017/4

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2017/02/plaidoyer-pour-francois-fillon.htm

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2017/01/madame-fillon.html

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2017/01/on-parle-de-moi-sur-un-site.proche-du-gouvernement-turc.html

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2017/01/le-volatile-vole-dans-les-plumes-du-chatelain.html

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2016/11/les-journalistes-a-l-assaut-des-catholiques-saboliens.html

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2016/11/francois-fillon-favorable-a-la-retraite-a-60-ans.html

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2016/11/le-micro-trottoir-encore-moins-credible-que-les-sondages.html

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2016/11/catholiques-integristes-fillonnistes.html

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2016/09/fillon-a-droite-toute.html

http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2016/06/francois-fillon-en-campagne.html

 

 

Partager cet article
Repost0
30 janvier 2018 2 30 /01 /janvier /2018 11:45

     Nous remercions tous ceux et celles qui sont venues nous rencontrer et les 3 journaux locaux qui ont publié un article. 

 

     Après avoir fait le bilan de notre activité en 2017 et présenté quelques unes de nos propositions, nous avons laissé la parole aux personnes présentes pour poser une série de questions. Puis nous avons continué la discussion autour des galettes et du verre de l'amitié. A ce sujet, il faut préciser que si la salle nous a été attribuée gratuitement, il n'en a pas été de même de ce que nous avons offert à manger et à boire.

 

     Si vous n'avez pas pu vous déplacer, vous pouvez toujours demander à nous rencontrer ou nous envoyer des messages (par exemple par l'intermédiaire de ce blog ou par mail à mon adresse ou par téléphone). Nous sommes au service des citoyens. 

 

     Prochain rendez-vous le 12 février pour la séance du Conseil Municipal à 19h (sauf changement de dernière minute). Séance très importante car on débattra du R.O.B. (Rapport d'Orientation Budgétaire) ; c'est à dire, les orientations de la Municipalité pour 2018 (voire au-delà). Les séances sont publiques. Nous vous attendons.

Partager cet article
Repost0
30 janvier 2018 2 30 /01 /janvier /2018 11:25

     J'avais lu un article dans "Le Monde" à ce sujet. Apparemment, tous les groupes étaient d'accord, hormis le groupe communiste (http://www.communistes-republicains-partidegauche.assemblee-nationale.fr/expressions/l%E2%80%99instruction-sur-la-tenue-vestimentaire-des-d%C3%A9put%C3%A9s-est-contraire-%C3%A0-la-libert%C3%A9-d%E2%80%99expres); Et la décision du bureau de l'Assemblée n'a pas fait beaucoup de vagues dans l'opinion hormis de la part de l'Observatoire de la Laïcité, gardien vigilant de la lettre et de l'esprit de la loi de 1905 (ce qui vaut, d'ailleurs, à son président, Jean-Louis Blanco) d'être régulièrement cloué au pilori par de soit-disant "républicains". 

 

     La Ligue des Droits de l'Homme s'insurge également. Je vous joins son communiqué

Partager cet article
Repost0
24 janvier 2018 3 24 /01 /janvier /2018 12:04
Rendre Sablé plus attractive : oui mais comment ?

     La presse a publié les résultats du dernier recensement et l'évolution de la population, du national au local (pour compléter, voir mon article écrit il y a 4 ans : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/article-sable-a-perdu-des-habitants-comment-l-analyser-122014458.html)

 

     Il faut prendre ces statistiques avec précaution et éviter d'extrapoler pour quelques habitants de plus ou de moins. En effet : 

          - Les statistiques ne sont pas d'une fiabilité absolue. D'une part parce qu'il n'y a plus de recensement national qui, à intervalle régulier, donnait une photographie de la population à un instant T. D'autre part, parce qu'il y a un certain nombre de personnes qui peuvent ne pas avoir envie d'être recensées (en particulier, les étrangers en situation irrégulière). il faut donc tenir compte d'une certaine marge d'erreur même si, en France, elle est faible. Enfin, si on compare 2015 à 2010, il faudrait étudier la population officielle de toutes les années intermédiaires pour savoir comment évolue la courbe.

          - Il y a deux façon de mesurer la population : la population municipale et la population légale (voir : https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1999). cette dernière est généralement plus importante que la première car elle intègre la populations comptée à part (par exemple, les internes) dont la définition a, d'ailleurs, récemment été modifiée. Ainsi, en "2015" (je mets entre guillemets car le recensement s'est étalé sur plusieurs années) le nombre des "comptés à part" était de 537 personnes à Sablé.

 

     En ce qui concerne la commune de Sablé, la population légale de 2015 est de 13 033 habitants contre 12 989 en 2010 (+ 44 habitants) ; la population municipale est de 12 496 contre 12 466 en 2010 (+ 30). Mais la population municipale était de 12 508 en 2014 (il y a donc eu une perte "statistique" de 12 habitants en un an). Par contre, elle était de 12 324 en 2011 donc une forte baisse "statistique" entre 2010 et 2011 (- 142) suivie d'une hausse . Tout cela pour conclure que la population de notre commune est relativement stable. 

     Je n'ai pas trouvé les statistiques concernant le communauté de communes mais seulement pour le canton (la CDC moins Bouessay) ce qui pose problème car celui-ci a gagné 2 communes entre 2010 et 2015. Au vu des commentaires et de ces statistiques, il apparaît que la stabilité est globalement la règle dans cette collectivité.

 

     Ces résultats peuvent inquiéter certains qui ont constaté une forte hausse de la population depuis le début des années 1960 jusqu'à la fin du XXème siècle : 6 885 en 1962 / 9 227 en 1968 / 12 7716 en 1999. Évolution de rythme comparable dans le périmètre de la CDC actuelle. Je ne partage pas cette nostalgie pour, au moins, trois raisons : 

          - Le rythme de croissance de la population française ralentit et la croissance a tendance à se concentrer sur les "aires urbaines" qui sont, parfois, très étendues. Celle de Sablé pâtit de la concurrence d'aires urbaines plus puissantes mais, selon "le Monde", elle voit sa population augmenter encore. Ce qui signifie que ceux qui travaillent, étudient, font du sport ou leurs achats...  à Sablé viennent aussi de plus loin que la CdC dans des communes qui progressent : on parle de périurbanisation.

          - De toute façon, pour que la population ne baisse pas, la principale solution est de  construire du fait du phénomène de desserrement que j'explique dans l'article de janvier 2014. mais où construire à Sablé ? Il y a un projet en cours aux anciennes serres (quartier de la Chartrie), des petites maisons vont remplacer la "Tour" de Montreux, l'écoquartier se remplit lentement. On peut y ajouter le legs d'Arsène Lebrun derrière le CRRP (mais quand sera-t-il loti ???) et l'ancienne gendarmerie (mais les 15 logements initialement prévus risquent de ne jamais voir le jour) Par contre, il n'y a plus de place à Gastines (sauf à modifier la réglementation concernant les anciennes mines). Le seul terrain disponible est celui de l'ancienne école Gambetta près de la gare pour lequel "officiellement", il n'y a pas de projet. 

          - Plutôt que de vouloir lotir alors que les communes rurales vont bientôt avoir du mal à vendre leurs terrains pourtant moins chers, il serait souhaitable de réduire le nombre de logements vacants qui sont anormalement nombreux à Sablé. D'une part, au centre, du fait de l'inadéquation de l'offre à la demande (rapport qualité/prix fort peu intéressant pour les locataires éventuels mais, d'ailleurs, également, pour ceux qui veulent louer une surface commerciale). D'autre part dans les HLM (et l'absence de commerce à Montreux ne va pas inciter les gens à s'y installer). Enfin parce que - comme chacun peut le constater - les maisons mises en vente sont plus nombreuses et ont du mal à trouver preneur alors même qu'il y a eu une baisse sensible des prix. Et on retrouve le problème de l'attractivité de la commune et, singulièrement, du centre-ville.

 

     Il y a attractivité et attractivité.

 

          - On rencontre toujours des gens qui viennent d'arriver à Sablé séduits par les possibilités d'emploi et le fort pourcentage de logements sociaux. Ce sont principalement des jeunes ménages, des salariés peu qualifiés, des précaires ou des migrants. Leurs revenus sont faibles ce qui explique que notre commune ait un niveau de vie moyen par habitant en dessous de la moyenne départementale et que deux quartiers sont pris en compte dans la politique de la ville. Double problème : moins de ressources fiscales et plus de dépenses sociales.

         - Inversement, des salariés qualifiés ou des cadres répugnent à venir s'installer dans Sablé même (voire dans la CdC) pour des raisons très variées. Pour créer de la mixité sociale et augmenter les ressources fiscales, il faut les attirer. Cela passe par l'amélioration des services, le renouveau du commerce en centre-ville, plus d'animations et, sans doute, comme le claironne le maire de Sablé, une meilleure publicité vantant les atouts de notre ville (mais l'un de nos nouveaux atouts - la "virgule" de Sablé - a des soucis). 

 

   Mais la population vieillit ; le pourcentage de retraités augmente. Cette augmentation est liée à la fois au vieillissement "naturel" des habitants de Sablé mais, également, à l'arrivée de ruraux désireux de s'installer en ville au moment de leur retraite. Donc, il y a de moins en moins de naissances, etc... et l'on rentrera rapidement dans une spirale de déclin. Ceci étant, dans les communes périphériques qui ont vu affluer de jeunes ménages, le même phénomène se produira à terme si ce n'est déjà le cas (dans les villages voisins, plusieurs maires sont inquiets pour l'avenir de leur école car les enfants des lotissements construits il y  5 ou 10 ans ont désormais quitté l'enseignement primaire). 

 

     Il est assez évident que la population de Sablé et de sa communauté de communes ne va pas augmenter de façon significative dans les prochaines décennies. Non pas parce que l'activité économique est en berne mais pour des raisons que l'on retrouve dans la plupart des communes et CdC de même taille. Et est-ce un mal ? Il ne faut pas ressasser le passé. Par contre, il est de la responsabilité des élus de diversifier le tissu économique (trop centré sur les emplois non qualifiés et l'agro-alimentaire), d'améliorer le cadre de vie (à commencer par la circulation), de diversifier les loisirs, de proposer un plan global de renouveau du centre-ville (logements, commerces, services...). Imaginons, imaginons !!!

 

     Ce sera l'un des enjeux du futur PLU Intercommunal qui doit être élaboré désormais par la CdC de Sablé dans les années à venir. Pour en savoir plus sur le PLU actuel et son rôle, voir mes articles dans la rubrique ad hoc et, en particulier le plus ancien : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/article-participez-a-l-enquete-publique-sur-le-plu-88357921.html

 

 

Partager cet article
Repost0
23 janvier 2018 2 23 /01 /janvier /2018 18:26

     J'ai déjà publié le communiqué d'Ensemble ! qui se félicite de la décision du gouvernement mais invite à ne pas baisser trop rapidement la garde et à être vigilants. (http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2018/01/notre-dame-des-landes-communique-de-ensemble.html)

 

     Un autre article plus développé fait le point sur les problèmes en suspens (https://www.ensemble-fdg.org/content/notre-dame-des-landes-maintenant-construisons-lavenir)

 

     Il faut désormais s'interroger sur les raisons qui ont amené Édouard Philippe et, derrière lui, Emmanuel Macron à abandonner ce projet en contradiction avec les déclarations du candidat Macron. 

 

     Il paraît évident que c'est, d'abord, un moyen de faire un cadeau à Nicolas Hulot, dont Macron a besoin pour lui donner une caution écologique. Une démission du ministre qui en aurait eu marre d'avaler des couleuvres, aurait été un revers pour le président de la République. 

 

     Ce faisant, il se met à dos les socialistes et les républicains des Pays de la Loire mais le risque est limité d'autant que la critique de la décision d'abandon diminue d'intensité au fur et à mesure que l'on s'éloigne de Nantes. Quant au PCF et à la CGT, ils étaient de moins en moins nombreux à soutenir le projet de nouvel aéroport et leur pouvoir de nuisance local a dû être considéré comme nul. Restent les riverains de l'aéroport actuel qui vont monter au créneau soit pour obtenir de nouvelles mesures diminuant le bruit soit pour empêcher l'extension de l'aéroport.

 

     Quelles seront les conséquences de ce retour à la case départ en ce qui concerne le trafic aérien dans l'Ouest ? On peut supposer que l'aéroport de Nantes va continuer à dominer les autres mais Rennes peut espérer revivifier celui de Saint Jacques de la Lande. Et surtout, cela  donne des idées aux présidents des conseils départementaux de la Sarthe et du Maine et Loire. qui font le bilan du fiasco de l'aéroport de Marcé (http://gerard.fretelliere.over-blog.com/article-notre-dame-des-landes-grand-projet-inutile-112396496.html) et qui se disent qu'il y a une occasion de le relancer. Les opposants se mobilisent (les riverains, le maire de Marcé et le PCF !!!) mais l'équipement est déjà là et il y a donc matière à débat. Il est évident que le nombre de passagers ne pourrait qu'augmenter vu le niveau où il est tombé mais il faudrait convaincre les compagnies aériennes (et pas seulement "low cost") d'y venir. Quant aux passagers, l'expérience montre que les aéroports (ou les gares TGV) loin des villes ne sont pas attractifs. On attend donc de voir.

Partager cet article
Repost0
18 janvier 2018 4 18 /01 /janvier /2018 13:41

       La presse locale vient d'annoncer, sur Internet et dans les versions papier, que la Communauté de Communes ne retenait pas le projet de complexe cinématographique présenté par Monsieur Thum. Enfin !!! Ce mauvais feuilleton a assez duré.     

 

     Un rappel des épisodes précédents est nécessaire. Voir : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2017/12/nouveau-rebondissement-dans-le-projet-de-complexe-cinematographique.html. Vous trouverez une bonne demi-douzaine d'articles.

 

     Nous avons réagi et le point de vue de l'un de nos représentants à la Communauté de Communes est reproduit dans l'édition numérique de Ouest France. Il met l'accent sur la gabegie financière qu'a représenté ce projet. Environ 125 000 euros perdus du fait du report sine die du projet de Pôle Culturel + plus de 60 000 euros par an pour louer les préfabriqués afin de donner les cours de danse (qui devraient se dérouler dans le Pôle Culturel si celui-ci était construit). On pourrait y ajouter les plus de 85 000 euros que va coûter l'étude urbaine commandée à un cabinet pour réfléchir à l'aménagement du quartier situé entre la place du Champ de Foire et Montreux dont les motivations sont brumeuses mais dont le lien avec le projet de M. Thum ont été évoqués. 

 

     Il aura donc fallu un an pour que Marc Joulaud et tous ses collègues de l'exécutif de la CdC (je mets tous les maires dans la liste car aucun ne s'est jamais exprimé publiquement contre) se rendent compte que ce projet ne tenait pas la route. Pourtant, cela sautait aux yeux dès le début ; pas une seule personne sensée à Sablé ne le défendait. Surdimensionnement, absence d'expérience du porteur de projet, gouffre financier aux dépens de la collectivité... Il faudra bien que le Maire - Président s'explique sur ce raté monumental. D'autant que les responsables de la CdC ont agi dans l'opacité la plus totale. Les élus lambda n'ont eu que de vagues informations (pas toujours crédibles) et n'ont jamais rencontré M. Thum. la démocratie ne ressort pas grandie de cet épisode. 

 

     M. Thum ne semble pas avoir compris qu'il était éjecté et annonce le dépôt d'un nouveau projet. Ce serait risible si ce Monsieur n'avait pas mené en bateau des élus "naïfs". Faut-il rappeler que la société "les Écrans Saboliens" censée négocier avec la collectivité était en cours de constitution à ce moment et je ne suis pas sûr qu'elle ait été créée. 

     

   Pendant ce temps que se passe-t-il à Gien où Monsieur Thum avait séduit le maire (et président de l'intercommunalité). 

 

     On se souvient que la CNC avait refusé de fournir des fonds pour ce projet. Le maire a semblé bien embêté mais a continué à faire confiance à Monsieur Thum puis il semble que ce soit le divorce. En tout état de cause, le projet est revu à la baisse.  Ci-dessous, le dernier article sur le sujet :: https://www.larep.fr/gien/loisirs/fetes-sorties/2018/01/09/cinema-de-gien-le-plan-b-devient-de-plus-en-plus-certain_12693617.html  

 

     Revenons aux choses sérieuses  : 

 

          - Il faut, impérativement et rapidement des locaux en dur pour la pratique de la danse à Sablé. D'où un premier débat à avoir sur le Pôle Culturel (où il se situe et quels seront les services que l'on y trouvera ?)

 

          - Les communes voisines de taille équivalente possèdent un cinéma 3 salles ou en construisent un. Question : un tel équipement est-il pertinent à Sablé ? Si oui, où le localiser ? Qui pour l'exploiter sachant que celui qui gère le cinéma de la rue Carnot est proche de la retraite ? L'opposition a des propositions à faire sur le sujet. 

 

     Pour en savoir plus et pour discuter de plein d'autres sujets, rendez-vous aux voeux que nous organisons le mardi 23 janvier à partir de 19 h, dans la salle Léon Lavalley (voir http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2018/01/voeux-de-l-opposition-2018.html)

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Gérard FRETELLIERE
  • : Sabolien depuis plus de 40 ans. Conseiller municipal d'opposition de 1989 à 2008 puis de nouveau de 2016 à 2020. Ancien responsable syndical. Militant associatif (écologie, défense des demandeurs d'emploi, aide à l'intégration des étrangers). Je circule en ville à vélo ou à pied. Géographe de profession, je suis passionné de voyages et de jardinage. J'ai créé ce blog en 2011.
  • Contact

Recherche