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10 mai 2016 2 10 /05 /mai /2016 08:10

COMMUNIQUÉ DE ENSEMBLE !

 

Le débat à l'Assemblée nationale tourne court. Le gouvernement a autorisé M. Valls à utiliser le 49.3.

La répression et les violences policières à l'égard de jeunes, de syndicalistes ou de simples manifestantEs, a montré que le gouvernement avait peur de la mobilisation populaire, de la convergence des luttes et des colères.

Le gouvernement qui se réclame du « dialogue social » le pratique à coups de matraque et de flash-ball. Et maintenant il veut museler et faire taire l'opposition parlementaire en utilisant l'arme anti-démocratique du 49.3. Et c'est bien parce que le gouvernement est en position de faiblesse qu'il agit ainsi. En effet, il manquerait une quarantaine de députéEs pour que le texte de loi soit adopté.

Les nombreuses manifestations depuis le 9 mars, le succès de la pétition pour le retrait sur internet, la mobilisation citoyenne des Nuits debout qui s'est invitée devant la permanence des députéEs sont la traduction d'un rejet massif de cette loi de régression sociale.

L'essentiel du projet est toujours là par rapport à l'inversion de la hiérarchie des normes qui permet le dumping social tirant vers le bas les conditions de travail et les salaires, avec la toute-puissance patronale pour licencier, même si le MEDEF fait mine de s'offusquer des quelques modifications.

La mobilisation continue que ce soit dans le cadre de Nuit debout ou de la journée du 12 mai regroupant l'intersyndicale et les organisations de jeunesse.

« Ensemble ! » soutient totalement toutes ces initiatives.

Le passage en force de M. Valls, comme pour la loi Macron en 2015, ne doit pas rester sans réponse. Il passe par le dépôt d'une motion de censure de gauche.


C'est dès maintenant qu'il faut riposter et « Ensemble ! » appelle à participer au rassemblement appelé devant l'Assemblée nationale ce soir à 18h.

Le 10 mai 2016.

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7 mai 2016 6 07 /05 /mai /2016 21:19
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24 avril 2016 7 24 /04 /avril /2016 17:35
Manifestation à Sablé le 28 avril

     Contre la loi El Khomri

 

(voir les articles sur le sujet)

 

des grèves et manifestations ont lieu

 

dans toute la France

 

Jeudi 28 avril 

 

________________

 

 

     A Sablé

 

la manifestation est organisée

 

à l'appel de la CGT, de FO et de SUD. 

 

     Elle partira à 10h 30

 

de la Place du Champ de Foire    

 

 * Par ailleurs le MNCP et ses organisations adhérentes appelle à se joindre aux manifestations. 

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8 avril 2016 5 08 /04 /avril /2016 11:25
Texte contre les 8 bobards de la loi travail rédigé par ATTAC.
 

Car la France peine à faire décoller sa croissance. Les éditorialistes nous serinent chaque jour : le chômage des jeunes bat des records, alors qu’ailleurs en Europe règne le plein emploi, obtenu au moyen de réformes salvatrices.

Le gouvernement doit donc supprimer les rigidités du marché du travail, qui sont la faute d’un Code du travail trop protecteur. Mais comment faire accepter des réformes musclées, nécessairement impopulaires, à un peuple ignorant des évolutions du monde ?

En lui racontant des bobards.

Qui veut noyer la démocratie la submerge de bobards. Ce petit guide se veut donc un outil contre le mépris, au service de la lutte contre la loi Travail et de cette insurrection démocratique dont nous avons tant besoin.

Vous pouvez télécharger ce petit guide au format PDF et aussi nous commander des exemplaires papier.

 

Bobard no 1 : loi Travail version 2.0, une avancée sociale ?

« La philosophie de la loi Travail a changé, le nouveau texte peut être porteur de progrès » (Laurent Berger, 14 mars 2016). Ce texte serait plus « équilibré », comme sont censées le montrer les réactions du patronat qui proteste contre les « reculs » du gouvernement et de certains syndicats qui, comme la CFDT, parlent d’un texte « porteur pour les jeunes et les salariés ». La réalité est bien différente.

Les mesures les plus nocives toujours bien là

Devant l’ampleur du mouvement social qui s’est affirmé le 9 mars, le gouvernement a certes reculé sur certaines mesures du projet initial (plafonnement des indemnités prudhommales, forfait jour unilatéral, augmentation du temps des travail des apprentis).

Mais il maintient nombre de mesures régressives et dangereuses : accord d’entreprise qui pourra être moins favorable que la loi dans la plupart des domaines, référendum d’entreprise possible pour désavouer les syndicats majoritaires, facilitation des critères du licenciement économique, maintien du périmètre national pour apprécier la réalité des difficultés économiques de l’entreprise, validation des soi-disant accords de « préservation ou développement de l’emploi » qui permettent d’imposer en cas de difficultés économiques conjoncturelles des réductions de salaire et/ou la flexibilité du temps de travail, restriction drastique de l’intervention des médecins du travail, à rebours de leur mission de prévention…

Des avancées en attrape-gogos

Quant aux « avancées » qui sont supposées répondre aux inquiétudes de la jeunesse, elles sont de la poudre aux yeux. La « généralisation de la garantie jeunes » promise pour 2017, sans être financée, était déjà dans les tuyaux et avait même été initialement fixée au… 1er janvier 2016 !

Annoncer une mesure pour la vingtième fois, même si elle est positive, n’en fait pas une mesure nouvelle. D’autant que près d’1 million de jeunes sans diplôme sont potentiellement concernés alors que seulement 100 000 bénéficiaires sont annoncés. 
Concernant le Compte personnel d’activité (CPA), soi-disant « dopé » par Valls, les nouveautés sont une augmentation annoncée des droits à la formation pour les moins qualifiés, et l’introduction d’un « compte d’engagement citoyen », mesures positives mais dont la portée réelle reste inconnue. Au total, rien qui puisse justifier de se résigner à un projet toujours aussi toxique.

Bobard no 2 : ce sont les patrons qui créent les emplois, il faut les rassurer

Il est vrai que ce sont les patrons qui décident d’embaucher ou de débaucher. C’est le privilège de l’employeur. Il symbolise son pouvoir et le corollaire de celui-ci : le travailleur salarié lui est subordonné. L’état de subordination est fixé dans son contrat de travail. C’est pour contrebalancer (un peu) cette subordination que, progressivement, le droit du travail fut forgé et inscrit dans le Code du travail.

Mais de quoi dépend la création d’emplois ?

Les patrons sont-ils des dieux, dotés de la capacité de créer des emplois par la baguette magique que leur confère le droit de décider ? Non ! Leur baguette ne fonctionne pas sans activité. C’est l’activité économique qui détermine le nombre d’emplois nécessaires.

Faut-il rassurer les patrons ?

L’atonie actuelle de l’activité résulte de la crise économique et non pas de la lourdeur des protections sociales, et elle est aggravée par les politiques d’austérité. Pour détourner l’attention, il faut trouver un bouc émissaire : ce sera le Code du travail, trop lourd, ou bien la Sécurité sociale, qui a toujours un trou, ou bien les allocations chômage, déficitaires (comme si l’Unédic devait faire du profit !). Alors, oui, il faut rassurer les patrons : le Code du travail est là pour les protéger eux aussi, parce que, au bout d’un siècle de lois et de jurisprudence, beaucoup de cas de litiges potentiels sont prévus, et réglés. Elle est là la visibilité ! Si on amputait le Code du travail, ils ne sauraient plus quoi faire. Bon, voyons, j’embauche un apprenti de 14 ans ou pas ? Je paie une femme moitié tarif qu’un homme ou pas ? Je fais travailler 35 heures ou 60 heures par semaine ?

Alors qui crée des emplois ?

Au départ, il y a des besoins, soit qui entrent en adéquation avec des perspectives de profit de la part des entreprises, soit qui n’y entrent pas et qui sont alors délaissés faute de demande solvable, à moins que la collectivité n’en décide autrement.

Que peut faire alors la collectivité ?

Elle peut inciter les entreprises à anticiper l’avenir : par exemple, aiguiller les investissements vers la transition écologique, vers la qualité et la durabilité des produits, vers la formation. Elle peut engager elle-même des investissements publics pour la recherche, l’éducation, de nouveaux systèmes énergétiques et de transports… Elle peut réduire progressivement le temps de travail pour partager celui-ci en même temps que les revenus.

Bobard no 3 : la réforme facilitera l’accès des jeunes au CDI

Diminuer les protections attachées au CDI « va permettre de sortir du dualisme du marché du travail en autorisant les plus fragiles à accéder à un CDI dès lors que l’employeur n’aura plus peur du coût de la rupture » (Emmanuel Macron, La Tribune, 25 février 2016). Tel est l’argument du Medef repris aujourd’hui par le gouvernement pour faciliter les licenciements économiques.

Un CDI jetable

Les CDD représentent près de 90 % des embauches, et concernent surtout des jeunes qui enchaînent les contrats courts pendant des années avant d’arriver peut-être à un CDI. Mais le Medef et le gouvernement oublieraient-ils que 85 % des salarié·e·s sont en CDI ? Soit la même proportion qu’il y a 20 ans. Pensent-ils vraiment que faciliter le licenciement de ces 85 % permettrait de résoudre le problème des 15 % restant ?

Car le CDD, s’il est un contrat temporaire, est relativement protecteur pour le salarié : il ne peut pas être rompu par l’employeur (sauf faute grave), et il prévoit une indemnité de fin de contrat. D’ailleurs, le patronat veut briser le CDI, mais il a aussi assoupli le CDD, avec le « CDD de projet » (pour les cadres) et le « CDD d’usage » pour certaines professions (arts et spectacles, formateurs, cuisiniers...), beaucoup moins contraignants pour les patrons.

En instaurant le CDI jetable en cas de simple ralentissement économique ou de changement technique, on réduira peut-être le nombre de CDD, mais pas la précarité. Quel propriétaire de logement louera, quel banquier prêtera à un·e jeune qui vient juste d’être embauché·e en CDI ?

Des règles simples contre la précarisation

L’accroissement de la précarité ne s’explique pas par les rigidités du CDI mais par l’instabilité de l’économie soumise aux caprices de la finance et des banques. Faut-il taxer les CDD pour dissuader les employeurs d’y recourir ? Cela ne serait pas inutile. Il est vrai qu’une taxation des CDD, surtout les plus courts, existe déjà depuis plusieurs années sans avoir vraiment fait la preuve de son efficacité. Mais elle ne concernait presque pas le « CDD d’usage » (50 % des embauches en CDD) ni l’intérim.

Il faudrait surtout supprimer les « CDD d’usage ». On pourrait fixer un pourcentage maximum de CDD ou de contrats d’intérim possible par entreprise. Et enfin, tout simplement, appliquer l’actuel code du travail, qui réserve le CDD et l’intérim à des circonstances très précises (remplacement ou surcroît temporaire d’activité).

Bobard no 4 : le compte personnel d’activité est une grande avancée sociale

« C’est la réforme sociale majeure du quinquennat » (Stéphane Le Foll, 06/10/2015)

La loi Travail prévoit un dispositif nommé compte personnel d’activité (CPA). Il s’agit de regrouper les droits acquis par le travailleur au cours de sa carrière et de les garder même s’il change d’emploi ou de région. Ce CPA concernera tous les travailleurs, y compris les fonctionnaires et les indépendants à partir de l’âge de 16 ans jusqu’au départ en retraite. Au départ, il devait regrouper le compte personnel de formation, le compte pénibilité, les droits rechargeables des chômeurs et le compte épargne-temps.

Une bonne idée qui se perd en chemin

L’idée initiale pourrait séduire car elle prend en compte les évolutions de la carrière professionnelle tout au long de la vie. Plusieurs syndicats avaient d’ailleurs déjà avancé l’idée d’une sécurité sociale professionnelle et le juriste Alain Supiot défendait dès 1999 les « droits de tirage sociaux ».

Mais le CPA de la loi Travail reste une coquille quasi vide : pour l’essentiel, il ne fait que regrouper sous un nouveau nom le « compte pénibilité » (maigre compensation au retardement à 62 ans du départ à la retraite décidé en 2013), et le « compte personnel de formation » (qui existait lui aussi déjà avant la loi). Rien sur le maintien du revenu entre deux emplois...

Des incertitudes troublantes

Ce compte inclus des droits à un revenu ou à des formations, voire des conseils. Le risque est que la conversion possible d’un droit dans un autre droit (la fongibilité) amène par exemple les travailleurs les moins qualifiés à ne jamais bénéficier d’une formation adaptée pour progresser.

L’autre aspect sur lequel la loi ne dit rien est comment le travailleur pourra faire valoir ses droits. Si l’employeur ne reconnaît pas la pénibilité du travail, comment les salarié·e·s pourront-ils agir, surtout là où les syndicats sont absents ?

Pour des droits du 21e siècle

À l’heure de « l’ubérisation » de l’économie il est urgent de développer de nouveaux droits et de nouvelles garanties pour les travailleurs, prenant en compte la diversité des situations d’emploi et le besoin de sécurité des carrières et de reconnaissance des qualifications. L’assurance-chômage doit se transformer en un système de revenu garanti pour tou·te·s, pas inférieur au Smic, attribué quelle que soit la situation conjoncturelle des personnes (formation, recherche d’emploi, montage de projet, en particulier pour la transition écologique et la relocalisation).

Bobard no 5 : Les autres ont réformé et leur chômage a baissé !

« Nous devons réformer le droit du travail comme nos voisins l’ont fait », Manuel Valls, 6 mars 2016. Sans la loi Travail, nous dit-on, la France resterait à la traîne.

Des « exemples » qui ne donnent pas envie

En Espagne, la réforme de 2012 a facilité les licenciements et privilégié les accords d’entreprise, et le nombre de chômeurs a baissé de 1,5 million entre 2012 et 2015. La preuve que ça marche ? Sauf que… 21 % des travailleurs espagnols sont encore au chômage (alors qu’ils n’étaient que 8,3 % avant 2007). Le gouvernement a un peu desserré l’étau de l’austérité budgétaire en 2015. Cela a permis une petite reprise de l’économie en 2015 (+3 %) qui a créé des emplois mais aucunement rattrapé l’effondrement intervenu avec la crise. Et si le taux de chômage a un peu baissé, c’est aussi parce que près de 300 000 Espagnols ont dû émigrer entre 2012 et 2015 pour aller chercher ailleurs.

En Grèce aussi, les licenciements ont été facilités et les conventions collectives démantelées au bénéfice des accords d’entreprise. Mais l’emploi n’a pas augmenté. Si le taux de chômage a légèrement diminué (de 28 % à 25 %) c’est là aussi en grande partie du fait de l’émigration. Comme au Portugal, d’ailleurs, un pays de 10 millions d’habitants qui en a perdu 400 000 depuis 2010.

Et l’Italie, dernier exemple en date brandi par les promoteurs de la loi Travail, Matteo Renzi a lui aussi libéralisé les licenciements et imposé un contrat de travail unique « à protection croissante », donc sans protection les premières années. 200 000 emplois ont été créés en 2015 (+1 %), alors que l’Italie connaissait une légère reprise économique qui aurait de toute façon bénéficié à l’emploi. Surtout, beaucoup de patrons ont licencié leurs salariés en CDD pour les réembaucher immédiatement en CDI précaire et bénéficier de deux années avec zéro cotisation sociale : des emplois très chèrement payés sur le budget de la protection sociale.

Que faire alors ?

Les réformes du travail dans l’Union européenne détruisent les protections des travailleurs, tandis que les politiques d’austérité nous enfoncent dans le chômage. Pourtant ni l’argent ni les besoins ne manquent en Europe. Ainsi la Banque centrale européenne fournit chaque mois 80 milliards d’euros de liquidités aux banques privées sans aucune condition. Pour créer des millions d’emplois, elle pourrait simplement flécher cet argent vers des projets utiles à la transition écologique.

Bobard no 6 : des droits sociaux et une santé toujours protégé·e·s ?

Le gouvernement prétend que les nouvelles mesures sur le temps de travail n’affaibliront pas les droits des salariés et que leur santé sera protégée. Il n’en est rien, bien au contraire.

Comment faire travailler plus et payer moins ?

Première astuce : négocier par accord d’entreprise une diminution de la rémunération des heures supplémentaires (+10 % au lieu de +25 % actuellement). Deuxième astuce : étendre la modulation du temps de travail, sans accord collectif, sur 9 semaines au lieu de 4 semaines. Troisième astuce : calculer les heures supplémentaires au bout de 3 ans, avec un accord de branche. Dernière astuce : instaurer le forfait jours dans les petites entreprises avec l’accord d’un « salarié mandaté » par n’importe quel syndicat.

Des travailleurs plus pressurés et moins soignés

En réduisant la protection des CDI (85 % des salariés), la loi Travail accroît l’insécurité de l’emploi : or il s’agit d’une cause majeure de souffrance mentale et de dépressions. Pire encore, la loi dépèce littéralement la médecine du travail : la visite médicale d’embauche est supprimée, la visite périodique pour tous les salariés également, et c’est l’employeur qui pourra définir les « postes à risques » qui bénéficieront seuls d’un suivi médical régulier. Prenons l’exemple des métiers à prédominance féminine pour lesquels les risques et la pénibilité sont sous-évalués : une caissière de supermarché, qui porte chaque jour plusieurs tonnes, sera-t-elle considérée comme exerçant un métier à risque ?

Cette loi aggravera la situation des salarié·e·s dans les secteurs les plus précaires et les plus dangereux (hôtellerie, restauration, nettoyage, commerce, construction et agriculture), ce qui pénalisera particulièrement les femmes, les jeunes, les immigrés, les salariés usés par le travail.

Une solution : réduire le temps de travail

Plus que jamais, une véritable réduction collective de la durée du travail apparaît comme la seule alternative permettant de résister à cette volonté du patronat et du gouvernement d’intensifier le travail et d’amplifier la flexibilité. C’est le seul moyen d’exiger des embauches et d’en contrôler l’effectivité afin de permettre une alliance entre chômeurs / chômeuses, salarié·e·s en sous-emploi (femmes à temps partiel en particulier) et ceux et celles qui ont un emploi. C’est enfin, à condition d’empêcher la hausse des cadences, une manière de préserver la santé des salarié·e·s et de leur donner du temps pour vivre mieux.

Bobard no 7 : référendum d’entreprise : démocratie renforcée !

« Cette réforme va donner plus de moyens matériels aux acteurs sociaux et élargir très fortement le champ de la négociation » (Myriam El Khomri, Les Échos, 18 février 2016).

Le projet de loi Travail propose de permettre à un ou des syndicats minoritaires, représentant entre 30 % et 50 % des voix aux élections professionnelles, de demander qu’un projet d’accord, sur la durée du travail puis, bientôt, sur tous les thèmes, puisse faire l’objet d’un référendum d’entreprise. En cas d’approbation majoritaire des salariés, l’accord s’appliquerait. Quand bien même une majorité syndicale y serait hostile. La démocratie sociale, dit-on, en sortirait renforcée.

Un pistolet sur la tempe

En réalité, cette mesure vise à imposer, par le chantage à l’emploi, des décisions régressives pour les salarié·e·s : « acceptez des baisses de salaires, des jours de RTT en moins, une hausse du temps de travail, le travail du dimanche… sinon, ce seront des licenciements ! ». Surtout, cette mesure sous-entend que les organisations syndicales majoritaires ne sont pas vraiment représentatives des salariés. En opposant les salariés aux organisations syndicales, en contournant la représentation syndicale fondée sur les élections professionnelles, cette mesure ouvre une voie fatale. La droite l’a bien compris : elle promet de satisfaire la demande de la CGPME « que le référendum soit un outil de dialogue social qui puisse être utilisé librement [par les directions] » (Les Échos, 27 janvier 2016). Exit alors les syndicats… et la démocratie sociale ! Car si les syndicats n’ont plus à négocier et à signer les accords collectifs, ils perdent une de leurs principales raisons d’être dans les entreprises.

La démocratie a bon dos

L’entreprise capitaliste n’est pas un espace démocratique. Le patron, ou le PDG désigné par les actionnaires, est seul maître à bord. Le collectif de travail ne peut pas décider de l’organisation et de la gestion de l’entreprise selon le principe démocratique « 1 personne = 1 voix ». Sauf à abolir le droit de propriété privée des moyens de production. ce qui n’est bien sûr pas le projet du gouvernement ni du Medef.

En l’état, c’est donc la représentation syndicale qui donne sa consistance à la démocratie dans l’entreprise et c’est elle qu’il faut renforcer. En décidant qu’aucun accord collectif ne puisse s’imposer s’il ne bénéficie pas du soutien d’une majorité syndicale fondée sur les élections professionnelles.

Bobard no 8 : pour faire face à la mondialisation, la France doit se réformer, même si c’est impopulaire

« La France n’a pas su s’adapter à la mondialisation. Elle a pris du retard par rapport à ses concurrents pour réformer son marché du travail trop rigide, sa fiscalité élevée, ses dépenses publiques excessives. Il est urgent d’accélérer les réformes tous azimuts pour préserver le niveau de vie des Français » (un éditorialiste duMonde, des Échos, du Figaro, de TF1 ou de France 2).

Pourquoi c’est faux

Au nom de la « compétitivité », d’importantes réformes ont été imposées depuis les années 1980 : suppression de l’autorisation administrative de licenciement en 1987, privatisation entreprises publiques, réductions des remboursements de soins, baisse de l’impôt sur les sociétés de 50 % à 33,3 %, recul de l’âge de départ à la retraite 65 ans. Elles sont faites pour satisfaire les exigences des multinationales qui menacent de délocaliser les usines et les emplois vers les pays à bas salaires et à fiscalité faible. 69 % des emplois des sociétés du CAC 40 se situent désormais à l’étranger.

Les perdants : la grande majorité des citoyens dont les conditions de vie se sont dégradées avec la montée des inégalités, de la pauvreté et de la peur du lendemain. Les bénéficiaires : les actionnaires et les classes sociales qui détiennent le pouvoir économique et financier : le fameux 1% !

Le comble est atteint lorsque gouvernement et patronat clament à l’unisson que faciliter les licenciements permettra de créer des emplois ! Comme le fait remarquer le juriste Alain Supiot, ceux qui claironnent qu’il faut des « réformes courageuses » et dénoncent inlassablement, en parlant au nom des précaires, les avantages extravagants dont jouiraient les privilégiés du CDI, sont en général ceux-là mêmes, énarques, PDG et banquiers, qui cumulent les sécurités du public et les avantages du privé…

Même eux le disent

Un rapport du FMI de mars 2015 admet que toutes ces réformes ont surtout creusé les inégalités. Quant à l’OCDE, elle a montré dans un rapport de 2013 que la protection de l’emploi ne créait pas de chômage, et elle a calculé en mai 2015 que les inégalités sont défavorables à la croissance et à l’emploi.

Des études récentes montrent aussi que les succès allemand et britannique doivent peu au courage des politiques et beaucoup à la démographie, les entrées sur le marché du travail étant chaque année supérieures aux sorties en France et inférieures en Allemagne.

Conclusion : nous valons mieux que ça !

Pour rompre avec les politiques néolibérales, Attac propose trois séries de réformes radicales :

Revaloriser le travail car c’est la source de la richesse des nations. C’est par l’amélioration de la qualité du travail et de ses produits que l’efficacité et le bien-être des salariés seront garantis et que l’environnement sera préservé. Cela passe par la reconnaissance du travail réel, l’amélioration des conditions de travail, une hausse des bas salaires, une reconversion des productions et un contrôle des salariés sur la gestion de leurs entreprises.

Relocaliser les activités pour sauvegarder les emplois et reconstruire une économie fondée sur les relations de proximité. Une taxe kilométrique sur les transports permettra de limiter les délocalisations et supprimera les échanges inutiles générateurs de CO2.

Mettre la finance au service de la société et de la transition énergétique pour financer des investissements créateurs d’emplois et construire une économie décarbonée. Une taxe sur les transactions financières réduira la spéculation et réorientera les ressources financières vers des emplois utiles pour la société.

N’écoutons plus leurs bobards : résistons, inventons et imposons nos alternatives !

Leur courage et leur modernité, c’est de continuer à enrichir les riches et à détruire la planète. Les nôtres, c’est de résister à cette réforme régressive et de faire irruption dans la mécanique trop bien huilée des régressions sans fin.

Notre mouvement social contre la loi Travail peut-être l’occasion de stopper l’engrenage de destruction des droits que nous impose l’oligarchie. Il peut aussi nous permettre d’inventer de nouvelles formes de lutte, de nouvelles solidarités entre jeunes, chômeuses, travailleuses, militant·e·s associatifs...

Il peut aussi être l’occasion de réinventer ensemble l’emploi et le travail que nous voulons.

Ne manquons pas cette occasion.

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11 mars 2016 5 11 /03 /mars /2016 10:39

     1° Dans l'édition du 9 mars de "Ouest France", à la page Sablé, le journaliste interroge longuement Mme Heulin, la directrice de l'agence locale de Pôle Emploi, au sujet de la situation de l'emploi dans notre région.

 

     Un entrefilet, illustré par ma photo, est censé présenter le point de vue de "Gérard Fretellière - Président de l'ASSADE" sur la nouvelle organisation de Pôle Emploi. Ceci m'oblige à émettre un rectificatif. A savoir que ce sont les 3 membres du Bureau de l'ASSADE qui ont rencontré Mme Heulin, à sa demande, le 14 janvier 2016 (vous avez bien lu : c'était il y a 8 semaines). Un communiqué rédigé par un membre du Bureau (pas moi) et approuvé par les deux autres, a été envoyé à la presse le 22 janvier. Puis, 10 jours plus tard, nous avons été contactés par "Ouest France" pour une entrevue sur le sujet. Celle-ci a eu lieu une semaine après. Les 3 membres du Bureau étaient présents et sont intervenus mais le journaliste n'a pas pris de photo. Puis RIEN pendant 1 mois jusqu'à cet entrefilet. Celui-ci reproduit correctement nos propos mais a tort de les attribuer à moi.

 

     2° Lors d'une réunion récente avec d'autres retraités, j'ai eu confirmation que la prime d'activité est entièrement dématérialisée. J'ai également appris que la CAF finance du matériel et du personnel d'accueil dans divers sites mais que 30% du département (dans les zones rurales bien sûr) n'est pas couvert par ce réseau de centres. Le CODERPA (Comité Départemental des Retraités et Personnes Agées) de la Sarthe a publié une étude et des recommandations sur le sujet. Ainsi de proposer d'équiper les maisons de retraites et leurs usagers pour l'informatique (ex : leur fournir des tablettes !). Comme le disait une participante : "il est plus utile que les résidents aient des infirmières disponibles 24h./24 que du WI-FI" et un autre : "L'informatique favorise l'exclusion : tout le monde n'a pas le matériel ni les compétences nécessaires"

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5 mars 2016 6 05 /03 /mars /2016 18:28
Dématérialisation

     Ce mot "barbare" signifie que les documents ne sont plus fournis ou envoyés sous forme "papier". Tout se fait par Internet. 

 

     Toutes les entreprises et tous les services poussent à la roue. Désormais, vous pouvez recevoir vos factures par mail, consulter vos comptes et effectuer des opérations bancaires de la même façon et, de plus en plus, commander, réserver...  "en ligne" et même voter (élections professionnelles ou pour élire les responsables des mutuelles...)

 

     Avantage pour le prestataire : économie de papier et de frais d'expédition mais, également, réduction du personnel (ce qui explique les fermetures d'agences...). Pour l'utilisateur, c'est souvent plus rapide mais il faut être "branché". 

 

     Tout irait pour le mieux si la dématérialisation était facultative. Elle l'est encore dans bien des cas. Mais ça change ! 

 

     Par exemple, petit à petit, la déclaration d'impôt devra se faire obligatoirement par Internet. Pôle Emploi va plus vite. Depuis le début de l'année, tout est dématérialisé : l'inscription, les relations avec le conseiller (on peut utiliser aussi le téléphone), les informations sur le dossier (il faut consulter son "espace personnel"), l'envoi des documents... Idem pour la CAF. 

 

    Mais

     - Quel pourcentage des Français maîtrise l'outil informatique ? Beaucoup désormais mais encore relativement peu chez les personnes âgées, les plus pauvres...

     - Cependant, il ne suffit pas de savoir, il faut pouvoir. Or, combien de nos concitoyens possèdent, à la fois, un ordinateur (ou un smartphone), une imprimante et une connexion à Internet.? Beaucoup ont l'un mais pas l'autre car cela coûte cher. 

    Actuellement, enviton 1/3 des insctrits à Pôle Emploi ont "mis leur CV en ligne". Le pourcentage passera sans doute assez rapidement à 50%. Ce qui veut dire que la moitié des demandeurs d'emploi est victime de la "fracture numérique". 

 

    Qu'à celà ne tienne. Pôle Emploi met à disposition du personnel d'accompagnement (non titulaire) et, bien sûr, des postes informatiques et informe sur les possibilités dans les communes. Mais le nombre d'ordinateurs est bien faible. Et si on doit se déplacer plus souvent pour consulter sa page ou envoyer des documents, cela a un coût, surtout en campagne. 

 

     La "modernisation" se fait encore une fois sur le dos des plus faibles ! 

 

    N.B. L'ASSADE avait envoyé, courant janvier, un communiqué au sujet de la dématérialistion à Pôle Emploi et d'autres mesures d'organisation des services. A ce jour, aucun organe de presse ne l'a utilisé pour faire un "papier" (même dématérialisé). 

 

 

 

 

 

 

     

 

     

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23 février 2016 2 23 /02 /février /2016 18:36

     Je suis allé m'informer sur son blog et ses pages facebook. Chou blanc ! On ne trouve pas son opinion sur le sujet. Par contre, sur facebook, j'ai déniché  :

 

     - Un plaidoyer d'un député hollandophile qui détourne le slogan socialiste "la droite s'agite, la gauche agit" en "la gauche réelle agit, la gauche radicale s'agite". Je ne vous le publie pas d'autant qu'il ne parle pas du sujet. Et qui plus est, je viens de m'apercevoir que c'était le m^me que texte d'une tribune de Rebsamen (ancien ministre) parue dans "Le Monde" !

 

     - Un entretien entre Olivier Mazerolle et Bruno Le Roux, président du groupe des élus socialistes à l'Assemblée. On peut donc supposer que Mme Tolmont partage cet argumentaire. Et, pourtant, celui-ci est ahurissant. 

     Il reprend le mot à la mode dans le langage du PS : "posture". Pour ceux qui ne sont pas "solférinologues", je précise que ce mot signifie pour lui que la personne qui prend une posture est quelqu'un qui critique pour le plaisir de critiquer ou pour se faire valoir mais qui n'a rien à dire de sérieux. Toute personne de gauche qui n'est pas "hollandolâtre" prend une "posture". 

 

     Après avoir ainsi déconsidéré toute critique, le député socialiste explique qu'il ne s'agit que d'un pré-projet qui a vocation ù être discuté. Bien sauf qu'il se contredit immédiatement en expliquant que le projet de loi sera adopté le 9 mars en conseil des ministres. Or un projet de loi est l'étape quasi ultime avant les débats parlementaires (entre-temps, le texte est étudié par le Conseil d'État).  M. Le Roux se moque du monde. D'autant plus que le Premier Ministre évoque le 49-3 qui veut dire adoption sans débat au Parlement. Et je rappelle que Hollande a fait voter une loi qui oblige le gouvernement à soumettre un projet aux "partenaires sociaux" avant de rédiger le texte proposé aux députés et sénateurs. Loi violée allègrement dans ce cas précis. 

 

     Le chef des députés socialistes prétend que cette loi permettra de lutter contre le chômage ce dont beaucoup doutent. De toute façon, il n'apporte aucune démonstration si ce n'est l'invocation à la "réforme" ; mot désormais capté par le vocabulaire de droite pour définir un recul social. 

 

     Le pompon c'est quand il explique qu'il aime discuter avec les patrons. Pourquoi pas MAIS il ne parle pas des salariés. 

 

     Heureusement que le journaliste précise que le député se prétend "socialiste" car on pourrait confondre avec un élu de droite. 

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22 février 2016 1 22 /02 /février /2016 18:33
F. Hollande et M. El Khomri mentent

Ci-dessous, un article de Jean Claude Mamet paru sur le site d'Ensemble !

 

« Aucun recul sur les droits des salariés ? » : c’est ce que la Ministre du travail Myriam El Khomri et François Hollande vendredi 19 février (à France Inter) n’arrêtent pas de répéter, à propos du projet de loi sur la réécriture du Code du travail. Mais ils mentent grossièrement. C’est un peu comme Jérôme Cahuzac qui jurait devant les députés qu’il n’avait pas de compte en Suisse : il mentait effrontément. Autrement dit, avec ce gouvernement, le reniement de tout ce qui était le socle de la gauche se double d’une forfaiture morale. Il cherche à tromper les salariés-es, les chômeurs et chômeuses, les jeunes.

Retour au « patronat seul maitre » dans l’entreprise

Le premier article du projet de loi El Khomri, repris du rapport Badinter, explique que « les droits de la personne » au travail existent, mais que l’employeur peut les limiter, unilatéralement, pour « le bon fonctionnement de l’entreprise ». Cette simple phrase posée en principe fondamental est à elle seule une négation d’un siècle de Code du travail. Car le Code du travail s’est imposé en 1910, après des luttes acharnées, parce que jusqu’alors, le patron n’avait quasiment aucune limite dans ce qu’il pouvait imposer aux salariés-es et même aux enfants pendant des dizaines d’années. La propriété privée faisait du patron « le seul maître », le « seul juge » de ce qui est bon ou pas pour la bonne marche de son entreprise : durée du travail, repos, sécurité, travail de nuit, etc. Et cela sous le prétexte juridique du Code civil expliquant qu’entre le salarié loueur de sa force de travail et son patron, il y a un contrat passé à égalité, alors que la puissance de l’un est sans commune mesure avec le dénuement de l’autre. Le Code du travail est donc un correctif imposé, par la lutte et par la loi, à l’inégalité flagrante du rapport salarial. En codifiant la bonne marche de l’entreprise et en consacrant le pouvoir de direction de l’employeur, ce qui n’était pas le cas jusqu’alors, Badinter, El Khomri et Hollande veulent tout simplement redonner le pouvoir à la puissance patronale ! A l’inverse, rien ne rappelle la subordination du salarié et son corollaire le droit à l’emploi, lequel est perfidement remplacé par la liberté de choix de l’activité professionnelle annonciatrice du compte personnelle d’activité. Il n’est donc pas exagéré de dire que nous sommes en face d’une entreprise de démolition en règle des principes historiques du Code du travail.

Cynisme juridique pour démolir le principe de faveur

Cette démolition du Code dans son principe historique est ensuite « recodifiée » par une entourloupe juridique qui brise l’ordre public social fondé sur le « principe de faveur » , contenu dans le Code du travail jusqu’ici (article L. 2251-1) expliquant que la négociation sociale, qui est un droit, peut aboutir à des accords « plus favorables » aux salarié-es que le plancher légal du Code ou les conventions collectives de branches. Certes le rapport Badinter proclame des droits, mais ajoute aussitôt que « la loi détermine les conditions dans lesquelles …les accords collectifs peuvent prévoir des normes différentes que celles résultant des lois et règlements ». Autrement dit, comme le dit clairement le rapport inaugural de J.D.Combrexelle sorti en 2015, « l’accord d’entreprise s’applique », et « c’est le point décisif ». Autrement dit encore : on réaffirme des généralités très floues sur les droits fondamentaux, mais on explique aussitôt qu’on a le droit d’y déroger. C’est exactement le même mécanisme que la prétendue Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, intégrée au Traité de Lisbonne de 2009.

Démonstration du mensonge point par point

Il suffit de quelques exemples concrets pour montrer le mensonge d’Etat qui se fabrique sous nos yeux.

Ainsi la durée maximale du travail : auparavant de 10h par jour maximum, ou 48 h par semaine maximum, ou 44h sur 12 semaines, il n’était possible d’y déroger que par accord exprès de l’inspecteur du travail, très rare. Avec la loi El Khomri, un simple accord d’entreprise pourra déroger et porter la durée quotidienne à 12h, et la durée hebdomadaire jusqu’à 60 heures !

Ainsi la loi des 35h : elle sera bel et bien anéantie, comme le proclamait Macron à Davos, et comme le veulent la droite et le patronat depuis toujours, puisqu’un accord d’entreprise autorisera à payer les heures supplémentaires seulement 10% de plus au lieu des 25% toujours « légaux ». Autrement dit, on travaille jusqu’à 39h et 30 minutes (moyenne réelle actuelle des salariés à temps plein), mais on est payé moins ! Le slogan de Sarkozy de 2007 (« travailler plus pour gagner plus ») est battu par un gouvernement dit de gauche !

Par ailleurs, il sera possible de calculer le temps de travail, non plus sur la semaine, mais sur une durée de 3 ans. Un beau crédit des salariés fait à leur employeur ! A ce compte-là, pourquoi pas la vie entière, avec des semaines de 50 heures à 30 ans et à mi-temps à 50 ans ?

Ainsi la définition du licenciement économique : Myriam El Khomri explique qu’elle ne fait que réintégrer la jurisprudence dans la loi, notamment en légalisant la fameuse sauvegarde de la « compétitivité » menacée des entreprise. Mais est-ce la jurisprudence qui préconisait qu’au simple constat d’une « baisse des commandes » ou du « chiffre d’affaires », il sera désormais possible de licencier ? Certainement pas. Mieux encore, le projet de loi prévoit qu’un accord collectif détermine par avance l’existence de difficultés économiques, reconnaissant rien de moins qu’une cause automatique de licenciement. Avec ces dispositions, contraire aux engagements internationaux de la France, on ne peut guère aller plus loin dans la soumission des salarié-es aux lois d’airain de l’économie, les salarié-es devenant des outils provisoires qu’on jette à la rue lorsque les bénéfices baissent.

Ainsi le référendum d’entreprise : cette disposition a été rajoutée lorsque les syndicats de la FNAC majoritaires ont bloqué un accord minoritaire qui prétendait ouvrir la voie au travail du dimanche. Or ce droit d’opposition syndical avait été confirmé en 2008 dans la loi qui prétendait alors donner plus de légitimité aux syndicats pour conclure des accords valables : signature possible à 30%, mais droit d’opposition pour les syndicats qui recueillent plus de 50% des voix aux élections. La ministre piétine allègrement cette réforme pourtant récente. Son collègue J.-M. Le Guen ministre des relations avec le Parlement, un vallsiste béat, avait d’ailleurs, juste après l’épisode de la FNAC, fait une déclaration expliquant que « dans ce pays », il y a trop de syndicats « qui bloquent ». Vont-ils en dissoudre certains ?

On pourrait continuer l’énumération : la barémisation des indemnités prudhomales privant des salarié du droit d’être indemnisé de leur préjudice causé en cas de licenciements illicites commis par leur employeur, l’augmentation du temps de travail des apprentis, la non-réintégration des salariés licenciés économiques ayant moins de deux ans d’ancienneté en cas d’annulation du PSE ; le forfait jour libéré du respect des heures maximales de travail ou le non- décompte des astreintes dans la durée minimale de repos portant une atteinte grave au droit au repos et à la santé des travailleurs, etc. Rien n’est positif dans cette loi.

Fortifier le Code du travail, pas le détruire

Pour celles et ceux qui, à gauche, partagent la dynamique d’émancipation du travail, l’urgence aurait été de « fortifier » le Code du travail, comme le dit le titre de la tribune parue dans Libération du 20 février et signée par des représentants nationaux de la CGT, de la FSU, de Solidaires, la Fondation Copernic, et les porte-parole du Front de gauche ou de la motion B du PS. http://www.alternatifs44.com/2016/02/fortifions-le-code-du-travail-appel.html 

Un Collectif unitaire est mis en place avec les mêmes composantes : Le Code Qu’il Faut Défendre (CQFD) http://cqfd-lesite.fr/ 

Fortifier le Code du travail, c’est non pas rajouter sans cesse des dérogations, mais d’abord supprimer, alléger ( !) les centaines d’articles qui depuis les années 1980 ont introduit des exceptions au droit. C’est aussi faire campagne, non pas pour tuer les 35h, mais pour les garantir. Il faut revenir à 35 heures partout et réellement, et non pas 39,5h comme maintenant. Et donc embaucher massivement ! N’y a-t-il pas 6 millions de sans-emplois ? Le chômage n’est-il pas l’échec numéro 1 de Hollande ? Un vrai retour aux 35 heures ouvrirait la perspective de plus de deux millions d’emplois selon la CGT, et les 32 heures : 4 millions. Il convient donc de dissuader le recours aux heures supplémentaires, par une taxation bien plus forte (50 ou 100%) et de vraies hausses de salaires pour toutes et tous. Il convient aussi d’assurer une sécurité sociale professionnelle contre tout licenciement, avec droit au maintien du salaire, et si un poste est supprimé (car tous les postes ne sont pas défendables), une reconversion et un reclassement garanti, avec résultat contrôlé.

Une action syndicale unitaire est en préparation pour les semaines à venir. Le Collectif CQFD peut aider à en amplifier la dynamique citoyenne dans tout le pays.

Comme ce gouvernement, la loi El Khomri est clairement de droite

Une loi « de droite » : ce sont les lieutenants de Sarkozy qui le disent, comme l’ancien ministre Eric Woerth, qui s’y connait. On sait d’ailleurs que la compétition à droite repose sur les critiques faites sur son manque d’audace quand elle était au pouvoir. Avec Hollande, le patronat est donc bien mieux servi. Et Gattaz reconnait que cela va dans le bon sens !

Hollande a redit vendredi à France inter qu’il pourrait « ne pas être candidat » en 2017 si le chômage reste en l’état. Mais il y a une autre raison pour lui dire de partir. Son gouvernement est à droite sur tous les sujets et ment aux citoyens-nes. La petite promesse de 2012 a été piétinée depuis longtemps. Il faut que Hollande et son gouvernement s’en aillent au plus vite. Place à une vraie gauche alternative !"

 

Lire également le point de vue de Josepha Durringer, spécialiste en droit du travail  

http://www.alternatifs44.com/2016/02/reforme-du-droit-du-travail-un-projet.html

 

Et une petite remarque pour finir. On a beaucoup parlé du petit livre co-écrit par Robert Badinter et du rapport sur la réforme du droit du travail rédigé par le même à la demande du gouvernement. Or, M. Badinter est spécilaiste de droit pénal et non du droit du travail . C'est comme si on me demandait, à moi, sous prétexte que j'ai enseigné la géographie et l'histoire, de faire un rapport sur l'enseignement de l'histoire de la Grèce antique,alors que je suis spécialiste de biogéographie, Cela ne serait pas sérieux ! Et pourtant !

 

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20 février 2016 6 20 /02 /février /2016 07:31
Non à la "loi Sarkozy"

     Il ne s'agit pas d'un lapsus ! Car la loi présentée par Myriam El Khomri est une resucée des projets de Sarkozy. Dans son obsession de piquer des voix à la droite, Hollande et son gouvernement appliquent le programme de celle-ci oubliant qu'ils ont été élus pour faire une politique de gauche. 

 

     Dans le cas présent, sous couvert de formules empathiques, il s'agit d'une tentative de démolition des avancées sociales de plusieurs décennies. A tel point que même le secrétaire général du PS et celui de la CFDT, qui ne sont pas considérés comme des adversaires du gouvernement, s'opposent au texte de la ministre du Travail. 

 

     Vous trouverez ci-dessous, la déclaration d'Ensemble, une analyse faite par le PCF, un entretien accordé par le secrétaire général de la CFDT, le communiqué de la CGT et une analyse d'un militant du PS. (pour le moment, je ne sais pas ce qu'en pense Mme Tolmont car ni son blog ni ses pages facebook n'en parlent)

 

https://www.ensemble-fdg.org/content/communique-de-ensemble-myriam-el-khomri-explose-les-droits-du-travail

 

 http://www.humanite.fr/une-bombe-contre-le-monde-du-travail-599510

 

https://www.cfdt.fr/portail/la-cfdt-dans-les-medias/-interview-projet-de-loi-el-khomri-un-texte-tres-desequilibre-srv1_351203

 

http://www.cgt.fr/Tout-benef-pour-le-Medef.html

 

http://www.filoche.net/2016/02/18/attentat-contre-un-siecle-de-code-du-travail/

 

     Faîtes circuler ces analyses et préparons la mobilisation.

 

     

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1 février 2016 1 01 /02 /février /2016 17:15

APPEL

Pour un droit du travail protecteur des salarié-es !

La construction du Code du travail en France est issue d’un siècle entier de grèves et de négociations. Les lois et les conventions internationales concernant les durées légales, le smic, les conditions de travail, les institutions représentatives du personnel, la santé, l’hygiène, la sécurité, et les droits attachés aux licenciements sont le fruit des combats passés. Il en est de même de la construction du statut de la fonction publique.

A peine les lois Macron et Rebsamen votées, le gouvernement compte engager, en suivant les préconisations du rapport Combrexelle, une réforme qui peut changer la nature du Code du Travail et transformer la fonction de la négociation collective. La volonté affichée de simplification dissimule un projet de déréglementation qui vise à affaiblir les droits des salarié-es en élargissant les possibilités pour la négociation d’entreprises de déroger au code du travail en défaveur des salarié-es.

Ne nous y trompons pas. L’ensemble des salarié-es est visé. Le Premier ministre préconise le même breuvage pour la fonction publique : « il faudrait un rapport Combrexelle pour la fonction publique ». D’ores et déjà un agent sur cinq est soumis au système du contrat. Et Macron affirme que le statut des fonctionnaires n’est plus ni « adéquat » ni « justifiable ».

En réalité le droit du travail n’a jamais été aussi complexe que depuis que se sont multipliées les dérogations à la loi en faveur du patronat. Le but du Medef et du gouvernement n’est pas de simplifier le droit du travail. Il est de mettre en cause la légitimité de la loi, de liquider définitivement le principe de faveur, qui prévoit que les accords d’entreprises ne peuvent déroger aux accords de branche ou au code du travail que s’ils sont plus favorables aux salariés. Le but est de mettre la négociation collective au service de la compétitivité et des employeurs et d’aboutir à un code du travail facultatif pour sa plus grande partie. Le rapport Combrexelle va même jusqu’à prévoir qu’un accord collectif puisse primer sur « l’intérêt individuel » du salarié-e concrétisé par son contrat de travail. Sont donc remis en cause par ces propositions tant les acquis collectifs des salarié-es que les avantages individuels des contrats de travail.

Le respect des droits des salarié-es est un choix politique qui concerne toute la société, il doit donc faire l’objet de décisions s’appliquant à toutes les entreprises. La négociation collective est nécessaire pour prendre en compte les situations diverses. Elle doit rester un complément au service des salarié-es et non pas se substituer à la loi. Le droit du travail, hélas, est le moins enseigné, le moins connu, le plus dénigré, le plus fraudé, alors qu’il est le plus essentiel, le plus vital pour 18 millions de salarié-es. Réduire les droits des salarié-es, c’est aussi par contre coup s’attaquer aux chômeurs-euses, aux retraité-es, aux jeunes qui débutent une activité professionnelle.

La justification première du droit du travail, contrebalancer le pouvoir patronal, reste plus que jamais d’actualité. Face aux tenants d’une simplification du droit du travail au travers d’un droit avec le moins possible de lois, de juges, de sanctions, nous défendons un droit du travail avec davantage de droits pour tous et toutes les salarié-es, leurs représentant-es, les Comités d’entreprise (CE), les Comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), des médecins du travail non soumis au patronat, et davantage d’inspecteurs-trices du travail avec une garantie d’indépendance. Nous voulons un droit du travail plus accessible, plus effectif, avec un accès au juge facilité, des sanctions réelles et rapides des violations aux règles qu’il prévoit.

Nous refusons tout ce qui renforce la soumission des salarié-es à l’exploitation patronale. Ensemble, nous appelons à faire campagne contre les projets annoncés par le gouvernement, visant à réduire et à subordonner les droits des salariés aux exigences des entreprises. Nous appelons à expliquer, à mobiliser, à empêcher par toutes actions utiles, que le patronat et le gouvernement liquident un siècle de combats. Pour un droit du travail protecteur des salarié-es ! Que le progrès social l’emporte au travail, pas l’exploitation féroce !

Signez !






(parti, syndicat, asso, mandat) 
Si vous avez des questions, ou un problème pour remplir ce formulaire, envoyez vos noms, prénom et département àcontact@cqfd-lesite.fr.

CQFD – signatures des « personnalité-e-s »

 

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CQFD – signatures syndicales

 

Soutien de la CGT - Soutien de la FSU - Soutien de l’Union syndicale Solidaires - Laurence Blisson (secrétaire générale du Syndicat de la Magistrature) - Patrick Henriot (secrétaire national du Syndicat de la Magistrature) - Marion Lagaillarde(secrétaire national du Syndicat de la Magistrature) - Françoise Martres (présidente du Syndicat de la Magistrature) - Mathilde Zylberberg (secrétaire national du Syndicat de la Magistrature) - Judith Krivine (Syndicat des Avocats de France) - Jean-Luc Wabant (Syndicat des Avocats de France) - SMTIEG-CGT - Dominique Huez Secrétaire Général du SMTIEG-CGT- USAC-CGT -Nicolas Baille Secrétaire Général de la Fédération CGT de l’Équipement et de l’Environnement - Isabelle Robert Secrétaire de la Fédération CGT de l’Équipement et de l’Environnement - Patrick Picard Secrétaire Général de l’Union Départementale CGT de Paris - UD CGT 75 - Patricia Tejas Secrétaire Générale de la Fédération CGT des Finances - Fédération CGT des Finances -Daniel Sanchez Syndicaliste CGT - Valérie Lefebvre-Hausmann Secrétaire Générale de la Fédération CGT des Banques et Assurances - Fédération CGT des Banques et Assurances - Emmanuel Vire Secrétaire Général du Syndicat National des Journalistes CGT - Jean Tortrat Secrétaire Général du Syndicat National des Journalistes CGT - Syndicat National des Journalistes CGT - Union Départementale CGT de la Seine Maritime - Denis Gravouil Secrétaire Général de la Fédération CGT du Spectacle - Baptiste Talbot Secrétaire Général de la Fédération CGT des Services Publics - Sylvie Guinand Secrétaire de la Fédération CGT des Services Publics - Michèle Kauffer Secrétaire Générale de l’Union Fédérale des Ingénieurs, Cadres et Techniciens de la Fédération des Services Publics CGT - Jean-Marc Canon Secrétaire Général de l’Union Générale des Fédérations de Fonctionnaires CGT - Christophe Delecourt Secrétaire de l’Union Générale des Fédérations de Fonctionnaires CGT - Catherine Marty Secrétaire de l’Union Générale des Fédérations de Fonctionnaires CGT - Céline Verzeletti Secrétaire de l’Union Générale des Fédérations de Fonctionnaires CGT - UGFF-CGT - Marie-Claire Cailletaud CGT Energie - Syndicat National CGT du Travail, de l‘Emploi et de la Formation Professionnelle (SNTEFP) - Anthony Smith Secrétaire Général du SNTEFP-CGT -Julien Boeldieu Secrétaire National du SNTEFP-CGT - Martine Corneloup Secrétaire Nationale du SNTEFP-CGT - Ian DufourSecrétaire National du SNTEFP-CGT - Carlos Moreira Secrétaire Général de la Fédération Nationale CGT des Industries Chimiques - Fédération Nationale CGT des Industries Chimiques - Didier Mezin Secrétaire Général de l’Union Départementale CGT de l’Ariège - Karl Ghazi Porte-Parole CGT Commerce de Paris - Fédération CGT des Organismes Sociaux - Fédération CGT des travailleurs des industries du livre, du papier et de la communication (FILPAC CGT) - Marc Peyrade Secrétaire Général de la FILPAC CGT - Lina Desanti Secrétaire Générale de l'Union Départementale CGT du Tarn-et-Garonne - UD CGT 76 - Hervé Christofol (secrétaire général du SNESUP FSU) - Noël Daucé (secrétaire fédéral FSU) - Véronique Ponvert (secrétaire fédéral FSU) - Eric Beynel co-délégué général Union syndicale Solidaires - Cécile Gondard-Lalanne co-déléguée générale Union Syndicale Solidaires - Union syndicale Solidaires - Sud travail - Solidaires douanes - Sud Commerces et services - Sud Collectivités Territoriales - Sud Rail - Sud Recherches EPST - Solidaires Alpes maritimes - Solidaires Auvergne - Solidaires Var -Sud Santé Sociaux - Sud protection sociale - Solidaires Côtes d'Armor - Solidaires Bretagne - Solidaires sud emploi - Solidaires finances publiques - Solidaires justice - SNABF Solidaires - Sud Éducation - Sud Chimie - Solidaires Indre et Loire
 

CQFD – signatures associatifs

 

Ana Azaria (Femmes Egalité) - Fatima-Ezzahra Benomar (Les Effronté-E-s) - Thomas Coutrot (ATTAC) - Monique Dental(Collectif féministe Ruptures) - Elisabeth Gauthier (Espace Marx) - Janette Habel (coprésidente de la Fondation Copernic) -Patrick Hallinger (secrétaire de Convergence nationale des services publics) - Michel Jallamion (président de Convergence nationale des services publics) - Gus Massiah (Aitec) - Patrick Le Moal (Fondation Copernic) - Les économistes atterrés - Pierre Khalfa (coprésident de la Fondation Copernic) - Willy Pelletier (coordinateur général Fondation Copernic) - Réseau IPAM -Jacques Sauvageot (Institut Tribune Socialiste) - Maya Surduts (secrétaire générale de la CADAC) - Suzy Rojtman (porte-parole du Collectif National Droits des Femmes)
 

CQFD – signatures politiques

 

Isabelle de Almeida (présidente du conseil national du PCF) - Pouria Amirshahi (député PS) - Eliane Assassi (sénatrice, présidente du groupe communiste, républicain, citoyen au sénat) - Clémentine Autain (porte-parole d’Ensemble) - Guillaume Balas (député européen PS) - Marinette Bache (Résistance Sociale) - Julien Bayou (porte-parole d’EELV) - Olivier Besancenot(NPA) - Jacques Boutault (Bureau Executif d’EELV) - Jean-Claude Branchereau (Démocratie et Socialisme) - Fanelie Carey-Conte (députée socialiste) - Philippe Casier (1er fédéral socialiste de la Somme) - Jean-Claude Chailley (Résistance Sociale) -André Chassaigne (député, président du groupe communiste à l'assemblée nationale) - Eric Coquerel (Coordinateur national du Parti de Gauche) - Gérard Filoche (Bureau National du PS) - Jérôme Gleizes (EELV) - Jérôme Guedj (Bureau National PS) -Benoit Hamon (député PS) - Liem Hoang-Ngoc (Nouvelle Gauche Socialiste) - Nordine Idir (secrétaire général du MJCF) -Lucien Jallamion (République et Socialisme) - Pierre Joxe (ancien ministre) - Jean-Yves Lalanne (Maire de Billieres 64) - Pierre Laurent (sénateur, secrétaire national du PCF - Marie-Noelle Lienemann (sénatrice, Bureau National PS) - Sarah Legrain(Secrétaire Nationale aux relations unitaires – Parti de Gauche) - Elise Lowy (Bureau Executif d’EELV) - Emmanuel Maurel(député européen PS) - Myriam Martin (porte-parole d’Ensemble) - Jean-Luc Mélenchon (Co-fondateur du Parti de Gauche) -Jean-François Pelissier (porte-parole d’Ensemble) - Christian Pierrel (porte-parole du PCOF) - Christine Poupin (porte-parole du NPA) - Philippe Poutou (NPA) - Barbara Romagnan (députée PS) - Pierre Ruscassie (Démocratie et Socialisme) - Damielle Simonnet (Coordinatrice nationale du Parti de Gauche) - Dominique Sultan (PCOF) - Suzanne Tallard (députée socialiste de Charente) - Marie-Pierre Toubhans (porte-parole d’Ensemble) - Eric Thouzeau (Conseil National du PS) -
 
 
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  • : Le blog de Gérard FRETELLIERE
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