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15 mai 2015 5 15 /05 /mai /2015 18:35

Après la débâcle des élections départementales, la gauche est en vente à la découpe. Le gouvernement et le Parti socialiste ont été une nouvelle fois sanctionnés dans les urnes. L’abstention record, tout comme la course en tête du FN, expriment à la fois l’écœurement et le rejet du système politique dans son ensemble. Mais la colère populaire n’a débouché, pour le moment, que sur le ressentiment et le repli aussi réactionnaire qu’autoritaire. Comment pourrions-nous nous laisser enfermer dans deux logiques mortifères, se nourrissant l’une l’autre : d’un côté, l’austérité et la régression ; de l’autre, la réaction autoritaire et la xénophobie ? Nous devons prendre nos responsabilités et conjurer ce scénario de la désespérance. La reconstruction d’une force politique émancipatrice, en phase avec les urgences sociales et environnementales est un impératif urgent auquel il faut dès maintenant s’atteler.

 

La première étape est de faire émerger un pôle rassemblant toutes celles et ceux qui veulent donner une colonne vertébrale sociale et écologique à une nouvelle gauche. Car il n’y a pas d’écologie conséquente et populaire sans rupture avec la logique du profit et le dogme de l’austérité. Et il n’y a pas d’émancipation humaine sans préservation de l’écosystème, et donc sortie du modèle consumériste et productiviste. L’articulation entre le mouvement ouvrier et l’écologie politique permet de poser la question des finalités de l’économie. Elle nous ramène à des choix fondamentaux, qui consistent à tourner l’économie vers la satisfaction des besoins du grand nombre et la préservation de la planète. Nous refusons d’attendre Godot, ce retour de la croissance des années 60 ni possible ni souhaitable. Le cap doit être clair : ce n’est pas la compétitivité que nous recherchons, mais la construction d’une «société du bien vivre» à même d’assurer à chacune et à chacun une vie meilleure.

 

Quant à la méthode, une seule permet d’avancer : la démocratie véritable en lieu et place de la «gouvernance» qui donne aux élites le pouvoir de décider pour le peuple. Une nouvelle république, c’est-à-dire un changement radical de notre fonctionnement institutionnel et démocratique, doit être mise en œuvre à travers la fin du présidentialisme, la proportionnelle, le statut de l’élu : le chantier est immense et ne s’arrêtera pas aux portes des entreprises. Les salariés, comme les usagers, ont leur mot à dire dans le cours de la production. Ce qu’on produit, et la façon de le produire, doit devenir l’affaire de toutes et de tous.

 

Pour permettre une dynamique sociale, culturelle, citoyenne, il faut fédérer toutes celles et ceux qui veulent changer le monde et ne considèrent pas qu’il n’y a qu’une seule alternative possible, celle de la gestion du capitalisme tel qu’il est. La nouvelle gauche ne naîtra pas d’un cartel de partis, mais le signal d’une alliance nouvelle doit donner l’envie de s’engager à ces millions de nos concitoyens, qui attendent un sursaut, une initiative. A la condition de dire ensemble que nous sommes prêts à changer nos pratiques, et inventer le projet et la stratégie de transformation sociale et écologique du XXIe siècle. La réappropriation de la politique par les citoyens commence par en bas, à partir des valeurs de l’écologie, de l’autonomie, de l’égalité, de la dignité. Nos forces politiques doivent être prêtes à dépasser les logiques d’appareils, et les vieilles routines pour créer, à l’image des mouvements grecs et espagnols, une nouvelle force politique. Impulsés par des responsables du mouvement social, du monde culturel et intellectuel critique, du Front de gauche, de Nouvelle Donne et d’Europe Ecologie-les Verts, les Chantiers d’espoir, avec leur prochain rendez-vous le 20 juin, constituent un point d’appui.

 

Si nous ouvrons nos portes et nos fenêtres sur ce qui bouge, résiste, s’invente dans les sociétés, alors nous aurons l’énergie nécessaire pour recomposer et refonder la gauche sur la base d’un projet de civilisation alternatif au modèle de développement croissanciste et productiviste, qui seule peut réenchanter le monde et lui donner du sens, antidote à tous les extrémismes. Alors ayons confiance dans la force de nos idées, et osons être ambitieux. Pour notre part, nous y sommes prêts.

 

 Jacques Boutault, Sergio Coronado, Jérôme Gleizes et Elise Lowy Europe Ecologie-les Verts (EE-LV), Clémentine Autain,  Myriam Martin, Jean-François Pellissier et Marie Pierre Thoubans (Ensemble-Front de gauche). Tribune parue dans Libération le 7 mai.

 

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14 mai 2015 4 14 /05 /mai /2015 20:53

     J'ai tapé "prénoms musulmans" et j'ai été surpris de trouver un grand nombre de sites proposant des prénoms dits "musulmans" dont Habib qui est également un saint du calendrier (donc "chrétien"). En fait, comme le fait remarquer un lecteur de l'un de ces sites qui va dans le même sens que moi, il s'agit de prénoms arabes ce qui n'est pas du tout la même chose. 

 

     Cela ne change rien sur le fond à l'article anti-Ménard que j'ai écrit hier.

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13 mai 2015 3 13 /05 /mai /2015 16:03

     Robert Ménard a été élu maire de Béziers avec le soutien du Front National. Depuis un an, il applique la ligne de ce parti avec zèle. 

 

     Tout dernièrement, il aurait déclaré qu'il y trop d'immigrés à Béziers, sans donner plus de détails. Les statistiques ne donnent pourtant que 12,1% d'immigrés dont un peu plus de 50% viennent d'Afriique (zone géographique dont l'élu d'extrême-droite semble avoir les originaires en aversion)

 

     Dans la foulée, il aurait déclaré qu'il y avait 64,5% d'élèves musulmans dans les écoles de la ville. Interrogé sur la façon dont il a effectué ces calculs, il a expliqué que "les prénoms disent les confessions ". Sous entendu : il y a des prénoms "musulmans" comme il y aurait des prénoms "chrétiens" et, sans doute, si on suit son raisonnement, "juifs". 

 

     On devine la perplexité des personnes chargées de chercher quels élèves ont un "bon" prénom et ceux qui ont un prénom "musulman". Pour aider M. Ménard, je vais lui fournir une liste de prénoms : Fouad, Nasrallah, Ghaleb, Moussa, Abdallah, Chucrallah, Nomatallah et Nimatullah,  Youssef, Youhanna, Yaakoub,  Nazir et Nasser, Bechara et Bashar, Loufti, Ibrahim, Mounib et Mounir, Mansour, Mustapha, Camil, Charbel, Maroun et Marwan, Yasser, Sleiman, Salim, Najeeb, Issa, Momtaz, Rafic, Jamal et, aussi : Samir, Béchir, Smaïl, Amine, Nayef. Je suis persuadé qu'il sera convaincu qu'il s'agit de "prénoms musulmans". Erreur grossière : ce sont les prénoms de dignitaires religieux ou d'hommes politiques actuels et, parfois, passés, CHRÉTIENS. On peut même se prénommer Mohamed et être chrétien (un Jean Mohamed fut même évêque). Inversement, Maurice, Roger ou Franck sont portés ou furent portés par des musulmans revendiqués. 

 

     En fait, comme tous les racistes, le maire de Béziers sait qu'il ne doit pas dénoncer "les Arabes" car le racisme est un délit. En dénonçant de prétendus "musulmans" (alors qu'il cible les prénoms "arabes") il espère que tout le monde comprendra et qu'il s'en sortira sans condamnation. Sauf que la loi de 1905 sur la laïcité précise bien "La République ne...reconnait aucun culte". Il est donc strictement interdit de faire des distinctions selon la religion. La dernière fois que ce fut fait en France ce fut sous le régime de Vichy avec le fichier des Juifs (qui incluait des juifs convertis au christianisme). C'est cela que veut le lepéniste ? 

 

     Il y a encore pire si on peut dire : l'élu proche du FN laisse entendre que les musulmans sont des étrangers en France. Ce qui est à la fois faux et scandaleux. Faux parce que beaucoup d'immigrés et d'étrangers ne sont pas musulmans et que nombre de musulmans sont Français. Scandaleux car le maire de Béziers comme d'autres racistes type Zemmour considère qu'il y a, en quelque sorte, une "race" musulmane ipso facto étrangère à notre culture. C'était exactement la même chose quand les antisémites ont créé un supposé "problème juif". Sinistre comparaison dans l'ignominie. 

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13 mai 2015 3 13 /05 /mai /2015 08:18

     Vous avez sans doute lu cet artcicle : 

   C'était au lendemain du Conseil Municipal pendant lequel le Maire a refusé de répondre aux questions des élus de l'opposition sur ce sujet. On se demande parfois à quoi sert un Conseil (mais on sait à quoi servent des élus d'opposition pugnaces). 

 

     On est content que l'école, qui va être désaffectée à la rentrée, trouve un usage pour 3 ans. Ceci étant dit, il est éclairant de mettre en relation cette nouvelle vocation éducative et ce qui, le 26 janvier 2015, motivait la décision de fermer l'école  (extrait de la délibération votée par la majorité du Conseil Municipal) : 

 

     "...la nature et la configuration des locaux, anciens et difficilement adaptables, très éloignés des normes de l'enseignement, et de celles des établissments recevant du public (ERP) comme des normes environnementales en matière d'énergie (Grenelle de l'environnement). Des travaux très importants et coûteux seraient nécessaires pour respecter ces différentes normes sans pour autant que les locaux soient entièrement fonctionnels et adaptés à un enseignement de qualité". 

 

     De deux choses l'une : 

          - ou bien les élèves de lycée n'ont pas besoin de locaux "fonctionnels et adaptés à un enseignement de qualité" 

            - ou bien, ce qui était écrit en janvier 2015 était du "bluff"

 

     A moins que le Conseil régional ne prenne en charge des "travaux très importants et coûteux". 

 

     A lire cet article, on comprend que le Maire n'ait pas pris le risque de se voir mis devant ses contradictions par les élus de l'opposition. 

 

     

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7 mai 2015 4 07 /05 /mai /2015 12:53

     Le 25 janvier 2015, le peuple grec a pris son destin en main. Il a décidé d’en finir avec les politiques d’austérité qui l'ont humilié et plongé dans la misère. Dans les pays victimes de la Troïka et dans bien d'autres pays européens, la victoire de Syriza a été perçue comme un espoir d'en finir avec ces politiques profitables aux puissances financières, désastreuses pour le monde du travail et la société dans son ensemble.

 

     Mais les institutions et les dirigeants européens refusent que le nouveau gouvernement applique ses engagements électoraux, comme le rétablissement du salaire minimum et des conventions collectives. Ils menacent d'interrompre le refinancement de la dette grecque, ce qui impliquerait le défaut de la Grèce et sa possible expulsion de l'euro. La Banque centrale européenne, outrepassant son mandat, a déjà coupé sa principale ligne de financement aux banques grecques. À l'évidence, il s'agit de faire un exemple pour montrer qu’il n’y a pas d’alternative possible.

 

     Les grands médias ont relayé un discours de discorde entre peuples européens : les Grecs irresponsables voudraient continuer leurs excès et les faire payer aux contribuables des autres pays.

 

     La réalité est bien différente. Comme le montrent les études et les audits citoyens de la dette qui se multiplient en Europe, partout l’explosion des dettes publiques est pour l'essentiel le résultat non d'une hausse des dépenses sociales mais de taux d'intérêts excessifs, du coût du sauvetage des banques sur fonds publics après 2008, et de la chute des recettes publiques. Celle-ci a elle-même résulté des cadeaux fiscaux au patronat et de l’évasion fiscale des riches, puis de la crise financière, et enfin de l’austérité qui détruit la société et bloque la transition écologique. En Grèce, une commission d’audit a été mise en place afin de faire la vérité sur la dette grecque.

     

     Parlant de son élection en 2012, François Hollande disait qu'elle serait en Europe « un soulagement, un espoir, l'idée qu'enfin l'austérité ne pouvait plus être une fatalité».  Aujourd'hui les dirigeants de l’Eurogroupe œuvrent à humilier la Grèce qui refuse cette fatalité. Face au chantage, le gouvernement grec a signé le 20 février un accord temporaire qui limite fortement ses marges de manœuvre. A l'expiration de cet accord en juin, de nouvelles négociations vont décider du sort de la Grèce et de l'Europe.

   

     Nous demandons instamment à François Hollande de s'opposer à l’étranglement financier de la Grèce, ce double déni de démocratie par lequel i​l ​​renie ses engagements devant les Français et nie le droit des Grecs à décider de leur destin. Nous appelons nos​​ députés, élus de ​juin 2012, à se rappeler pourquoi et pour quoi ils ont été élus. Nous participerons aux actions conjointes organisées à la mi-juin à l'initiative des mouvements sociaux européens, à partir de nos villages et quartiers, de nos lieux de travail et d’étude, pour dire ensemble : nous sommes avec les Grecs pour la dignité et la justice, pour une autre Europe.

 

avec le Collectif pour un audit citoyen de la dette publique:

Jean-Claude Chailley (Résistance sociale), Thomas Coutrot (Attac), Jean-Baptiste Eyraud (DAL), Pascal Franchet (CADTM), Cécile Gondard-Lalanne (Solidaires), Bernadette Groison (FSU), Pierre Khalfa (Fondation Copernic), Bruno Lamour (Collectif Roosevelt), Philippe Martinez (CGT), Jean Rousseau (Emmaus International), Patrick Saurin (Sud-BPCE), Henri Sterdyniak (Economistes atterrés),

Etienne Balibar (philosophe), Michel Broué (mathématicien), Alain Caillé (sociologue), Carmen Castillo (cinéaste), Patrick Chamoiseau (écrivain), Eve Chiapello (professeure en gestion), Philippe Corcuff (sociologue), Benjamin Coriat (économiste), Alexis Cukier (philosophe), Jean Gadrey (économiste), Susan George (auteure), Jean-Marie Harribey (économiste), Frédéric Lordon (économiste), Dominique Méda (sociologue), Edgar Morin (philosophe), Yves Sintomer (sociologue), ​Patrick Viveret (philosophe), Sophie Wahnich (historienne, collectif Interdemos),

avec le soutien de Pierre Laurent (PCF​-FdG), Clémentine Autain (Ensemble), Emmanuelle Cosse (EELV)

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6 mai 2015 3 06 /05 /mai /2015 16:56
Appel au Président de la République et à tous les élus

Contre les naufrages en Méditerranée :
des ponts, pas des murs !
 

 

Après les naufrages qui, en Méditerranée, ont provoqué la mort et la disparition d’au moins 2.000 personnes depuis le début de l’année, les chefs d’Etat réunis lors du Sommet extraordinaire de l’Union européenne le 23 avril ont fait le choix non de sauver des vies mais de renforcer un arsenal sécuritaire en grande partie responsable de ces drames.

 

En vingt ans, plus de 20 000 personnes migrantes sont mortes aux frontières de l’Europe : nos organisations sont consternées par cette politique de non-assistance à personnes en danger.

Face à ces renonciations répétées aux valeurs fondatrices de l’Union européenne, nous appelons le Président de la République française et ses homologues européens à mettre en œuvre une autre politique, qui soit conforme au respect de la vie et de la dignité humaine.

A cette fin, nos organisations exhortent les Etats membres, dont la France :
 

  • A mettre en œuvre sans délai une véritable opération de sauvetage en mer, dotée de moyens à la hauteur des besoins et portée par l’ensemble des Etats membres, à même de prévenir les naufrages et de secourir efficacement toute personne en détresse.

  • A mettre en place un mécanisme d’accueil des personnes migrantes et réfugiées sur la base de la solidarité entre Etats membres, en activant en particulier le dispositif prévu par la directive européenne du 20 juillet 2001 relative à la protection temporaire en cas d'afflux de personnes déplacées.

  • A ouvrir des voies d’accès au territoire européen pour les personnes migrantes et réfugiées, dans le respect du droit international et européen.

  • A bannir en matière de migrations toute coopération avec des Etats tiers, d’origine et de transit, qui ne respectent pas les libertés et droits fondamentaux.

 

La situation exige que l’ensemble des élus locaux, nationaux et européens, prennent leurs responsabilités en participant concrètement à la mise en œuvre de ces solutions.

Nous demandons à rencontrer le Président de la République pour que s’ouvre enfin un dialogue sur les politiques migratoires avec nos organisations représentant la société civile.


6 mai 2015

 

 

Organisations signataires :

4D, ACAT France, Acceptess-T, ACORT(Association citoyenne des originaires de Turquie), Action Tunisienne, ADA-Accueil Demandeurs d'Asiles, ADDE (Avocats pour la Défense des Droits des Etrangers), ADTF (association Démocratique Tunisienne de France), AFA (Association Française des anthropologues), AEDH, AFEA (Association française d'ethnologie et d'anthropologie), Ailes – Femmes du Maroc, AMF, Amnesty International France, les Amoureux au ban public (national), les Amoureux au ban public Bretagne, Anafé, Ardhis, ATF, ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France), ASEFRR (Association de Solidarité en Essonne avec les Familles Roumaines), ASSFAM, ATTAC, Avocats pour la Défense des Droits des Etrangers, CASAS (Collectif pour l'Accueil des Solliciteurs d'Asile à Strasbourg), CCFD Terre-Solidaire, CEDETIM (Centre d'Etudes et d'Initiatives pour la solidarité internationale), Centre LGBT Paris Île-de-France, Centre Primo Levi, la Cimade, CISP75, CISP93, CISPM (Coalition internationale des Sans-papier Migrants), Collectif "Le Cercle de Résistance", Collectif les Engraineurs, Collectif pour une autre politique migratoire de Strasbourg, Collectif de soutien aux migrants sud Aveyron, Collectif UCIJ, le COMEDE, CRID, DIEL (Droits Ici et Là-bas), Dom’Asile, Droits Devant !, ELENA-France, Emmaüs Europe, Emmaüs France, Emmaüs International, Enda Europe, FASTI, FIDH, FNARS (Fédération des Associations d'Accueil et de Réinsertion Sociale), Fondation France Libertés, FORIM, Français Langue d’Accueil, France Amérique Latine, FTCR, GISTI, Hors la Rue, IPAM (Initiatives pour un Autre Monde), JRS France, La maison ouverte de Montreuil, Ligue des Droits de l’Homme, Médecins du Monde, Mouvement Utopia, MRAP, PEROU (Pôle d'Exploration des Ressources Urbaines), Plateforme "Tenons et mortaises, un monde à faire venir", O.C.U. (Organisation pour une Citoyenneté Universelle), R.C.I. (Réseau chrétien-Immigrés), REMDH (Réseau Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme), RESF, Réseau Féministe « Rupture », Réseau Foi et Justice Afrique Europe, Réseau Immigration Développement Démocratie -  IDD, Réseau Migreurop, la Revue d’Histoire « Cahiers d’Histoire », Revue « Multitudes », RITIMO, Romeurop, Roussillon-Maghreb, SAMU Social de Paris, Santé Sud, Secours Catholique – Caritas France, Scribest, Si les femmes comptaient, Société Européenne des Auteurs, SOS Migrants (Belgique), le Syndicat de la Magistrature, Terre d’Errance, Union Syndicale de la Psychiatrie, Union Syndicale Solidaire, Watch the Med – Alarm Phone

 

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5 mai 2015 2 05 /05 /mai /2015 20:44

     Chacun sait que les patrons des grandes entreprises gagnent des fortunes. Trois exemples : 

          - Le salaire annuel du patron de Danone dépasse les 6 millions d'euros. Soit 500 000 euros par mois (450 SMICs par mois)

          - Celui du PDG de Renault est de 7,2 millions (toujours en un an) sans compter ce qu'il gagne comme patron de Nissan (près de 550 SMICs par mois)

          - etc... (voir : http://gerard.fretelliere.over-blog.com/article-transfert-a-4-millions-d-euros-125568595.html

 

     Les actionnaires commencent à se rebiffer. ce qui est, d'ailleurs, ambigu. 

 

     Pour prendre leur défense, un ex-PDG d'Essilor, président du comité d'éthique du MEDEF, interrogé par "le Monde" du 5 mai 2015, explique que "les patrons sont des gens qui travaillent trois fois 35 heures par semaine, accumulent 750 000 km de voyages par an et portent pendant des dizaines d'années des pressions concurrentielles intenses" 

 

     Petit calcul : 3 fois 35 heures par semaine = 105 heures par semaine. Si on considère que les patrons sont des travaileurs comme les autres, ils devraient rester chez eux le samedi et le dimanche. Le reste du temps, ils seraient aux commandes 21 heures par jour. Tout juste le temps de manger et on repart au boulot. Une heure de sommeil maxi par jour. Pire que de l'esclavage ! Si le calcul est fait sur 7 jours car un patron ne s'arrête jamais, ils turbinent quand même pendant 15 heures tous les jours que Dieu fait. Pas de dimanche à la campagne mais la possibilité de dormir un peu. Soyons sérieux ! D'autant que quand ils parcourent 750 000 km par an (ce qui fait plus de 2 000 km par jour ; on suppose qu'ils ne les parcourent pas à pied !) pour leur entreprise cela leur donne la possibilité de dormir dans le train ou l'avion. Et puis : les "gueuletons", c'est compris sans doute dans le temps de travail !

 

     "L'avocat des patrons" avance une autre explication. Il rappelle que le code élaboré par le MEDEF pour les patrons du CAC 40  "précise que 25% de la rémunération doit être fixe et que les 75% restants doivent être variables et dépendre des performances à court et à long terme de l'entreprise". Si on suit le raisonnement, en prenant l'exemple du PDG de Danone, celui-ci bénéficie d'une sorte de prime d'intéressement ou de pourboire de 4,5 millions par an. Combien de salariés seraient contents d'en toucher 100 fois moins ! Quant à la notion de "performances", on ne nous dit pas ce qu'elle recouvre : dynamisme de l'entreprise et embauche correspondante ou progression des dividendes aux dépens de l'emploi. On craint de connaître la réponse. 

 

     La question qu'il faudrait se poser est la suivante : la compétence des PDG est-elle proportionnelle à leurs revenus ? En d'autres termes, sont-ils 400 ou 500 fois plus utiles que les smicards ? et si on divisait leur salaire par 2 ou par 10, est-ce que l'entreprise ferait faillite dans l'heure ? La réponse est non. Par conséquent, ces salaires mirobolants sont du vol. Qu'il faut sanctionner soit par une tranche d'impôt à 100% soit par une réduction considérable de la somme perçue. 

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29 avril 2015 3 29 /04 /avril /2015 18:11

Rassemblement contre le projet de loi sur le renseignement

 

 

Lundi 4 mai


17H45

Place de la préfecture

Le Mans

 

 

 

 

 

" A terme, l’état d’exception est-il appelé à se substituer à l’Etat de droit, signant ainsi une régression de nos démocraties ? "      

   Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme

 

L'avis de la CNCDH sur : 
http://www.cncdh.fr/sites/default/files/15.04.16_avis_pjl_renseignement.pdf  

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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 17:42

Dimanche 3 mai à partir de 10h

 

 

Journée festive et familiale

 

à Béner

 

(accès par la rue Douce-Amie, chemin des Perrières)

 

Création d'un jardin partagé

Concours d'épouvantails

 

Proposons une alternative au bitumage du sol

et à la construction du centre commercial.

 

Venez nombreux avec : 

 

vos outils

vos graines/ plants/boutures

vos idées/imagination/savoir-faire

votre pique-nique

 

Et réapproprions-nous la terre de Béner!

 

     Pour celles et ceux qui n'ont pas la main verte, vous pourrez construire l'épouvantail qui fera fuir les promoteurs du centre commercial..

 

Appel du collectif "Béner un autre avenir" contact: bener.avenir@orange.fr

 

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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 17:37

 

Le mercredi 29 avril 2015 à 18 heures 30

 

Au FJT « Le Relais »

 

90 avenue Jean Jaurès, 72100 Le Mans.


 

À l’occasion du 70ème anniversaire du

 

droit de vote et d’éligibilité des femmes en France,

 

Laura Reynaud sous  Préfète de Mamers,

 

en partenariat avec l’association SOS Femmes Accueil 72,

 

vous invite à

 

une conférence-débat,

 

autour d’un court métrage et de témoignages,

 

     Le 29 avril 1945, lors d’élections municipales, les Françaises exerçaient, pour la première fois, leur droit de vote.

     Ce moment symbolique a marqué une avancée décisive dans le mouvement vers l’égalité entre les femmes et les hommes

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Présentation

  • : Le blog de Gérard FRETELLIERE
  • : Sabolien depuis plus de 40 ans. Conseiller municipal d'opposition de 1989 à 2008 puis de nouveau de 2016 à 2020. Ancien responsable syndical. Militant associatif (écologie, défense des demandeurs d'emploi, aide à l'intégration des étrangers). Je circule en ville à vélo ou à pied. Géographe de profession, je suis passionné de voyages et de jardinage. J'ai créé ce blog en 2011.
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