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4 avril 2015 6 04 /04 /avril /2015 16:34

     J'ai calculé le total des voix obtenues par le FdG dans le département aux départementales de mars dernier. 

 

     Petit rappel : le FdG était candidat seul dans 10 cantons. Dans 3 autres cantons, le FdG soutenait un binôme comprenant un(e) adhérent(e) FdG et un(e) adhérent(e) EE-LV. Dans le canton de Sablé, ces 2 partis soutenaient un binôme sans étiquette mais très proche du FdG et des écologistes. Ce qui veut dire que le FdG était présent dans exactement les 2/3 des cantons. 

 

     Le Fdg a obtenu 12 895 voix. 

 

     Il y a 2 façons de calculer :

 

          * le pourcentage obtenu par les candidats FdG (seuls ou en association) par rapport au total des votants en Sarthe : on obtient 12 895/190 189 = 6,77%

          * le pourcentage obtenu par les candidats FdG (et alliés) dans les seuls cantons où ils étaient présents : on obtient 12 895/122 975 = 10,49%

 

     Il faut préciser que dans 5 cantons, le FdG était en concurrence avec EE-LV qui l'a devancé 4 fois et que dans le canton de Sablé, la concurrence venait d'une liste "diverse". 

 

     Très important : tous les candidats ont dépassé les 5% ce qui n'était pas arrivé en 2008 et 2011. MAIS le FdG est partout devancé par le PS : de très peu à Le Mans 7 où le sortant communiste en tandem avec EE-LV est coiffé d'un cheveu par les 3 autres candidats (le PS conquiert le siège) et de très peu également à Château du Loir (avec un tandem FdG + EE-LV) où le sortant communiste de l'ancien canton de  La Chartre ne se représentait pas 

 

 

     

 

 

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31 mars 2015 2 31 /03 /mars /2015 21:52

Pour le Front de gauche, les résultats du second tour ont confirmé la tendance du premier. Dans un contexte désastreux pour la gauche et malgré un mode de scrutin défavorable, il conserve entre les deux tiers et les trois quarts de sa représentation départementale.

Le Front de gauche était présent dans 119 cantons, dont une quinzaine en alliance avec le PS ou avec EE-LV (à Grenoble 1 et 3). Il l’emporte dans 90 cantons, qui s’ajoutent aux trois gagnés dès le premier tour. Si l’on tient compte des binômes partagés, cela assure entre 162 et 170 sièges de conseillers départementaux. À la veille du scrutin, le Front de gauche avait 234 conseillers généraux, dont 220 membres du PCF. La nouvelle représentation sera donc entre les deux tiers et les trois quarts de la précédente. On sait que le mode de scrutin n’est pas sans effet négatif, dès l’instant où une sensibilité politique se trouve du côté des "petits" (moins de 10%). Par la seule vertu du système électoral, le FdG ne pouvait espérer retrouver le nombre d’élus antérieur.

Au-delà des espérances dans les duels et les triangulaires

Le plus satisfaisant est le résultat du face-à-face avec le Front national. Il avait lieu dans près de la moitié des cantons où le FdG était présent au second tour. Dix-neuf de ces cantons donnaient lieu à une triangulaire et 47 à un duel. Le FdG et ses alliés l’emportent dans 44 duels et 15 triangulaires. Au total, le FdG ne perd en face-à-face que dans trois cas : Hirson (Aisne), Harnes (Pas-de-Calais) et La Seyne (Var). Dans 19 cas gagnés, l’affrontement pouvait être jugé très difficile, voire ingagnable avant le second tour. Le résultat est donc allé au-delà des espérances de la veille. Les vieilles terres ouvrières du Nord, du Pas-de-Calais, de Meurthe-et-Moselle ou de la Loire ont bien résisté.

Dans 19 cas, les binômes du FdG enregistrent des résultats très satisfaisants, au-dessus des 60 % et même au-dessus des 70 % dans cinq cantons : Gennevilliers (76%), Saint-Junien (Haute-Vienne), les deux cantons de Vitry-sur-Seine et Isle-Manoire en Dordogne. Dans des territoires déstructurés par la crise, le Front de gauche a fait la démonstration qu’il n’y avait pas de fatalité à ce que, de mécontentement en colère puis en ressentiment, les catégories populaires basculent définitivement vers le Front national. Le FN entendait montrer qu’il avait pris la place du PCF en milieu populaire. Il réussit politiquement son coup sur le plan national (22% des suffrages au second tour) ; localement, il n’a pas mis les communistes et le FdG au tapis.

On notera aussi que, sur cinq cas de duel à gauche, le Front de gauche l’a emporté trois fois, à Bordères-sur-l’Echez (Hautes-Pyrénées), Saint-Vallier (Haute-Saône) et Montreuil (Seine-Saint-Denis), a été nettement battu dans le Val d’Ariège et de justesse dans les Monts du Livradois (Puy-de-Dôme).

La géographie électorale du FdG transformée

Le second tour n’a pas amplifié le décrochage territorial du premier. Le Front de gauche avait des élus départementaux dans 61 départements ; ils sont désormais dans 37 départements, soit 24 de moins, pour l’essentiel perdus dès le premier tour. Le Front de gauche entre même dans le conseil départemental de l’Aveyron et de la Lozère, département classé à droite dont on ignore souvent qu’il fut une terre de vote communiste dense au lendemain de la Libération et dans les années 1950.

Mais si la géographie électorale du FdG n’est pas bousculée, elle n’en est pas moins transformée. La petite ceinture parisienne résiste plutôt bien. Le Val-de-Marne conserve sa représentation communiste en l’état (9 binômes élus pour 18 conseillers sortants). Les Hauts-de-Seine confirment leur allant du premier tour et la Seine-Saint-Denis sauve les meubles, dans des conditions difficiles, et malgré la perte du canton du Blanc-Mesnil. La situation est moins favorable dans le Nord et le Pas-de-Calais où, malgré la bonne tenue face au Front national, le FdG perd une part non négligeable de la représentation communiste antérieure. Tandis que l’Aisne, l’Oise et la Somme maintiennent leur quota d’élus, les deux départements nordistes et la Seine-Maritime perdent près de la moitié de leur contingent initial.

La perte du Conseil départemental de l’Allier n’a en soi rien de surprenant, dans un département très disputé, dont la présidence a oscillé entre droite et gauche depuis plusieurs années. Mais le recul dans l’Allier est concomitant avec celui du Puy-de-Dôme (alors que l’implantation territoriale communiste s’y était nettement renforcée depuis vingt ans), du Cher (malgré les belles victoires sur le FN à Vierzon) et surtout de la Corrèze et la Haute-Vienne. Au milieu des années 1980, ces départements encore marqués par la tradition de la ruralité avaient un temps montré une meilleure résistance au déclin du vote communiste que les espaces les plus urbanisés. Le phénomène ne fonctionne plus depuis quelques années et le résultat décevant de ce dimanche de second tour en est l’illustration.

Des digues qui se rompent au profit du FN

Un tour ne chasse pas l’autre et la complexité demeure sur les deux dimanches. Le Front de gauche a manifesté une belle tenue face au Front national. Mais, bien trop souvent, les écarts avec le FN ne sont plus ce qu’ils étaient. Pour l’instant, le parti de Marine Le Pen continue d’être rejeté par une part non négligeable de l’électorat, mais il n’a jamais eu des résultats aussi élevés. Ses capacités d’alliance restent limitées et les reports de l’électorat de droite en sa faveur ne suffisent pas à constituer une majorité. Pourtant, les digues ont commencé de se rompre et l’entreprise frontiste de légitimation continue de suivre son cours.

De l’autre côté, les reports à gauche semblent avoir fonctionné, sous réserve d’inventaire plus précis. Mais, contrairement à la stratégie d’étouffement du Parti socialiste – le chantage à la "tripartition" – il est de plus en plus évident que la logique ancienne de l’union de la gauche ne fonctionne plus comme autrefois.

Pour l’essentiel, le glissement vers sa droite du PS affaiblit la référence au rassemblement, a fortiori quand on explique qu’il doit obligatoirement se faire sous la houlette du parti dominant. Les dynamiques majoritaires à gauche ont donc besoin d’autres ressorts, sous peine de laisser la gauche s’enliser avec le PS et les catégories populaires s’enfoncer un peu plus dans l’abstention et le vote FN.

Des points d’appui, mais une prise en tenaille

Pour l’instant, le Front de gauche vit sur l’acquis électoral du PCF, tout au moins dans les élections les plus territorialisées. Que cet ancrage montre des capacités de résistance, au demeurant très variables selon les élections, n’empêche pas le constat global fait depuis 2008. En dehors de l’élection présidentielle, le vote en faveur du Front de gauche reste dans les eaux modestes d’un vote communiste qui n’a pas interrompu son processus d’érosion par le haut. La dynamique électorale des zones de vote les moins denses ne compensent qu’en partie le tassement des anciens "bastions". Pour l’instant, l’ouverture des alliances à la gauche du PS n’a pas été assez large et assez visible pour marquer le paysage électoral.

Dans des contextes certes différents, le même niveau de recul en nombre d’élus s’est observé aux municipales de 2014 et aux départementales de 2015. Quand la gauche va très mal, le patrimoine existant n’est pas sans intérêt et constitue un point d’appui. Mais, en l’état, il ne permet pas au FdG d’échapper à la tenaille qui voue la gauche de gauche, soit à s’enfermer dans la posture d’un aiguillon protestataire et minoritaire, soit au contraire à n’être rien d’autre que le porteur d’eau d’une social-démocratie désormais bien éloignée de l’horizon égalitaire.

La culture de la critique sociale et de l’alternative ne peut se contenter d’une timide gestion patrimoniale de rentiers. La transformation sociale et le sursaut démocratique ont besoin de dynamiques bien plus créatives et entraînantes. Faute de quoi, le surplace d’un jour est sans cesse à deux doigts d’un recul du lendemain.

Roger Martelli. Publié sur le site de Regards.

http://www.regards.fr/web/article/second-tour-le-front-de-gauche-s

 

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30 mars 2015 1 30 /03 /mars /2015 20:52

     La victoire du binôme de droite Chevallier - Crnkovic n'est pas une surprise. Ils étaient largement en tête à l'issue du premier tour ( Résultat des départementales dans le canton de Sablé (1)) et le PS avait appelé à voter pour eux. Néanmoins, les résultats déjouent quelques autres pronostics. 

 

     La participation est en hausse : il y a 9346 votants soit 47,20% des inscrits contre 9102 et 45,97% le dimanche précédent soit 244 électeurs de plus et 1,23 points de pourcentage. Ce qui est étonnant car aucun des binômes de gauche n'était présent.

 

     En toute logique, dans la mesure où il n'y avait aucun candidat de gauche au second tour, le nombre de bulletins blancs et nuls a augmenté de 393 passant de 5,34% des votants à 9,41%. Par conséquent, le nombre de suffrages exprimés a peu baissé passant de 8616 voix à 8467 soit 149 de moins et de 43,51% des inscrits à 42,76%. C'est bien peu quand on sait que les candidats de l'alliance EE-LV - Front de Gauche avaient dit qu'ils voteraient blanc (en laissant leurs électeurs libres de leur choix). Ou, alors, cela signifie que les deux camps restant en lice ont mobilisé plus nettement qu'au premier tour. Les deux sans doute. 

 

     Les "champions de la participation" sont : Dureil (71,15%), Asnières (62,17%), Pincé (60,14%), Solesmes (59,72%). La droite y fait ses meilleurs résultats au second tour. 

 

     Inversement, les plus abstentionnistes sont : Tout d'abord, Sablé où la participation a été nettement la plus faible car elle n'a été que de 43,45% et seuls 2 bureaux ont dépassé les 50% : Gastines (51,81%) et Anjou (50,28%) alors que l'abstention frôlait les 70% à Saint Exupéry et les 65% à Montreux. Puis Vion (plus de 55% d'abstention), Précigné, Parcé et Souvigné (plus de 54%). Souvent le FN fait de bons scores de même que la liste Mareau - Pasquier. Ce qui confirme que s'abstenir c'est voter FN et que certains électeurs de la liste de gauche ont préféré s'abstenir que voter blanc. 

 

     Les plus forts taux de blancs et nuls sont : Dureil (10%), Asnières (environ 9%), Le Bailleul (environ 7%) Gastines (environ 7%). Ce sont des communes ou des bureaux où la liste FdG - Verts faisait souvent de bons scores.

 

     Le binôme FN gagne 365 voix et donc augmente son pactole de 14% (mais seulement 4,82 points de pourcentage). Ses meilleurs scores se situent au Bailleul (46,70%) ND du Pé (45,35%) et Vion (45,17%).Aucune commune ou aucun bureau ne leur donne la majorité mais il gagne des voix partout sauf à Pincé et à Anjou (à l'Hôtel de Ville, il fait du surplace). Il progresse surtout à Juigné et Louailles, communes de ses adversaires ainsi qu'au Bailleul, à Vion et à Saint Exupéry où il avait donc encore des réserves de voix

 

     Le binôme de droite progresse de 1765 voix augmentant son score de 47,26% (et 21,57 points de pourcentage). Il obtient ses meilleurs résultats à Pincé (80,95% - seule commune où le FN perd des voix alors que le nombre de votants est identique), Solesmes (78,06%), Dureil (68,75%), Juigné (68,07%), Sablé (67,94% avec 3 bureaux supérieur à 70% : Hôtel de Ville, Gastines et Anjou), Louailles (66,80%) et Asnières (66,67%). Sa progression la plus spectaculaire est à Asnières (100% d'augmentation). Puis à Gastines. A l'inverse, il progresse très peu à Louailles où la candidate avait fait le trou au premier tour. En général, plus le PS était fort au premier tour, plus la droite a progressé et inversement. ce qui prouve que les consignes de "désistement républicain" ont été très largement suivies.

 

 

 

 

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25 mars 2015 3 25 /03 /mars /2015 19:28

     Après avoir étudié les résultats du FN et de la droite ( Résultat des départementales dans le canton de Sablé (1) ) passons aux 3 listes se réclamant de la gauche

 

     Échec du binôme Dhéret - Texereau.

 

          Il n'obtient que 193 voix soit 2,24% des exprimés et 0,97% des inscrits.

 

          Ses meilleurs scores se situent à Précigné (3,01%) et Sablé (2,86%). Comme il s'agit des deux communes les plus peuplées, cela permet de compenser les échecs subis dans beaucoup d'autres communes : aucune voix à Dureil et Souvigné ; 0,71% à Parcé ; moins de 2% dans 6 autres communes dont 3 où le FN est fort. Ce qui prouve que les deux électorats ne se recouvrent pas.

 

          A Sablé, les résultats sont encore plus contrastés. Le meilleur score se situe à l'Hôtel de Ville (5,52%) dans un quartier où le mouvement qui soutenait cette liste est assez présent. Le plus mauvais se trouve au Pré (1,45%) où le FN a fait son meileur score. . Cependant, le score est bon à Montreux, quartier populaire où le FN fait son deuxième meilleur score.

 

          Pourquoi l'échec ?. Les candidats n'étaient pas des inconnus, d'autant qu'ils avaient figuré sur une liste qui avait espéré pouvoir concourir aux Municipales à Sablé. Par contre, ce binôme ne se raccrochait à aucune organisation politique - ce qui était un obstacle à son identification - n'a organisé aucune réunion publique (hormis un repas) et ses tracts ont été diffusés de façon aléatoire sans doute faute de moyens. Par contre, cette candidature a sans doute permis de mobiliser des abstentionnistes par un programme de mesures pratiques. 

 

     Résultat en demi-teinte pour la liste EE-LV - Front de Gauche. 

 

          Quand deux partis s'unissent, on peut avoir des résultats fort différents. Soit cela crée une dynamique et le résultat est supérieur au pourcentage total obtenu par ces deux tendances à l'élection précédente. Si cela s'était produit, le binôme aurait dépassé les 15% et aurait pu espérer la 3ème place. Parfois, au contraire, une addition se traduit par une quasi soustraction : ce fut le cas, en 2010, à l'occasion des régionales dans les Pays de la Loire : la liste d'union FdG + NPA + Alternatifs a fait à peine mieux que la seule liste FdG aux Européennes de l'année d'avant. Il arrive, enfin, qu'une partie des électeurs de chacune des composantes (ou de l'une d'entre elles) ne se reconnaisse pas dans l'accord ce qui donne un résultat mitigé. C'est sans doute ce qui s'est passé cette fois-ci.

 

           En effet, le binôme Mareau -Pasquier obtient 615 voix soit 7,14%. moins que le candidat des Verts en 2011 (793 voix - 10,27%) mais plus que la candidate FdG (hersemeule) à la même élection (380 voix - 4,92%). En admettant qu'une bonne partie du score de la liste Dheret - Texereau vienne du FDG voire des écologistes (utilisation de la couleur verte), on peut supposer que 60% des électeurs de 2011 se sont reportés sur le binôme d'union. Comme il est probable qu'un petit pourcentage des électeurs PS de 2011 a voté Mareau - Pasquier, on peut conclure que pas plus de 40% des électeurs d'Alexis Braud s'est reporté sur le binôme. Ceci étant dit, étant donné que Braud faisait 2 fois plus que Hersemeule, il y a au moins autant d'électeurs Verts de 2011 que d'électeurs FdG de 2011 qui ont choisi ce binôme. 

 

          Quelles sont les causes de ces mauvais reports ?

 

               * La principale provient de la pression en faveur du vote utile qui a été considérable cette fois-ci alors que la propagande en ce sens était quasi inexistante les fois précédentes. Par conséquent, seuls ceux qui étaient très hostiles à la politique du gouvernement n'ont pas écouté les sirènes et le fameux mantra "rassemblement" (sous-entendu autour du PS). D'autant que de nombreuses rumeurs ont fait croire que le FdG avait refusé l'union. La peur du FN est très forte dans les groupes sociaux qui votent traditionnellement écologiste et le PS en a joué à fond (avec un certain succès). En 1992, le PS et le PCF sarthois étaient déconsidérés et la victoire de Fillon était certaine ce qui explique mon bon résultat (le meilleur en voix d'une candidature écologiste de gauche dans ce canton). 

 

               * Une autre - qui est liée à la première - est l'atitude des médias. Je ne reviendrai pas sur la partialité, la mauvaise foi et les mensonges du "Monde" ( "le Monde" est un journal "partisan") qui a massacré les candidats FdG et Verts : ça continue toute honte bue. Localement, cela n'a pas été très équilibré ( Le Maine Libre ne connait pas notre rassemblement). Or le traitement médiatique influence considérablement l'électeur : une candidature ignorée ou caricaturée est une candidature affaiblie. Le meilleur exemple est donné par le résultat du canton d'Allonnes : en n'invitant pas Gilles Leproust ( Ouest France ne connait pas le Front de Gauche (ni EE-LV)  Ouest France ne l'a pas mis en avant et lui a fait perdre la poignée de voix qui aurait pu lui permettre de disputer le second tour. Pour la presse, il n'y avait que 3 partis en lice : l'Union de la droite et du centre ; "la Gauche" (c'est à dire le PS) et le FN. Les autres n'existaient pas alors qu'ils ont obtenu au moins 15% des voix (la majorité provenant de binômes à composante FdG : plus de 9% !)

 

               * Accessoirement : la concurrence du binôme Dhéret - Texereau (voir plus haut) qui a dû prendre au moins une centaine de voix

 

               * La dernière cause provient des difficultés de la la liste elle-même. Tout d'abord, un départ très tardif dans la mesure où la candidature n'a été finalisée qu'au tout dernier moment. En conséquence, la propagande a toujours eu un métro de retard sur la concurrence ; le journal de campagne est souvent arrivé une fois que les électeurs avaient fait leur choix. Par ailleurs, aucun des candidats n'était connu dans tout le canton ; ce n'est pas nouveau mais cela empêche de percer ; la jeunese de 3 des 4 candidats n'a pas été valorisante du fait que la candidate PS et sa suppléante étaient également jeunes. La propagande n'a pas assez mis l'accent sur ce qui intéressait les habitants du canton (que les autres ne le fassent pas n'est pas une excuse). Enfin, la campagne a été plus "rouge" que "verte" ce qui a pu éloigner des électeurs écolos. 

 

          Les résultats par communes et bureaux de vote saboliens. 

 

               Le meilleur résultat se situe à Asnières sur Vègre (13,45%). Nous y avions le soutien de responsables connus mais ce n'est pas tout : Asnières est la commune qui a voté le plus à gauche (toutes tendances confondues) et nous y avons eu notre part. Inversement,c'est la commune où la droite classique est la plus faible. Pourquoi ??? Passons vite sur Dureil (12,9% - devant le PS - mais 4 voix seulement). Il reste 6 communes où notre score est supérieur à la moyenne du canton : Le Bailleul (9,92%), Parcé (9,75%), Courtillers (9,64%), Auvers (8,83%), ND du Pé (8,47%) Vion (8,23%). Hormis Auvers où Odette Foucault est fort connue, il s'agit de communes où le FN est très fort et où nous avons capté une fraction du mécontentement social. Nous y avions des soutiens même s'ils ne se sont pas manifestés publiquement sauf exception.  A Sablé, les meilleurs sont Théophile Plé (9,91%), Gambetta (9,37%), Saint Exupéry (9,09%) et Montreux (8,50%) : quartiers populaires ou quartiers où nous avons des sympathisants connus.

 

               Très mauvais à Louailles (la candidate UMP écrase la gauche et nous ne faisons que 2,97%), à Pincé (là où les écologistes faisaient souvent des scores élevés la liste n'a fait que 3,53%) et au Pré (2,91%). 

 

     Le PS sauve les meubles

 

          Il obtient 1466 voix - 17,01% des exprimés et 7,40% des inscrits. Loin des 12,5% des inscrits ET à la 3ème place, il ne peut se maintenir pour le second tour. On remarquera que c'est un peu l'arroseur arrosé car c'est le gouvernement qui a accepté de maintenir, dans la loi de 2013, le seuil élevé institué par Sarkozy en 2010 alors qu'autrefois, il suffisait de 10% des exprimés pour aller au second tour. Mme Persant qui travaille pour le gouvernement est bien placée pour le savoir. Tout le reste est du baratin ( Retour au marché ce matin)

 

          Il pouvait craindre le pire car les sondages annonçaient que les binômes PS ou satellites perdraient 25 à 30% de leurs électeurs de 2011 ou 2008 ce qui, l'aurait mis à 14 ou 15% seulement. Son recul est limité (- 52 voix ;  - 265 points de pourcentage ; de 8,12 à 7,40% des inscrits) alors que le PS sabolien était à l'agonie il y a un an (du fait de sa propre impéritie).

 

          Une partie de son électorat de 2011 a rejoint le binôme FdG - Verts, une autre le binôme Dhéret - Texereau d'autres (nettement plus nombreux) la droite ou le FN mais il a récupéré la majorité des électeurs Verts de 2011. 

 

          Trois éléments expliquent ce résultat (hormis le fait que le PS a fait une campagne "professionnelle")

 

               * Le rôle de Stéphane Le Foll. Grosse différence avec les élections antérieures : le député élu en 2012 est devenu ministre de l'Agriculture et porte-parole du gouvernement. Cela donne un poids au PS local indépendamment de son actiivté. Le fait que la candidate travaille pour le ministre renforce cette influence et - a contrario - affaiblit l'UMP. De plus, Le Foll a effectué, quelques semaines avant le scrutin, un passage remarqué à Sablé qui avait, à l'évidence, une visée électoraliste.

 

               * L'intox sur le vote utile. Je n'y reviens pas mais il est évident que des électeurs pourtant critiques se sont laissés duper. Par ailleurs, ils ne comprenaient pas qu'il y ait 2 listes de gauche (voire 3) alors qu'il n'y en avait qu'une en 2014 à Sablé. Le PS en a joué.

 

               * L'aide des médias. Au plan national, ceux-ci n'ont parlé que du PS et du FN ; ce qui fait monter ces 2 partis. Localement, la préférence de certains journaux était évidente. En partie pour tenir compte du fait que l'UMP n'a plus l'exclusivité du pouvoir local.

 

          Ceci étant dit, les électeurs ont plus voté PS par défaut que par adhésion (ils n'attiraient pas plus de personnes que nous lors de leurs réunions publiques même en invitant Boulard ou Karamanli)

 

          Répartition des électeurs :

 

               Les résultats sont assez homogènes : on a plus voté PS que pour tel ou tel candidat ce qui est logique car ils n'avaient aucun "notable".Cependant, à la différence de l'autre binôme de gauche et du FN, Sablé a donné de meilleurs résultats que les autres communes. 

 

               Les meilleurs résultats se situent à Asnières (24,56%) qui est aussi le meilleur résultat du binôme EE-LV - FdG puis Avoise (22,89%), Souvigné (21,18%), Sablé (19,09%), ND du Pé (18,64%). A Sablé, les meilleurs sont Saint Exupéry (26,82%) et Gastines (23,13%) : un quartier populaire et le quartier où le candidat est connu.

 

               Le plus mauvais est à Louailles (7,20%) là où la maire a fait un tabac. Puis on trouve 2 communes "bourgeoises" : Pincé (11,76%) et Solesmes (12,50%) ; enfin Vion (13,47%) qui est la commune où l'écart avec le binôme Mareau - Pasquier est le plus faible. A Sablé, il n'y a pas de "mauvais" bureau, le plus faible étant Anjou avec 15,85% ce qui est une surprise car le PS y faisait souvent de bons résultats.

 

          Petit historique pour finir :

 

               1945 : 2665 voix - 36,62% des exprimés - 26, 50% des inscrits. Le record tient toujours

               1979 : 1976 voix - 19,97% des exprimés - 14,45% des inscrits

               1985 : 1605 voix - 15,65% des exprimés - 10,7% des inscrits

               1992 : 1076 voix - 10,10% des exprimés - 6,73% des inscrits

               1998 : 1285 voix - 12,86% des exprimés - 7,42% des inscrits

               2004 : 2276 voix - 21,59% des exprimés - 12,57% des inscrits

               2011 : 1518 voix - 19,66% des exprimés - 8,12% des inscrits

               2015 : 1466 voix - 17,01% des exprimés - 7,40% des inscrits

 

              Une baisse très nette de 1945 à 1979 qui s'aggrave ensuite. L'année 1992 est une catastrophe pour le PS qui fait 2 fois moins que la liste Jarry aux régionales (moins de 10%) et moins que moi-même aux cantonales. Légère remontée pour atteindre un étiage entre 7,40 et 8,12% des inscrits. Exception : 2004 qui est une année calamiteuse pour la droite car Fillon perd la région du fait d'un vote sanction dont le PS et la gauche en général profitent largement.

 

 

     La gauche dans son ensemble depuis 1985 et en 2015

 

          La gauche n'est pas réduite au PS. Elle inclut, selon les années :  le PCF, le Front de Gauche, Lutte Ouvrière, les Verts, le binôme Dhéret - Texereau et mes candidatures.Plus les radicaux en 1945

 

          Historique (voir également :  Les élections cantonales dans le canton de Sablé depuis 1945)

 

 

               1945 : 3812 voix -  52,40% des exprimés - 37,9% des inscrits (3 candidats)

               1979 : 2665 voix - 26,94 % des exprimés - 19,49% ds inscrits (2 candidats)

               1985 : 2085 voix - 20,45% des exprimés - 13,9% des inscrits (2 candidats)

               1992 - 2407 voix - 22,60% des exprimés - 15,06% des inscrits (3 candidats)

               1998 : 2532 voix - 25,34% des exprimés - 14,63% des inscrits (3 candidats)

               2004 : 3662 voix - 35,33% des exprimés - 20,22% des inscrits (4 candidats)

               2011 : 2691 voix - 34,85% des exprimés - 14,39% des inscrits (3 candidats)

               2015 : 2274 voix - 26,39% des exprimés - 11,48% des inscrits (3 candidats)

 

          Si l'on excepte 1945, on voit que le pourcentage par rapport aux exprimés est assez stable depuis 1979 (entre 1/5 et 1/4). Sauf en 2004 et 2011 quand le mécontentement par rapport à la politique des gouvernements de droite était forte. Pour ce qui concerne le pourcentage par rapport aux inscrits, il y a deux pointes (1979 et 2004) et un point faible (2015). Le PS fournit toujours plus de 50% du total SAUF en 1992 (et de peu en 1998)

 

          Localisation du vote de gauche :

 

               Très loin devant : Asnières sur Vègre (près de 40%) puis Avoise (30,85%) ND du Pé (29,37%) Le Bailleul et Sablé (28,62%) Auvers (28,54%). Seules 2 de ces communes donnent un total de gauche supérieur au score FN : Asnières et Sablé. Les meilleurs résultats se situent dans des communes dont le maire a voté à droite !  A Sablé,le meilleur résultat est à Saint Exupéry (38,18%) devant Gastines (33,41%)  Gambetta (32,78%) et Montreux (31,17% mais derrière le FN)

 

               Très mauvais à Louailles (11,44%). Faible à Pincé (17,64%) et Solesmes (19,71% mais devant le FN). Ainsi qu'au Pré (21,8% - très loin derrière le FN), à la Maison des Associations (23,51%) au centre Culturel (24,93%) et à Anjou (24,99%). Dans tous les cas, le FN est devant. Or ce sont souvent des bureaux qui votaient fortement à gauche autrefois donc où il y a eu des transferts vers le FN ; habitants des HLM ou des pavillons ???

 

         Comparaison avec les Municipales :à Sablé : le score de la gauche est inférieur d'à peine 3 points à celui de 2014. Ce qui montre que le vote FN a relativement peu touché l'électorat de gauche (plus de 90% du vote FN vient de la droite !!!). Si on étudiait par rapport aux inscrits ou par bureau l'analyse serait peut-être un peu différente mais ce sont les tendances.

 

 

 

 

 

 

 

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24 mars 2015 2 24 /03 /mars /2015 15:55

     Il y a un vainqueur et quatre perdants. Je n'évoquerai pas l'abstention car, contrairement à ce qu'écrivent la plupart des commentateurs, elle n'est pas si élevée qu'on aurait pu l'imaginer ( Comprendre l'abstention )

 

     Le grand vainqueur est le Front National qui progresse énormément. 

 

          Certes, cette progresion est continue depuis sa première participation en 1985 mais - cette fois-ci - elle revêt une ampleur considérable.

 

          Rappel : ( Les élections cantonales dans le canton de Sablé depuis 1945 )

 

               - 1985 : 480 voix - 4,68% des exprimés - 3,20% des inscrits

               - 1992 : 666 voix - 6,25% des exprimés - 4,17% des inscrits

               - 1998 : 711 voix - 7,11% des exprimés - 4,11% des inscrits

               - 2004 : 978 voix - 9,28% des exprimés - 5,40% des inscrits

               - 2011 : 1271 voix - 16,46% des exprimés - 6,80% des inscrits

               - 2015 : 2607 voix - 30,26% des exprimés - 13,17% des inscrits

 

          Le FN a multiplié son nombre de voix par 5,40 en 30 ans ; son pourcentage des exprimés a été multiplié par 6,47 ; son pourcentage par rapport aux inscrits a été multiplié par 4,12 (du fait de l'augmentation de l'abstention). Mais le bond est exceptionnel en 4 ans car il est le seul à augmenter en voix et il le fait de façon spectaculaire en faisant plus que les doubler.

 

          Son plus mauvais résultat se situe à Solesmes (les moines et moniales ne votent pas pour la parti de la famille Le Pen) où il atteint quand même 18,75% des voix et 10,3% des inscrits. Partout ailleurs, il dépasse les 20% avec 5 "bastions" : Parcé (38,42% des voix - 16,5% des inscrits) ; Courtillers (38,15% des voix - 15,8% des inscrits) ; Le Bailleul (37,96% des voix - 16,54% des inscrits) ; Notre Dame du Pé (37,85% des voix - 16,50% des inscrits) ; Vion (37,41% des voix - 14,62% des inscrits). Les tendances de 2011 se confirment ( Après les cantonales de 2011 )

 

          On remarquera que dans les 4 premières communes citées, le FN est devant la droite. On constate également que ces communes se situent dans l'E. - S.E. du canton et que ce sont le plus souvent des communes en pleine expansion démographique avec une floraison de maisons neuves où s'installe une population plutôt jeune. Là habitent beaucoup des salariés des usines saboliennes. Enfin, c'est là que le pourcentage des exprimés (inscrits moins abstentions et votes blancs et nuls) est le plus faible (hormis Sablé et Précigné). Vion ne s'est exprimé qu'à 39,12% et le score du FN est fort élevé : s'abstenir, c'est voter FN !

 

          A Sablé, il dépasse les 30% dans 3 quartiers : 37,50% au Pré ; 34,09% à Saint Exupéry ; 32,39% à Montreux. Dans ces 2 derniers exemples, le taux d'abstention est considérable (plus de 68% à Saint Exupéry). Inversement, le bureau le plus civique (Gastines) ne lui donne "que" 24% environ (son moins bon résultat)

 

          Comme en 2011, les résultats hors Sablé sont meilleurs que dans la commune centre. Cette différence centre - périphérie est une donnée esssentielle du vote FN

 

          Pourquoi ce bond considérable ? Il y a des raisons nationales : le FN à 25% aux Européennes, une propagande éhontée des médias en sa faveur. Localement, ils ont fait distribuer un journal de campagne et mis le paquet dans la dernière semaine. Cela n'explique pas tout car le FN stagne au niveau national par rapport aux Européennes alors qu'il fait un tabac en Sarthe. Il faut bien admettre que le FN a profité de deux spécificités saboliennes : l'atonie de la droite locale et la forte population d'origine africaine et/ou de confession musulmane. Sans oublier que Delaune avait eu les honneurs de la presse en 2014 quand il cherchait à construire une liste à Sablé. 

 

     Le grand perdant est la droite qui recule encore.

 

          Comme je l'indiquais dans mon historique, la droite "classique" recule à chaque élection depuis 1985

 

          Rappel :

 

               - 1985 : 7730 voix - 75,43% des exprimés - 51,58% des inscrits 

               - 1992 : 7583 voix - 71,16% des exprimés - 47,43% des inscrits

               - 1998 : 6743 voix - 67,52% des exprimés - 38,95% des inscrits

               - 2004 : 5898 voix - 55,96% des exprimés - 33,12% des inscrits (mais 2 candidats : UMP + Div Droite)

               - 2011 : 3761 voix - 48,70% des exprimés - 20,11% des inscrits

               - 2015 : 3735 voix - 43,75% des exprimés - 18,86% des inscrits

 

          La droite a perdu plus de la moitié de ses électeurs depuis 30 ans (- 3995 voix alors que le nombre d'inscrits a augmenté de 4800 voix environ) ; son pourcentage des exprimés de 2015 n'est que 58% de celui de 1985 ; son pourcentage par rapport aux inscrits n'est que 36% de celui de 1985. Entre 2011 et 2015, la perte est minime en voix mais pas en pourcentage ce qui est inquiétant car la droite est dans l'opposition donc dans des circonstances favorables.

 

          Où sont partis les électeurs perdus ? Le FN en a sans doute pris la moitié. Le reste est parti vers l'abstention et, un peu à gauche. Au rythme où vont les choses, la droite perdra le canton dans 12 ans (si les départements existent encore !!!) mais au profit probable du FN. Réveillez-vous les gars !!! Car leur campagne a été une campagne de "notables" alors que les candidats auraient dû se démultiplier et mobiliser beaucoup plus leurs nombreux soutiens locaux. Usure du pouvoir ; vieillissement des militants ? L'avertissement des municipales où notre liste avait été constituée à la dernière minute et avait peu fait campagne tout en obtenant un score plus qu'honorable aurait dû être un signal d'alarme.

 

          Seules 4 communes lui donnent la majorité absolue : celle de Martine Crnkovic (61,44% avec un effondrement de la gauche à 11,44%) ; celle de Daniel Chevalier (mais c'est médiocre : 51,83%) + les 2 communes "bourgeoises" : Solesmes (61,54%) et Pincé (61,18%). Même à Sablé ou Précigné, la droite n'a pas la majorité (le score est identique et est à peine meilleur que le score cantonal). Inversement, les plus mauvais résultats se situent  là où le total de la gauche est le moins faible (Asnières et Avoise) ou là où le FN fait un malheur. Amère constatation : les maires d'Asnières et Avoise (où le FN est premier) avaient pris position en faveur du binôme de droite. Mais on fait une constation : l'UMP fait exactement le même score à Sablé que dans le reste du canton.

 

           A Sablé, la droite n'a la majorité qu'à la Maison des Associations (50% tout rond). Inversement, elle fait un bide à Saint Exupéry, bureau voisin mais dont la sociologie est différente, avec un tout petit 27,73% derrière le FN et avec seulement 2 voix d'avance sur le PS.

 

     Et si on brisait un tabou ? En additionnant les deux partis  : droite "classique" et extrême droite ? 

 

          1985 : 8210 voix - 80,11% des exprimés - 54,78% des inscrits

          1992 : 8249 voix - 77,41% des exprimés - 51,6% des inscrits

          1998 : 7454 voix - 74,63% des exprimés - 43,06% des inscrits

          2004 : 6876 voix - 65,24% des exprimés - 38,52% des inscrits

          2011 : 5032 voix - 65,16% des exprimés - 26,91% des inscrits

          2015 : 6342 voix - 74,01% des exprimés - 32,03% des inscrits. 

 

          Conclusion : La droite dans sa totalité a connu une baisse spectaculaire entre 1985 et 2004. L'année 2011 se traduit par un maintien du % des exprimés (grâce à la poussée du FN) mais une forte baisse en voix et en % des inscrits. En 2015, la droite se redresse mais c'est le FN qui récupère tous les gains. Gains relatifs car si la droite de 2015 a le même % des voix qu'en 1998, elle a nettement moins d'électeurs (surtout en % des inscrits). Il n'y a pas de quoi pavoiser !

 

A suivre...

 

 

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23 mars 2015 1 23 /03 /mars /2015 08:13

     Je commenterai les résultats du premier tour dans le canton de Sablé dans un autre article mais je ne peux laisser passer cette déclaration attribuée à Alain Pontonnier et Charlotte Persant et que l'on trouve sur le site des "Nouvelles". 

 

    
     Alain Pontonnier et Charlotte Persant (PS) : “La première leçon, c’est que la Gauche doit se rassembler. Nous ne nous réjouissons pas de la désunion de la Gauche. L’échec vient en partie du Front de Gauche qui a refusé l’union et a donc contribué à ce que le FN soit au second tour. Ils doivent bien comprendre quelle est leur responsabilité...."

 

 

     J'avais de la considération pour Alain Pontonnier1 dont je n'étais séparé que par des divergences politiques mais là ça ne passe pas. Car il faut savoir que ce qu'il dit (et qui est la reprise d'un discours national du PS) est un mensonge éhonté et dépasse les bornes. 

 

     Commençons par la fin. Si on comprend bien, Rémi Mareau, Sophie Pasquier et ceux qui les ont soutenus sont des irresponsables. Un petit retour en arrière s'impose : un peu plus de 13 mois. Est-ce Rémi Mareau et le Front de Gauche qui ont été la cause des crises qui ont failli empêcher qu'une liste de gauche soit présente à Sablé en mars 2014 ? NON. Les élus sortants PS et satellites se sont déchirés à belle dent après avoir été quasi inexistants pendant 6 ans. Qui a été irresponsable à ce moment ? Qui a été responsable en appelant au sursaut, en convoquant une réunion de la dernière chance le 20 février 2013, en réussissant à convaincre 5 personnes à se présenter en tête de la liste, en réussissant à trouver 3 noms par jour pour compléter la liste, en faisant signer les 33 candidats, en déposant la liste dans les temps (le 27 février). Moi-même, membre du Front de gauche aidé par une poignée de militants dont Rémi Mareau. Et cette liste était pluraliste : nous n'avons refusé personne, il y avait des adhérents du PS sur la liste comme des militants du Fdg, des écologistes et beaucoup de simples sympathisants de gauche. Allez voir tous les articles que j'ai publiés en janvier, février et mars 2014 sur mon blog et vous comprendrez. 

 

     Quand le même Alain Pontonnier dit que le Front de gauche a refusé l'union, tout un chacun est tenté de le croire. Mais un mensonge répété 100 fois reste un mensonge. Le Front de Gauche dans le canton de Sablé regroupe un nombre de militants équivalent à ceux du PS. Ils sont connus. La preuve : en mai et juin 2013, ceux qui étaient alors responsables de la section socialiste m'ont contacté à plusieurs reprises et nous nous sommes rencontrés (PS et FdG). Or, j'affirme solennellement que ni Alain Pontonnier ni Charlotte Persant  ne m'ont pas passé le moindre coup de téléphone ni envoyé le moindre courrier depuis la fin du mois de février 2014, donc depuis un peu plus d'un an. J'ai seulement eu un bref entretien avec une personne non membre du PS qui a évoqué, avec moi, de façon informelle, diverses candidatures mais sans jamais citer ni Alain Pontonnier ni Charlotte Persant. La triste réalité est la suivante : après que nous ayons sauvé l'honneur de la gauche à Sablé, le PS, au lieu de nous2 remercier, n' a eu de cesse que de nous boycotter se concentrant sur des tentatives de débauchage individuel. Pour faire l'union, il faut être deux ! Le PS ne veut pas l'union mais seulement le ralliement pieds et poings liés derrière son drapeau alors que la politique du gouvernement est désavouée par la majorité des Français et fort contestée au sein même du PS (voir :  Rassemblement). Nous, nous avons fait l'union entre les Verts et le Front de gauche.

     J'ajoute que si le PS voulait l'union, il aurait pu faire un geste : ne pas présenter de candidats dans le seul canton détenu par un élu du FdG : le Mans 7 (incluant Allonnes). Or, ce geste, il ne l'a pas fait. Au contraire, il a attaqué à l'arme lourde en présentant la députée du coin (suppléante de Le Foll) Réponse de Gilles Leproust à Stéphane le Foll  ; avec succès d'ailleurs puisque pour une poignée de voix, Gilles Leproust est éliminé et que la députée (celle qui expliquait aux parents de Gambetta pourquoi il fallait fermer leur école) est qualifiée pour le second tour.  

 

     Enfin, le PS laisse entendre qu'un binôme associant le PS, les Verts, le Front de gauche serait passé devant le FN. C'est FAUX. Pour deux raisons au moins :

 

          * Le désaveu de la politique socialiste est tel que cette alliance n'aurait pas atteint le total des voix recueillies par les 2 listes de gauche.  Elle aurait atteint, au mieux un peu plus de 20% et le binôme Dhéret - Texereau aurait sensiblement augmenté son score.

 

          * De toute façon, les faits sont têtus. Le FN, avec un peu plus de 30% dépasse le total des 3 listes étiquetées à gauche. Donc, nous n'y sommes pour rien dans l'échec du PS à atteindre le second tour.. Si le FN est au second tour, c'est d'abord et avant tout parce que la droite s'affaiblit d'élection en élection dans ce canton. Additionnez le score du FN et celui de la droite et vous avez celui de la droite seule (Le Theule ou Fillon) dans les années 65 - 85.

 

     OUI, la gauche doit se rassembler MAIS sur une véritable politique de gauche et entre partenaires égaux. Tant que le gouvernement mènera une politique dont on peine à voir la différence avec celle de la droite, tant que le PS traitera avec arrogance les autres composantes, on ne voit pas comment ce rassemblement pourra se réaliser.

     Quant à Sablé, comme je l'ai déjà indiqué, il y a un lieu ouvert à tous sans exclusive. J'en suis un des responsables. Il s'agit de l'association "Agir en Pays Sabolien". Les adhérents du PS y sont les bienvenus en tant qu'individus et à égalité avec tous les autres3.

 

     1  Je ne parle pas de Charlotte Persant que je ne connais pas ne l'ayant jamais rencontrée (il est vrai qu'elle n'habite ni ne travaille à Sablé ou dans le canton ; elle est "parachutée")

 

     Quand j'écris "nous", je pense principalement à moi et également à Rémi Mareau

 

     Je n'oublie pas les tentatives multiples du PS et de ses sympathisants pour contrôler une association pluraliste constituée après 1995 ("Sablé Autrement"). Après un premier échec à la fin des années 90, ils ont fini par la saborder de fait (l'association existe encore officiellement mais n'a organisé aucune réunion depuis 2004 ; pas même une réunion de Bureau !). Il est vrai que dans un souci louable de démocratie, les statuts prévoyaient que les élus ne pouvaient diriger l'association. Or, je l'ai été jusqu'en 2008 et ai été écarté des décisions au bout de quelques années. Naïveté ?

 

   

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20 mars 2015 5 20 /03 /mars /2015 23:12

P3202608.JPG   

    Nous étions une vingtaine, ce soir à Gastines pour notre dernioère réunion publique. Quelques phrases entendues dans la journée et ce soir.

 

P3202607.JPG

 

     " Avec ce que fait le gouvernement, je ne vois pas comment on pourrait voter PS"

 

     " LDC et Charal, je connais, j'y ai travaillé. L'ANPE et Pôle Emploi aussi"

 

     " On nous dit : ils sont utopistes. Non, ils ont les pieds sur terre et les utopies d'hier sont des réalités d'aujourd'hui" 

 

     " La France est plus riche que l'on ne le dit mais l'argent est de plus en plus mal réparti" "Dans mon entreprise, les dividendes ont été multipliés par 8 en 10 ans. Et les cadences augmentent"

 

     "A l'hôpital, ça devient impossible. Le personnel soignant doit toujours faire plus. Au détriment de sa santé et de celle des patients" "A la ville de Sablé, ils ne remplacent pas le personnel qualifié au détriment du service public"

 

     "Dans le domaine de l'écologie, il y a encore beaucoup à faire. Le climat change ; c'est un peu la faute de l'être humain"

 

     "Les citoyens ont beau dire, ils ne sont pas entendus"

 

     "On est content de voir une candidate discuter avec nous. Les élus, on ne les connait pas"

 

     "Il vaut mieux être moins connu et agir que d'être en haut de l'affiche et n'avoir rien fait"

 

     "On ne trouve pas de travail, alors les gens nous considèrent comme des fainéants. Mais on veut travailler"

 

     "La baisse des dotations de l'État fait un sacré trou dans le budget de la commune"

 

     "Le PS c'est la pensée unique et le chantage au vote FN". "Campagne éhontée de la presse et du PS pour nous faire passer pour des diviseurs" "Le PS n'a pas voulu l'union. La preuve : il présente la suppléante du député contre le seul conseiller général Front de gauche qui se représente. Mais si celui-ci est élu, une écologiste sera élue avec lui ; ce serait la première fois en Sarthe"

 

     "Beaucoup de gens me connaissent car je suis active dans le canton depuis plus de 50 ans et on  me dit : on te voit sur l'affiche  ; tu as eu raison de t'engager" 

 

     "Il y a 13 mois jour pour jour, c'était la réunion de la dernière chance pour constituer une liste de gauche aux municipales. A cause des sortants élus sur la liste PS en 2008, il n'y avait plus rien. On a réussi et on a eu 5 élus. Maintenant, il faut que les choses bougent à Sablé et dans la communauté de communes. Cette campagne est aussi faite pour ça". 

 

     Vous l'avez compris :

dimanche votez Rémi Mareau et Sophie Pasquier

 

 

 

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19 mars 2015 4 19 /03 /mars /2015 19:43

     Tout le monde parle du second tour. Certains racontent n'importe quoi.

 

     Je rappelle que pour qu'il y ait un second tour, il faut  : 

 

          * Qu'aucun candidat n'obtienne plus de 50% des exprimés

          * Qu'aucun des candidats n'obtienne au moins 25% des inscrits. 

 

     Les deux premiers sont automatiquement qualifiés. Le troisième doit obtenir 12,5% des inscrits pour concourir

 

     Voyons la situation dans le canton sachant que ses limites ont peu changé (Ajout de Dureil et, surtout, du Bailleul)

 

     En 2011, les résultats étaient les suivants : 

 

Inscrits : 18 703 - Votants : 7 963 (42,58%) - Exprimés : 7 723 (41,29%)

 

Pierre TOUCHARD (UMP) sortant : 3 761 (48,70%)

Alain PONTONNIER (PS) : 1 518 (19,66%)

Michel BOUQUET (FN) : 1 271 (16,46%)

Alexis BRAUD  (EE-Les Verts) : 793 (10,27%)

Chantal HERSEMEULE (Front de Gauche) : 380 (4,92%)

 

 

     Remarques : 

 

     - La droite a manqué d'assez peu les 50% (en progrès par rapport à 2004) mais était loin des 25% des inscrits (elle était à 20,01%) du fait d'une abstention très forte.

     - Le PS était second  et a été qualifié malgré son recul par rapport à 2004

     - Le FN était 3ème et en net progrès

     - Le total des candidats Front de Gauche + Verts était de plus de 15% et en hausse sensible (9% en 2004)

 

     Et aujourd'hui ? 

 

     L'UMP peut probablement dépasser les 50% mais auront-ils 25% des inscrits ? Le second tour est probable mais pas certain ; tout dépendra de l'abstention.    

     En cas de second tour, le PS n'a aucune chance de se qualifier car le rejet de la politique gouvernementale (personnifié par sa candidate) est tel qu'il va perdre des voix. Il risque d'être dépassé par le FN

     Les candidats de l'alliance Front de gauche  + Verts habitent ou travaillent à Sablé ; leur rassemblement a le vent en poupe. Un nouveau progrès serait donc logique. Eux seuls peuvent dépasser le FN. Le vote utile doit donc aller vers Rémi Mareau et Sophie Pasquier. 

 

     Finissons par une anecdote : En 1992, la presse ne parlait que de Fillon et du PS. Je m'étais porté candidat sur la base de mon action au conseil municipal de Sablé où je siégeais depuis 3 ans et de mon militantisme syndical et associatif. J'avais le soutien de l'Alternative Rouge et Verte et du Mouvement de la Gauche Progressiste. Résultat : déjouant les pronostics, je me suis retrouvé second (dans le même temps, aux régionales, la liste du MGP à laquelle je participais dépassait les 18%  et était seconde également faisant 2 fois plus que le PS). Je souhaite que l'histoire se répète ! Il ne tient qu'à vous. 

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18 mars 2015 3 18 /03 /mars /2015 19:40

Il s'agit d'une liste de rassemblement. Pour la première fois dans notre canton, une candidature est soutenue à la fois par le Front de gauche et les Verts. Cette unité s'est faite sur la base d'un large accord sur l'analyse de la politique gouvernementale et sur les propositions à faire pour le canton et le département. 

 

Rémi Mareau et Sophie Pasquier ne sont pas des professionnels de la politique. Rémi Mareau qui est élu à Sablé et à communauté de communes est au service de ses concitoyens ( Pourquoi je soutiens Rémi Mareau et Sophie Pasquier) Lui et sa colistière ont un métier qui leur permet de bien connaitre la vie des habitants du canton

 

3° François Hollande a été élu sur le slogan : "Le changement, c'est maintenant !". Les changements, il y en a eu mais pas beaucoup de ceux qui étaient espérés par les Français qui avaient voté pour lui au premier ou au second tour. Cadeaux au patronat sans contrepartie, étranglement financier des communes et des départements, réforme territoriale même pas achevée avant l'élection (  Conseils départementaux : quoi de neuf ?), maintien du programme nucléaire.... Il n'est pas possible de voter pour des candidats qui se réclament du gouvernement !

 

Nos candidats sont intervenus contre la fermeture de l'école Gambetta ; ils se sont opposés au poulailler industriel d'Asnières et ils dénoncent le projet de porcherie de 3000 têtes etc... Le ministre PS et sa suppléante députée ne s'y opposent pas ; idem pour le maire UMP et les candidats de la droite.

 

Le programme des candidats n'a pas été concocté par des états-majors départementaux ou nationaux mais élaboré collectivement et enrichi des discussions qu'ils ont eu lors de réunions publiques nombreuses qu'ils ont organisé. 

 

Pour que la gauche se renforce dans la communauté de communes (donc le canton car les deux correspondent à une commune près  : Bouessay) et puisse se préparer à remplacer Joulaud et l'UMP, il faut renforcer le poids de ceux qui agissent réellement en actes et non en paroles. 

 

Les 22 Mars, votez pour Rémi MAREAU et Sophie PASQUIER

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17 mars 2015 2 17 /03 /mars /2015 21:28

     Cet après midi, car, avant la réunion, nous avons circulé dans le commune et discuté avec des habitants à qui nous proposions notre dépliant (si vous ne l'avez pas reçu, nous le demander)

 

P3172604.JPG

 

     Puis réunion de 18h à 19h30. On a encore parlé pas mal de transports et de circulation : les TIS dont les circuits ne sont pas toujours adaptés, le bus urbain de Sablé trop grand, le contournement de Sablé renvoyé aux calendes grecques... ( Déviation de Sablé sur Sarthe à la Saint Glinglin ? Déviation de Sablé sur Sarthe (suite))

 

     Dernière réunion : Vendredi 20 Mars à 20h à Sablé (Maison de Quartier de Gastines). Venez nombreux !

 

     Et n'oubliez pas de consulter la page facebook :  https://www.facebook.com/profile.php?id=100009308012501

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Présentation

  • : Le blog de Gérard FRETELLIERE
  • : Sabolien depuis plus de 40 ans. Conseiller municipal d'opposition de 1989 à 2008 puis de nouveau de 2016 à 2020. Ancien responsable syndical. Militant associatif (écologie, défense des demandeurs d'emploi, aide à l'intégration des étrangers). Je circule en ville à vélo ou à pied. Géographe de profession, je suis passionné de voyages et de jardinage. J'ai créé ce blog en 2011.
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