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17 août 2021 2 17 /08 /août /2021 10:57

     Le mouvement "Ensemble", auquel j'appartiens, publie régulièrement des notes produites par un groupe de travail constitué en son sein. Je vous livre la dernière en date : elle est très pédagogique, argumentée et complète. https://www.ensemble-fdg.org/content/note-ndeg7-du-groupe-de-reflexion-sur-la-crise-sanitaire-aout-2021

 

     Pour compléter, je vous joins le communiqué d'Ensemble, plus politique mais reprenant les mêmes arguments : https://www.ensemble-fdg.org/content/declaration-densemble-sur-la-situation-sanitaire-et-sociale

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24 mai 2021 1 24 /05 /mai /2021 10:21

     En complément d'un premier article (voir : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2021/05/delire-securitaire.html), je vous présente, ci-dessous, deux réponses argumentées à ce délire identitaire qui envahit le discours politique - y compris à gauche.

 

     Tout d'abord, un entretien de la procureure la République de Bobigny (dans la Seine Saint Denis ; le fameux "9-3") publié dans le quotidien "le Monde" daté des 23, 24 et 25 mai 2021. Elle commence très fort. A la question "Assiste-t-on à un face à face dangereux entre police et justice ?", elle répond : "... C'est une partie des policiers qui invective et voudrait faire croire qu'eux feraient bien leur travail et que nous le bâclerions derrière. Mais cette fracture police - justice ne correspond pas à ce que l'on vit tous les jours". Puis elle considère que le ministre et les élus présents auraient dû se démarquer quand il y a eu des attaques contre la république et ses institutions. Pour elle "C'est une façon d'instrumentaliser la justice comme si elle était responsable de tous les mots de la société". Or, dit-elle "... pour la délinquance, nous arrivons en bout de course". et "La justice applique la loi, elle ne la fait pas" (elle précise que  ce sont les élus). 

 

     Puis la journaliste en vient au vif du sujet : "Dans la manifestation, on entendait crier à la "justice laxiste". La réponse est cinglante : "...c'est de l'invective à des fins démagogiques et préélectoralistes" et "Mais qui s'interroge sur les causes de l'insécurité, la montée de la violence ou telle ou telle forme de délinquance ?" (Parenthèse : le terme "montée de la violence " est discutable si on distingue pas entre les types de violences N.D.L.R.).

 

     Une autre question concerne la délinquance des mineurs. La procureure constate qu'elle représente 21% des mis en cause dans son département et se désole du fait que les mineurs soient "plus jeunes et plus violents, sans raison et immédiatement". Elle fait, sans doute allusion à des faits divers récents en Région Parisienne. Et elle essaie d'expliquer cette situation en rappelant que son département est "très jeune, très peuplé, très pauvre" etc... et évoque la violence omniprésente à la télévision et dans les réseaux sociaux. Sur ce sujet, la journaliste lui demande indirectement s'il ne faut pas modifier la loi. La réponse est négative, car la loi est déjà très ferme, et la procureure de conclure que certains veulent "aller chercher une solution dans la répression, alors qu'elle ne se trouve pas là, parce qu'on ne veut pas faire l'effort de la chercher ailleurs". Elle évoque, ensuite, des éléments de réponse.

 

     Pour conclure :  "C'est le paradoxe de la justice : on nous met au pilori, mais on attend tout de nous". 

 

     Ensuite, un point de vue de policiers du syndicat Sud-Intérieur qui met, également, les points sur les i. J'extrais cette phrase qui remet les choses au point concernant la justice : "...le laxisme supposé de la justice ne résiste pas à l’examen des faits quand on étudie les statistiques de la justice pénale : la justice condamne de plus en plus, la moyenne des peines augmente et nous battons des records de surpopulation carcérale. Le problème n’est pas la sévérité ou non des juges mais les moyens accordés à la justice et la lutte contre la récidive. Notre justice n’a cessé de se paupériser à mesure qu’on lui en demandait de plus en plus". https://sudinterieur.fr/2021/05/16/morts-tragiques-de-nos-collegues-les-vautours-du-securitaire-se-regalent/#more-1992

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21 mai 2021 5 21 /05 /mai /2021 10:33

     Si on juge par les discours des "politiques", on a l'impression que notre pays est à feu et à sang. Il y aurait donc un gros problème d'insécurité. En tout cas, on assiste à une surenchère permanente sur le sujet. Dernier (mauvais) exemple en date : le premier discours de campagne de Fabien Roussel, candidat communiste à la présidentielle, a été consacré à ce thème et ce même dirigeant du P.C.F. a participé à une manifestation de soutien aux policiers où il a pu côtoyer, non seulement, le responsable national du P.S. mais, également, un candidat à la candidature des écologistes (véridique) ainsi que la fine fleur de l'extrême-droite dont un fameux polémiste plusieurs fois condamné dont je tairais le nom (il n'a pas besoin de publicité pour son discours raciste, révisionniste et réactionnaire). Si des salafistes sont présents dans une manifestation organisée par une partie de la gauche, la droite et la pseudo gauche crient à "l'islamo-gauchisme" mais la sainte alliance entre l'extrême-droite et une partie de la gauche ne semble gêner pas grand monde. Et on s'étonne que la gauche soit aussi faible ; c'est le contraire qui serait étonnant.

 

     Passe encore que la droite (dont, évidemment, l'extrême-droite) fasse son cheval de bataille de cette peur, largement mythifiée, de l'insécurité mais la gauche ! Il y a quand même quantité de sujets plus importants pour les classes populaires que la gauche est censée représenter. A se rallier aux thèmes de la droite ou de l'extrême-droite, on renforce ceux-ci car l'électeur préfère l'original à la copie. D'autant plus que si c'est un calcul, il est totalement faux. Car le vote pour la famille Le Pen est un vote de rancoeur qui touche principalement les zones en crise ou éloignées de tout (voir :  http://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-tentative-d-analyse-du-vote-front-national-124092935.html et http://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-desintegration-123783997.html plus http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2015/04/thoire-sous-contensor.html). 

 

     Vivons-nous dans une société de plus en plus violente ? Est-ce qu'il y a plus de crime qu'il y a 30 ou 50 ans ? Est-ce que les violences physiques ont augmenté ? La réponse est non ! Par contre, d'autres formes de délinquance ont incontestablement augmenté. (voir : 

http://www.observationsociete.fr/modes-de-vie/divers-tendances_conditions/evolutioninsecurite.html

puis  https://www.liberation.fr/checknews/2020/08/21/peut-on-dire-qu-il-y-a-de-plus-en-plus-de-violences-en-france-depuis-trente-ans_1797192/ et https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/02/28/sept-idees-recues-sur-l-evolution-de-la-france-depuis-trente-ans_5429436_4355770.html#huit-anchor-la-delinquance-et-la et https://www.laurent-mucchielli.org/public/Dix_ans_d__evolution_des_delinquances_en_France.pdf).  

 

     Il est, également nécessaire de souligner le renforcement et l'extension de "zones de non droit". C'est à dire des régions ou des quartiers où des groupes criminels font la loi. Il a toujours existé des lieux mal famés (j'ai habité pendant plus de 10 ans à quelques centaines de mètres de la "zone" ; l'ancienne zone non aedificandi, située sous les anciens "fortifs", qui abritait une population marginale qu'il valait mieux ne pas croiser dans les "passages"). A une époque, Marseille était sous la coupe du grand banditisme puis certains truands se sont mis au service d'hommes politiques locaux ce qui était à peine mieux. D'autres points de notre territoire ont été gangrénés ;  parfois en lien avec des mafias italiennes. Ce qui est incontestable, c'est que des quartiers entiers sont actuellement contrôlés par des bandes ce qui est intolérable mais il ne faut pas exagérer le phénomène.

 

     Est-ce qu'il y a plus de meurtres de policiers, gendarmes et autres forces de maintien de l'ordrehttps://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/06/14/une-dizaine-de-policiers-tues-en-service-ou-en-mission-chaque-annee_4950476_4355770.html et pour une période antérieure : https://www.laurent-mucchielli.org/public/Des_metiers_a_risque.pdf

 

     Et, puisque un syndicat policier très marqué à droite souhaite que la justice sois sous le contrôle de la police (alors, que dans toute démocratie, c'est l'inverse), on peut penser que la justice est "laxiste". C'est tout le contraire : le nombre de personnes écrouées ne baisse pas (au contraire : http://www.observationsociete.fr/modes-de-vie/la-population-detenue-en-forte-hausse.html#:~:text=La%20proportion%20d'hommes%20d%C3%A9tenus,part%20dans%20la%20population%20totale.) et les peines prononcées pour un même crime ou délit ont tendance à augmenter. Ce qui est renforcé par une inflation législative dans le domaine de la lutte contre la délinquance et la violence (y compris, bien sûr, le terrorisme). Chaque fait divers horrible amène un politicien quelconque à proposer une nouvelle loi aggravant les peines encourues ou remettant en cause les libertés (exemple : la mise en cause récente de l'irresponsabilité pénale). 

 

     Il faut donc raison garder et ne pas se laisser entraîner vers un discours de guerre civile tel que celui qui est entonné par des militaires d'extrême-droite. Au contraire, il s'agit de penser la sécurité à long terme et non sous le coup de l'émotion et de fournir une réponse spécifique à chaque problème tout en s'efforçant de briser les facteurs de violence et de délinquance (en particulier les causes sociales).

 

     Voir aussi : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2021/04/sentiment-d-insecurite.html et https://www.ensemble-fdg.org/content/propos-de-la-manifestation-des-policiers

 

     

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17 avril 2021 6 17 /04 /avril /2021 11:34

     Comme on l'a vu précédemment, la nouvelle municipalité a décidé de créer des "commissions extra-municipales" qui ne sont "extra-municipales " que de nom car la place accordée aux citoyens est, généralement, quasiment nulle voire inexistante (http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2020/12/commissions-extra-municipales.html). Il y a, cependant, une exception en ce qui concerne celle traitant du  "sentiment d'insécurité" qui acceptera 6 non-élus. On ne sait pas combien de personnes ont fait acte de candidature et comment seront sélectionnés les heureux (non)élus. On peut espérer qu'ils seront représentatifs de la diversité de la population. On souhaite, surtout, que cette commission puisse disposer des toutes les statistiques utiles et puisse entendre divers responsables ou spécialistes (services de la Procureure de la République, gendarmerie, police municipale, CISPD, services sociaux, cadres de la commune, responsables d'associations)

 

     On est plutôt surpris que la nouvelle municipalité n'ait pas attendu les conclusions des débats de cette commission et ai décidé, très rapidement, d'embaucher 2 nouveaux policiers municipaux armés portant leur nombre à 8. Sans oublier l'annonce de l'installation de nouvelles caméras de vidéo-surveillance. Ce qui a un coût significatif pour un budget très tendu mais la nouvelle municipalité poursuit sur la voie tracée par l'ancienne en continuant de jeter l'argent par les fenêtres (mais fait des économies de bout de chandelle en supprimant, sans prévenir, une aide à la réparation des vélos).

 

     Revenons au fameux "sentiment d'insécurité". L'adjoint responsable de la sécurité admet qu'il ne le ressent pas ; la responsable des policiers municipaux expliquait, il y a un an environ, que Sablé n'était pas Chicago. Je suis tout à fait d'accord avec eux. J'espère donc que les travaux de cette commission feront le lit de tout cet enfumage concernant une soi-disant insécurité. 

 

     Ceci étant dit, il y a, bien évidemment, des problèmes de sécurité dans notre commune mais ils ne sont pas là où les rumeurs veulent bien le dire

 

     - Le risque sanitaire est, actuellement, le plus important du fait de la Covid 19. Il est dommage que le centre de vaccination ait démarré avec retard, du fait de la décision du Préfet, et que les plus de 70 ans cherchent encore des places mais on avance. Toujours dans ce domaine, on note quand même une dégradation de l'offre médicale et para médicale à Sablé et dans le canton (voir : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/04/penurie-de-medecins-a-sable.html). Les palinodies concernant la construction de la maison de santé ne vont pas arranger les choses (voir : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2020/12/navigation-a-vue.html) ; quant à l'hôpital du Bailleul, il connaît plusieurs problèmes (voir : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/09/fermetures-de-services-a-l-hopital-du-bailleul.html)

 

     - Les risques d'accident sur la voie publique sont ma principale inquiétude. Trop de cyclistes roulent sur les trottoirs mettant en danger les piétons qui se croient en sécurité (une personne de ma famille a été violemment projetée à terre par une trottinette électrique à Paris). Il y a des passages piétons (autour de la place du Champ de Foire) qui sont dangereux. J'ai déjà évoqué les points noirs pour les cyclistes (voir : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2020/03/plan-velo-de-mieux-vivre-a-sable.html) ; j'ajoute les automobilistes qui ouvrent leur portière sans regarder. Enfin, il faut évoquer les chiens mal éduqués qui aboient à votre passage ou vous sautent dessus sans prévenir : une calamité (voir : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-cynophobie-124594343.html)

 

     - Les cambriolages. C'est un risque que tout le monde redoute. Est-ce qu'ils sont plus fréquents qu'ailleurs ? Il ne semble pas. En tout cas, ils ont diminué du fait du confinement et des couvre-feux même si les voleurs s'adaptent en commettant leur forfait en plein jour. Que faire ? De toute évidence, l'augmentation des caméras ou des policiers municipaux est une réponse inadaptée car c'est plutôt aux Saboliens d'améliorer leur protection en liaison avec la gendarmerie. D'autres mesures comme le dispositif des voisins vigilants expérimenté à Auvers le Hamon peuvent être élargies à d'autres lieux. Autre risque : les faux démarcheurs qui profitent de la faiblesse des personnes âgées. 

 

     - Les agressions sur la voie publique. La presse relate quelques rares cas par an qu'il faut analyser avant de tirer des conclusions définitives. Je ne comprends donc pas les personnes qui disent :  "je ne sors pas à Sablé le soir". 

     

     - Les violences domestiques. C'est la principale cause de violence dans notre commune. Elles sont très diverses et semblent avoir augmenté depuis le début de l'épidémie. Les caméras de surveillance ou l'augmentation des effectifs de la police municipale ne sont d'aucun secours car la réduction du risque passe surtout par le CISPD, les services sociaux, les associations et la gendarmerie.

 

     - Les incivilités, les dégradations, les tapages nocturnes. Elles se concentrent surtout dans quelques lieux du centre de Sablé et irritent sérieusement les riverains. C'est une des priorités. Il faut y ajouter le bruit dans les HLM, causé par des fêtards.

 

     - Les trafics de drogue. Ils existent à Sablé. Plus ou moins qu'ailleurs ? La répression est du ressort de la gendarmerie. La lutte passe surtout par un prévention de la consommation par le CISPD, les services sociaux, les associations. 

 

     - L'alcoolisme et le tabagisme font des ravages mais pas de la même façon. La première addiction entraîne souvent des violences ou des accidents de la circulation. Les associations (exemple : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2018/04/association-vie-libre.html) manquent de militants ; la Municipalité pourrait s'investir davantage. Quant à l'abus de tabac, il s'est réduit chez les adultes et le tabagisme passif a été largement jugulé par diverses lois mais il touche encore trop les jeunes ; y compris les collégiens et collégiennes. 

 

     Je n'ai pas la prétention d'avoir été exhaustif ; je souhaitais seulement montrer qu'il faut être prudent quand on parle d'insécurité. Celle-ci n'est pas où certains veulent nous le faire croire dans un but bassement électoraliste. Les solutions passent par toute une panoplie de mesures qui font rarement appel à la vidéo surveillance ou aux policiers municipaux. 

 

     Petit rappel pour finir : http://gerard-fretelliere.over-blog.com/2020/06/le-programme-securite.html

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12 mars 2021 5 12 /03 /mars /2021 17:01

     Au printemps dernier - à la mi-avril précisément - j'avais laissé éclater ma colère sur facebook au sujet du coronavirus : "Ces dernières semaines, on déversait sur facebook des flots d'injures impuissantes. Puis on a vu apparaître des analyses de qualité inégale. Je suis d'accord pour déplorer et dénoncer les politiques passées et actuelles. la mondialisation sauvage, le démantèlement des services publics, l'amateurisme et l'impréparation, etc... Mais l'essentiel n'est pas là. Il faut être clair ; il y a UN responsable principal qu'il faut nommer : le gouvernement chinois. Tout le reste est subordonné. Ce gouvernement, digne héritier du régime maoïste pour qui la vie humaine ne comptait pas et qui a, au total sacrifié environ 50 millions de personnes, est criminel. En cachant pendant des semaines l'épidémie (qui a, de toute évidence, commencé début décembre voire avant), ce régime a permis au virus de poursuivre son parcours mortel. En laissant ceux qui le souhaitaient quitter la Chine avant d'attendre des semaines pour fermer les frontières, il a favorisé - consciemment ou inconsciemment - la mondialisation du coronavirus. Et maintenant, après le cynisme et le mensonge (car qui peut raisonnablement croire qu'il y a si peu de victimes dans ce pays), le régime de Xi Qin Ping se pose en sauveur généreux en orchestrant à grand renfort de propagande l'envoi de matériel médical taisant le fait que des pays européens l'ont aidé discrètement au début de l'épidémie en Chine. C'est obscène et abject ! Il faut lancer une campagne de boycott de la Chine hormis pour les produits essentiels" . C'était brutal mais je maintiens ces propos sur le fond.

 

  A l'époque, en effet, la propagande chinoise laissait entendre que le coronavirus était apparu, à cause d'un animal sauvage (on parlait du pangolin), en décembre, sur un marché de Wuhan, et qu'il avait fallu attendre la fin de ce mois pour se rendre compte que cette COVID était transmissible à l'homme. Or, très vite, les journalistes firent le rapprochement avec un laboratoire travaillant sur les virus (en fait, il y en a 3 à Wuhan dont l'un est tout près du fameux marché). Par ailleurs, petit à petit, on s'est rendu compte que le virus circulait en France dès novembre et qu'il aurait même pu être présent plus tôt encore en Italie mais que tous les cas avaient un lien avec la Chine. Enfin, des chercheurs ont contesté le nombre officiel de décès en le comparant avec le nombre de cercueils commandés et il est apparu que les décès étaient nettement plus nombreux que l'on voulait bien nous le dire.

 

  Il a fallu attendre plus d'un an pour qu'une commission d'enquête internationale puisse se rendre à Wuhan. Très encadrée et sans avoir la possibilité (ou la curiosité) de fouiner partout, elle a acquiescé à la thèse chinoise. Sinistre farce !

 

  Une seule certitude mais elle est très banale : la COVID 19 est une maladie infectant des chauves souris ; donc une zoonose. Comme il n'y a pas de tels porteurs de virus à Wuhan et que le réchauffement climatique ou le déforestation ne sont pas en cause (n'en déplaise à un célèbre glaciologue et à une célèbre navigatrice et à quelques écolos obtus), il faut comprendre comment cette zoonose a infecté l'homme, pourquoi elle est si pathogène et depuis quand elle sévit.

 

  Le quotidien "Le Monde" a publié au moins 2 enquêtes sur le sujet. L'une, assez vite, au sujet du "patient zéro" ; une autre, le 22 décembre en émettant un hypothèse fort discutée mais très étayée. La thèse est la suivante.

  1° Le point de départ se situe à plus de 1 000 km de Wuhan dans une ancienne mine. Six mineurs, chargés de nettoyer le site ont contracté une forme sévère de pneumonie à cause des déjections des très nombreuses chauves souris ayant le coronavirus.

  2° Les excréments ont été prélevés et un laboratoire théoriquement très sécurisé de Wuhan a isolé le virus. Puis aurait augmenté sa virulence sous la direction d'une chercheuse chinoise et d'un chercheur américain. Le but : anticiper les mutations d'un tel virus au cas où il infecterait l'homme. Cela s'appelle jouer les apprentis sorciers. Tout cela est avéré hormis l'hypothèse selon laquelle Frankenstein aurait échappé à son créateur du fait de failles de sécurité. Bien évidemment, les autorités chinoises nient farouchement que cela ait pu avoir lieu.

 

  Hier soir, 11 mars, "Envoyé Spécial" diffusait une enquête sur le sujet. Curieusement, celle du "Monde" n'était pas citée mais la thèse était la même. Voir : https://www.france.tv/france-2/envoye-special/2299271-passion-faits-divers.html (c'est au milieu). Cette émission est analysée ici : https://www.huffingtonpost.fr/entry/envoye-special-la-these-du-coronavirus-echappe-dun-labo-doit-elle-etre-prise-au-serieux_fr_604a216ac5b65bed87d8d337

 

  Quoi qu'il en soit des origines - et cette hypothèse me semble crédible - il faut répondre aux autres questions suivantes : Quand a démarré l'épidémie en Chine ? Est-il vrai qu'il y a eu un gigantesque banquet à Wuhan au moment où l'épidémie était en route ? Est-ce que l'épidémie a gagné d'autres villes avant que la Chine n'annonce l'épidémie ? Combien de personnes ont été infectées et combien sont mortes ? La puissance du parti Communiste est telle qu'on ne le saura sans doute jamais sauf si le régime s'effondre comme l'URSS après Tchernobyl. On peut rêver.

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23 juin 2020 2 23 /06 /juin /2020 13:35

     Une partie de nos propositions dans ce domaine : 

Le programme : aide sociale
Le programme : aide sociale
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25 avril 2020 6 25 /04 /avril /2020 11:27

     J'ai de la chance. Je ne vis pas seul. Notre maison est grande car elle a été construite pour une famille nombreuse. Nous possédons un jardin et le printemps est une saison d'intense activité pour le potager. Nous avons le téléphone, un ordinateur, une imprimante, un smartphone. Et, surtout, nous sommes retraités avec une pension qui tombe tous les mois. Ajouté à cela qu'il y a peu de cas de contamination dans notre commune et que nous pouvons sortir pour faire les courses et, de temps en temps, faire un tour en ville, histoire de se dégourdir les jambes. Comme, en plus, il y a moins de circulation et moins de pollution, tout serait pour le mieux mais... 

 

     Car il y a un "mais" et même plusieurs. Tout le monde n'a pas notre "chance". Je pense en particulier à tous ces gens qui ont perdu leur travail et qui risquent de ne pas le retrouver de sitôt s'ils sont, par exemple, dans le tourisme ou la restauration. Les allocations chômage n'ont qu'un temps et ne compensent pas un vrai salaire. Quant à ceux qui étaient sans ressources ou sans domicile fixe, on se demande comment ils peuvent "tenir". Je pense aussi à tout le personnel de santé, particulièrement exposé au risque. Je pense à tous ces commerçants qui ne peuvent plus vendre. Je pense à tous ceux qui sont confinés dans un petit logement et tournent en rond depuis des semaines ; à ceux qui sont seuls, à ceux qui ne sont pas équipés en informatique, etc... La crise du Covid 19 révèle et aggrave les inégalités sociales dans tous les domaines. 

 

     Au début du confinement, j'étais assez insouciant. Je pensais qu'il n'allait pas durer longtemps ; je ne pensais pas que l'épidémie allait prendre de telles proportions. Quand j'ai appris que des gens que je connaissais très bien étaient touchées et en mouraient, j'ai pu mettre un nom sur des morts et la maladie est devenue plus concrète même si les victimes habitent loin de Sablé. Le plus dur fut de ne pas pouvoir assister aux obsèques. Et le décès d'un couple résidant à 500 mètres de chez nous m'a révélé que Sablé n'était, malheureusement, pas un îlot épargné le fléau.

 

    Nous avons interrompu nos activités "sociales" : sports collectifs, permanences, réunions... Non seulement on ne peut plus aider ceux qui nous sollicitaient mais, surtout, on ne rencontre plus grand monde. Et c'est, pour nous, le plus dur dans le confinement. Bien évidemment, on peut se téléphoner, échanger des mails et des textos, aider des voisins, organiser des "visio-conférences" en famille... mais rien ne vaut la relation "présentielle" comme le dit le mot à la mode. C'est sans doute pourquoi les gens qui vous croisent dans la rue (à bonne distance !) vous disent facilement bonjour même s'ils ne vous connaissent pas. 

 

     Dans l'ensemble, les personnes que l'on croise dans la rue ou, surtout, dans les magasins, sont sérieux et gardent leurs distances. Les marchés sont très bien organisés et sécurisés. Cependant, de ci de là, on constate des relâchements : des clients qui discutent à 10 cm les uns des autres en faisant la queue, d'autres qui vous bousculeraient presque et vous postillonnent à quelques centimètres. Heureusement, c'est rare ! La crise du coronavirus est aussi un révélateur de la nature humaine ! 

 

     La campagne municipale est censée être suspendue. D'autant que l'on ne sait pas quand aura lieu le second tour. S'il ne peut pas avoir lieu en juin, il faudra tout recommencer ; du moins à Sablé. Le 15 mars au soir, l'équipe du candidat divers droite était radieuse : la victoire semblait acquise pour le 22 mars puis patatras ! On comprend qu'ils soient frustrés d'autant que le maire sortant reste en place avec tout son conseil municipal ; y compris les élus d'opposition dont je fais partie. Et c'est le maire qui gère la crise et a su profiter de son expérience. Pour notre part, nous considérons qu'en période de grave crise, il faut se mettre au service des institutions existantes en faisant des propositions et en se réservant le droit de tirer des bilans une fois que la crise sera passée.  Il faut, également, soutenir toutes les initiatives d'entraide en tout genre qui se manifestent : sans esprit de boutique. C'est ce que nous avons fait en 1995, lors des inondations catastrophiques. C'est ce que nous faisons actuellement dans un contexte semblable. Il n'est pas question de vouloir constituer une sorte de "conseil municipal parallèle" ce qui serait politicien. D'autres ne font pas la même analyse ; je ne suis pas certain que la volonté d'exister à tout prix soit le plus correct. 

 

     Et après ? Nous avons été en première ligne, pendant tout notre mandat, pour défendre les services publics, les commerces de proximité, une meilleure qualité de vie. Nous avons rappelé que notre ville comportait un fort pourcentage d'ouvriers et d'employés aux revenus modestes et, aussi, des étrangers aux statuts souvent instables. La crise montre à quel point notre combat était justifié. Je pense que ceux qui s'apprêtaient à remplacer une équipe de droite par une autre équipe de droite vont commencer à comprendre que ce n'est pas forcément la meilleure solution pour les Saboliens. 

 

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20 avril 2020 1 20 /04 /avril /2020 06:17

     Les lecteurs de mon blog doivent s'inquiéter : cela fait plusieurs semaines que je n'ai pas publié un seul article. Cela ne me ressemble pas car, en moyenne, je rédige une dizaine d'articles par mois. Rassurez-vous : je suis vivant mais je manquais de matière. 

 

     On admettra que la situation est paradoxale car - depuis le début du confinement - on est censé disposer de plus de temps. En fait, le problème n'est pas là. Jusqu'au lendemain du premier tour, le sujet unique, c'était l'élection municipale et, là, j'étais dans mon élément. Il fallait trouver des candidat(e)s, présenter la liste, développer le programme, argumenter, expliquer voire polémiquer. Je sais faire et mes lecteurs étaient au rendez-vous. Par contre, que dire de pertinent sur le nouveau sujet qui a l'exclusivité dans la presse et sur la "toile" (y compris sur facebook) : le Covid 19 alias coronavirus.

 

     Je n'ai aucune formation médicale et je ne me serais jamais risqué d'écrire quoi que ce soit sur le fameux virus. Au contraire, j'essaie de comprendre. J'ai appris qu'il ne s'agissait pas d'un être vivant ce qui ne le rend pas moins dangereux : bien au contraire. J'ai découvert son extrême contagiosité qui avait, sans doute, été fortement sous-estimée au début de la pandémie. Je m'informe sur les symptômes : là aussi, les spécialistes en apprennent tous les jours. Et je suis avec grand intérêt les efforts déployés pour ralentir l'expansion de la maladie ou trouver un traitement. 

 

     Ce qui m'a bloqué ce sont surtout les flots de commentaires que l'on trouve sur facebook. Ce média n'est pas réputé pour faire dans la dentelle ou permettre de développer une analyse approfondie. Je l'utilise pour faire de la publicité aux publications de mon blog ou pour faire circuler quelques articles qui me semblent intéressants. De temps en temps, aussi, pour réagir à un article ou à un point de vue mais en essayant de ne pas me limiter à une phrase. En consultant facebook depuis le début de cette crise, je savais à quoi m'attendre et je n'ai pas été déçu : en général, ça ne vole pas haut. Le plus décevant étant que les injures ou les commentaires à l'emporte pièce venaient également de gens qui, en temps "normal" sont capables d'analyses politiques plus subtiles. Cela m'a écoeuré et j'ai préféré le silence.

 

      Consacrer toute son énergie à "bouffer du Macron" de la façon la plus grossière ou ordurière ou faire de même avec ses ministres, je ne peux pas et je ne veux pas. Certes, ils ont des responsabilités (j'y reviendrai dans un autre article) mais les traiter de tous les noms ne fait pas avancer la réflexion politique d'un millimètre. 

 

     Depuis le début du confinement, je n'ai donc publié qu'un seul article : une analyse qui me semblait intéressante. J'aurais pu publier des commentaires du premier tour des élections municipales mais, comme on ne sait pas quand aura lieu le second tour, cela aurait eu peu d'intérêt immédiat. 

 

     J'ai donc décidé de laisser les autres écrire et écrire encore et de me contenter de faire un bref récit de ma vie de confiné pas trop malheureux dans un prochain article. 

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1 février 2020 6 01 /02 /février /2020 09:36

     Sous ce titre, la revue "Utopiques" publie une très intéressant dossier qui replace la question des retraites dans une perspective plus large. 

 

     Je vous livre ci-dessous la présentation : 

 

     « La Sécu ! On s’est battu pour la gagner ! On se battra pour la garder !»
La Sécurité sociale est un enjeu politique, tout comme les services publics, tout comme le droit du travail. Le capitalisme, après avoir concédé certains reculs, s’y est attaqué. La mise en concurrence, entre les peuples et au sein des peuples, est la règle. L’élargissement des précarités en est, à la fois, une des conséquences et le mode de gestion dont a besoin le système pour continuer à exister. En France, la réaction a pris la forme d’une revanche sur 1945, comme l’exprimait Denis Kessler, vice-président du Medef en 2007.


Nous vivons une phase de grande insécurité sociale, organisée par les profiteurs du système, les exploiteurs de notre classe sociale. Dans ce cadre, la Sécu illustre une résistance collective et solidaire à abattre! Cet ouvrage éclaire les causes de ces attaques et propose des pistes de résistance. Le choix a été fait de contribuer à la redéfinition d’une ambition collective en matière de sécurité sociale, en proposant des outils pour élaborer l’architecture d’une Sécu du XXI e siècle. En partant des conquêtes du siècle précédent, mais sans les enjoliver, sans les mythifier. Non, notre Sécurité sociale n’était pas le socialisme; la gestion des Caisses par quelques centrales syndicales n’était pas l’autogestion; les inégalités de genre ou vis-à-vis des immigré.es n’ont jamais été résolues par la Sécu. Être lucides sur le passé nous rend plus fort.es pour construire l’avenir!


Ce numéro est divisé en trois parties.

La première partie revient sur l’histoire de la protection sociale en France. Elle montre que la protection sociale est l’aboutissement d’un long chemin, une lente avancée sociale puis une succession de reculs. Un éclairage particulier est donné sur la période 1944-1945 pour illustrer l’aspect décisif et novateur de ce qui a été mis en place, dans la suite du programme du Conseil national de la Résistance. L’histoire d’un régime spécial est racontée. Celle de la grève de 1995 est aussi abordée.

La deuxième partie présente l’état de la Sécurité sociale aujourd'hui. On y lira comment s’exercent l’emprise idéologique réactionnaire et la domination des détenteurs de capitaux qui visent à détruire la protection sociale solidaire au profit d’un système assurantiel privé. On y abordera le fameux, et fort contestable, «trou de la Sécu». Mutualité, politique familiale, assurance-chômage et perte d’autonomie font l’objet d’articles particuliers; tout comme le principe de la retraite à points. Palestine, Grèce et Brésil nous offrent un aperçu international.

Enfin, la troisième partie présente une diversité d’approches dans la recherche d’une amélioration, d’un renforcement et d’un élargissement de la Sécurité sociale. Notre histoire est un point d’appui, à l’image de la déclaration de l’Organisation international du travail en 1944. La revue Fracture des années 1980, avec son alléchant, ambitieux et fort tentant sous-titre «santé, critique-pratique, autogestion», aussi. Définir nos besoins, et donc nos exigences, est indispensable : c’est ce que nous esquissons à propos de la proximité sanitaire, de la médecine de service public, de la prévention, de droits égaux pour tous et toutes. Bien entendu, l’ensemble doit se concevoir dans une perspective féministe.

Il s’agit de proposer une boussole pour la formation d’un nouveau modèle social, en matière de retraite, de santé, de perte d’autonomie, de lutte contre la pauvreté, de protection sociale : une Sécu démocratisée, socialisée, autogérée, accessible à tous et toutes ! L’objectif doit être de permettre à chacune et à chacun de se dégager des insécurités sociales pour gagner en autonomie et en émancipation.

Hors dossier, comme il l’avait fait pour les deux premiers tomes, Alain Bihr nous livre quelques «bonnes feuilles» du troisième et dernier tome de son œuvre monumentale, Le premier âge du capitalisme.

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28 janvier 2020 2 28 /01 /janvier /2020 18:07

     Les partisans de Macron ne cessent de proclamer que leurs adversaires ne font que critiquer mais ne proposent rien. C'est faux mais le mal est fait. Pour contrer cette affirmation, un groupe de militants d'ATTAC et de la Fondation Copernic ont fourni un gros travail de réflexion sur ce devrait et pourrait être une autre réforme des retraites. Vous trouverez ce document de 19 pages ci-dessous : http://www.fondation-copernic.org/index.php/2020/01/25/un-autre-projet-de-retraites-est-possible/. Bonne lecture.

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Présentation

  • : Le blog de Gérard FRETELLIERE
  • : Sabolien depuis plus de 40 ans. Conseiller municipal d'opposition de 1989 à 2008 puis de nouveau de 2016 à 2020. Ancien responsable syndical. Militant associatif (écologie, défense des demandeurs d'emploi, aide à l'intégration des étrangers). Je circule en ville à vélo ou à pied. Géographe de profession, je suis passionné de voyages et de jardinage. J'ai créé ce blog en 2011.
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