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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 07:22

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Cliché Gérard FRETELLIERE

 

 

     AVERTISSEMENT : J'ai été un acteur important de la vie politique locale pendant toute cette période. Je suis donc bien placé pour faire l'histoire des élections municipales. Dans cet article, je me suis efforcé d'être le plus objectif possible et d'éviter les polémiques. Ceux qui veulent en savoir plus peuvent me contacter.

 

Avant 1983

 

       Jusqu’en 1977 inclus, la loi électorale concernant SABLÉ est la même que celle qui ne s’appliquera plus désormais que dans les communes de moins de 1.000 habitants.  C’est à dire le vote majoritaire pour chaque candidat. Pour être élu, chaque candidat doit obtenir la majorité des suffrages exprimés. Il y a possibilité de panachage : un électeur peut rayer un nom sur une liste et le remplacer par un nom pris dans une autre liste. Il peut y avoir moins de noms sur le bulletin que de postes à pourvoir mais pas plus. Le candidat de gauche ayant le plus de voix obtenait rarement plus de 20% mais il y en avait qui faisaient nettement moins. Étant donné la différence de résultats électoraux entre la gauche et la liste de droite, un candidat de gauche n’avait aucune chance d’être élu ; ce qui explique que des personnes censées être de gauche ont pu choisir, par ambition ou par naïveté, de figurer sur la liste LE THEULE.  

 

     Joël LE THEULE est élu député, en 1958, face à des ténors du MRP (puissant parti démocrate-chrétien da la IVème), de la SFIO (nom du Parti Socialiste à l’époque) et du PCF. En 1959, il devient maire de SABLÉ ; le maire sortant, Georges MENTION, proche du MRP sans être, semble-t-il adhérent, ne se représentait pas. LE THEULE reprend une grande partie de l’équipe du maire sortant. Il sera réélu triomphalement, avec ses colistiers, jusqu’en 1977. 

 

     En décembre 1980, LE THEULE meurt. François FILLON est choisi comme candidat pour remplacer son mentor au Conseil Général et au Conseil Municipal. Il est élu avec des scores fleuves au début de l‘année 1981. Pierre DAGUET, premier adjoint sortant, est choisi comme maire de transition ; FILLON devient adjoint.

 

En 1983, la nouvelle loi électorale rentre en vigueur à SABLÉ. Il y aura 3 listes :

 

     - La liste soutenue par le maire sortant, conduite par François FILLON.

 

     Alain BOURGETEAU, président du District de SABLÉ (ancien nom de la Communauté de Communes) et premier adjoint de DAGUET, a renoncé à contester la première place à FILLON. Cette liste est composée de nombreux élus sortants et de quelques nouveaux ou nouvelles dont une militante du SNI (le très puissant syndicat national des instituteurs) classée généralement à gauche. Elle l’emporte haut la main dès le premier tour.

 

     - Une autre liste de droite dirigée par le frère de Joël LE THEULE prénommé Gilles.

 

     Il semble s'agir d’une liste de dépit constituée après que FILLON ait refusé d’intégrer dans sa liste plusieurs personnalités. Elle tente de capitaliser électoralement le patronyme de celui qui fut maire pendant plus de 20 ans. Elle se présente comme une liste d’union ce qui crée la confusion. De fait, quelques militants classés à gauche sont présents sur cette liste. Cette liste mène une campagne "à l'américaine" mais finira à la dernière place et n’aura que 2 élus (LE THEULE et DEROIDE) qui seront peu actifs au Conseil.

 

     - Une liste « d’Union de la Gauche »

 

     Elle est composée pour 40% environ d’adhérents à un parti politique (PS, PCF et PSU) et pour le reste de « divers gauche » Cette liste réussira à arracher la deuxième place (16,05% contre 15,9% à la liste LE THEULE) mais n’aura que 2 élus également : Jacqueline ABOA, enseignante, « divers gauche » à l’époque mais qui adhérera ensuite au PS et Claude DEFRAIN, brocanteur, responsable de la section locale du PS et conseiller municipal sortant d’ALLONNES (dirigée par Yvon LUBY, communiste) qui, lui, quittera le PS quelques années plus tard et abandonnera la politique. Le responsable local du PCF, Jacques FOURGEAUD, 3ème sur la liste, n’est pas élu.

 

En 1989, la désunion change de camp.

 

     - Fillon dirige la seule liste de droite.

 

     C’est un triomphe, un peu amer : car s’il augmente son pourcentage de 1983, en obtenant plus de 70% des voix au premier tour, il perd des voix du fait de la plus forte abstention et, surtout, il perd un siège d’extrême justesse passant de 29 à 28.

 

     - Le Parti Communiste présente sa propre liste mais elle est refusée par les services préfectoraux. 

 

     En effet, au moins un les candidat n’a pas fourni  les documents nécessaires. La liste était conduite par René DUMARTINET, un retraité, ancien responsable local du PCF ; Jacques FOURGEAUD ayant déménagé ne pouvait pas se représenter. Pourquoi cette liste ? Il faut savoir qu’à l’époque, le maire du MANS, Robert JARRY, a rompu avec le PCF et dirige une liste composée d’ex-communistes, de socialistes, de radicaux de gauche et d’un ex-militant du PSU ; cette liste dépassera les 60% dès le premier tour. Le PCF a constitué une liste contre JARRY ; elle obtient un score dérisoire. Le même scénario se reproduit donc à SABLÉ. Sa liste étant invalidée, le PCF sabolien invite les électeurs à déposer dans l’urne des bulletins en faveur de sa liste donc « nuls » ; il sera suivi par quelques centaines d’électeurs, d’autres s’abstenant.

 

     - La liste de gauche, « Vivre Ensemble à Sablé »

 

     Elle demeure la seule liste de gauche en lice. Elle est donc composée des quelques adhérents du PS, de 2 militants PSU/Nouvelle Gauche et d’une majorité de « divers gauche » (dont plusieurs candidats présentés par la PCF en 1983 !) Elle est encore dirigée par Jacqueline ABOA. Cette liste obtient 29,88% des voix (et ce, malgré la concurrence des communistes qui mènent contre elle une campagne violente du type « les 2 listes sont des listes de droite »). La liste de gauche a 5 élus : J. ABOA, Edmond AUBRY, ancien directeur d’une école catholique et ancien militant MRP, devenu proche du PS, Michel FAUCHEUX, chauffeur routier, militant syndical, ancien adhérent du PSU devenu membre du PS, Gérard FRÉTELLIÈRE, enseignant et adhérent du PSU et Bruno LOUATRON, enseignant « divers gauche » à l’époque.

 

     En 1992, Jacqueline ABOA devient chef d’établissement en Loire Atlantique et quitte SABLÉ sans, toutefois, démissionner de son mandat municipal. Gérard FRÉTELLIÈRE devient, de fait, l’animateur de la liste de gauche. Aux cantonales de cette même année, il obtient 10,16% des voix devançant le candidat socialiste de 5 voix et obtenant 4 fois plus que le candidat communiste « parachuté »

 

En 1995, il y a union à droite et à gauche.

 

     - Fillon fait toujours l’unanimité à droite.

     Le contexte est très favorable à la droite. En effet, les élections ont lieu exceptionnellement en juin, après les élections présidentielles qui ont vu la nette victoire de Jacques CHIRAC. François FILLON a soutenu Édouard BALLADUR mais il retrouve un poste de ministre comme de 1993 à 1995 (2ème cohabitation) Il n’a aucun concurrent à droite, encore une fois.

 

     - Une liste d’union de toutes les tendances de gauche (socialistes, communistes, alternatifs et écologistes) se constitue.

 

     La liste se nomme « Sablé Autrement ». Elle est dirigée par Gérard FRÉTELLIÈRE avec Annie BOYREAU DORIZON à la seconde place. Cette dernière, une enseignante au collège Anjou, sans appartenance syndicale et politique (mais proche du PS) a été candidate à plusieurs reprises mais pas encore en position éligible. Cette liste est composée à 80% de candidats sans appartenance politique et, ce qui est plus étonnant, s’il y a un ou plusieurs adhérents des Verts, du PCF ou des Alternatifs, il n’y a aucun adhérent du PS. Pas plus Annie BOYREAU DORIZON que Bruno LOUATRON ou Dominique GOURSAUD DECENDIT. Celle ci sera candidate dite « divers gauche » mais avec « le poing et la rose » comme sigle, aux cantonales de 1998 et obtiendra près de 13%. La liste se nomme « Sablé Autrement »

 

     - Campagne très courte qui bénéficie à la droite.

 

     La liste de droite obtient 77,3% et celle de gauche 22,7% et 3 élus. Pour la petite histoire, il faut signaler que plusieurs dizaines de bulletins valables semblent avoir été comptés comme nuls dans certains bureaux mais que le 4ème de liste, un communiste,  Christian BOURON, n’a pas fait appel (il est vrai que l’écart semblait trop important mais la "bascule" n'était somme toute que de 43 voix). Il faut également signaler que, sur Internet, on trouve encore aujourd'hui, un résultat erroné qui minimise le score de la gauche.

 

Encore 2 listes en 2001.

 

     - Un changement d’importance à droite.

 

     Obligé de respecter la loi limitant le cumul des mandats, FILLON, qui est déjà député et Président du Conseil Régional, ne se représente pas à Sablé mais à Solesmes, comme simple conseiller municipal. Néanmoins, il peut se faire, ensuite, élire à la présidence de la Communauté de Communes dont il va rapidement accroître les compétences.

 

     Pour diriger la liste de droite, un nom revient fréquemment : celui d’Alain BOURGETEAU (président de la CdC et, également, premier adjoint depuis 1983) Il y aurait donc inversion des rôles. Mais c’est un autre homme qui est choisi : Pierre TOUCHARD, adjoint sortant et qui a, déjà, été préféré à M. BOURGETEAU pour prendre le siège de conseiller général, en 1998, quand FILLON démissionne de ce mandat pour diriger la Région. Alain BOURGETEAU quitte la vie politique ; il meurt fin 2006.

 

     - A gauche : encore l’union.

 

     La tête de liste  est une femme : Annie BOYREAU DORIZON. La liste comporte encore moins d’adhérents à un parti politique (quatre) et toujours pas d’adhérents au PS. Ce n’est qu’en 2002 que la section PS se reconstitue sous l’impulsion d’un jeune enseignant originaire de Toulouse ; à ce moment, Annie BOYREAU DORIZON et Bruno LOUATRON y adhèrent. La liste de gauche s’intitule « Sablé Dynamique et Solidaire » ; elle obtient 28,5% des voix et 4 élus : les 3 mêmes que précédemment plus Christian BOURON. Celui-ci quittera Sablé fin 2005 ; Bruno LOUATRON déménage à JUIGNÉ un peu plus tard.

 

En 2008, deux listes encore mais de nouvelles configurations.

 

     - Changement de tête de liste à droite

 

     Pierre TOUCHARD se retire du Conseil Municipal mais reste conseiller général (et se fera réélire en 2011). Le nouveau chef de file de la droite est Marc JOULAUD. Celui-ci a été chef de cabinet de FILLON à la Mairie puis a travaillé pour lui au Conseil Régional. En 2001, il devient premier adjoint et il est annoncé qu'il sera candidat en 2008. Entre temps, il a été élu suppléant de FILLON aux législatives de 2002 et 2007. Comme ce dernier sera le plus souvent membre du gouvernement, JOULAUD sera député sans discontinuer de 2002 à 2012. Néanmoins, le Premier Ministre restera Président de la Communauté de Communes. 

 

     - Liste "monocolore" à gauche. 

 

     Pour la première fois, il n'y a pas de liste d'union à gauche. En effet, le PS, fort d'un bon score aux cantonales de 2004 et des difficultés de SARKOZY, a décidé de constituer une liste formée essentiellement de militants et sympathisants. Annie-BOYREAU-DORIZON dirige à nouveau la liste. Le n° 2 est Alain PONTONNIER déjà candidat en 1989. La n° 3 est Dominique GOURSAUD- DECENDIT. Le quatrième et la cinquième sont des nouveaux comme la quasi totalité des candidats.

 

     Les militants des autres tendances de gauche, mis devant le fait accompli,  ne constituent pas une autre liste. Par contre, à quelques jours de la date butoir du dépôt des listes, 4 candidats de la liste socialiste claquent la porte, mécontents d'un changement effectué a posteriori dans l'ordre des candidats. Ils seront remplacés in extremis.

 

      - Résultat sans surprise à l'issue d'une campagne terne. 

 

     La liste socialiste bat le record de 1989 en pourcentage mais pas en valeur absolue du fait de la faiblesse de la participation. Elle aura 5 élus (1)

 

 

(1) Les responsables de la liste socialiste ont curieusement déclaré à l'issue des résultats :  « ... nous avons raté le sixième (siège) de 33 voix : c’est vexant... »

Il s’agit de toute évidence d’une méconnaissance des mécanismes électoraux car pour que la liste obtienne le 6ème siège, il aurait fallu beaucoup plus :

- soit que 132 électeurs de Marc Joulaud changent d’avis et votent pour sa concurrente (c'est la "bascule")

- soit que 203 électeurs supplémentaires se portent sur la liste socialiste au cas où le nombre d’électeurs de Marc Joulaud serait resté inchangé.

En réalité, c’est en 1983, 1995 et 2001 que la liste de gauche a manqué de peu un siège supplémentaire : la "bascule" était de 48 voix la première fois et de 43 voix les deux autres fois.

Inversement, 24 voix seulement ont permis à la gauche d'avoir son 5ème élu en 1989 

On est donc loin du compte en 2008. Les auteurs de la phrase ayant confondu moyenne de liste et écart de voix.

 

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RÉSULTATS DES MUNICIPALES A SABLÉ 

 

- 1983 - Inscrits : 7781 - Votants : 6315 - Taux de participation : 81,16 % - Blancs et nuls : 136 - % de blancs et nuls : 2,15% - Exprimés : 6179 - % d’exprimés par rapport aux inscrits : 79,4%

Liste FILLON "Union pour l’expansion sabolienne " Droite : 4205 voix - 29 sièges

% par rapport aux exprimés : 68,05% - % par rapport aux inscrits : 54,04%

Liste ABOA (Divers gauche) « Liste d’Union de la gauche » PS, PCF, PSU, divers gauche : 992 voix - 2 sièges

% par rapport aux exprimés : 16,05% - % par rapport aux inscrits : 12,75%

Liste LE THEULE « Union pour le maintien de l’acquis et la préparation de l’avenir de Sablé » Droite : 982 voix- 2 sièges

% par rapport aux exprimés : 15,89% - % par rapport aux inscrits : 12,62%

 

- 1989 - Inscrits : 8027 - Votants : 5713 -Taux de participation : 71,18% - Blancs et nuls : 553 - % de blancs et nuls : 9,68% - Exprimés : 5160 - % d’exprimés par rapport aux inscrits : 64,29%

Liste FILLON (RPR) : 3618 voix - 28 sièges

% par rapport aux exprimés : 70,12% - % par rapport aux inscrits : 45,07%

Liste ABOA (PS) "Vivre Ensemble à Sablé" PS, PSU, Divers Gauche : 1542 voix - 5 sièges

% par rapport aux exprimés : 29,88% - % par rapport aux inscrits : 19,21%

 

-1995 - Inscrits : 8667 - Votants : 5418 - Taux de participation : 62,51% - Blancs et nuls : 217 - % de blancs et nuls : 4% - Exprimés : 5201 - % d’exprimés par rapport aux inscrits : 60,01%

Liste FILLON : 4020 voix - 30 sièges

% par rapport aux exprimés : 77,29% - % par rapport aux inscrits : 46,38%

Liste FRETELLIERE (Alternatifs - MGP) "Sablé Autrement" Alternatifs - MGP, Verts, PC, divers gauche : 1181 voix - 3 sièges

% par rapport aux exprimés : 22,71% - % par rapport aux inscrits : 13,63%

 

- 2001 - Inscrits : 8547 - Votants : 4858 - Taux de participation : 56,84% - Blancs et nuls : 290 - % de blancs et nuls : 5,97% - Exprimés : 4568 - % d’exprimés par rapport aux inscrits : 53,45%

Liste TOUCHARD (RPR) : 3267 voix - 29 élus

% par rapport aux exprimés : 71,52% - % par rapport aux inscrits : 38,22%

Liste BOYREAU- DORIZON (divers gauche) "Sablé Dynamique et Solidaire" : divers gauche, MGP, PC : 1301 voix - 4 élus

% par rapport aux exprimés : 28,48% - % par rapport aux inscrits : 15,22%

 

- 2008 - Inscrits : 8337 - Votants : 4976 - Taux de participation : 59,67% -Blancs et nuls : 264 - % de blancs et nuls : 5,31% - Exprimés : 4712 - % d’exprimés par rapport aux inscrits : 56,52%

Liste JOULAUD (UMP) « Sablé Ensemble » : 3180 voix - 28 élus

% par rapport aux exprimés : 67,49% - % par rapport aux inscrits : 38,14%

Liste BOYREAU-DORIZON (PS) "Changer Sablé" : PS, divers gauche : 1532 voix - 5 élus

% par rapport aux exprimés : 32,51% - % par rapport aux inscrits : 18,38% 

 

          Quelques remarques : 

 

          - Le nombre d'électeurs inscrits augmente entre 1983 et 1995 (+ 886 inscrits ; + 11,4%) puis diminue ensuite (-330 ; -3,8%) alors que la population n'a pas diminué. Explications : une "toilette" des listes électorales et une augmentation du pourcentage d'étrangers.

 

          - Le taux de particpation s'effondre entre 1983 et 2001 (- 24,76 points de pourcentage) puis remonte un peu en 2008. 

 

          - Le pourcentage de blancs et nuls est assez stable (entre 4 et 6%) SAUF en 1983, où il est faible et en 1989, où il est anormalement élevé du fait des consignes de boycott du PCF

 

          - De ce fait, l'effondrement du pourcentage d'exprimés est encore plus fort entre 1983 et 2001 (- 26 points de pourcentage) et remonte peu en 2008.

 

     C’est  en 1989 que la liste de gauche a obtenu le plus de voix en valeur absolue (1542 voix) et en pourcentage par rapport aux inscrits (19,21% contre 18,38% en 2008) mais pas par rapport aux exprimés. 

 

     Ce qui frappe, c’est l’érosion quasi continue de la représentativité des listes dirigées par F. Fillon et ses successeurs (en pourcentage par rapport aux inscrits) : 54,04% en 1983 ; 46,38% en 1995 ; 38,14% en 2008. Comme si l’électorat de droite se démobilisait pour des municipales manquant d’enjeu. 

 

     Précisions concernant le mode de calcul des sièges : 

 

     Il s'agit de la proportionnelle pondérée.

 

     La liste arrivée en tête (que ce soit au premier ou au second tour) empoche la moitié des sièges arrondi à l'entier supérieur. A Sablé, il y a 33 élus ce qui donne donc 17 sièges d'emblée au vainqueur.

 

     Le reste (16 sièges à Sablé) se répartit à la plus forte moyenne. On divise donc d'abord le nombre de voix exprimées par le nombre de sièges à pourvoir ce qui donne la quotient électoral. Pour simplifier, calculons en % : le quotient électoral à Sablé est donc de 100/ 16 (sièges) soit 6,25%. Si une liste obtient 65%, elle a donc 10 sièges dès cette première phase mais a un reste de 2,5%. Si une autre a 25,1%, elle a 4 sièges mais quasiment pas de reste. La dernière aurait 9.9%% et 1 siège. Il manque un siège. Pour tenir compte des restes, on a recours à la moyenne de chaque liste. Pour que la liste ayant eu 65% obtienne un siège supplémentaire, soit le 11ème siège, on divise son score par 11 ce qui donne 5,90%. On fait de même pour les autres listes. Donc : 25,1/5 = 5,02 et 9,9/2 = 4,95. Celle qui a la plus forte moyenne est la première. Elle a donc droit au 11ème siège. 

 

     Il y a une méthose de calcul plus simple. On fait comme si tout le monde se battait pour la 17ème siège. La moyenne est alors de 5,8824 environ. A chaque fois que l'on dépasse un multiple de ce pourcentage, on obtient 1 siège. Quel que soit le nombre de listes. 

 

 

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Présentation

  • : Le blog de Gérard FRETELLIERE
  • : Sabolien depuis plus de 40 ans. Conseiller municipal d'opposition de 1989 à 2008 puis de nouveau de 2016 à 2020. Ancien responsable syndical. Militant associatif (écologie, défense des demandeurs d'emploi, aide à l'intégration des étrangers). Je circule en ville à vélo ou à pied. Géographe de profession, je suis passionné de voyages et de jardinage. J'ai créé ce blog en 2011.
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