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26 avril 2015 7 26 /04 /avril /2015 18:44

     Le 24 avril 1915 débutait le génocide des Arméniens de l'Empire ottoman. Les diverses sources s'accordent à dire qu'il fit environ 1.500.000 victimes. Au moment où ont lieu les commémorations du centenaire de cet épisode tragique, je livre ici quelques rappels historiques et des analyses. 

 

     Le peuple arménien est installé dans la partie orientale du plateau anatolien depuis plus de 2000 ans. La montagne sacrée des Arméniens, le mont Ararat, dépasse les 5.000 mètres d'altitude. La langue arménienne, trancrite dans un alphabet spécifique depuis plus de 1600 ans, est une langue indo-européenne comme le français ou l'iranien. Un des principaux éléments de l'identité arménienne est le religion chrétienne adoptée au tout début du 4ème siècle (soit avant l'Empire Romain) ; la majorité d'entre eux relève de l'Église dite apostolique qui est  une Église orientale indépendante de l'Église orthodoxe comme de l'Église catholique. 

 

     Le territoire où habitaient les Arméniens jusqu'au début du XXème siècle fut périodiquement occupé par des royaumes indépendants mais, très disputé entre les puissants États voisins, il subit souvent l'occupation étrangère et fut généralement divisé en plusieurs entités politiques. Ainsi, au XIXème siècle, si cette région dépend principalement de l'Empire ottoman, une partie est sous domination russe et une autre appartient à l'Empire perse. 

 

     L'Empire ottoman est appelé, en partie à tort, "Empire turc" car il a été fondé par des Turcs arrivés d'Asie centrale et insatallés dans la Turquie actuelle depuis la fin du XIème siècle et parce que la langue officielle est le turc "ottoman" écrit en alphabet arabe et comprenant nombre de mots de cette dernière langue, langue religieuse de tous les musulmans.Les "ottomans", groupe de Turcs d'Anatolie, créent leur État à l'extrême fin du XIIIème siècle. En 1452, ils s'emparent de Constantinople, signant ainsi la fin de l'Empire Romain d'Orient ou Empire byzantin.

 

     L'apogée de l'Empire a lieu au milieu du XVIème siècle, s'étendant des portes de Vienne jusqu'au Yémen et de l'Algérie à l'Irak. Le déclin commence au XVIIème sous les coups de boutoir des Empires d'Autriche et de Russie puis s'accélère au XIXème avec l'indépendance de plusieurs pays d'Europe à ses dépens (Grèce, Roumanie, Bulgarie, Serbie, Monténégro, Albanie) et la perte d'autres territoires au profit des Anglais, des Français, des Italiens et, bien sûr, des Russes et Autrichiens. En 1914, la "Roumélie" (partie européenne de l'Empire) est perdue à part une mince tête de pont.

 

     L'Empire ottoman est surtout un Empire musulman dont le chef est considéré comme un successeur de Mahomet. La majorité de la population est musulmane mais, outre le turc, parle, en 1914, des langues très variées : arabe bien sûr mais, également, kurde, grec, slave, langues caucasiennes, etc... La population de tradition chrétienne est relativement nombreuse même après la perte de la Roumélie. Les uns sont "orthodoxes" dépendant principalement du patriarchat de Constantinople/Istamboul (surtout de langue grecque mais également de langue arabe, bulgare ou turque). Les autres appartiennent à des Églises orientales autonomes : Arméniens, Syriaques occidentaux et orientaux (certains étant rattachés à Rome comme les Maronites du Liban). On rencontre également des Juifs qui ne parlent pas l'hébreu (mais surtout le judéo-arabe voire le judéo-espagnol) et n'habitent pas dans l'actuel État d'Israël sauf exceptions. Malgré des réformes ayant eu lieu à la fin du XIXème siècle, les non musulmans ne sont pas égaux des musulmans. . 

 

     A la fin du XIXème siècle, on recense plus de 2 millions d'Arméniens dans l'Empire. La majorité habite dans les 6 provinces ("villayet") de l'Est où ils constituent le principal groupe mais cohabitent avec d'autres peuples (Kurdes, Caucasiens, Grecs, Syriaques et Turcs). D'autres sont installés depuis des siècles en Cilicie (région du sud-est méditerranéen de la la Turquie actuelle) où a existé un royaume de patite Arménie au Moyen Age ; là aussi, ils sont mélangés avec d'autres peuples, y compris de langue arabe. Enfin, on trouve des communautés arméniennes dans toutes les villes, surtout à Istamboul. 

 

     Face aux reculs successifs et à l'exode de populations musulmanes des pays d'Europe du Sud-est, l'Empire entre dans une période de profonds bouleversements. D'un côté, des tentatives de réformes politiques et de modernisation économique ; de l'autre, la montée du nationalisme turc mais également arménien.  Les Arméniens soutiennent les réformes mais vont, à plusieurs reprises, être victimes de massacres. que ce soit à l'instigation du sultan (1894 - 1896) ou  des militants nationalistes du Comité Union et Progrès ("Jeunes Turcs") en 1909.

 

     Peu à peu, à la conception d'un État muslman multinational et multireligieux va se substituer l'idée d'un État "turc" qui, donc, par principe, tend à exclure les non-"turcs".

     Je mets le mot turc entre parenthèses car la majorité des Turcs ne sont pas des Turcs "ethniques", peuple asiatique proche des Mongols mais des populations "turquisées" depuis des siècles, en particulier par leur conversion à l'islam - les Turcs de Chypre ou de Grèce sont souvent des descendants de Grecs islamisés - ou des musulmans expulsés des territoires perdus ou de Russie comme les Tcherkesses...et que l'on a installés dans l'Empire. C'est l'usage de la langue qui définit principalement qui est Turc mais les Turcs de religion chrétienne (les Karamanli) seront considérés après la guerre comme des Grecs ce qui montre que la religion joue son rôle.

     Les non-Turcs sont, à leur tour, gagnés par les idées nationalistes (et appuyés plus ou moins par des puissances extérieures) : les Russes encouragent la nationalisme arménien en Turquie (mais pas chez eux !) ; les Grecs revendiquent d'autres portions du territoire de l'Empire ; un nationalisme arabe dépassant les clivages religieux (la "Nahda") se développe ; les sionistes commencent à s'installer en Palestine...Il y a un risque de dislocation de l'Empire ottoman comme des autres empires multinationaux (Autriche-Hongrie ou Russie)

 

     A suivre...

 

     

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25 avril 2015 6 25 /04 /avril /2015 08:23

Débat :

« Union européenne : passoire ou forteresse ?

Quelle est la politique européenne d’immigration ? »

 

Mardi 28 avril, 20h

au Carré Plantagenêt

au MANS

 Entrée gratuite.

 

 

     La Fête de l’Europe débutera le mardi 28 avril à 20h par un débat sur l’immigration en Europe au Carré Plantagenêt au Mans. 

 

avec : 

 

Catherine Withol de Wenden, docteur en Science Politique et consultante pour divers organismes dont l’OCDE, la Commission européenne, le Conseil de l’Europe

 

Violaine Carrère, juriste et chargée d’études au Gisti (groupe d’information et de soutien des immigrés) et membre de Migreurop

 

Yves Pascouau, directeur au think tank European Policy Centre à Bruxelles et éditeur du site www.EuropeanMigrationLaw.eu qui a reçu le Prix du Citoyen européen 2014 décerné par le Parlement européen.

 

 Les différentiels de croissance économique et de développement ont contribué à faire de l’Europe communautaire un territoire attractif. Un récent rapport de Frontex, l’agence européenne pour la sécurité et les frontières extérieures de l’Union européenne, montre une forte augmentation de l’immigration clandestine : plus 150% au dernier trimestre 2014 par rapport à 2013, soit plus 230 000 migrants irréguliers arrivés en Europe. La plupart ont traversé la mer Méditerranée pour entrer par la Grèce et l’Italie fuyant les conflits syriens ou libyens.

 

Chaque Etat membre de l’UE est censé gérer sa frontière extérieure à l’UE: il a la responsabilité de ne laisser aucun ressortissant extracommunautaire la franchir de manière illégale, que ce soit par voie terrestre, maritime ou encore aéroportuaire. L’agence Frontex, considéré comme le gendarme des frontières de l’UE intervient quand les Etats membres sont dépassés par la situation. C’est le cas notamment en Méditerranée où Frontex a lancé l’opération Triton dont le but est d’arpenter et de surveiller la Méditerranée.

 

 Traversée par des logiques contradictoires, la libre circulation et le mécanisme Schengen, l’UE semble apparaitre comme un territoire sanctuarisé dans lequel les contrôles migratoires ont tendance à se multiplier dans un contexte international anxiogène.

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17 avril 2015 5 17 /04 /avril /2015 18:32

     Un lien vers le blog de Vidberg caricaturiste :      http://vidberg.blog.lemonde.fr/

 

    et un communiqué de Ensemble !

 

"L'objectif affiché est la lutte contre le terrorisme, mais, après les meurtrières attaques de début janvier, le projet de loi sur le renseignement a vu ses objectifs considérablement élargis, englobant aussi bien la défense des intérêts économiques, industriels, scientifiques que la prévention des « violences collectives de nature à porter atteinte à la sûreté nationale ».

Le dispositif de surveillance de masse, que le projet de loi veut mettre en place, risque de menacer les mouvements de contestation sociale, comme les mouvements indépendantistes dans diverses régions.

Présenté hier par M. Valls devant une maigre assistance à l'Assemblée, ce projet entend utiliser toutes les ressources technologiques pour instituer une surveillance de masse.
Rien ne devrait échapper aux grandes oreilles des services de renseignement : ordinateurs, portables, réseaux sociaux seront surveillés, les connexions espionnées, à la recherche d'une trace à exploiter.

Le premier ministre serait à la manoeuvre pour donner le feu vert de ces écoutes et seule une autorité administrative aurait connaissance des opérations mises en oeuvre.

De nombreuses associations attachées à la défense des libertés et des droits démocratiques, des organisations de magistrats, la Quadrature du Net ont manifesté leur inquiétude et leur opposition à un projet qui menace gravement les libertés, les droits sociaux et politiques.

Pour « Ensemble! Mouvement pour une alternative de gauche écologiste et solidaire », ce projet de loi vise bien à instituer un Patriot Act à la française : nous refusons ce jeu dangereux pour la démocratie et les libertés fondamentales"

Le 14 avril 2015.

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14 avril 2015 2 14 /04 /avril /2015 10:48

La grève et la manifestation interprofessionnelles existent-elles encore ? Si l’on lit le quotidien Le Monde relatant la journée nationale du 9 avril, sans doute pas ! La veille, Le Monde avait fait un article « marronnier » (la routine face à des évènements annoncés) en bas de page et le lendemain du 9, il y consacre quatorze petites lignes... Circulez ! Mais rendons justice au Monde de publier de grands articles sur Radio-France en lutte, même si le regard porté est discutable. France inter (en grève !) a consacré au 9 avril au soir une émission de grande écoute (le Téléphone sonne) à la journée.  Libération a fait un peu plus que Le Monde : quelques paroles prises sur le vif dans le cortège parisien, mais aucune analyse. Seule l’Humanité y consacre plusieurs pages.

Un manifestant nous a demandé jeudi : « Où est BFM ? ». Lui répondant que je n’avais vu aucune télé, il poursuit : « Eh oui ! Mais si c’était des curés de la Manif pour tous, ils seraient là ». La remarque parait anecdotique, mais elle est quand même signifiante au sens où, malgré les débats parfois houleux qui ont précédé la « montée sur Paris » voulue par la CGT, cette journée a bien donné à voir et à entendre les « sans voix », sur le pavé parisien, comme le disait 7 jours, le bulletin hebdomadaire de la Fédération des industries graphiques et du livre (FILPAC) CGT (cf : notre article du 8 avril).

La CGT annonce 120 000 manifestants à Paris. Le chiffre, qui dépasse l’objectif fixé, est peut-être un peu forcé, mais le résultat est quand même une manifestation impressionnante, que l’on n’avait pas vue depuis longtemps. Le cortège des manifestants CGT venus des régions a durée à lui seul plus de deux heures, dans une ambiance où la classe ouvrière affichait visiblement sa joie et sa fierté d’être là et en nombre. Oui ! Il était là le peuple ouvrier, le peuple des salarié-es, arborant les calicots des luttes en cours ou récentes, celles dont presque personne ne parle, mais qui semblent se réveiller. Même si nous sommes encore loin d’une généralisation ou d’une simple offensive massive, comme nous l’avions connu en 2009 dans les grandes journées contre la crise capitaliste, en janvier et mars.

« Pas nés pour subir »

Le choix avait été fait d’ouvrir le cortège par une centaine de « jeunes CGT » avec leur pancarte « Pas nés pour subir ». Suivent plusieurs centaines de salarié-es derrière la banderole de l’intersyndicale Radio-France, avec un cortège compact, combatif et scandant : « Vive la radio publique ». Croirait-on que ces jeunes en bluejean avec leur pancarte font partie de l’orchestre philharmonique de Radio-France ?

La manifestation passe devant des hôpitaux comme Cochin où sont placardés des « en grève » en grosse lettres. Les délégations hospitalières sont d’ailleurs nombreuses, venant d’un peu partout, signe d’une situation explosive avec les budgets contraints. Une délégation de femmes de l’hôpital Sud-Francilien (« célèbre » pour avoir été construit en partenariat public-privé : un gouffre financier qui a fait scandale, puis a été abandonné) arborent joyeusement un poème graphé à la main sur un drap blanc : « Hôpital public en lutte ! Capital colérique en chute ».

« Nous sommes des travailleurs de France » : c’est le message que veulent délivrer sur leur calicot les coiffeuses et manucures (africain-es, asiatiques…) qui dénoncent le travail dissimulé et qui viennent d’obtenir (vendredi 3 avril) leur régularisation au 57 boulevard de Strasbourg à Paris. Un an de lutte acharnée et la victoire, après une bataille syndicale interprofessionnelle (CGT Paris, FSU, Solidaires, syndicat de la magistrature), associative (Fasti, LDH…), artistique (cinéastes) politique  (Front de gauche, socialistes, EELV…): une lutte de tout un quartier pour soutenir les « guerrières ».

Beaucoup de pancartes d’usines, avec une dominante métallurgie. Notons-le : Philippe Martinez vient de Renault et il était secrétaire de la Fédération de la métallurgie CGT, avant d’être à la tête de la CGT. Alors les syndiqués ont répondu présents. Saint-Gobain, Renault Truck, la SBFM (sous-traitant Renault qui a failli mourir, mais a été repris dans Renault après une longue lutte), des Peugeot de Poissy, des fonderies de Charleville (Ardennes). A Citroen Rennes, ils ont débrayé à 150 ; il y a PSA Poissy aussi, mais sur délégation. Pour Renault Le Mans, un car d’actifs et un autre de retraités.  Plusieurs centaines de salariés de la Moselle, de la Meuse, avec des musiques…contrastées. Par exemple l’air suivant fait un tabac : « On ne baisse pas le pantalon devant des petits chefs, devant une bande de cons », aussitôt suivi par  l’historique « Appel du grand Lénine »… On scande aussi sur les 32 heures, puisque la CGT les remet au goût du jour !

Venue du Nord, une énorme délégation, avec toutes les unions locales (Maubeuge, Tourcoing, Dunkerque, Halluin, Seclin, Douai…) avec un gros défilé des métallos, turbulents et pas très pro-condédéraux dans la région, avec la présence de Thyssen Krupp Electrical Steel, venus d’Isbergues (Pas de Calais).. On crie : « A bas la loi Macron ! ». Il y a aussi l’arsenal de Cherbourg et de Bretagne, car tout est un peu mélangé : les régions, les métiers, les villes. Il y a Sambre et Meuse de Maubeuge, entreprise de matériel ferroviaire dont les 260 salariés occupent leur usine jour et nuit depuis trois semaines, pour lutter contre la fermeture. L’usine était devenue propriétaire d’un groupe russe (et la Russie le plus gros client), qui laisse tomber (L’Humanité du 9 avril) avec un nombre énorme de questions économico-diplomatiques franco-russes, non résolues et…opaques. Mais les salariés restent sur le carreau.

Sont également en visibilité des salariés menacés de Lanester (Bretagne) : « Chômage, précarité : bienvenue en enfer », mais aussi ceux du Cognac Hennesy ! Et il y ceux, et surtout celles,  du commerce et des services. On arbore un fanion : « Carrefour précarité » en arrivant de Bourgogne.  Les Carrefour Market expliquent qu’elles sont en action « coup de poing » depuis le 6 février, avec des « week-end de la colère » dans chaque région, où on dénonce une feuille de paie (image agrandie) avec 1170 euros nets : « Ta demi-baguette on n’en veut pas ». Il y a la chocolaterie dijonnaise qui se bat pour rester debout, alors qu’elle a redémarré le 13 février avec 110 salariés sur 295 (suite à redressement judiciaire).

Il y a aussi des petites pancartes individuelles : « On n’a pas voté pour cela, il y a tromperie » Et juste à côté un gros coup de gueule d’un isolé : « P comme pourri, S comme Salaud, A bas le Parti socialiste », avec des dessins de Siné.

FO a mis le paquet

Derrière le cortège des régions CGT à Paris, une heure de défilé de Force ouvrière, du jamais vu à Paris depuis…1995. L’appel de la CGT à venir à Paris a dynamisé FO, puisque FO avait lancé l’idée de la journée à son congrès de février.

Et puis vient la FSU derrière laquelle suivent des assemblées d’établissements scolaires en lutte, notamment des collèges en Seine Saint-Denis avec aussi des banderoles Sud Education (Sevran, collège Jean Jaurès, Romain Rolland). Les collèges en lutte sont également très présents dans la manifestation de Montpellier  (collèges Aignerelles, Las Cazis) avec des parents portant le cercueil de l’éducation, en prévision d’une rentrée 2015 très difficile (classes surchargées, dotations en baisse).

L’union syndicale Solidaires met en avant  le chômage et le slogan : « Travailler moins pour travailler tous et toutes ».  Le cortège CGT Ile de France piétine d’impatience en fermant la manifestation parisienne.

80 manifestations régionales

Nos correspondants le disent : malgré les efforts pour aller à Paris, les manifestations locales sont très significatives.  A Rennes, 4000 personnes, dont les grévistes des crèches emmenées par Solidaires. Et les salariés de Mory Global transports, qui vivent leur deuxième plan de licenciements en un an. Lyon : 8000 ; Caen : 2000 ; Montpellier 3000. Toulouse compte 8000 manifestants, avec un cortège FO significatif, mais qui refuse d’aller jusque sur la place du Capitole, sous les fenêtres du nouveau maire… de droite (lequel menace la Bourse du travail !).

A Nantes, 5000 manifestants (et 900 sont montés à Paris), avec certes la CGT mais aussi une équivalence entre FO et Solidaires. A la Poste, la CFDT appelait à un rassemblement avec l’intersyndicale avant la manifestation. Les inspecteurs du travail manifestaient derrière une banderole unitaire. Ouest France reproduit la déclaration de Jean Brunacci de Solidaires, soulignant que cette journée est « un point d’appui pour continuer l’action ».

A Saint-Usage (Bourgogne), selon notre correspondant à Dijon, 90% des salariés du site Bonna Sabla-Consolis (éléments préfabriqués en béton) étaient en grève le 9 avril. Ils dénoncent la lean production qui intensifie le travail et accumule des risques psychosociaux. L’an dernier, ils auraient touché 3 centimes de plus par heure en récompense ! 14 salariés sur 28 seraient en « détresse médicale » selon le délégué CGT. Et c’est pour cela qu’ils se sont mis en grève, et pas pour leurs salaires de misère. Ce qui en dit long sur la réalité du travail aujourd’hui…

En Haute Loire, on note beaucoup de débrayages d’une heure dans le privé. 400 manifestants au Puy, 120 à Paris. 

Et maintenant ?

Les taux de grèves nationaux dans les grands services publics sont plutôt faibles : 25% dans le primaire, 30% dans le secondaire (Education nationale) et 25% aussi dans les Finances publiques, alors que ces secteurs comptent parfois des taux de grève jusqu’à 60% ou plus. Pas de préavis national à la SNCF, mais c’est la tradition en cas de manifestation nationale.

Une intersyndicale nationale Fonction publique (CGT, FO, FSU, Solidaires, FAFP) appelle à agir pour débloquer le point d’indice des salaires, sans donner de date d’action. Même l’OCDE calcule que le pouvoir d’achat des salaires d’enseignants en France a chuté de 13%  depuis 2000.

Les organisations syndicales nationales organisatrices du 9 avril  se sont consultées dès vendredi 10 avril sur les suites. La journée du 1er mai, dont la CES veut faire un rendez-vous européen, pourrait voir s’élargir l’intersyndicale. CGT, FO, CFDT, FSU, Solidaires : bientôt ensemble ? Possible mais pour quel objectif ? Ce serait une nouveauté, qui reste hypothétique.  

La journée du 9 avril est néanmoins un succès, dans le sens d’un coup de projecteur sur la réalité actuelle du monde du travail et des luttes parfois étonnantes qui se développent dans les  entreprises (voir après le tract CGT-CFDT de l’entreprise Ecocert, certification écologique en agriculture, en grève dans le Gers depuis une semaine).

Elle reste modeste en rapport avec l’étendue des dégâts causés par l’Europe, le patronat et ce gouvernement honni. Il est difficile d’imaginer qu’elle puisse servir de détonateur national. Mais accompagner l’envie de lutter en peu partout, oui.

Jean-Claude Mamet, le 12 avril 2015.

Un appel à la solidarité financière a été lancé pour les grévistes d'Ecocert :

https://payname.fr/c/caisse-de-solidarite-et-de-soutien-aux-salaries-Ecocert-France-en-greve-depuis-le-7-avril-2015

Et les infos Facebook :
https://www.facebook.com/greveecocertfrance

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 ecocert_2eme_semaine_de_greve.pdf 383.26 Ko
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13 avril 2015 1 13 /04 /avril /2015 18:37

Congrès du MNCP :

 

Déclaration finale de l’Assemblée Générale

 

 

Les 120 délégué des associations du Mouvement National des Chômeurs et Précaires, réunis en Assemblée Générale à Montpellier, constatent que la situation sociale et matérielle des chômeurs et précaires en France n'a jamais été aussi dégradée et révoltante.

 

Ce n'est pas en faisant porter aux chômeurs la responsabilité de cette catastrophe que le gouvernement fera oublier son échec et celui de ses prédécesseurs à faire reculer les inégalités, échec qui est aussi celui du patronat qui promet des embauches en échange de l'assouplissement du code du Travail, et qui ne tient jamais sa parole.

 

Malgré les cadeaux incessants aux grandes entreprises et aux actionnaires, les emplois pérennes continuent de disparaître, et ce ne sont pas quelques petits boulots précaires et mal payés, ni l'extension du travail de nuit et du dimanche, qui vont permettre l'inversion de la courbe du chômage !

 

Les inégalités entre revenus du travail et du capital ne cessent de croître, et les mesures gouvernementales annoncées aggraveront une situation déjà insupportable !

 

En conséquence, le MNCP appelle les millions de personnes qui dans notre pays sont aux prises avec le chômage et la précarité, à redresser la tête et à rejoindre les associations de chômeurs pour défendre leurs droits et en acquérir de nouveaux, afin qu'ensemble, nous nous fassions respecter.

 

Nous appelons également les nombreux militants des mouvements associatifs de toute nature à s'unir pour créer une puissante dynamique de protestation contre la démolition de notre modèle social, et contre la criminalisation des chômeurs et des précaires. Pour sa part, le MNCP est prêt à participer à toute initiative en ce sens.

 

Seule la mobilisation de toutes et tous créera le rapport de forces nécessaire au retour de la justice sociale. Ce n’est que par le partage des richesses que nous sortirons d’une crise dont les chômeurs et précaires sont les 1es victimes. Et il y a urgence !

 

Montpellier, le 11 avril 2015

 

Chantale Gauthier, Présidente du MNCP, 

Pierre-Edouard Magnan, Délégué fédéral du MNCP

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11 avril 2015 6 11 /04 /avril /2015 11:40

     Elle a été votée par la majorité lors du Conseil Municipal du 30 mars. Elle vient d'être rendue publique par la Municipalité assortie de quelques explications. Je vous joins l'article numérique des Nouvelles paru hier qui contient mon commentaire que je développe ci-dessous.

 

     En tout état de cause il y aura 6 fermetures de classe pour une ouverture plus une  ouverture conditionnelle. La perte de 5 classes en une seule année scolaire est sans précédent. Quant aux prévisions concernant l'affectation des élèves de Gambetta, elles sont plus que sujettes à caution. Tout d'abord, on compte 96 élèves comme si aucun de ceux qui sont actuellement en CM2 ne passait en 6ème ; ensuite, il y aura inévitablement des départs vers l'enseignement privé.... Mais, peut-être tient-on compte des frères et soeurs de ceux qui sont scolarisés actuellement à Gambetta. 

 

     Concernant les 5 enseignants de Gambetta, on se demande comment ils pourront être mutés dans les environs de Sablé si on ne crée pas de postes.

 

     La fermeture de Gambetta bouleverse les périmètres de recrutement des écoles restantes. Le point 38 de l'ordre du jour du CM indiquait "La proposition de découpage du nouveau préimètre... a été réalisé en prenant en compte : la proxilmité du lieu de résidence des familles par rapport à la nouvelle école d'affectation, la capacité d'accueil des écoles et les seuils d'ouverture et de fermeture de classes définis par l'Éducation Nationale...". C'est un jeu de chaises musicales qui concerne toutes les écoles sauf le Pré. Le plus grand changement concerne l'école A. Bourgeteau qui s'étend désormais jusqu'à la voie ferrée. Résultat : les enfants habitant le lotissement de la Vaige, route d'Angers devront faire 2,5km. alors qu'ils habitent à 1km du Gai Levant et étaient à un peu plus d'1 km de Gambetta.. On se demande comment a été prise en compte la proximité.Fermer une école située au centre ville se révèle encore une fois être une erreur évidente (cf les articles antérieurs de mon blog ci-dessous + liens à l'intérieur des articles)

 

     Un article de Ouest France publié ce matin complète les informations. Le Maire aurait déclaré qu'il y aurait bientôt du nouveau concernant l'affectation des locaux de Gambetta. La médecine scolaire irait à la Maison de l'Enfance comme le RASED (actuellement à Saint Exupéry). Quant à la Mission Locale, elle irait dans le Parc du Château avec le CISPD ou à sa place ? 

 

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10 avril 2015 5 10 /04 /avril /2015 07:13

     Il y a quelques années je n'avais jamais entendu parler de cette commune pourtant située en Sarthe. Mais elle ne regroupe qu'une centaine d'habitants et est à l'écart des grands axes. Plus précisément, elle se situe un peu à l'est de l'axe le Mans Alençon ; à une quinzaine de kilomètres de cette ville et à une dizaine de Mamers. Vivre à la campagne tout en nétant pas trop éloigné de deux villes pouvant fournir des emplois : ainsi s'explique peut-être que ce village ait vu sa population augmenter assez nettement depuis 2006 (+25 habitants soit 1/3). 

 

     Pourquoi parler de Thoiré sous Contensor qui possède néanmoins une église et une chapelle du XIIème siècle sans doute injustement méconnues ? Pour des raisons politiques. En effet, cette commune est la championne sarthoise du vote Front National et cela ne date pas d'hier. 

 

     Aux Présidentielles de 2002, Le Pen obtenait 16 voix au premier tour (28,57%) et 24 au second (37,5%). Les 8 voix supplémentaires venant des électeurs de Mégret et, surtout de Saint Josse (candidat des chasseurs). Confirmation en 2007 avec 17 voix (23,61%) et boom en 2012 avec 27 voix (40,91% - un des meilleurs scores de France)

 

     Les législatives sont moins marquées par le vote FN : 4 voix en 2007 (7,27%) et 12 en 2012 (28,57%)

 

     En 2005, le vote Non - qui provient autant de la gauche que de la droite - obtenait 66,13% alors que le taux d'exprimés était très élevé (plus de 75%) ; donc le Non obtenait 50% des inscrits dont une bonne moitié provenait sans doute du FN. 

 

     Les Européennes sont marquées par une forte abstention mais en 2014 on recense 9 voix pour le FN soit 40,91% des voix. 

 

     Apothéose aux départementales avec 20 voix au premier tour (56,76%) et 21 au second (57,14%)

 

     Peut-on émettre des explications ? Vote d'agriculteurs hostiles à l'Union Européenne ? Vote de droite passé à l'extrême-droite ? Vote des "néo ruraux" ? Sentiment d'isolement ? En tout cas, une chose est sûre : tout le monde, dans cette commune, connaît au moins une personne votant FN et il y a très certainement des conseillers municipaux votant systématiquement FN. 

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4 avril 2015 6 04 /04 /avril /2015 17:24

     Il s'agit d'un blog très original et fort utile qui contient quasi exclusivement des compte-rendus de livres ou d'articles de revues. Très gros travail d ela part de son auteur car il faut qu'il lise beaucoup. 

 

     Ce blog diffuse des idées que l'on pourrait appeler "progressistes". Je suis souvent en accord mais pas toujours. pas de problème : c'est du débat que jaillit la lumière. 

 

     Bonne lecture.

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4 avril 2015 6 04 /04 /avril /2015 16:34

     J'ai calculé le total des voix obtenues par le FdG dans le département aux départementales de mars dernier. 

 

     Petit rappel : le FdG était candidat seul dans 10 cantons. Dans 3 autres cantons, le FdG soutenait un binôme comprenant un(e) adhérent(e) FdG et un(e) adhérent(e) EE-LV. Dans le canton de Sablé, ces 2 partis soutenaient un binôme sans étiquette mais très proche du FdG et des écologistes. Ce qui veut dire que le FdG était présent dans exactement les 2/3 des cantons. 

 

     Le Fdg a obtenu 12 895 voix. 

 

     Il y a 2 façons de calculer :

 

          * le pourcentage obtenu par les candidats FdG (seuls ou en association) par rapport au total des votants en Sarthe : on obtient 12 895/190 189 = 6,77%

          * le pourcentage obtenu par les candidats FdG (et alliés) dans les seuls cantons où ils étaient présents : on obtient 12 895/122 975 = 10,49%

 

     Il faut préciser que dans 5 cantons, le FdG était en concurrence avec EE-LV qui l'a devancé 4 fois et que dans le canton de Sablé, la concurrence venait d'une liste "diverse". 

 

     Très important : tous les candidats ont dépassé les 5% ce qui n'était pas arrivé en 2008 et 2011. MAIS le FdG est partout devancé par le PS : de très peu à Le Mans 7 où le sortant communiste en tandem avec EE-LV est coiffé d'un cheveu par les 3 autres candidats (le PS conquiert le siège) et de très peu également à Château du Loir (avec un tandem FdG + EE-LV) où le sortant communiste de l'ancien canton de  La Chartre ne se représentait pas 

 

 

     

 

 

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4 avril 2015 6 04 /04 /avril /2015 15:55

     L’annonce d’une nouvelle cure d’austérité a mis le feu aux poudres à Radio France. En grève depuis près de trois semaines, les salarié-es demandent l’arrêt des restructurations en cours, le maintien des missions de service public de la radio et le budget nécessaire.

 

Vendredi 3 avril, les salarié-es de Radio France ont reconduit jusqu’au mardi 7 avril la grève entamée il y a seize jours et ils ont voté à une très forte majorité une motion de défiance demandant le départ « sans délai » de Mathieu Gallet, le président de la radio publique. La motion dénonce « son mépris du dialogue social » puisque depuis le 30 mars, les négociations dans le cadre des préavis de grève sont au point mort. Depuis, les séances de négociation convoquées dans l’urgence samedi 4 avril ont confirmé la volonté de la direction de passer en force. Seule petite concession, à la demande de la ministre de la Culture, le recul sur la fusion des deux orchestres, mais pas sur le fond du plan drastique d’économies.

Les quatre préavis de grève illimitée à partir du 19 mars déposés par cinq organisations syndicales (CFDT, CGT – dont le Syndicat des journalistes CGT –, le SNFORT, Sud et UNSA) demandent notamment l’arrêt des externalisations (ménage, sécurité, etc.), l’abandon de la réforme des moyens de production, le maintien des effectifs et le retour à l’intégralité des programmes locaux à France Bleu, le maintien des orchestres et du potentiel de production au sein de Radio France.

Le mouvement a été plus suivi chez les journalistes ce 3 avril, le Syndicat national des journalistes (autonome, affilié à Solidaires) ayant appelé à la grève pour 24 heures. Mais il n’a pas soutenu la motion de défiance, estimant que le départ de Mathieu Gallet n’était pas la solution des problèmes de Radio France.

Toujours droit dans ses bottes, Mathieu Gallet avait déclaré sur iTélé, le 2 avril : « Une grève, il faut savoir la finir », laissant entendre qu’il a toujours la confiance de la ministre de la Culture, Fleur Pellerin. Les salariés ne sont pas dupes des dernières manœuvres de la tutelle et de la direction de Radio France, qui se renvoient la balle mais sont d’accord sur le fond : la radio publique coûte trop cher, l’austérité est la seule solution et un plan de départs de 300 à 380 personnes est inévitable.

Depuis plus de deux semaines, l’assemblée générale et l’intersyndicale exigent de connaître le contenu du « plan stratégique » concocté par Mathieu Gallet dans une parfaite opacité et qu’il ne présentera que le 8 avril devant le comité central d’entreprise (CCE).

Contrairement aux allégations de la direction, relayées par de nombreux médias, le mouvement est très populaire et suivi chez les salariés, comme le montrent l’affluence aux assemblées générales et le petit nombre d’émissions assurées. L’imagination des grévistes (et de leurs soutiens) pour expliquer au grand public les raisons de la grève se manifeste sur les blog des grévistes « Le meilleur des ondes » ou des radios alternatives comme « Ma radio pédago », celui de « Là-bas si j’y suis », ou « De l’air à France Inter ». Les deux orchestres de Radio France donnent des concerts gratuits, des rencontres avec les auditeurs se tiennent sur le parvis de la Maison de la radio ou dans des salles à Paris et en Ile-de-France. Les motions de solidarité avec la grève affluent, signe que le sort de la radio de service public n’est pas indifférent aux syndicalistes, aux militant-es associatifs et politiques ou aux auditeurs et auditrices qui relaient la pétition lancée par les grévistes. Enfin, la forte préparation en amont et la création d’une caisse de grève permettent au mouvement de s’enraciner et de durer.

Une grève qui vient de loin

Après l’annonce d’un déficit de 21 millions d’euros et d’un plan de 50 millions d’économies début 2015, plusieurs journées de grève ont fait office de répétition générale. Très bien suivies, elles n’ont, malgré tout, pas calmé les ardeurs réformatrices du jeune président, relayées par une hiérarchie qui ne crache pas sur les méthodes en vigueur dans le privé. Restructuration rampante depuis plusieurs années, externalisation de services entiers, précarité endémique, mutualisation imposée vont de pair avec la réduction de l’offre de la radio publique. Les programmes de l’été 2014 ont servi de rampe d’essai : de moins en moins de productions originales et des rediffusions jusqu’à la nausée ont été le quotidien des malheureux auditeurs et auditrices. Sur directive de la direction, Mouv (radio en direction des jeunes) sert aussi à tester une offre qui ressemble de plus en plus aux radios musicales privées.

Dans les locales du réseau France Bleu, particulièrement mobilisées, les journalistes, techniciens et animateurs craignent de ne plus faire leur travail de proximité. Leur bête noire, la « syndication », nouvelle forme de mutualisation qui consiste à fabriquer une émission pour plusieurs régions. Ce serait la mort programmée des radios locales... Le projet de fusion des rédactions nationales provoque la même inquiétude chez les journalistes de France Culture ou de France Musique… Et l’ennui naquit un jour de l’uniformité.

La bataille des coûts… et des chiffres

Comme le disait un musicien sur A’Live spéciale grève jeudi 2 avril, « à France Inter, on fabrique tout ce qu’on diffuse ». Même chose à France Culture, France Musique et sur toutes les antennes du « groupe ». La production assurée en interne, c’est la garantie de la qualité et la marque du service public, affirment les salariés. Face au discours libéral sur la nécessaire réduction des coûts (surtout salariaux), dont le rapport de la Cour des comptes est le parfait archétype, les grévistes et leurs soutiens affirment que la culture n’a pas à être rentable, pas plus que la radio de service public.

Les grévistes insistent sur la dérive pharaonique des coûts de rénovation de la Maison de la radio, dont une partie, nullement indispensable, continue d’occasionner une dégradation des conditions de travail et des locations dispendieuses à l’extérieur. Quant au contrat d’objectifs et de moyens 2010-2014, il se solde par le non-versement de 81 millions d’euros par l’Etat. Et pour résorber le déficit prévu de 21 millions d’euros en 2015, l’équipe de Mathieu Gallet annonce la réduction de 15% du recours aux CDD (aujourd’hui l’équivalent de 700 « temps plein »), un plan de départs « volontaires » de plusieurs centaines de personnes et la réduction de tous les coûts. Pourtant, l’austérité ne concerne pas tout le monde, car les plus hauts salaires de la Maison ronde ne connaissent pas la crise. En témoignent les 100 000 euros dépensés pour la rénovation du bureau de Mathieu Gallet, révélateurs de la dérive du nouveau « management » des services publics. Le même Mathieu Gallet, de 2010 à 2014, lors de son passage à l’INA avait déjà profité de la manne publique avec 125 000 euros de rénovation de bureaux et 1 million de frais de conseil !

Enfin, les syndicats mettent l’accent sur le faible coût de la radio publique pour les contribuables (26 euros par foyer par an) au regard de la qualité de ses productions. Dans un paysage audiovisuel de plus en plus médiocre, on peut en effet se féliciter de l’existence d’un service public qui donne accès à la culture, à une information et à des divertissements de meilleure qualité. Des biens communs à préserver becs et ongles. Aidons les grévistes à faire plier Mathieu Gallet, la direction de France Inter et le gouvernement pour sauver le service public des l’audiovisuel.

 

Alice Queval, avec Jean Tortrat (repris du site d'Ensemble!)

 

La solidarité en actes :

·      Verser à la caisse de grève, par chèque : à l’ordre de CCE Radio France – Dons Adressé par voie postale à l’adresse suivante : CCE Radio France 116 avenue du Président Kennedy 75220 Paris Cedex 16

Pour en savoir plus :

Le site des grévistes : http://lemeilleurdesondes.blogspot.fr/

Site explicatif de la gabegie à Radio France : Ma radio pédago : https://www.youtube.com/watch?v=URL9v1j_wxA

Le site de la CGT Radio France (techniciens, artistes, journalistes, etc.) et son compte twitter :

http://www.cgt-radiofrance.org/

Vous y trouverez la motion de défiance, le dernier communiqué de l’intersyndicale et des informations au jour le jour sur la grève.

Le site du SNJ autonome Radio France : http://www.snj-rf.com/

A’Live spéciale grève sur le site de Radio France :

https://soundcloud.com/sud-radio-france/france-inter-emission-speciale-a...

Le site de « De l’air à France Inter », association d’auditeurs exigeants lancée par Fakir :

http://delairafranceinter.ouvaton.org/category/greve-a-radio-france/

Le site de « Là-bas si j’y suis » :

http://la-bas.org/la-bas-magazine/long-courrier/radio-france-en-lutte

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Présentation

  • : Le blog de Gérard FRETELLIERE
  • : Sabolien depuis plus de 40 ans. Conseiller municipal d'opposition de 1989 à 2008 puis de nouveau de 2016 à 2020. Ancien responsable syndical. Militant associatif (écologie, défense des demandeurs d'emploi, aide à l'intégration des étrangers). Je circule en ville à vélo ou à pied. Géographe de profession, je suis passionné de voyages et de jardinage. J'ai créé ce blog en 2011.
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