Vous avez, sans doute, pu lire des articles consacrés à la pastorale des Migrants de Sablé qui sont parus il y a quelques temps ; le 8 novembre dans Le Maine Libre et le lendemain dans Ouest France (voir sur ma page facebook et sur celle des quotidiens). Nous n'avions pas sollicité les journalistes et ceux-ci ne s'étaient pas concertés et c'est donc par hasard qu'ils nous ont fait la surprise de venir nous rencontrer longuement lors de notre permanence mensuelle. Il ne s'agit, d'ailleurs, pas d'une première car la presse locale vient nous rendre visite tous les deux ou trois ans (voir, par exemple : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2016/12/pastorale-des-migrants-une-antenne-a-sable.html). Occasion pour mieux faire connaître notre action. Nous les en remercions. 

     Un petit peu d'histoire (résumée dans cet article datant d'un peu plus de 3 ans : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/08/retrospective-2014-2019-8.html)

     Jusqu'à la fin du XXème siècle, il y avait peu d'étrangers ou de Français d'origine étrangère à Sablé. La situation a changé rapidement depuis une vingtaine d'années et Sablé et ses environs ont accueilli des personnes venues du monde entier (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-babel-sur-sarthe-1-107865637.html) C'est dans ce contexte que sont nées diverses associations (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/article-babel-sur-sarthe-2-107879029.html). De nature très différentes. Laissons de côté celles qui regroupent les originaires d'un même pays (le Maroc, la Turquie...) pour nous concentrer sur les associations "françaises" d'aide. Depuis plus de 30 ans, Alpha Sablé a pour but principal de favoriser l'acquisition de la langue française. Il y a une douzaine d'années, une vingtaine de personnes s'étaient réunies pour créer une antenne de RESF qui a pour objectif d'éviter l'expulsion de parents d'enfants mineurs scolarisés , malheureusement, l'initiative a fait long feu. La Croix Rouge héberge des demandeurs d'asile. Sans oublier des associations plus "généralistes" qui aident indifféremment les Français et les étrangers comme le Panier du Pays Sabolien, les Restos du Coeur, le Secours Catholique, ASSADE, Partage... Des chrétiens participent, bien sûr, à ces associations. 

     La pastorale des Migrants est un service de l'Église catholique de la Sarthe qui existe depuis une dizaine d'années. Elle ne souhaite pas se substituer à ce qui existe. L'antenne de Sablé, constituée début 20015,  est née d'un double mouvement. 

          - La paroisse catholique accueille des croyants dont les origines géographiques sont de plus en plus diverses (venant d'Afrique, du Proche Orient, d'Asie de l'Est et du Sud-Est, d'Europe, d'Océanie). Il suffit de se pointer à la sortie de la messe dominicale pour constater l'universalité de l'Église. Des étrangers ou des personnes d'origine étrangère y ont même pris des responsabilités (par exemple à l'aumônerie). Il ne faut pas, non plus, oublier que 3 prêtres étrangers ont été au service des paroissiens (un Coréen arrivé en 1990 à Sablé puis parti à Parcé puis ailleurs en Sarthe et qui est revenu à Sablé en 2021 ; un Malien ; un Nigérien).  Par ailleurs, la paroisse est jumelée avec une paroisse catholique (melkite) d'Alep (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2016/02/quand-les-chretiens-de-sable-invoquent-allah.html). C'est la raison pour laquelle, un petit groupe anime, depuis une bonne dizaine d'années, la "messe des peuples" qui se déroule tous les ans, en janvier, dans une ambiance internationale. 

          - Des paroissiens avaient commencé à aider les étrangers, quelles que soient leurs origines et leurs religions et avaient acquis une certaine expérience. 

     Partant de ces constats, les responsables de la Pastorale des Migrants au Mans ont sollicité quelques personnes engagées dans les relations avec les étrangers pour qu'ils créent cette antenne avec le soutien actif de la responsable sarthoise. C'est ainsi que depuis près de 8 ans les "fondateurs" rejoints par d'autres, tiennent des permanences ouvertes à tous. Elles ont d'abord eu lieu à l'aumônerie qui se situait juste en face du lycée. Depuis quelques années, l'accueil se fait à la maison paroissiale située sur la Place de la République. 

     Au début, les permanences se tenaient 2 fois par mois. Le COVID a mis un coup d'arrêt temporaire à cette action mais les permanences ont pu reprendre (à un rythme désormais mensuel) depuis le début de 2022. C'est pourtant cette année que nous avons le plus de contacts (et de loin) que ce soit à la permanence ou par téléphone. 

     D'où sont originaires ceux que nous avons reçu depuis près de 8 ans ? 

     La majorité d'entre eux vient d'Afrique.  Nous avons, également rencontré des originaires du Proche Orient (au sens large) et d'Europe. Si beaucoup d'entre eux sont originaires d'un pays qui fut colonisé par la France, il y en a de plus en plus qui viennent d'autres pays ou qui  ne parlent quasiment pas le français voire pas du tout. L'anglais est rarement utile ; on se débrouille en utilisant d'autres langues. Certains sont chrétiens (mais pas nécessairement catholiques latins), d'autres sont musulmans ou sans religion mais nous ne faisons pas de différence. 

     Quel est le but de leur visite ? 

     Dans la quasi totalité des cas, il s'agit d'aide pour des démarches administratives. Principalement, demande de permis de séjour mais, également, problème de renouvellement de celui-ci, regroupement familial, demande de nationalité française, obtention de documents de circulation... On peut, citer, également, des demandes d'hébergement (nous transmettons aux services et associations spécialisées). Les autres concernent le souhait de s'intégrer dans la paroisse ou de recevoir des sacrements.

     Comment sont-ils rentrés en contact avec nous ? 

     Certains ont vu l'annonce à la sortie de l'église ou bien ont été aiguillés par des paroissiens ou envoyés par le Secours Catholique. D'autres nous ont connu par la presse et, surtout, le bouche à oreille. Enfin, (et c'est de plus en plus fréquent et ce qui explique la hausse des demandes de rencontre), les assistantes sociales nous adressent des personnes qui sont venues les voir. 

     Quelles aides et pour quels résultats ? 

     Deux précisions d'emblée : nous n'accordons pas d'aide financière (c'est un choix et nous n'avons, de toute façon, aucune ressource) et nous ne nous occupons pas des demandes d'asile (l'aide juridictionnelle est de droit et permet le recours à un avocat). Quand nous recevons une personne, nous commençons par essayer de comprendre le problème et ça démarre souvent par l'étude (et le classement) des documents administratifs qui sont généralement incompréhensibles pour un étranger même francophone. Nous donnons des conseils en précisant bien que nous sommes des bénévoles (et pas une administration). Ensuite, nous pouvons rédiger des courriers et préparer des dossiers mais nous laissons le soin aux étrangers de les envoyer eux-mêmes. Dans quelques cas, nous les accompagnons auprès des administrations ou nous contactons la Pastorale du Mans qui a plus de moyens et de compétences.  Si le dossier est solide, la réponse de l'administration est souvent positive quitte à ce que les délais soient longs. Par contre, s'il manque des pièces essentielles ou si les demandes ont peu de chances d'aboutir pour les raisons les plus diverses ou si les démarches sont interrompues du fait du demandeur, le résultat est rarement positif. C'est la raison pour laquelle nous souhaitons avoir le maximum d'informations pour que l'aide soit efficace. 

     Un dernier détail qui a son importance : les démarches administratives sont très rarement gratuites. Pour une demande de régularisation, ça coûte 50 euros qui ne seront pas remboursés si la demande est rejetée. Il faut, aussi, payer pour la régularisation elle-même, pour un renouvellement, pour la naturalisation et bien d'autres formalités. Ce qui peut poser problème car si on n'a pas de permis de séjour on ne peut pas travailler sauf dans le cas des demandeurs d'asile (mais c'est assez récent) et on n'a pas d'aide financière. 

     Une chose est certaine : depuis que nous participons à ce service, nous avons acquis une bonne expérience des lois concernant les étrangers et une meilleure connaissance de la situation de ceux-ci, à Sablé ou ailleurs. 

     Dernier article de compte-rendu de la réunion du 8 novembre 2022. Pour en savoir plus, lire les 3 articles précédents (https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/11/reunion-publique-du-8-novembre-sur-le-plan-de-circulation-a-sable-1.html ; https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/11/reunion-publique-du-8-novembre-sur-le-plan-de-circulation-a-sable-2.html ; https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/11/reunion-publique-du-8-novembre-sur-le-plan-de-circulation-a-sable-3.html ainsi que tous les articles écrits depuis quelques mois voire depuis des années sur le vélo (plus d'une trentaine : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/tag/velo/). 

     Commençons par les interrogations concernant l'ensemble du plan vélo et les projets éventuels de modifications du plan de circulation. Au moins deux personnes se sont exprimées avec une certaine virulence sur le sujet s'étonnant que la municipalité n'ait fourni qu'un plan général avec différentes couleurs mais sans que l'on sache ce qui sera fait et quand. L'information n'est distillée qu'au compte-gouttes et comme il y a eu un sérieux contentieux depuis la réunion du 20 septembre, beaucoup de Saboliens sont sceptiques voire craignent un plan caché. En ce qui me concerne, j'avais déjà mis l'accent sur le sujet lors de la réunion du 12 octobre (https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/10/mobilisation-contre-le-sens-unique-rue-gambetta.html). Une autre intervention a repris une remarque déjà exprimée (en particulier le 20 septembre) : il faut tenir compte de la géographie de Sablé (voir aussi : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2021/07/circulation-et-stationnement-a-sable.html). Par ailleurs, l'intervenant considère qu'il est faux de laisser croire que rien n'a été fait jusque là (ce que j'ai déjà dit alors que je n'ai jamais été membre de la majorité municipale mais il faut être honnête). 

     On a parlé également des déplacements autour de Sablé. Certains ont fait preuve de manque de réalisme en souhaitant que les bus de la ville desservent, en plus, les autres communes de la CdC comme cela est la cas dans la Métropole du Mans. Il faut, quand même, comparer ce qui est comparable : une CdC largement rurale de 29 000 habitants et une communauté urbaine de 207 000 habitants (7 fois plus). Néanmoins, le maire a signalé que des discussions étaient menées avec la commune de Solesmes. 

     Le maire a vanté la gratuité du bus urbain. Il a raison : c'était une revendication de la gauche qu'il a reprise. Une intervenante a signalé que la navette qui va de la gare vers les entreprises devrait pouvoir être mise au service des ouvriers et non seulement des cadres. Le maire a répondu que c'est accessible à tout le monde. C'est vrai en théorie mais ça s'arrête là car les horaires ou la localisation des arrêts ne conviennent absolument pas aux ouvriers en 3x 8 qui commencent ou finissent très très tôt le matin ou aux enseignants des écoles et collèges situés loin de la gare comme je l'ai déjà écrit il y a pas mal de temps (https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/06/navette-gare-zones-d-activite.html). 

     Et pour terminer, il y a eu, en filigrane, un débat sur l'attractivité. Principalement lancé par des personnes qui n'habitent pas Sablé ou qui suivent le marché immobilier. Elles considèrent que Sablé n'est pas assez attractive pour les cadres soit parce qu'on ne sent pas en sécurité pour faire du vélo, soit qu'il n'y ait pas assez de services. Ce questionnement ravira le maire mais je crois que l'on fait fausse route et je m'en suis déjà expliqué (https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2020/06/attractivite.html). Je suis le premier à regretter la déliquescence des services publics et, avec mes collègues de l'opposition de gauche, je me suis souvent  mobilisé sur ce sujet (fermeture du bureau de poste de la place Raphaël Élizé et d'autres services, dégradation de l'hôpital, manque de médecins...) tout en précisant que la bonne qualité des services publics doit favoriser la totalité de la population (et pas seulement les cadres). Néanmoins, il faut, en priorité, améliorer la qualité de vie de la population vivant actuellement à Sablé et éviter une coupure entre la majorité des habitants vivant dans les quartiers populaires qui se sentent délaissés par l'actuelle majorité (ils étaient quasiment absents mardi soir) et les autres habitants. On n'a pas l'impression que le maire s'en préoccupe. Pour moi, par contre, il est plus qu'urgent de prendre le problème à bras le corps. 

     Suite du compte-rendu de la réunion du 8 novembre (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2022/11/reunion-publique-du-8-novembre-sur-le-plan-de-circulation-a-sable-1.html). Après les interventions liminaires du maire et de son adjoint, celles des habitants. 

     Commençons par le sujet brûlant : la rue Gambetta. On peut diviser les interventions en plusieurs types. 

     Tout d'abord de la part de ceux ou celles qui ne semblent pas bien connaître Sablé ou le quartier ; généralement parce que ce  sont des habitants qui ont peur (mais on ne sait pas trop de quoi). Ceci n'est quand même pas une excuse pour proposer que les cyclistes n'empruntent plus la trémie jugée dangereuse. Par où devraient-ils passer ? Sachant que le cycliste (comme le piéton) cherche le chemin le plus court, soient ils devraient faire un détour par la rue Paul Doumer, soit ils emprunteraient la passage réservé aux piétons ce qui serait très, très dangereux (c'est une pratique qui existe actuellement mais elle demeure, heureusement, marginale). 

     Ensuite, encore une fois, ceux qui plaident pour que l'on réduise la largeur des trottoirs afin de pouvoir créer des bandes cyclables. Le maire s'y est encore opposé en déclarant curieusement que c'étaient les seuls trottoirs corrects que nous avons à Sablé ; ce qui n'est pas faux. Il a ajouté qu'ils sont très empruntés à certaines heures ; soit par des personnes allant ou revenant de la gare, soit par des élèves. Je suis assez d'accord avec ce point de vue. 

     Puis, on a eu les interventions de 2 cyclistes (dont l'un est riverain) qui ont clamé haut et fort que la rue Gambetta n'est pas dangereuse et la trémie encore moins (l'une des personnes a déclaré l'emprunter quotidiennement depuis des dizaines d'années). 

     Un petit rappel historique s'impose concernant le passage souterrain. Il a été réalisé en 1980 - 1981 à l'occasion des travaux d'électrification de la ligne Le Mans - Nantes. Auparavant, il y avait un passage à niveau qui gênait sérieusement la circulation. Et si on remonte quelques années en arrière, il n'y avait pas de déviation ce qui explique que la rue du Général Leclerc commence juste après la voie ferrée. Quand cet ouvrage d'art a été construit, on a fait comme on le faisait à l'époque : pas très large et pas très haut (les camions et les bus ou cars ne peuvent donc pas passer) Néanmoins, pour éviter que les piétons ne soient obligés de faire un grand détour (par des voies sans trottoirs ou presque), les concepteurs ont mis en place un passage piétons parallèle. Cependant, le dit passage fut longtemps un obstacle pour les poussettes, landaus et fauteuils roulants car il fallait monter ou descendre des marches. Alerté par une personne de ma famille, plus très jeune, qui ne pouvait pas utiliser ce passage avec des petits enfants (et qui, donc, ne pouvait pas aller au centre-ville), j'avais interrogé publiquement François Fillon, le maire d'alors. Qui m'avait répondu tout benoîtement que l'on pouvait passer par ailleurs ! Puis, un jour, j'ai découvert que l'on avait recouvert les marches pour créer une pente douce qui résolvait le problème. Revers de la médaille : des cyclistes l'empruntent de temps en temps soit par peur, soit parce qu'ils ont confondu un panneau, soit pour éviter un très léger détour. très dangereux. 

     Je suis également intervenu sur le sujet en m'étonnant que les propositions ne retiennent pas l'option de laisser la trémie comme elle est actuellement. J'étais déjà intervenu sur le sujet en commission, à plusieurs reprises en émettant quelques propositions pour mieux en sécuriser l'accès. On pourrait en discuter et entendre d'autres propositions. 

     Pour finir, sur ce sujet, je voudrais répondre à ceux qui ont peur de passer sous la voie ferrée. Certes, il arrive que des automobilistes serrent très fort le cycliste plus lent qui les empêche de passer au feu rouge ; certes, il arrive que d'autres coupent la route des cyclistes ou tentent de le faire ; par conséquent, il faut être prudent (comme partout). D'autres cyclistes craignent de ne pas être vus : bien évidemment, il faudrait que l'éclairage soit constamment en état de fonctionnement (ce qui est rarement le cas) mais je ne peux que conseiller aux cyclistes d'être bien visibles en portant des vêtements clairs ou un gilet jaune en plus d'u casque. C'est le Ba ba.  

     Les opposants au sens unique ont, bien sûr, donné de la voix. Les commerçants pour s'inquiéter, encore une fois, des répercussions sur leurs commerces ; je les comprends car les Saboliens habitant de l'autre côté de la voie ferrée risquent d'aller désormais à la zone commerciale de Gastines. On a même entendu un commerçant qui souhaitait vendre et dont le repreneur potentiel s'inquiétait de cette mise à sens unique. On a également entendu un médecin, plaidant au nom de l'ensemble des professions médicales, pour éviter d'augmenter les distances parcourues pour les soins à domicile. Et un intervenant qui soulignait la contradiction à vouloir réduire l'empreinte carbone en faisant faire des détours à nombre d'automobilistes. 

     D'autres intervenants ont mis en garde sur la réduction des places de stationnement qui pourraient résulter d'un des projets alternatifs. Un autre souhaiterait que l'on fasse un essai grandeur nature. Le maire a, alors, rebondi en expliquant que c'était le souhait de la municipalité en même temps que l'on consulterait la population sur les projets. 

     Conclusion provisoire. Je suis persuadé de deux choses. 1° Le projet de sens unique a du plomb dans l'aile car le maire ne peut pas se permettre de se mettre à dos les commerçants (il y a, déjà, un lourd passif). 2° La municipalité va, quand même, engager de gros travaux dans cette rue pour une raison très simple : il semble que les subventions soient liés à la réalisation d'une continuité cyclable ; peu importe que ce soit absurde. Par conséquent, on va dépenser de l'argent et la sécurité des cyclistes ne va pas du tout être améliorée. Pire : si on modifie la circulation sous la trémie, les cyclistes (dont moi) seront moins en sécurité. J'espère me tromper mais je vais mener campagne pour arrêter ces projets inutiles. 

     La presse nous annonce l'arrivée de deux responsables de service à la CdC de Sablé : Céline Piron remplace Stéphanie Meyzie pour le sport, l'éducation, l'enfance ; François Zerna remplace Manuel Tato, parti en retraite il y a un an, à la tête du "Conservatoire du Pays Sabolien" qui semble être le nouveau nom de la Maison des Arts et des Enseignements (MAE). Par ailleurs, le directeur de L'Entracte, Yannick Javaudin, a démissionné pour rejoindre un nouveau poste à la fin de la saison et un poste de directeur de l'action culturelle de la CdC a été créé il y a un peu moins d'un an avec Roland Bouchon comme directeur. 

     Tous ces changements amènent à se poser plusieurs questions. 

     Pourquoi Céline Piron est-elle salariée de la CdC alors que l'essentiel de son activité est au service de la commune de Sablé ? Est-ce qu'elle pourra demeurer présidente de L'Entracte dont elle est devenue présidente depuis un peu moins de 2 ans ? Concernant cette association culturelle, il faut, également, rappeler qu'elle a perdu l'une de ses 3 responsables quand Julie Riéjou, nommée au C.A. par la Municipalité, a démissionné. 

     Quelle sera l'articulation entre le directeur de l'action culturelle et le directeur du Conservatoire sans parler de la responsable de la Médiathèque et du futur directeur ou de la future directrice de L'Entracte ? On a du mal à comprendre quelles seront les tâches respectives des uns et des autres. Surtout quand le nouveau centre culturel de la rue Saint Denis (L'Apostrophe), dont la réalisation occupait beaucoup Roland Bouchon ces derniers temps, sera inauguré. 

     Puisque l'on évoque la prochaine inauguration de ce lieu culturel, il est nécessaire de rappeler qu'il ne regroupera pas toutes les activités. En effet, puisque le projet de pôle culturel de Montreux a été abandonné et que d'autres lieux ne sont plus utilisés, une part importante de la culture continuera à se situer dans les locaux de l'ancienne école Gambetta ; le provisoire risque de durer longtemps car ce lieu accueillera : les cours de danse, les cours d'éveil disciplinaire (danse, musique, arts visuels), les cours de céramique, les cours d'arts plastiques, les cours d'art de vivre (yoga, pilates), les cours de théâtre, les cours de langue, le club reliure. Pour un petit historique, voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/06/nouveaux-poles-culturels-a-sable-3.html (et les deux premiers articles de ce dossier)

     Rappelons que l'ancienne municipalité avait de grands projets pour le site de l'ancienne école Gambetta. Il devait, tout d'abord, accueillir la future Maison de Santé ; celle-ci sera finalement construite près de la gare mais ne devrait pas être livrée avant 2025 (voir les 4 articles dont je cite le dernier : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2021/11/maison-de-sante-a-sable-ca-avance-4.html) . Avaient, également, été prévus une résidence service et des logements (voir : https://gerard-fretelliere.over-blog.com/2019/09/quel-avenir-pour-le-site-de-l-ex-ecole-gambetta.html). Tout a été remis en cause mais on ne sait pas du tout quels sont les projets de la nouvelle municipalité. Si on garde les locaux, il faudra réaliser des travaux importants de désamiantage et d'isolation thermique. Il serait, également, possible de louer, à nouveau, les logements qui s'y trouvent. Si on veut détruire les bâtiments, il faut le dire clairement et publier un projet mais il faudra, également, trouver à loger les activités qui y perdurent. On voudrait savoir. 

     On ne parle que de cela en ville : le nouveau plan de circulation concocté par la Municipalité sabolienne en place depuis 2020 (voir les 10 derniers articles de la rubrique https://gerard-fretelliere.over-blog.com/tag/velo/). Tout le monde ou presque râle : les automobilistes qui seront obligés de faire un détour, les commerçants qui craignent de perdre des clients, les riverains dont certains se demandent comment ils pourront désormais rentrer chez eux. Il n'y a que quelques cyclistes à l'approuver ; en général, ils n'empruntent quasiment jamais la rue Gambetta et la trémie passant sous la voie ferrée. En ce qui me concerne, cela ne gêne pas l'automobiliste que je suis de temps en temps car je circule très peu en voiture en ville mais le cycliste quotidien, que je suis, aussi, trouve que les travaux en cours ou prévus sont, dans la plupart des cas, de l'argent jeté par les fenêtres pour satisfaire une clientèle électorale néo-cycliste. 

     J'ai eu, récemment, l'occasion de discuter avec plusieurs personnes qui connaissent très bien les problèmes des cyclistes saboliens. La première circule quotidiennement en vélo dans notre ville depuis un demi-siècle (Sa par la suite). La seconde, Sabolienne d'origine, a vécu en Allemagne (Al). La dernière, Sabolienne également, a vécu en Suède (Su). Je leur ai posé quelques questions. 

     Est-il dangereux de faire de circuler en vélo à Sablé ? 

     Sa, Al, Su sont unanimes. La réponse est non à condition d'être prudent, de respecter le code de la route et de ne pas commencer à faire du vélo au moment de la retraite. Sa, Al et Su ont commencé à circuler avec leur père ou leur mère dès 8 ou 9 ans puis seuls à partir de leur entrée en collège. La première a eu un seul accident, très récent : un autre deux-roues, circulant à tort, sur la voie cyclable de la rue Carnot dans le sens descendant, l'a fait tomber. La seconde a été heurtée par une voiture qui lui avait refusé la priorité place du Champ de Foire ; sans dommage. Tous remarquent que le nombre de cyclistes dans Sablé a considérablement augmenté depuis 10 ans et que beaucoup ont un comportement dangereux car il y a en a de plus en plus qui roulent sur les trottoirs.  Avec les trottinettes électriques, c'est pire car elles vont souvent plus vite et en se déplaçant sur les trottoirs, elles sont très dangereuses pour les piétons. 

     Quels ont, à votre avis, les principaux points noirs ?

     Sa considère que le principal problème se situe route de Laval à cause du grand nombre de camions qui vont trop vite et vous frôlent. Ensuite, la Rocade pour la même raison. Gros problème aux carrefours de la Rocade et, dans une moindre mesure en ville. Danger également rue Léon Legludic à cause des dépassements par des automobiles n'ayant pas de visibilité. Enfin, la rue Saint Nicolas, étroite et très dangereuse en descente à cause des "bosses" en pavés. 

     Que pensez-vous du projet de mettre la rue Gambetta à sens unique ? 

     Sa, Al et Su sont unanimes : cela n'a aucun sens. La rue est large, sans danger hormis de la part des automobilistes qui se garent, ouvrent leur portière ou sortent de leur voiture sans regarder. Quant à la trémie, elle ne pose pas de problème aux cyclistes même s'il existe quelques automobilistes irascibles qui ne sont pas contents de ne pas pouvoir doubler ; par contre, il y a un risque de se faire couper la route, juste avant la trémie, par les voitures qui veulent emprunter le tronçon de voie à droite utilisé pour rejoindre la gare. Si la rue est mise à sens unique, les vélos seront plus exposés à la vitesse ou un écart des automobilistes (surtout dans la trémie) : le danger va augmenter sans que l'on résolve le problème des portières. 

     Que pensez-vous des voies partagées entre piétons et cyclistes ? 

     Cela est généralisé en Allemagne et en Suède mais, dans ces pays, les piétons aussi bien que les cyclistes ont chacun leur couloir (comme en bordure de La Chartrie, sur la Rocade). Et ils ont pris l'habitude de les respecter. En France, l'usage est encore rare et cela nécessitera une phase d'adaptation sinon il y aura des accidents. Ce qui est en voie de réalisation rue Saint Denis est une fausse bonne solution car les cyclistes risquent d'être gênés par les piétons particulièrement nombreux. Par contre, Sa avertit du danger des pistes piétons/cyclistes dont les chaussées ne sont pas séparées par une ligne : récemment, elle est allée se promener à pied dans ce type de voie, dans deux lieux différents et elle a failli se faire écharper à plusieurs reprises par des cyclistes ne prévenant pas de leur arrivée (ils devraient utiliser leur sonnette car on ne les entend pas venir), roulant vite et doublant dangereusement. Su insiste sur un point très important : en Suède, les pistes cyclables existent en grand nombre depuis des décennies : quand on bâtissait un nouveau quartier, on commençait pas tracer une voie cyclable -piétonnière qui se situait en dehors des voies automobiles et qui permettait d'aller jusqu'aux portes du centre-ville où, là, on a dégagé un peu de place (mais comme il y a énormément de cyclistes dans certaines villes, il y a des "bouchons" de vélos aux heures de pointe !). 

     Que devrait-on faire en priorité ? 

     Il est possible d'aménager des bandes cyclables continues sur une bonne partie de la route de Laval jusqu'au rond-point. On pourrait, également en créer boulevard de la Petite Vitesse, route du Mans entre l'entrée de la zone commerciale et le rond-point, entre la route de Précigné et celle de Pincé (actuellement, elle est accessible seulement aux piétons)... Il faudrait, également mieux entretenir la voirie et nettoyer régulièrement les bandes cyclables le long de la déviation. Et éduquer les cyclistes !