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30 janvier 2019 3 30 /01 /janvier /2019 19:59
Compte-rendu du Conseil Municipal du 28 janvier (2)

      Suite de l'article précédent sur le même sujet :   http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2019/01/conseil-municipal-du-28-janvier-2019.html    

 

     Commençons par la critique de l'attitude de Macron vis à vis des collectivités locales. Le C.M. avait à délibérer sur une motion adoptée à l'issue du Congrès National de l'Association des Maires de France et des Présidents d'Intercommunalités (A.M.F.). Sans doute pour ne mécontenter personne, le texte est long et répétitif mais il n'y va pas avec le dos de la cuillère : "Ni succursales, ni filiales de l'État, les communes et leurs intercommunalités doivent être considérées comme de réelles partenaires" ou "faux semblant de concertation et de dialogue" et "promesses, par ailleurs, pour l'essentiel non tenues". Fermez le ban ! Suit une liste de récriminations et des propositions. 

 

     Nous avons dit que nous partageons bon nombre des critiques qui sont émises : 

 

          - Le mépris du Président actuel et de son gouvernement pour les élus. Mais cela ne date pas d'aujourd'hui.  Combien de réformes ont été imposées d'en haut sans concertation ! Par exemple en ce qui concerne l'intercommunalité. 

          - La mise en cause croissante de l'autonomie financière des communes. Dernier exemple en date : la suppression totale ? partielle ? de la taxe d'habitation (voir : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2018/06/suppression-de-la-taxe-d-habitation-quelles-consequences.html). Mais cela ne date pas non plus de ce quinquennat. On a plusieurs exemples de taxes supprimées et qui devaient être compensées.

          - L'étranglement financier des communes. En particulier avec la baisse massive de la DGF qui a démarré sous le précédent quinquennat (voir : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/article-sable-on-va-se-serrer-la-ceinture-suite-125487464.html)

          - Enfin, en ce qui concerne plus particulièrement les communes rurales, la fermeture de nombreux services publics au sens large. C'est la fin de l'aménagement du territoire (voir : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2016/01/le-demenagement-du-territoire.html)

 

     Il faut, quand même rappeler en conclusion que le Président actuel de l'A.M.F. et son numéro 2 sont d'anciens ministres, l'un de droite, l'autre socialiste. Ce qui relativise leurs critiques.

 

     Passons aux finances abordées, à la fois par la motion précédemment citée, par le R.O.B. et par le rapport de la C.R.C.

 

     Cette année, nous n'avons pas recommencé à développer nos analyses financières. D'une part, parce le rapport de la C.R.C. le fait à notre place (même s'il se borne à un constat) ; d'autre part, parce que nous pensons qu'il était plus pertinent de ne pas se répéter (voir : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2018/06/conseil-municipal-du-25-juin-2018.html et  http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2018/04/conseil-municipal-du-9-avril-2018.premiere-partie.html, etc...) et donc de mettre l'accent sur d'autres problèmes que nous aborderons plus loin. 

 

     Marc Joulaud a affirmé : "ce rapport (celui de la C.R.C.) valide le sérieux de la gestion de la Ville". Oui sans doute sur la forme malgré certains "rappels au règlement" des magistrats. Comme nous l'avons dit, ce ne fut pas toujours le cas dans le passé. Ce qui était étonnant c'était que Marc Joulaud ait répété à plusieurs reprises que tout était dans les règles, qu'il n'y avait pas d'irrégularités, alors que personne ne le mettait vraiment en cause sur ce point : pas plus la C.R.C. que nous. Message subliminal ? 

 

     Suite logique de ce qui précède : le personnel. Évoqué plus par le rapport de la C.R.C. que dans le R.O.B. Car pour mieux entretenir le patrimoine communal, il faudrait de l'argent et du personnel. L'argent est compté et sera de plus en plus rare parce que l'étranglement financier des communes va se poursuivre et parce que les bases taxables stagneront du fait de la stagnation de la population. Il faut donc économiser. On pourrait, par exemple, réduire les frais d'études ou faire des choix plus pertinents sur certains chantiers. Mais c'est sur les frais de personnel que la Municipalité rogne. Entre 2016 et 2018, hors transfert de personnel vers la CdC, la commune perd 3 équivalents temps plein (E.T.P.). Entre 2012 et 2016, le total des "effectifs physiques" Ville + CdC passe de 397 à 361 soit une perte de 36 emplois (mais on n'a pas la traduction en E.T.P.). Or, le domaine qui a subi le plus de réductions est la filière technique. D'où le recours croissant à des entreprises privées pour nombre de travaux  ; il n'est absolument pas certain que l'on y gagne en coût et, surtout, en réactivité. Autre exemple : le nombre de policiers municipaux va passer à 6 soit 1 de plus ; en partie le résultat du désengagement de l'État pour la sécurité publique.

 

     Dernier sujet abordé dans cet article : le Partenariat Public Privé (P.P.P.). Le rapport de la C.R.C. revient longuement sur le sujet, donne des chiffres très précis et recommande une meilleure information des élus sur le sujet. C'est sans doute la raison pour laquelle nous avons eu droit à un document détaillé lors du dernier Conseil Municipal (voir : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2018/12/compte-rendu-du-conseil-municipal-du-17-decembre-2018-suite.html). Nous avons signalé que les avenants passés depuis le début du contrat représentaient une hausse d'environ 10% d'augmentation et qu'au total le P.P.P. aura coûté environ 10 millions d'euros en 15 ans soit la moitié de l'endettement.

 

     A suivre...

 

     

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29 janvier 2019 2 29 /01 /janvier /2019 08:25
Conseil Municipal du 28 janvier 2019 (1)

     Très gros menu à l'ordre du jour de ce conseil qui a duré 3h15 car, outre 23 délibérations "classiques" (dont certaines concernent des sujets importants) et 25 attributions déléguées, il y avait 3 gros dossiers : le Rapport d'Orientations Budgétaires (R.O.B.), le Projet d'Aménagement et de Développement Durable (P.A.D.D.) du P.L.U.i.H. et le rapport de la Chambre Régionale des Comptes. 

 

     Petites explications : 

 

     - Le R.O.B. s'appelait autrefois D.O.B. (le D signifiant Débat, ce qui était plus logique car le Rapport est suivi d'un débat ou ça ne sert à rien). Pour en savoir plus, lire : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/article-le-budget-municipal-pour-les-nuls-124166523.html). Cet article est le plus lu de mon blog depuis plusieurs années mais il n'y a pas encore grand chose à modifier. Pour comparer avec ce que nous avons dit d'autres années, je vous suggère un autre article : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2018/02/conseil-municipal-du-12-fevrier-2018.html.

 

     - Les Chambres Régionales des Comptes sont des sortes de Cour des Comptes au niveau de chaque Région. Elles ont été créées en 1982 et contrôlent principalement les comptes des collectivités publiques, dont les communes. Les magistrats sont indépendants et inamovibles.

 

     La procédure est contradictoire et lente. Prenons l'exemple qui nous concerne. La C.R.C. a décidé d'inscrire la commune de Sablé à son programme 2017 et a notifié cette décision au Maire de Sablé le 16 juin 2017. Les magistrats ont, ensuite, épluché les comptes et terminé la première phase en interrogeant le Maire le 15 février 2018. Puis la C.R.C. a adopté un rapport provisoire le 17 avril 2018. Celui-ci  a été adressé au Maire qui a répondu longuement le 6 juillet 2018. Enfin, la C.RC a arrêté ses observations définitives le 15 novembre 2018. Le maire a encore répondu le 24 décembre (cette réponse est annexée au rapport). Le rapport est arrivé en Mairie le 16 janvier 2019. Et il est porté à la connaissance du Conseil Municipal du 28 janvier 2019. On ne peut pas dire qu'il y ait précipitation ! 

 

     Sauf erreur, il s'agit de la 4ème fois que la C.R.C. contrôle les finances de la commune de Sablé (mais il y a une fois où je n'étais plus au Conseil Municipal).

 

     Le premier rapport dont j'ai eu connaissance a été publié en 1994. Nous avions été affrontés à un épisode que l'on pourrait qualifier, au choix, de cocasse, grotesque ou scandaleux. En effet, le Maire de l'époque avait adressé à tous les conseillers, avant la réunion du C.M., la réponse qu'il formulait aux observations de la C.R.C. mais sans que l'on ait connaissance du texte lui-même. Ce n'est que 2 jours avant le C.M. (donc largement hors délai) que nous avons pu étudier ce texte qui à l'époque, était étonnamment court (3 pages très peu serrées ; je me suis toujours demandé s'il ne s'agissait pas d'un résumé). Je m'en tiens là pour le moment.

 

     La seconde fois, c'était en 2000 avec le même Maire. Je vous livre, ci-dessous, le texte complet de mon intervention : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/article-observations-definitives-de-la-chambre-regionale-des-comptes-106226059.html

 

   Le rapport de 2018 n'est pas sévère. En grande partie parce que la C.R.C. ne doit pas se prononcer sur les choix politiques  (même si le rapporteur a tendance à laisser filtrer ses conceptions de ce que doit être un "bon" budget) et que le rapport porte principalement sur l'applications du cadre réglementaire ; comme les élus saboliens s'y plient de mieux en mieux, les critiques sont limitées. Quoi qu'il en soit, ce rapport a un intérêt considérable pour les élus de l'opposition. En effet, comme il est très détaillé (environ 60 pages), il nous fournit une mine d'informations et d'analyses qui émanent d'experts indépendants. Nous y avons puisé et nous continuerons à le faire pour réaliser une analyse critique de la politique de la majorité.

 

     Il faut préciser que - en règle générale - tous les documents examinées lors d'un Conseil Municipal sont publics dès qu'ils ont votés ou présentés pour information. Par définition, d'ailleurs, puisque tout un chacun peut y assister, prendre des notes et en faire un compte-rendu ; ce que fait la presse et ce que je fais moi-même. Si vous voulez un exemplaire complet du rapport de la C.R.C., il suffit de le demander à l'accueil ; on ne peut pas vous le refuser (il faudra peut-être patienter le temps que l'on vous réalise une photocopie). 

 

     - Le P.A.D.D. est une sorte de schéma directeur du P.L.U.i.H. ( voir : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2018/05/p.l.u.i.h.html) Il fixe les grandes orientations. Il a été rédigé par un bureau d'études qui utilise une grille reproduite sans doute pour tous les P.L.U.i.H. qu'elle réalise. Ce P.A.D.D. est assez semblable à celui du S.C.O.T. (http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2016/06/s-co-t-vallee-de-la-sarthe.html) qui dit la même chose dans un cadre plus vaste (3 communautés de communes au lieu d'un seul pour le P.L.U.i.H.).

 

     On a donc pléthore de bonnes intentions écologiques qui sont difficilement contestables. Il a été longuement discuté par les élus qui ont apporté des modifications mais le débat ne démarrera vraiment que lorsque les citoyens connaîtront le détail du zonage et des règlements. Dans ce cas, également, le document est disponible dès le Conseil fini.

 

     D'autres P.L.U. et, antérieurement, des P.O.S., ont été discutés dans le passé : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/article-remarques-concernant-le-projet-de-p-l-u-90999760.html

 

     Le cadre étant posé, on se rend compte que plusieurs documents se complètent ou complètent des délibérations ou des attributions déléguées. Je présenterai donc le compte-rendu en partie sous forme thématique.

 

     A suivre ... 

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21 octobre 2018 7 21 /10 /octobre /2018 21:29

     Pour ceux qui sont intoxiqués par la propagande permanente au sujet de la dette, un texte, court, clair et percutant. J'ajoute que ce sont les plus riches qui sont les grands bénéficiaires de la dette car ils gagnent sur les deux tableaux : ils paient moins d'impôts et ils touchent des bénéfices du placement de leurs économies d'impôts. 

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26 juin 2018 2 26 /06 /juin /2018 11:04
Conseil Municipal du 25 juin 2018

     Ordre du jour chargé pour cette dernière séance avant les grandes vacances. La séance a donc duré plus de 2 h 30. 

 

     Le plus gros morceau consistait dans le vote des comptes administratifs (voir : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/article-le-budget-municipal-pour-les-nuls-124166523.html). J'ai écrit au pluriel car, outre le compte administratif du budget principal, il y a, également, les comptes administratifs des budgets annexes (bus urbain et diverses Z.A.C.). 

 

     Cette année, la situation était assez extravagante. Prenant sans doute au pied de la lettre les textes officiels, le Maire s'est retiré pendant toute la période de présentation, de débat et de votes sur les C.A.

 

     Nous sommes intervenus hors de sa présence pour énoncer un certain nombre de remarques et poser des questions.

 

          - Pour signaler, une fois de plus, le niveau élevé de la dette en comparaison avec la situation moyenne des villes de même taille (l'encours de la dette à Sablé est de 1607 € par habitant contre une moyenne de 898 ; l'encours de la dette par rapport aux recettes réelles de fonctionnement est de 1,061 contre une moyenne de 0,690) et, en comparaison, des taux d'imposition plus bas. J'ai développé l'analyse que l'on pourra trouver dans d'autres articles (http://gerard.fretelliere.over-blog.com/article-majorite-et-opposition-saboliennes-debattent-de-fiscalite-113011186.html ; http://gerard.fretelliere.over-blog.com/article-compte-administratif-2004-125416518.html)

 

          - Pour demander des précisions concernant la suppression de la taxe d'habitation (voir également : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2018/06/suppression-de-la-taxe-d-habitation-quelles-consequences.html). Dossier sur lequel il faudra revenir car, lors de la suppression de la taxe professionnelle, Sablé puis la Communauté de Communes, ont été lourdement touchées.

 

          - Pour évoquer le P.P.P. (Partenariat Public Privé) dans le domaine de l'électricité avec CITEOS. Nous sommes contre le principe de ce système dans lequel le prestataire est toujours gagnant (mais pas toujours les collectivités voir : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/article-p-p-p-101995712.html - à noter que l'opposition de l'époque n'était pas la même que celle d'aujourd'hui)  et demander des explications sur d'importantes augmentations constatées il y a quelques années.

 

          - Pour demander des explications concernant le déficit important du camping et, surtout, du C.F.S.R. (ex CREPS). 

 

          - Et d'autres questions sur les garanties d'emprunt, des subventions, des travaux....

 

     La réunion du Conseil a, alors, pris un tour de plus en plus étonnant. Aucun adjoint n'est intervenu pour défendre le compte administratif ne serait-ce que pour se féliciter que l'on ait dégagé un excédent en 2017. Nous avons eu quelques réponses mais, le plus souvent, les adjoints ont botté en touche en nous indiquant qu'ils nous enverraient les réponses. 

 

     Alors j'ai bondi en m'offusquant de cette attitude de refus du débat public. Nous avons, alors, eu quelques réponses techniques données par ... le directeur financier de la commune ; donc un fonctionnaire. 

 

     Finalement (du moins nous le croyions), le vote a eu lieu sans surprise. Évidemment, nous nous sommes abstenus. Puis coup de théâtre : en revenant dans la salle, le Maire a pris la parole pour répondre à mon intervention qu'il a dit avoir entendue depuis le couloir (il est vrai que tout le monde reconnaît que je parle fort). Je ne développerai pas son argumentation si ce n'est pour indiquer qu'il a affirmé que le vote des comptes administratifs était, somme toute, fort secondaire comme si le fait de contrôler l'exécution d'un budget était une formalité sans intérêt. Bref : on aurait pu se dispenser de débat. Bravo ! Quant à la méthode qui consiste à débattre après le vote, je la trouve peu démocratique ; nous saurons le rappeler. 

 

     D'autres sujets ont, été, ensuite abordés : 

 

          - Les premières subventions accordées pour un total de 19 000 euros à des commerçants ou à des particuliers qui ont rénové leur façade ou leur devanture commerciale. 

 

          - L'ouverture du forfait transports régionaux + bus urbain de Sablé aux plus de 26 ans (actuellement, il n'y a qu'un seul abonné)

 

          - Une ligne de trésorerie de 50 000 euros pour que le CFSR puisse passer un cap difficile. 

 

          - La nomination d'une femme à la tête de la Police Municipale après le départ en retraite du titulaire. 

 

          - La fusion des institutions paritaires (représentants des collectivités et représentants du personnel) de la Ville (+CCAS et SMR) et de la CDC. 

 

          - Diverses subventions à des associations sportives, culturelles ou sociales.

 

          - Nous n'aurons pas encore le bilan définitif du coût et du financement des travaux pour la salle Madeleine Marie et, dans la foulée, à la salle Georges Mention, mais ça va venir. Quant aux travaux du stade Sosthène Bruneau, ils vont bientôt commencer. 

 

     Puis on nous a présenté les grandes lignes du projet quasiment définitif concernant la Place Raphaël Élizé. Le maire a peu apprécié les remarques d'un de mes collègues et lui a demandé où étaient ses propositions. Ce qui est assez étonnant dans la mesure où, dans les faits, il n'y a jamais de débat public sanctionné par un vote, avant le lancement de grands travaux. Certes les élus sont associés aux réflexions mais c'est l'exécutif municipal qui décide. Ce fut déjà le cas pour la salle Madeleine Marie. Une fois que l'architecte ou le bureau d'études a rendu sa copie, on ne peut quasiment plus rien dire. Ceci étant dit, on doit rappeler que les élus d'opposition ont émis des remarques publiques à l'automne dernier (http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2017/09/amenagement-de-la-place-raphael-elize-l-opposition-reagit.html)

 

     Et pour finir, le vote de la subvention aux écoles privées. Elle est votée tous les ans ; il ne s'agit pas d'une obligation mais d'un choix ancien de la Municipalité Fillon que l'opposition de l'époque a accepté sur le principe tout en restant vigilante.  La méthode est donc la suivante : pour une année N (exemple 2018), on commence par calculer le coût total de fonctionnement dans les écoles publiques de l'année N-1 (donc 2017) puis on divise ce coût par le nombre d'élèves du public. On a donc le coût par élève en maternelle et en élémentaire. C'est sur la base de ce chiffre que l'on calcule la subvention en multipliant par le nombre d'élèves saboliens des écoles privées saboliennes. Cette année, on a constaté une forte hausse de la subvention : environ 27 600 euros soit + 15%. Ce qui interroge. Le tableau distribué aux membres de la commission compétente (mais pas à tous les conseillers !!!) montre que le coût global a fortement augmenté en élémentaire (+ 22 000 euros) alors qu'il baissait de 27 000 en maternelles. On n'a pas eu d'explication convaincante. Par ailleurs, le nombre d'élèves du public a baissé de 79 élèves. Le Maire invoque la baisse démographique ce qui n'est pas faux mais c'est insuffisant car, dans le même temps, le nombre d'élèves continue d'augmenter dans le privé (+21).  L'exode vers le privé se confirme (voir : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2016/10/ecoles-de-sable-de-2001-a-2016-progression-du-prive-recul-du-public.html). La Municipalité semble enfin consciente du problème qui grève doublement les finances de la ville : par maintien des frais fixes alors que le nombre d'élèves baisse et par la hausse de la subvention au privé. Nous avons plaidé pour que la majorité fasse prioritairement la promotion du public et se batte auprès des administrations pour obtenir tous les moyens nécessaires. 

 

     Prochain C.M. le 24 septembre. En attendant, vous pouvez me contacter par l'intermédiaire de ce blog ou de ma page facebook. 

 

     

 

          

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2 juin 2018 6 02 /06 /juin /2018 16:09

     Promesse du candidat Macron, la taxe d'habitation va disparaître. Progressivement, en commençant par les contribuables les moins imposés à ce titre. Le nouveau Président vante sa politique en expliquant que c'est doublement une mesure sociale : d'une part parce que les bases étaient injustes par absence de mise à jour générale ; ensuite parce que la disparition de cet impôt va augmenter le pouvoir d'achat. 

 

     C'est du pipeau ou presque. 

 

     Certes, il n'est pas niable que cette suppression va donner un coup de pouce aux revenus disponibles. Il faut, cependant signaler que si, comme le laisse entendre désormais le gouvernement, tous les contribuables seront exemptés, ce sont les plus aisés qui en profiteront le plus. Or, les 20% les plus riches paient 80% de la taxe d'habitation. En partie parce qu'il y a toute une série de dégrèvements favorisant généralement les moins riches. Macron, Président des riches ? Évidemment. 

 

     Par contre, il subsistera un impôt local assis sur les mêmes bases que la taxe d'habitation : c'est la Taxe sur le Foncier Bâti qui est acquittée par les propriétaires. L'injustice de la non revalorisation du calcul des bases demeurera. 

 

     Les spécialistes pointent un autre effet pervers probable de la suppression de la Taxe d'Habitation : la hausse des loyers. Leur argumentation est la suivante : le locataire n'acquittant plus cet impôt, ses frais de logement baisseront. Dans les zones où le marché immobilier est tendu, les bailleurs utiliseront cet argument pour demander plus aux candidats locataires. 

 

     En ce qui concerne les finances locales, les risques sont élevés. Certes le gouvernement a assuré que la perte de cette ressource serait compensée au centime près. Belle promesse dont on verra au fil des ans si elle est tenue. On peut douter mais admettons la bonne fois de l'exécutif. Cependant, que signifie la compensation : on donne une somme équivalente à celle qui a été collectée pendant l'année de référence (donc on gèle à un instant T) ou bien on revalorise en fonction de l'inflation. Et combien de temps durera cette compensation ???  Il n'en reste pas moins que l'indépendance financière des collectivités locales (et, singulièrement des communes) en prend encore un coup parce que la part des ressources provenant de l'État va augmenter. Comme dans le même temps, les gouvernements successifs ont réduit leurs subventions aux collectivités locales, les dites collectivités se voient privées d'un levier important pour augmenter leurs recettes. 

 

     Il ne subsistera plus que deux taxes communales : la TFB déjà évoquée et la Taxe sur le Foncier Non Bâti qui concerne plus les communes rurales mais dont le rendement est faible voire très faible. Ces deux impôts locaux ne sont payés que par les propriétaires. Ce qui peut engendrer de forts antagonismes : les propriétaires considérant que c'est grâce à leur contribution que la commune peut fonctionner (même si les impôts ménage ne représentent qu'une partie des recettes) ; inversement les non propriétaires vont se désintéresser de l'évolution des impôts locaux car désormais non concernés. Ajoutons que les communes étranglées financièrement peuvent être tentées d'augmenter les taux des taxes foncières ce qui aggraverait le phénomène. 

 

     Il reste une question fondamentale. Où l'État trouver-t-il l'argent nécessaire à la compensation de la taxe d'habitation ? On a évoqué la création d'un nouvel impôt perçu par les collectivité locales mais il semble que ce projet est mort-né. On parle également de modifier la répartition des impôts entre les diverses collectivités (en particulier communes et départements) mais cela ne crée pas de ressources nouvelles. On évoque également l'augmentation de l'impôt foncier ce qui est fort dangereux politiquement. 

 

      Il ne reste que deux solutions : augmenter les ressources de l'État ou opérer des transferts. La première est totalement exclue ; au contraire, le gouvernement poursuit la politique d'appauvrissement de l'État par toute une série de cadeaux fiscaux en faveur des plus riches. Quant aux transferts, ils pourraient venir de la disparition de toute une série de dépenses comme le C.I.C.E. qui nous coûte très cher pour une efficacité discutable. Que nenni ! La compensation de la taxe d'habitation se fera par des coupes budgétaires dans deux domaines en particulier : d'une part en réduisant le nombre de fonctionnaires (et en continuant de baisser leur pouvoir d'achat) ; d'autre part, en baissant les aides sociales. Bref en s'attaquant aux plus pauvres ; directement et indirectement (encore moins de service public). 

 

     

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11 avril 2018 3 11 /04 /avril /2018 18:42
Conseil Municipal du 9 avril 2018. Première partie

     Comme l'ordre du jour était copieux (la réunion a duré plus de 3 heures), je découperai ce compte-rendu en 2 parties.

     

     Le principal point à l'ordre du jour était le vote du budget. Je devrais écrire au pluriel car il y a plusieurs budgets : le budget principal et les budgets annexes (transport urbain, diverses ZAC...). Pour en savoir plus sur le budget , voir : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/article-le-budget-municipal-pour-les-nuls-124166523.html

 

    Je ne vais pas répéter ce que le Maire et ses adjoints ont dit. Vous aurez, sans doute, lu des compte-rendus dans la presse qui résument leurs interventions (et ont parlé un peu de nous). Je préfère évoquer ce que nous avons dit (un collègue et moi-même) et les réponses (quand il y en a eu) de la Municipalité.

 

     Mais, auparavant, quelques éléments de compréhension. Les Maires successifs ont évité le plus possible d'augmenter les taux des impôts locaux. On voit la différence avec les autres villes d'importance équivalente : le produit des impositions directes par habitant est nettement plus faible à Sablé. Cela part d'un bon sentiment : ne pas alourdir la pression fiscale sur les contribuables. Ils tablaient sur le développement économique (mais les recettes provenant des entreprises  - hors taxe sur le foncier bâti - se sont ralenties et, surtout, sont, désormais, perçues par la Communauté de Communes qui, cependant, accorde une grosse compensation à Sablé supérieure à 9 millions d'euros), sur la croissance démographique (mais c'est fini depuis la fin du XXème) et sur la revalorisation des bases taxables (mais c'est inférieur à l'inflation). Ces 3 hypothèses se sont donc, à terme, révélées hasardeuses. Comme, par ailleurs, les subventions de l'État se réduisent (-1,5 Millions de DGF en moins depuis 2015 selon le document présenté lors du C.M.), les marges de manoeuvre se réduisent. Et comme, dans le même temps, il faut rembourser des emprunts passés souvent quand tout semblait possible (taux moyen actuel de 4% environ), ça coince. Solutions : réduire ou stabiliser les coûts (j'y reviendrai), peu investir, emprunter. L'encours de la dette par habitant est sensiblement plus élevé que dans les villes de même taille. Un autre élément est significatif : l'autofinancement prévu pour 2018 est deux fois plus faible que le recours à l'emprunt pour financer les investissements. Dans ces conditions, on ne peut pas avoir de grosses ambitions ou bien on étale les réalisations sur plusieurs années.

 

     Pour lire des analyses plus poussées, voir la catégorie "Finances Locales"

 

    Quelques sujets que nous avons abordé concernant le budget et les projets de la Municipalité. 

 

     La salle Madeleine Marie. Vous avez pu lire ce que nous en pensons dans le dernier bulletin municipal. Notre avis n'a pas changé : occasion manquée. Nous avons redemandé quel serait le coût total net (dépense totale - subventions et remboursements de l'assurance). Cela n'a pas été possible car il semble que tout n'est pas réglé. Il faudra sans doute attendre le compte administratif présenté en 2018 ou 2019 pour en savoir plus. Le Maire nous a accusé d'annoncer des montants faux mais quand les réponses varient fréquemment, il est difficile de s'y retrouver. 

 

     Le Faubourg Saint Nicolas. Dans ce cas, le flou a été, en grande partie dissipé. Le coût total pour l'ensemble des travaux dans le secteur (dans un périmètres de 4 hectares environ) est estimé à environ 10 millions d'euros mais la réalisation va encore s'étaler sur des années. 

 

     La Tussonnière. Il s'agit d'un legs d'Arsène Lebrun pour y construire un lotissement. Ce qui, soit dit en passant, pose problème car les terrains sont situés au-delà de la Vaige et après le CRRP, bref, en campagne. Ce que le Maire a reconnu en évoquant le nouveau Plan Local Intercommunal d'Urbanisme. Comme celui-ci doit redéfinir la carte des zones constructibles ou pas et qu'il ne sera sans doute pas effectif avant 2020, il est donc évident que le dossier va dormir un certain temps. Un budget a quand même été voté pour des "études" mais il ne sera sans doute pas consommé cette année. 

 

     Le Syndicat Mixte de Restauration. La présidente - Mme Fouilleux, adjointe - a évoqué dans la presse sa prochaine dissolution. J'ai demandé des précisions sachant que son équilibre est précaire d'autant que Parcé l'a quitté. Je suis resté sur ma faim : elle a donné les mêmes explications que dans les journaux. 

 

     Le produit des trois "impôts ménage". J'avais demandé et obtenu le tableau de leur évolution depuis 2012. On constate un certaine stabilité de la Taxe d'Habitation qui correspond à la stagnation de la population. Par contre, il y a une hausse du Foncier Bâti (payé par les propriétaires) qui correspond, selon l'adjointe, à une reprise des constructions et à la bonne santé des entreprises. Je précise que si les taux n'augmenteront pas cette année, les bases seront revalorisées à la suite d'un vote du Parlement et, par conséquent, les Saboliens verront une légère augmentation de leurs impôts locaux.

 

     L'évolution du personnel. Elle est orientée à la baisse. Certes, il faut tenir compte des transferts vers la Communauté de Communes (plus de 20 emplois transférés depuis 5 ans) mais si on déduit ceci, on constate qu'une vingtaine d'emplois ont été supprimés en peu de temps. Avec la nuance que je ne sais pas quelle est l'évolution des Équivalents Temps Pleins mais ça ne modifie pas l'ordre de grandeur. On peut supposer que le travail est mieux planifié mais, en fait, la commune fait de plus en plus appel à des prestataires extérieurs. Je ne pense pas que l'on y gagne et je crains que le service se dégrade (en particulier en terme de réactivité). Je l'ai affirmé mais, évidemment, l'adjoint n'était pas de mon avis. 

 

     A suivre...

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14 février 2018 3 14 /02 /février /2018 12:37
Conseil Municipal du 12 février 2018

     Ce Conseil, le premier de l'année 2018, a été, en grande partie, consacré au Rapport d'Orientation Budgétaire (autrefois nommé Débat d'Orientation Budgétaire, ce qui était plus logique sauf à imaginer que le maire puisse présenter un rapport sans débat !). Ce R.O.B. prélude au vote du budget. Pour en savoir plus voir : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/article-le-budget-municipal-pour-les-nuls-124166523.html

 

     Le maire et ses adjoints ont présenté leurs projets pendant près de 55 minutes. Les élus d'opposition sont  intervenus sur ce rapport pendant une vingtaine de minutes. Puis la majorité a répondu et complété pendant une quinzaine de minutes. En gros : 1 h 30 de débat. Le reste de la séance a été consacré, comme il est d'usage, à des questions concernant les attributions déléguées et à une série de délibérations. 

 

     Vous pourrez comparer avec les débats de l'an dernier (voir http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2017/02/conseil-municipal-du-6-fevrier-2017.html) auxquels je participais et ceux de 2015 (http://gerard.fretelliere.over-blog.com/article-sable-on-va-se-serrer-la-ceinture-suite-125487464.html) où je n'étais que spectateur. Il y a des similitudes évidentes dans mes remarques - tout particulièrement en ce qui concerne les fameuses "contraintes" budgétaires - ce qui n'a rien d'étonnant pour plusieurs raisons. D'une part, la Municipalité défend le programme pour lequel elle s'est engagée devant les électeurs ; ce qui est logique. De la même façon, l'opposition enfonce le clou sur les points de fragilité de la politique municipale ; ce qui est dans son rôle. Enfin, les majorités parlementaires successives confirment le choix de réduction des dépenses publiques - y compris celles des communes - ce qui doit nous amener à continuer à dénoncer cette politique qu'elle soit le fait de la droite, des socialistes (et alliés) ou des macroniens.

 

     Je ne vais pas répéter ce que disent les journaux qui ont, d'ailleurs, choisi des angles différents. Je vais résumer ce que les élus d'opposition ont dit, préciser certaines analyses et critiquer éventuellement les réponses de la majorité. 

 

     Encore une fois, je suis surpris que Monsieur Joulaud critique aussi peu la majorité parlementaire (et il ne s'agit même pas de sombrer dans la polémique). Quand il analyse le contexte, on a parfois l'impression de lire la prose gouvernementale. Or, comme je l'ai déjà écrit, les finances communales sont de plus en plus sous tutelle. Nous allons encore perdre des recettes du fait des choix de la majorité présidentielle. Et, surtout, l'annonce de la suppression de la taxe d'habitation pour 80% des ménages est un piège. Pour 3 raisons. Tout d'abord, même si "l'État" s'est engagé à compenser au centime près la perte de recette, chacun sait que dans des situations identiques la promesse n'a pas été tenue. Ensuite, parce que les communes ne pourront plus, à l'avenir, modifier les taux de la TH. Il ne leur restera que les taux des taxes foncières que ne paient que les propriétaires. Enfin parce que l'on ne sait pas vraiment avec quel argent l'État va compenser cette suppression qui sera, d'ailleurs, progressive : hausse de ses impôts ou baisse de ses dépenses ; dans tous les cas, il y aura un dindon de la farce.

 

     Nous avons posé de nombreuses questions concernant les finances communales d'autant que les documents dont nous disposons ne sont pas toujours limpides. On peut espérer avoir des éclaircissements avant le vote du budget. 

 

     Nous sommes également intervenus sur l'attractivité de notre commune. A ce sujet, le maire m'a accordé une bonne publicité en indiquant qu'il lisait mon blog (en particulier cet article : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2018/01/rendre-sable-plus-attractive-oui-mais-comment.html) que je vous invite à lire également. Nous avons surtout mis l'accent sur les points suivants (et fait des propositions)

          - Si la Place Raphaël Élizé a retrouvé ses commerces, il n'en est pas de même partout. Ainsi rue de l'Ile où il y a également des logements vides, en partie parce que les habitations du premier étage sont liées au commerce. Partout, les commerçants non propriétaires de leurs fonds se plaignent des loyers trop élevés.

          - Montreux n'a toujours pas de commerce ce qui nuit à l'attractivité du quartier

          - Les menaces de fermeture de classes (3 étaient proposées mais une est "sauvée") montrent non seulement le vieillissement de la population mais également des transferts importants vers le privé (voir : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2016/10/ecoles-de-sable-de-2001-a-2016-progression-du-prive-recul-du-public.html)

 

     Mes collègues et moi avons abordé bien d'autres sujets (la presse les aborde généralement) : 

 

          - L'extension de IONISOS

          - La vente d'un bâtiment industriel à la Communauté de Communes

          - Le coût de La Folle Journée pour la commune

          - Les travaux au stade Sosthène Bruneau

          - Les travaux pour améliorer la sécurité des vélos (on ne va pas se ruiner)

          - La baisse régulière du nombre d'équivalents temps plein du personnel municipal (et il ne s'agit pas seulement de transferts vers la CDC)

          - Les travaux Place Raphaël Élizé. 

          - Des horaires aberrants sur la ligne Le Mans - Sablé

          - Le renouvellement des jeux pour enfants (en particulier au parc du Château)

          - etc... 

 

     Et nous avons appris que les impôts locaux allaient augmenter de 1,2%. La Municipalité n'y est pour rien car ce sont les députés (majorité LREM) qui ont décidé d'augmenter les bases taxables dans cette proportion.

 

     Pour ceux qui ne sont pas venus assister au Conseil du 12 février, il vous reste une séance de rattrapage : le lundi 9 avril. Ce jour-là, le Conseil votera le budget 2018. J'ai posé une question car il me semblait que le budget devait impérativement être adopté avant le 31 mars de l'année en cours. Il m'a été répondu que la date limite avait été repoussée au 15 avril. J'ai vérifié et, effectivement, le délai a été repoussé de 15 jours depuis une loi du 29 décembre 2012. Ce qui, en tout état de cause, me semble fort tardif. 

 

     Vous pouvez me contacter pour des demandes d'informations ou critiques en utilisant le lien de ce blog. Vous pouvez me retrouver sur facebook (où il y a plus d'articles). A bientôt.

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29 mars 2017 3 29 /03 /mars /2017 06:43
Conseil municipal du 28 mars 2017

     Malgré la présence de France 3, on n'en a pas parlé ! De quoi ? De la mise en examen de Marc Joulaud. Les élus d'opposition avaient envoyé un communiqué de presse samedi 25 mars : "M. Marc Joulaud vient d'être mis en examen pour "détournement de fonds publics en lien avec un emploi fictif ou surévalué". Même si, en l'état actuel des informations, les finances des deux collectivités qu'il préside ne sont pas mises en cause, il n'en reste pas moins que cette situation affecte leur image. Nous demandons donc à Marc Joulaud de faire savoir quelles conclusions il pense tirer de sa mise en examen concernant ses fonctions de Maire de la commune de Sablé sur Sarthe et de Président de la Communauté de Communes".

 

     Nous n'avions pas envie que le compte-rendu du Conseil soit quasi exclusivement consacré aux ennuis judiciaires du Maire, d'autant que chacun  a compris qu'il était un rouage dans ce que l'on peut appeler "l'affaire Fillon". Marc Joulaud avait déclaré peu après notre communiqué qu'il ne comptait pas démissionner (nous n'avions pas employé ce mot d'ailleurs), pas la peine d'en rajouter une couche. Les citoyens jugeront !

 

     Le sujet principal de ce Conseil était le vote du budget. (budget principal et budgets annexes) cf. http://gerard.fretelliere.over-blog.com/article-le-budget-municipal-pour-les-nuls-124166523.html

 

     Nous en avons déjà parlé lors du compte-rendu du Conseil du 6 février 2017, consacré quasi exclusivement au Rapport d'Orientation Budgétaire (http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2017/02/conseil-municipal-du-6-fevrier-2017.htmlLe budget a donc été construit sur les bases présentées alors par la majorité. Il faut remarquer que les informations fournies avant la séance (pour nous permettre de préparer la Conseil) et celles diffusées à l'écran lors du Conseil du 28 mars ne coïncidaient pas toujours. Nous avons demandé à recevoir ces derniers documents mais je pense qu'il faudra un courrier car on attend toujours ceux de l'an dernier. 

 

     Fait nouveau cette année : les subventions ne baissent plus de 5% comme en 2015 et 2016 mais restent au même niveau que l'an dernier. Ceci étant dit, même si nous nous félicitons de l'arrêt de la baisse, nous faisons remarquer que les subventions ont été gelées pendant de nombreuses années depuis le début du XXIème siècle. Ce qui fait que le "pouvoir d'achat" des associations a baissé significativement depuis 15 ans car il y a eu hausse du coût de la vie.

 

     Les taux d'imposition n'augmentent pas ce qui ne signifie pas que les impôts versés par les citoyens ne vont pas augmenter car le budget 2017, adopté par le Parlement, prévoit une augmentation des bases de 0,4% ce qui sera donc le pourcentage d'augmentation des impôts.

 

     Perplexité par rapport à la réponse qui m'a été faite concernant l'Association Culturelle des Communes du Canton de Sablé. Elle baisse or, en commission, on m'a expliqué que le niveau de la subvention versée par chaque commune dépendait de sa population mais que la somme par habitant était stable. Un rapide calcul montrait que, selon ce critère, la population de Sablé aurait baissé de 500 habitants en une seule année. J'ai reposé la question en Conseil et, là, surprise, le Maire m'a dit qu'on nous en reparlerait. Donc : mystère !

 

     La commune de Sablé va acquérir le bâtiment où se trouvait le café "l'Apostrophe", près du centre culturel, pour le démolir. Ceci dans le cadre de la réflexion sur le Pôle Culturel et le futur cinéma. On ne voit pas trop l'intérêt si ce n'est élargir l'entrée. Toujours est-il que l'on est toujours dans le flou concernant ce complexe cinématographique dont nous avons parlé dans le dernier journal municipal et à qui j'ai consacré 4 articles : (voir cet article qui renvoie aux 3 précédents http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2016/12/multiplex-le-texte-de-la-deliberation-du-conseil-de-la-cdc.html)

 

     La Municipalité va lancer une étude sur le quartier gare - rue Saint Denis au sens très large. On en sait un peu plus grâce à nos questions et on pressent que l'ancienne école Gambetta sera rasée. Attendons les résultats de l'étude ! 

 

     Le Maire escompte beaucoup de la mise en place d'une nouvelle ligne vers Laval et la Bretagne grâce à la "virgule". C'est la raison pour laquelle, il table sur une augmentation du trafic de 10% alors qu'aucune étude n' a été réalisée sur l'impact de cette nouvelle liaison. En conséquence, il va faire construire 100 nouvelles places de parking près de la gare ce qui nous a laissés dubitatifs car si le parking nord est saturé (car utilisé, en partie par les riverains), le parking sud ne l'est pas du tout. 

 

     Le feuilleton de la démolition de l'ex-église Saint Martin devait prendre quasiment fin lors du Conseil. En effet, un terrain d'entente a été trouvé avec les 2 riverains mais, patatras, la délibération a été retirée de l'ordre du jour. On espère que ce n'est qu'une question de dernier détail à régler. 

 

     On a également eu des nouvelles du futur aménagement des anciennes serres qui est une opération en partie privée et en partie pour le Conseil Départemental. Le nom des rues a été décidé. 

 

     Etc...

 

     Pour en savoir plus concernant ce conseil, il suffit de me contacter. 

 

 

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7 février 2017 2 07 /02 /février /2017 12:41
Emplacement des anciennes serres.

Emplacement des anciennes serres.

     Contrairement à l'habitude, les médias étaient venus en masse. Non seulement la presse locale mais quasiment une dizaine de médias nationaux (essentiellement radios et télévisions). Comme chacun peut s'en douter, ce n'était pas à cause d'un intérêt soudain pour la vie sabolienne mais parce que Marc Joulaud, maire de Sablé et ancien député (en tant que suppléant de François Fillon ministre puis premier ministre) est cité dans ce que l'on appelle "l'affaire Fillon". L'entrée de la mairie était "barrée" par une haie de journalistes qui sont, ensuite, montés vers la salle du Conseil Municipal. Quand Marc Joulaud est apparu, il a été "cerné" par une grappe de micros, d'appareils photos et de caméras. Je regrette de ne pas avoir immortalisé la scène ! Vers 19h30, les journalistes sont partis avant de revenir environ 2 heures plus tard pour interroger votre serviteur et quelques autres. 

 

     Venons-en à la séance elle-même. Elle s'est déroulée selon le plan suivant :

 

          - Tout d'abord les attributions déléguées. Elles permettent au Maire de prendre des décisions sans passer par la réunion du Conseil. Pourtant, il s'agit, parfois de sommes assez importantes. Le Maire a, cependant, l'obligation de les présenter au Conseil et,même s'il n'y a pas de vote, les élus peuvent poser des questions ou faire des remarques. 

 

          - Ensuite, le plat de résistance de ce Conseil : l'étude du Rapport d'Orientation Budgétaire appelé autrefois DOB (Débat d'Orientation Budgétairehttp://gerard.fretelliere.over-blog.com/article-d-o-b-debat-d-orientation-budgetaire-a-sable-100773828.html

 

     - Enfin, les délibérations "classiques". 

 

     Les orientations de la Municipalité pour 2017 (le reste du CM étant sans grande importance)

 

     Je ne vais pas en faire le panégyrique d'autant que la presse a présenté les projets et  les diverses cérémonies des voeux ont largement donné la parole au Maire. 

     Nous avons démarré en le prenant au mot, lui dont le mot fétiche en ce début d'année est "attractivité". Selon lui, il faut la renforcer. Nous avons rappelé la stagnation démographique,le vieillissement de la population, la crise du commerce de centre-ville, la diminution des élèves qui sont autant de symptômes des difficultés actuelles. 

 

     Nous avons évoqué la relance des constructions dans Sablé (Montreux, anciennes serres, écoquartier) en nous félicitant que l'on remplisse les "dents creuses" mais en soulignant les difficultés de "Rive Sud" . 

 

     Nous avons évoqué la future "virgule" (voir : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/2017/01/virgule-de-sable-quel-impact-sur-la-frequentation-des-trains.html) Là, surprise : il ne semble pas que la majorité soit au courant des futurs horaires ni n'ait connaissance d'une étude sur la fréquentation supposée de la ligne Sablé - Laval - Rennes. Néanmoins, le maire prévoit de construire un parking de 100 places alors que celui qui se situe entre la gare et le lycée est au 3/4 vide.

 

     Toujours dans le même quartier, il est prévu une "étude urbaine" (chiffrée à 40 000 euros) sur un vaste secteur englobant Montreux, le quartier de la gare et la rue Saint Denis sans que l'on nous dise (malgré notre interrogation) quel en serait le but. A moins que l'on ne cherche des terrains pour le futur complexe cinématographique et ses parkings. 

 

     Nous sommes longuement intervenus sur les difficultés du commerce en centre-ville. La majorité semble minimiser le problème alors même que le plus gros d'entre eux migre à la périphérie. Les loyers trop élevés semblent une cause identifiée par l'équipe municipale (à juste titre) mais nous avons fait remarquer que si on veut conserver les commerces centraux il faut éviter de favoriser (y compris par des subventions et la venue du "ministre de la Sarthe") ou de laisser faire l'installation de commerces en périphérie qui concurrencent directement ceux qui sont implantés de longue date au centre. D'ailleurs, les victimes de cette concurrence faussée commencent à donner de la voix. Quant à l'ancienne gendarmerie, on sait qu'il y aura 3 commerces mais on ne nous dit pas lesquels ; par contre, là aussi, on a fait un cadeau à un commerçant. Quant aux perspectives de commerce à Montreux, la seule piste actuelle concerne un marché éventuel.

 

     Le serpent de mer du contournement de Sablé réapparaît. La thèse actuelle du maire est qu'il faut constituer un groupe de pression avec les industriels pour que le dossier devienne prioritaire. Souhaitons que cette tentative aura plus de succès que les vains espoirs placés dans l'accession passée de F. Fillon aux postes de responsable aux niveau du département, de la région et du gouvernement. Donc, à défaut de croire au Père Noël !

 

     Pas mal de questions concernant la voirie et les espaces verts. On constate que le jardin public attendra des finances meilleures ; les problèmes d'éclairage ne semblent pas préoccuper les élus. On devrait, à partir de 2018 perdre un lieu d'entrainement pour Paris Roubaix (ça va arranger la roue avant de nos vélos).

 

     Et les finances ? Tout va bien selon le maire. Pourtant, la dette (capital restant dû) est de 21 millions d'euros ce qui correspond au budget total de cette année. Les marges de manoeuvre sont donc fort étroites d'autant que la capacité de désendettement qui était de 6,3 années en 2013 est de 7,4 ans en 2017 pour un objectif de 7,1 en 2020. 

 

     Et, pour finir : le personnel municipal a fortement diminué. De 220 équivalents temps plein en 2014 à 194,75 ETP en 2016 (- 25,25). En réponse à ma question, il a été dit qu'une partie de cette diminution était dûe à un transfert vers la communauté de communes et une autre liée au non remplacement de fonctionnaires partant en retraite mais je n'en sais pas plus. Je vais me renseigner.

 

     Je peux envoyer tous les documents à ceux que ça intéresse dans la mesure où ils ont été présentés en séance publique et sont donc publics et publiables. 

     

 

     

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21 juin 2016 2 21 /06 /juin /2016 21:01
Conseil Municipal du 20 juin 2016

     Si je n'ai pas publié de compte-rendu depuis 3 mois, c'est parce qu'il n'y a pas eu de réunion publique du Conseil Municipal à Sablé depuis le 21 mars. Et le prochain aura lieu dans plus de 3 mois (le 26 septembre très exactement) ce qui pose problème car la loi exige que le Conseil se réunisse une fois par trimestre au minimum. 

 

     Bref : le Conseil se réunit peu. Outre le fait que c'est peut-être une épreuve pour les élus de la majorité de devoir affronter des élus d'opposition, on peut trouver deux autres explications à cette fréquence fort ralentie : le poids croissant de la Communauté de Communes et le recours aux "attributions déléguées" qui permettent au Maire de décider sans délibération du Conseil (il y en avait une cinquantaine pour aujourd'hui).

 

     Une des conséquences : le procès-verbal du conseil qui se tient à un jour J doit être adopté lors d'un prochain conseil municipal. Si le travail était fait rapidement, le conseil du 21 mars aurait adopté le PV de celui du 26 janvier. Or, ce n'est qu'aujourd'hui (20 juin) que cela a pu se réaliser. Soit 5 mois d'attente pour que le citoyen lambda sache tout ce qui a été dit ! 

 

     L'ordre du jour commençait par le vote des comptes administratifs.

 

     Pour en savoir plus voir http://gerard.fretelliere.over-blog.com/article-le-budget-municipal-pour-les-nuls-124166523.html

 

     On débattait à la fois du CA du budget général et de CA particuliers concernant aussi bien le service de bus urbain que divers ZAC (lotissements). 

 

     Les élus de l'opposition n'ayant pas voté les budgets ne votent pas pour les CA d'autant que l'on ne sait jamais ce que l'on peut découvrir ultérieurement. Nous nous sommes donc abstenus. 

 

    Nous sommes intervenus essentiellement au sujet des bus (Rémi Mareau et Bernard Journet). En particulier sur le coût restant à charge de la collectivité (il est en forte hausse mais devrait baisser selon l'adjointe aux Finances) et la modification des horaires (la Municipalité revient en arrière et abandonne les horaires avec deux bus car ça ne correspondait pas aux besoins ; c'est le moins que l'on puisse dire !). Détail important : désormais, les bus sont en location alors que, précédemment, nous en étions propriétaires.

 

     Par ailleurs : 

 

          - En réponse à une de mes questions, le Maire rappelle que la Ville et la Communauté de Communes réflechissent à la création d'une zone d'activité dans le secteur de la gare (côtés Nord et Sud) et possèdent une partie des terrains. Remarque : il faut se rappeler que la commune possède les terrains de l'usine Grandry et de l'école Gambetta. Si la première s'en allait, cela rendrait possible une belle opération d'urbanisme.

 

          - J'ai rappelé, sans être démenti,  que la salle Madeleine Marie a été raccourcie de 5 m. en façade pour des raisons financières.

 

          - La mise en place de "l'onde verte" a coûté 214.000 €. Espérons que ça fonctionnera. Réponse à partir de cet été. rapel : cela s'est mis en place dans le cadre d'un partenariat public - privé que nous contestons. 

 

          - Orange installe gratuitement la fibre à Sablé mais ce sera payant dans le reste de la CdC. Par ailleurs, j'ai rappelé que le raccordement aux particuliers serait payant. Par contre, nous avons appris que ce serait gratuit dans les "collectifs". A suivre (cf. l'exemple du cable dans les HLM, il y a plus d'une vingtaine d'années). 

 

          - En réponse à une question de Rémi Mareau, le Maire a précisé que l'étude de la Caisse des Dépôts et Consignations sur l'avenir d'un commerce à Montreux était réalisée gratuitement car cela rentre dans le cadre de la politique de la ville. Il justifie l'inaction de la Municipalité avant la fermeture de Leader Price par le fait que les propriétaires les avaient laissés dans l'ignorance totale de leurs projets : un peu court !

 

   

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Présentation

  • : Le blog de Gérard FRETELLIERE
  • : Sabolien depuis plus de 40 ans. Conseiller municipal d'opposition de 1989 à 2008 puis de nouveau de 2016 à 2020. Ancien responsable syndical. Militant associatif (écologie, défense des demandeurs d'emploi, aide à l'intégration des étrangers). Je circule en ville à vélo ou à pied. Géographe de profession, je suis passionné de voyages et de jardinage. J'ai créé ce blog en 2011.
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